Carte blanche a ugo rondinone
Avec : Ronald Bladen · Lee Bontecou · Martin Boyce·Joe Brainard ·
Valentin Carron · Vija Celmins · Bruce Conner · Verne Dawson · Jay
Defeo ·Trisha Donnelly · Urs Fischer · Bruno Gironcoli · Robert Gober ·
Nancy Grossman · Hans Josephsohn · Brion Gysin et William S. Burroughs
· Toba Khedoori ·Karen Kilimnik · Emma Kunz · Andrew Lord · Sarah Lucas
· Hugo markl · Cady Noland · Laurie Parsons · Jean-Frederic Schnyder ·
Josh Smith · Paul Thek ·Andy Warhol · Rebecca Warren ·Sue Williams · Télécharger les biographies
UNE CARTE BLANCHE INEDITE /
La carte blanche à un artiste de renommée internationale est une idée
forte du directeur du Palais de Tokyo, Marc-Olivier Wahler. L'artiste,
mis au centre du processus décisionnel de la programmation du Palais de
Tokyo, est libre de concocter un véritable programme d'exposition. Sa
vision trouve un cadre propice et une temporalité adéquate pour se
déployer en un univers plastique toujours singulier. Offrant à la fois
une sorte de cartographie du cerveau de l'artiste, de ses désirs et de
ses influences, cette carte blanche à un artiste est l'occasion
d'aborder par un biais inédit les processus de création et de
recoupements esthétiques. Les artistes ne sont jamais là où on les
attend. Ils portent un regard unique et éclairé non seulement sur notre
réalité, notre quotidien, mais également sur les travaux de leurs
contemporains.
UN GESTE ARTISTIQUE UNIQUE /
Avec THE THIRD MIND, Ugo Rondinone nous offre un voyage unique. IRM de
ses influences, de ses inclinations et de ses obsessions, l'exposition
se construit comme une déambulation dans un cerveau en perpétuelle
activité et plonge à la source des références et des découvertes de
l'artiste. Son talent à construire des systèmes de correspondances -
une aptitude qui a fait la célébrité d'Ugo Rondinone - est mis pour la
première fois au service non plus de ses propres travaux, mais des
oeuvres d'autres artistes. Les systèmes de correspondances activés
ainsi que les artistes et les oeuvres choisis font de THE THIRD MIND
une exposition qu'aucun curateur/historien de l'art ne pourra jamais
imaginer.
THE THIRD MIND /
William S. Burroughs, l'écrivain culte de la Beat Generation, et
l'artiste Brion Gysin ont élaboré la méthode du cut-up consistant à
couper et réassembler divers fragments de phrases pour leur donner un
sens totalement nouveau et inattendu. The Third Mind est le titre d'un
livre qu'ils ont conçu ensemble selon cette méthode, dont le contenu
les a si fortement impressionnés qu'ils ont pensé qu'il avait été
composé par une troisième personne, un troisième auteur, synthèse de
leur deux personnalités. 1+1=3. En hommage à ce livre, Ugo Rondinone
procède à un découpage et à un remixage du paysage artistique
contemporain pour en laisser jaillir un sens inédit. THE THIRD MIND,
composé des oeuvres rassemblées de trente et un artistes différents,
constitue ainsi une oeuvre à part entière, une oeuvre nouvelle et
spectrale, créé par un troisième esprit, un troisième artiste, fruit de
la réunion d'Ugo Rondinone et de ses choix.
L'ÉPILOGUE DE LA PREMIÈRE SAISON /
En clôture d'une première saison entamée il y a un an, THE THIRD MIND
constitue le dernier épisode d'une réflexion menée sur des territoires
aussi déroutants qu'hétérogènes, et cependant unis par une même idée :
celle d'en finir avec la "vision fenêtre" de l'art, qui considère les
expositions et les oeuvres comme des points fixes dans le temps et
l'espace. Chaque épisode de cette première saison intègre la notion
d'une programmation pensée comme un curseur, et s'inscrit dans un
scénario basé sur la multiplication des interprétations, le
décloisonnement des catégories intellectuelles et esthétiques et le
questionnement permanent des ponts entre l'art et notre réalité. D'un
espace ouvert (CINQ MILLIARDS D'ANNEES) à un espace intime (THE THIRD
MIND), d'une proposition d'un commissaire (Marc-Olivier Wahler) aux
visions d'un artiste (Ugo Rondinone), en passant par des
artistes-commissaires (Peter Coffin et Olivier Mosset), d'expositions
collectives en expositions monographiques, l'année se termine sur une
exposition, où - comme lors du premier épisode - chaque oeuvre
s'inscrit dans un ensemble qui le dépasse et contribue ainsi à fonder
une identité paradoxale, à la fois forte et insaisissable. Cette
première saison aura ainsi vu le concept même d'exposition - et le
Palais de Tokyo tout entier avec lui - glisser, muter, se métamorphoser
et interroger sans relâche le "quotient schizophrénique" de l'art.