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Rédigé le 26 février 2008 dans 03 Objets (design, produits...) | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Deux très beaux visuels pour la marque de streetwear Fenchurch, déclinés à la fois pour le bmx et le skateboard. Réalisés par l'agence McCann Amsterdam, on y retrouve le même esprit que la série Dreams of Flying de l'artiste Jan Von Holleben.
Vu sur le le blog Fubiz
Rédigé le 26 février 2008 dans 02 Images (photos, videos, graphismes...) | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Depuis 1981, l’artiste allemand A. R. Penck n’avait plus exposé ses œuvres au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Cette année-là, il participait à l’exposition collective « Art Allemagne Aujourd’hui » avec Beuys, Richter, Baselitz et Polke, devenus ensuite les ténors historiques de l’art allemand contemporain. Vingt-sept ans plus tard, il investit seul et magistralement avec 250 pièces les salles d’honneur du musée. On découvre avec bonheur les premières toiles et sculptures des années 60 de cet artiste de l’Allemagne de l’Est, qui s’appelait alors Ralf Winckler. La grande série des toiles carrées Standart, provenant de la galerie Michael Werner à Cologne qui le défend depuis 1968, épouse la courbe du rez-de-chaussée avec ses personnages aux formes simples et à la graphie très marquée. Puis viennent des peintures plus complexes et colorées, toujours peuplées de ses personnages stylisés, des sculptures taillées à la hache correspondant à des périodes de remises en question de l’artiste. Un ensemble impressionnant de carnets de dessins vient rompre le parcours chronologique qui se termine, naturellement, par les dernières œuvres, plus familières au public des grandes foires internationales. Seul point d’ombre à cette rétrospective bienvenue (Penck étant le seul parmi la scène allemande contemporaine à ne pas avoir eu d’exposition monographique à Paris), l’accrochage de la dernière salle conçue comme un labyrinthe de cimaises, qui plaque les grandes compositions sous le nez du visiteur.
Guy Boyer
A.R Penck
Rédigé le 19 février 2008 dans 06 Aller, Voir, Faire | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Par Stéphanie Pichon (Journaliste à Berlin) 12H17 17/02/2008
Le jury mené par Costa-Gavras a déjoué les pronostics. C'est le controversé "Tropa de Elite", du Brésilien José Pahilha qui a raflé l'Ours d'Or. "There Will be Blood", grand favori, est tout de même reparti avec deux statuettes.
LE PALMARÈS | |
Ours d'or | Tropa de elite de José Padilha |
Grand prix du jury | Standard Operating Procedure de Errol Morris |
Meilleur réalisateur | Paul Thomas Anderson pour "There will be blood" |
Prix d'interprétation féminine |
Sally Hawkins dans "Happy go lucky" de Mike Leigh |
Prix d'interprétation masculine | Reza Najie dans "Avaze Gonjeshk-ha" ("The song of Sparrows") de Majid Majidi |
Meilleure musique de film | Jonny Greenwood pour "There Will be Blood" de Paul Thomas Anderson |
Meilleur scénario | Wiang Xiaoshuai pour "Zuo You" ("In Love we Trust") |
Meilleure oeuvre innovante | Lake Tahoe" de Fernando Eimbcke |
Qu'un jury de festival prenne le contre-pied du choix des critiques et journalistes est fréquent. Celui de Costa-Gavras a déjoué tous les pronostics, du moins pour l'Ours d'or. "Tropa de Elite", le premier film de fiction du Brésilien José Padilha avait soulevé malaise et controverse. L'esthétique clipée, tonitruante, la bande son assourdissante y habillent violemment un éclairage sur l'élite des policiers intervenant sans mesure dans les favelas brésiliennes pour combattre les trafiquants de drogue.
Au Brésil, le film est devenu un véritable phénomène populaire. A Berlin, il a semé le trouble. Pendant la projection presse, la moitié des journalistes avait quitté la salle, et certains critiques avaient reproché au réalisateur de faire l'apologie de la méthode forte -le magazine Variety y voit même une dérive "fasciste".
"Ce qu'on y voit se passe vraiment au Brésil, c'est un fait."
"J'ai voulu expliquer comment l'Etat corrompt les policiers ou les incite à la violence", s'est défendu José Padilha hier soir après la cérémonie. "Ce qu'on y voit se passe vraiment au Brésil, c'est triste, mais c'est un fait."
Est-il si étonnant que le jury mené par Costa-Gavras à qui l'on doit des films comme "Missing", "Z" ou "Amen", ait fait le choix d'un film très politique, dans une compétition officielle (21 films au total) tristement habitée par des drames intimistes.
