Carte blanche à INfluencia : Quand la culture nourrit l’expérience de marque
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Talents Awards, sponsoring d’événements culturels, nouvelles
formes d'interactions : jamais les marques n’auront autant investi la
sphère culturelle. À la clé, une image valorisée et de nouvelles sources
d’engagement avec leurs publics.
Vendredi
11 octobre 2013, au MAMO de Marseille, le vernissage de l’exposition «
Résidence Secondaire » est l’occasion de fêter les 13 lauréats du prix «
art contemporain et design » du Audi talents awards. Un programme dont
l’ambition affichée est de promouvoir l’une des valeurs fortes de
l’entreprise : l’avant-gardisme. « Si cette notion s’inscrivait
clairement dans notre stratégie produit au travers d’innovations
permanentes - elle signe nos communications depuis 32 ans – nous
souhaitions la promouvoir à un niveau plus large », explique Benoît
Tiers, directeur général d’Audi France. Détecter les jeunes talents, les
accompagner pendant une année complète dans la réalisation d’un de
leurs projets, leur permettre d’être exposés, tels sont donc les
objectifs de ce programme lancé par Audi France il y a six ans. Au-delà,
cette opération permet au constructeur automobile de valoriser son
image auprès de ses cibles. « Je ne pense pas que ce programme nous
permette de vendre plus de voitures. En revanche, il inscrit clairement
Audi dans le territoire de l’innovation technologique mais aussi de
précurseur, de découvreur de nouveaux talents. Ce soutien à la jeune
création nous permet de faire partager à nos clients les tendances de
demain, de les apprécier avant tout le monde, de sentir comme le monde
bouge », poursuit Benoît Tiers.
Mariages affinitaires
En s’associant au monde de la création, et plus globalement de la
culture, les marques ont trouvé en effet un nouveau médium pour exposer
leur créativité et à donner un nouveau volume à leur relation client.
D’autant que si, hier encore, le mariage entre les marques et les
artistes était jugé contrenature par l’opinion, il est désormais vécu
comme une source de bénéfices et d’engagements mutuels par l’ensemble
des parties concernées. En poussant les jeunes à donner quelques heures
de leur temps pour gagner une place de concert dans le cadre du
programme « Orange RockCorps », Orange a tout compris à ce qu’il pouvait
en tirer en termes de bienveillance.
Idem pour son concurrent SFR, partenaire depuis neuf ans des
Rencontres d’Arles et de nombreux événements musicaux. « La culture
permet de s’adresser à ses publics à travers une relation décomplexée et
dépolluée du contexte commercial. Sans pouvoir le mesurer, nous savons
que les individus qui participent à nos événements ont de bonnes
dispositions vis-à-vis de la marque », indique Sander Cisinski,
responsable sponsoring et partenariat-Programme SFR Jeunes Talents, tout
en reconnaissant que la marque ne peut plus se contenter de
l’apposition d’un logo sur une affiche pour déclencher l’émotion. « Nous
devons être des agents culturels, des partenaires qui aident les
talents, mais aussi les collectivités à développer leurs projets. »
Un avis partagé par François Ridoret, directeur du marketing de
Diesel. « La marque trouve ses racines dans la créativité urbaine. Très
naturellement, elle explore depuis sa création les champs du design, des
arts plastiques, du cinéma, de la musique. Nous avons par le passé
soutenu les artistes du Street Art via l’opération Diesel Wall, nous
avons également créé une plateforme internationale de création musicale
Diesel : U : Music, DUM. Aujourd’hui, avec le projet Diesel Reboot,
porté par notre directeur artistique Nicolas Formichetti, nous passons à
un autre format. »
Destiné à promouvoir les artistes émergents, ce projet international
en a attiré 12 000. Certains d’entre eux sont aujourd’hui les
ambassadeurs de la marque et de sa nouvelle campagne de communication.
Non contente d’apporter une visibilité rare aux artistes sélectionnés,
cette initiative aura incontestablement contribué à lui donner un
nouveau crédit créatif.
Du co-branding à la co-production
Avec son programme « Passion pour l’innovation », dont la vocation
est de mettre le savoir-faire et les technologies inventés par
l’industrie au service de la culture, Dassault Systèmes pousse le
curseur encore plus loin. Lorsque les danseurs Marie-Claude Pietragalla
et Julien Derouault s’élanceront sur la scène du Rex en mars prochain
dans leur nouvelle création « Mr et Mme Rêve », Dassault Systèmes en
sera le troisième personnage. L’univers onirique dans lequel les deux
danseurs évoluent est en effet totalement imaginé et créé par Catia, le
logiciel de 3D développé par l’industriel. « À l’origine du programme
Passion pour l’innovation, il y a une certitude. Nos logiciels peuvent
apporter une valeur au monde de la culture et de la science. Amener
notre technologie vers le grand public, c’est bien sûr le frotter à ces
problématiques de réalités virtuelles, c’est aussi pour Dassault
Systèmes répondre aux problématiques de demain. Finalement, maîtriser
l’ingénierie d’un projet culturel, c’est une manière de driver
l’innovation », avance Mehdi Tayoubi, vice-président de la stratégie
digitale et expérientielle de Dassault Systèmes. Hors et dans les murs
de l’entreprise.
Par Rita Mazzoli.
A retrouver dans INfluencia n° Octobre/décembre 2013, La culture : une invitée de(s)s marque(s)