José Padilha lui a d'ailleurs rendu un hommage appuyé: "Costa-Gavras est un héros pour tous en Amérique latine, pour tous les films qu'il a faits." Dans la même logique, "Standard Operating Procedure", enquête sur les sévices commis par l'armée américaine à la prison irakienne d'Abou Ghraïb, est reparti avec le prix du jury. C'était le premier documentaire jamais présenté en compétition à Berlin.
Aucune récompense pour les films français en compétition
Quant au petit chouchou de cette édition, "There Will be Blood", de Paul Thomas Anderson, il a du se contenter du prix de la mise en scène et de la musique (composée par Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead).
Daniel Day Lewis, déjà en lice pour l'Oscar du meillleur acteur, n'a pas non plus eu droit au prix d'interprétation masculine, qui est allé à l'acteur iranien Reza Najie pour son rôle de père dans le beau conte poétique et réaliste "The Song of Sparrows" de Majid Majidi.
Sans surprise, le jury a couronné la pétillante Britannique Sally Hawkins, 31 ans, pour son rôle d'une extravagante Londonienne célibataire dans la jolie comédie "Happy-Go-Lucky" de Mike Leigh.
Aucun des films français présenté en compétition n'a reçu de récompense. Erick Zonca n'a pas convaincu avec son "Julia" tourné aux Etats-Unis. Malgré de bons ingrédients de départ, le film s'embourbe trop vite dans les méandres d'un scénario frôlant parfois le ridicule.
Robert Guédiguian semble clairement en manque d'inspiration pour son très noir "Lady Jane", polar sans énergie où sa petite troupe marseillaise semble mal vivre la crise de la soixantaine.
En marge du palmarès officiel, le premier film de Philippe Claudel "Il y a longtemps que je t'aime" est tout de même reparti avec le prix des lecteurs du Berliner MorgenPost et le prix du jury international oecuménique.
Des stars, mais une sélection morose
Ce palmarès controversé vient clôturer une compétition jugée morose, ennuyeuse et sans audace par la presse internationale. "Pour employer une formulation généreuse, la compétition est très moyenne, excepté "There Will be Blood", tranchait dès mardi le Tagesspiegel. "Encore une fois, le comité de sélection a mis l'accent sur de beaux sujets, sans toujours prêter l'attention nécessaire aux qualités esthétiques et narratives", accusait le quotidien berlinois.
Dieter Kosslick, directeur artistique du festival, semble avoir dépensé plus dénergie à assurer l'aura médiatique de son festival, avec la venue de Madonna, Patti Smith ou les Rolling Stones, qu'à se poser la question de la pertinence de sa sélection.
Source : Rue89
Rédigé le 18 février 2008 dans 06 Aller, Voir, Faire | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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En salle le 13 février, Peur(s) du Noir explorent un sentiment profond, la peur, à travers un graphisme beau et raffiné. En plus, la préparation de la sortie vidéo est collaborative... Visitez leur profil Myspace Peur(s) du Noir .
Rédigé le 14 février 2008 dans 02 Images (photos, videos, graphismes...) | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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La côte des oeuvres sur le marché de l'art peut-elle refléter la qualité intrinsèque de l'oeuvre? Sujet inépuisable... Des conférences pour nous guider.
On peut à juste titre penser que l’art est le fait du Pouvoir. Cette notion complexe « d’art engagé » traverse les siècles pour atteindre son paroxysme dans les années 1960. Elle semble alors caractériser la création contemporaine dont l’un des premiers engagements sera de fuir les lieux de pouvoir, marchand et institutionnel.
Aujourd’hui où l’œuvre est placée de plus en plus vite dans le circuit commercial, l’art peut-il encore être subversif dès lors que la subversion devient elle-même, et tout aussi rapidement, au mieux le thème d’une exposition historique muséale, au pire une formule marketing ?
Et la censure, n’est-elle pas pratiquée par les artistes eux-mêmes ? En effet, soit l’art se conforme aux lois de la diffusion publique, soit il utilise la censure comme une stratégie de communication efficace. À la figure de l’artiste marginal, peut-être verra-t-on succéder celle de l’artiste subversif souple, adaptable au marché du "politiquement incorrect" ?
L’Amérique qui voit revenir les Boys dans des sacs en plastique est sans doute aujourd’hui le pays où s’organise avec le plus d’intensité une réflexion sur l’art et le politique. Les dessins de Raymond Petitbon en sont depuis longtemps une excellente illustration. D’autres artistes, en Europe, minent le système de l’intérieur (Hirschhorn, Motti…) ; d’autres encore soufflent sur les braises des inégalités (Sierra), transforment l’art en supermarché (Laurette), ou le monde en un vaste happening (Hubaut).
On peut s’interroger sur la validité d’un art qui prend Parti, descend dans la rue battre le pavé et manifeste par des moyens détournés. Un art si éloigné de tout ce qui a été produit dans l’Histoire jusque-là ! Ces œuvres seront-elles destinées à se consumer dans les flammes des idéologies ou deviendront-elles les objets cultes de la future génération “virtuelle“?
source : Connaissance de l'art
Des conférences :
@
Colloque "Mai 68, le temps de l'histoire", Centre Pompidou, 75004 Paris
(le 16 février 2008 de 13h30 à 20h30)
Pourquoi les historiens, longtemps
méfiants à l'égard de Mai 68, se sont-ils peu à peu emparés de cet événement, le
constituant en objet d'histoire ? De jeunes chercheurs, en compagnie
d'historiens souvent eux-mêmes témoins de Mai 68, tenteront de répondre aux
questionnements que suscite cet événement.
Pour en
savoir plus sur le colloque "Mai 68, le temps de l'histoire", visitez le site du Centre Pompidou.
Olga Kisseleva, Douce France, Abbaye de Maubuisson, 95310
Saint-Ouen-l'Aumône (jusqu'au 25 février 2008)
L’oeuvre d’Olga Kisseleva
dresse un état du monde dominé par la technologie et bâti sur le formatage des
comportements. De cette combinaison résultent les tensions et les frustrations
du « modèle » occidental.
Pour en savoir plus sur
l'exposition Douce France, visitez le site du Conseil général
du Val d'Oise.
Figuration narrative - Paris, 1960-1972, Galeries nationales du
Grand Palais, 75008 Paris (du 16 avril au 13 juillet 2008)
Regroupant
plus de cent peintures, objets ou films, l’exposition est conçue comme une
exploration des sources parisiennes du renouveau figuratif qui marque l’histoire
de l’art des années soixante.
Pour en savoir plus sur
l'exposition Figuration narrative, visitez le site de
la Réunion des musées nationaux.
Joël Hubaut, Micro Onde - centre d'art contemporain, 78140
Vélizy-Villacoublay (du 17 mai au 14 juillet 2008)
Joël Hubaut est
l'artiste rock&roll de la programmation du Micro Onde ! Il débordera
probablement des limites de la galerie pour investir des lieux autres (la scène,
le café, la ville...). C'est en découvrant les lieux, la ville, ses habitants,
qu'il mettra en oeuvre son projet artistique. Une chose est sûre, il ne se prend
pas au sérieux mais les autres le prennent très au sérieux.
Pour en savoir plus sur l'exposition de Joël Hubaut, visitez le
site de l’Onde, espace culturel de Vélizy-Villacoublay.
Rédigé le 14 février 2008 dans 06 Aller, Voir, Faire | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Sehubabe en 3 mots plutôt qu’en 2 : Tees, Blog & Création
Le principe de fond de Sehubabe est d’organiser un rassemblement de gens, articulé autour de 3 sections :
1/ le Store … est l’espace principal et secondaire à la fois dans le sens où il ne peut exister que grâce au Blog et au Sharing Space. Cette section est la vitrine de Sehubabe, celle où la créativité en fusion du Sharing Space et les mouvements du Blog se matérialisent sous forme d’exposition de T-shirts mis en vente en tirage limité par modèle.
2/ Le Blog … est l’espace sociétal de Sehubabe.com. C’est le forum où se mêlent aussi bien les guérilleros Surinamiens ou les adorateurs du Dieu Pan, que les défenseurs de Francis Lalanne. Ici, les grossiers personnages ne sont pas interdits, mais l’échange d’idées déraisonnables, d’opinions ésotériques et d’avis non cautionnables est plus qu’encouragé.
3/ Le Sharing Space … est l’espace pour toi ! Toi, qui t’es vu un jour pousser
l’irrésistible envie d’illustrer graphiquement (**):
- un truc que tu trouvais insupportablement injuste …
- un truc qui symbolise tes valeurs les plus profondes …
- un truc qui te fait vibrer …
- un truc que tu sais pas vraiment ce que c’est, mais qui te plaît, bordel …
- le membre turgescent de la personne de tes rêves …
(**)biffer les mentions inutiles
… et de l’arborer pleinement telle une greffe de tissu organique. Dans le Sharing Space,
tu uploades ton visuel et la plèbe de Sehubabe décide de son sort en votant.
Rédigé le 10 février 2008 dans 03 Objets (design, produits...) | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Fin janvier, Cannes accueillait le Midem et le Midemnet, où l’industrie de la musique de la planète entière est venue chercher quelques clés pour son futur. Analyse.
On s’y attendait, le premier constat de ce Midem 2008 fut donc sans surprise : le marché du disque va mal et continue à se casser la figure. En 2007, il a enregistré une chute globale de -15 % à un niveau mondial. Pourtant, sur la Croisette cannoise, les visages étaient détendus, loin de l’accablement qui prévalait ces dernières années. Tous semblaient afficher la même volonté : celle de s’entendre, afin de regagner de l’argent le plus rapidement possible. Finies donc les anciennes querelles entre les différents corps de métiers qui faisaient le sel des éditions précédentes, fournisseurs d’accès (FAI) vs majors, majors vs opérateurs de téléphonie mobile, sociétés de gestion de droits d’auteur vs éditeurs… Seule anicroche dans ce monde policé, l’intervention tendue du manager de U2 Paul McGuiness, qui s’en est violemment pris aux fournisseurs d’accès et aux industries high-tech, expliquant qu’ils “avaient bâti des fortunes sur le dos des artistes, sans jamais payer pour ça”.
Chez les producteurs français, qui présentaient leur bilan 2007, on a perçu un réel optimisme. “On sent que le printemps arrive”, résumait, goguenard, Pascal Nègre, le patron d’Universal (40 % du marché français), à la conférence de presse du Syndicat national de l’édition phonographique (Snep). Même son de cloche chez le syndicat des indépendants, l’Upfi. En dépit de chiffres très mauvais (-17,4 % de ventes en 2007, une chute que le numérique est toujours loin de compenser), tous pensent en effet que la machine a la possibilité de redémarrer.
En effet, avec une progression énorme sur le marché américain (il représente 28 % du marché), le numérique offre selon eux de nouvelles perspectives. “On regarde le numérique avec beaucoup plus de confiance”, expliquait Stéphane Bourdoiseau, le patron de Wagram, lors de la conférence de presse de l’Upfi. Selon lui, le numérique représenterait en France un marché beaucoup plus important que celui reflété par les chiffres actuels : le numérique aurait progressé de 16 % en 2007. On serait selon lui “plus proche de 65 %”. Intéressant, d’autant que le marché physique baisse moins rapidement que prévu.
Autre motif de satisfaction pour les producteurs, le programme de soutien (économique et juridique) lancé par l’Etat français en 2007. La mission Olivennes, dont les propositions devraient être appliquées très rapidement, prévoit ainsi un flicage systématique des internautes (le “pirate” est prévenu au premier mail, sanctionné au deuxième et sommé d’interrompre son abonnement internet), parallèlement à un développement de l’offre de téléchargement légale. Présente au Midem, la ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a annoncé une extension du crédit d’impôt (un mécanisme fiscal qui devrait inciter les producteurs à investir), porté de 3 à 12 millions d’euros, et l’augmentation du budget (de 2 à 9 millions d’euros) de l’Ifcic (Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles), un fonds d’aide qui attribue des avances remboursables aux PME de la filière.
Un vaste programme de revalorisation des droits d’auteur et droits voisins (il prolongerait les droits au-delà de cinquante ans) est également dans les starting-blocks. Il devrait être débattu à un niveau européen courant 2008. Combat de longue date, les producteurs indépendants ont également réitéré leur demande d’une TVA à taux réduit (5,5 %) pour le disque, comme c’est le cas pour le livre.
Surtout, les producteurs semblent en ce début 2008 arrêter de croire au Père Noël, et tabler sur l’apparition d’un nouveau modèle économique qui viendrait sauver l’industrie en péril. C’est aujourd’hui une certitude, ces modèles seront multiples et variés : abonnements (lancés en France par Orange, Free, Cegetel), P2P financé par la pub, contrats à 360 ° (qui englobent tous les aspects de la carrière d’un artiste : tournées, droits d’édition, merchandising), “streaming”…
C’est en grande partie à ces nouvelles solutions qu’ont réfléchi les intervenants du Midemnet (forum de la musique à l’ère numérique). L’année dernière, la solution, celle qui devait (peut-être) sauver l’industrie, était les DRM, mesures de protection contre la copie et le partage. Aujourd’hui, le mot semble avoir disparu des débats (les majors étant en train de les abandonner), tout comme le piratage, à peine évoqué par Denis Olivennes (rappelant les conclusions de sa commission), ou encore par le professeur Lawrence Lessig, auteur de Free Culture. Ce fondateur des Creative Commons (licences d’exploitation d’une œuvre au régime géré par l’artiste) est un farouche opposant de la poursuite en justice des personnes téléchargeant illégalement.
Un comité de visionnaires, mené par Ted Cohen, ancien senior vice-président du développement et de la distribution numérique chez EMI devenu consultant, a d’emblée donné le ton. “L’industrie de la musique 1.0 est morte, a-t-il asséné. Il faut être différent, ne pas protéger la musique mais la monétiser, ne pas poursuivre les consommateurs mais les servir. Il ne s’agit plus de partage de fichiers mais de découvrir de la musique.”
La question qui sous-tendait les conférences cette année était donc “comment créer de la valeur, d’où va-t-elle venir ?”, partant du principe que les consommateurs de musique ne voulaient plus, comme auparavant, payer pour un disque – ou tout au moins payer 18 euros. “Si nous ne donnons pas aux usagers ce qu’ils veulent, ils le trouveront ailleurs”, a rappelé Ian Rogers, dg de Yahoo! Music. Mieux vaut donc anticiper les prochaines façons de faire vivre les artistes et encourager la création.
Une des premières conclusions apportées par les débats est que, si la valeur de l’enregistrement de musique tend vers zéro, c’est la valeur ajoutée, comme les concerts ou le merchandising, qui devraient rapporter de l’argent aux artistes. Pour cela, il s’agit notamment de s’appuyer sur les fans, de les faire participer, les fidéliser, interagir avec eux. Dans cette optique, de nouveaux sites comme Sellaband (www.sellaband.com), fondés sur le modèle de la souscription, se proposent comme une alternative aux majors, permettant à des inconnus de faire des disques, si le public est intéressé, et les financent à l’avance. Sellaband a ainsi produit treize artistes ces dix-huit derniers mois.
Autre solution pour trouver de l’argent, proposée par Karl Heinz Brandenburg, inventeur du MP3 : proposer des logiciels ou programmes (payants) sélectionnant de la musique correspondant aux goûts du consommateur, perdu devant la profusion de musique qui s’offre à lui.
La musique mobile semble être porteuse d’espoirs, que ce soit pour la fidélisation des fans via SMS ou pour le téléchargement de chansons, payable par abonnement – comme Music Station (www.omnifone.com), qui permet du téléchargement légal et illimité sur son mobile pour 3 euros la semaine. Pour Tero Ojanperä, responsable technologie chez Nokia, l’important pour l’industrie de la musique, c’est que le fan consomme de la musique, à la carte, par abonnement ou payée par la pub. D’où Ovi (www.ovi.nokia.com), plateforme de téléchargement de musique lancée par Nokia.
N’en déplaise aux producteurs français, la gratuité semble s’imposer comme solution à bon nombre des intervenants. Le site Jamendo (www.jamendo.com) propose ainsi librement de la musique sous licence Creative Commons (que les internautes peuvent éventuellement payer s’ils le désirent). Allan Klepfisz, de Qtrax (www.qtrax.com, site de P2P financé par la pub, une des sensations de ce Midem), est lui en faveur du téléchargement gratuit. Reste que passer des accords avec les maisons de disques et obtenir les droits des morceaux n’est pas une chose facile, comme l’ont expliqué Steve Purdham de We7 (www.we7.com), site de téléchargement payé par la pub soutenu par Peter Gabriel, et Chad Hurley, pdg de YouTube, qui demande une entente paneuropéenne à ce sujet.
Qtrax fera les frais de ces difficiles négociations avec les labels puisque, le jour même de son lancement, quatre majors ont affirmé que, contrairement à ce qui avait été annoncé, elles n’étaient pas encore parvenues à un accord avec le site…
Huit ans après la naissance de Kazaa, qui marqua l’arrivée grand public du P2P, l’industrie de la musique est toujours en pleine mutation. Elle a désormais devant elle une multitude de possibilités pour se réinventer. Reste que si elle compte monétiser la musique numérique, il lui faudra aller très vite.
www.sellaband.com
www.omnifone.com
(Music Station)
www.ovi.nokia.com
www.jamendo.com
www.qtrax.com
www.we7.com
Anne-Claire Norot
source :Les Inrocks
Rédigé le 10 février 2008 dans 04 Son (musique....) | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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La campagne "Les bleus passent au rouge"
Rédigé le 10 février 2008 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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