Artiste [du latin artis, art] nm : personne qui crée, cachée derrière sa plume et sa signature
Super-Héros [préfixe latin super, au-dessus ; du grec herôs, demi-dieu] nm : personne qui protège, cachée derrière son masque et son surnom
Spiderman, Captain America, X-Men, Les Gardiens de la Galaxie… à l’heure où les Super-Héros envahissent les écrans de cinéma du monde entier, il est bon de se rappeler que ces personnages extraordinaires firent leurs premières apparitions dans les pages de bandes-dessinées made in US, les Comics. Afin de perpétuer l’héritage de Stan Lee, Jack Kirby, Bob Kane ou Frank Miller, qui mieux que des artistes pouvaient prendre le relai ? Amateurs ou professionnels, ces dessinateurs puisent leurs inspirations dans ces univers à la fois fantastiques et réalistes pour proposer des œuvres originales ou des Fan art à faire pâlir d’envie les scénaristes d’Hollywood !
Plein feu sur ces artistes français, graphistes, illustrateurs, designers ou simples fans qui, par leurs grands pouvoirs de création, ont la grande responsabilité de faire vivre de nouvelles aventures à ces êtres hors du commun. Aujourd’hui, première partie de la présentation de ces supers artistes où nous allons réviser notre alphabet super-héroïque avec la typographie de Renrko, plonger dans le côté obscur des héros de Fantasmagorik, se faire une toile avec Barbarian Factory et faire un voyage monstrueux chez Samnuts.
Fantasmagorik
1) Qui êtes-vous ? Parlez-nous de votre parcours, votre style, vos références artistiques.
Je m’appelle Nicolas, je suis Directeur artistique depuis plus de 15 ans en agence luxe et cosmétique, passionné d’arts et de mondes surréalistes. J’ai eu envie de réaliser une série d’illustrations fantastiques et décalées intitulée « Fantasmagorik » : une création de plus de 250 visuels à mi-chemin entre portraits et sculptures numériques surfant parfois sur la vague « SteamPunk » et « Geekdom » (NDLR : Steampunk est un courant artistique mêlant futur et passé avec robots et machines à vapeur, Geekdom désigne l’univers Geek) .
Le but premier était de recréer un monde parallèle surréaliste, en détournant et en réinterprétant des éléments ou personnages mythiques, tout en gardant une esthétique haut de gamme.
Je compose mes visuels essentiellement sur Photoshop, en dessinant et en sculptant des morceaux d’images, (terre, poils, fleurs, tubes, œil, bouches, animaux, insectes…) me constituant une base de donnée importante pour créer au final une composition centrale très détaillée. Mes sources d’inspiration sont : Salvador Dali, Arcimboldo, Magritte, Philippe Pasqua, Oleg Dou, Smirkmasks, Kris Kuksi, Carlos Aires et bien d’autres…
2) A titre personnel, que représentent les Comics pour vous ?
Les comics représentent pour moi une part de rêve, de rêve américain (les bons et les méchants)… mais surtout une partie de mon enfance où j’ai commencé à lire Strange (NDLR : revue française qui regroupait des Comics US durant près de 30 ans)… Ils m’ont toujours attiré, de par leurs esthétiques et leurs dessins très futuristes pour l’époque. Etant passionné de dessin, cela représentait pour moi une maitrise parfaite de celui-ci.
3) Pourquoi les Super-Héros représentent-ils une telle source d’inspiration chez les artistes et graphistes ? Chez les français plus particulièrement ?
Les Super-Héros sont aimés des Français, car nous n’en avons pas ou presque pas à part les séries de Gotlieb (Super Dupont… dans un autre style). Je pense aussi que l’Amérique a toujours fait rêver les enfants, ados et adultes français.
L’arrivée d’effets spéciaux graphiques et animés numériques, ont permis aux graphistes n’étant pas forcément des surdoués, de faire des interprétations plus simplistes ou différentes des Super-Héros !
4) Votre travail donne une image plus sombre et adulte des Super-Héros, loin de l’univers coloré et tout public de certains Comics. Est-ce volontaire de votre part ?
Oui, je voulais sortir de leur univers. Proposer un univers plus « rock », plus « dark », et surtout ne pas ressembler totalement à l’original.
5) Pensez-vous que ce traitement rend les personnages plus intéressants auprès du grand public ? Plus faciles à s’identifier ?
Plus intéressant je ne sais pas, mais ils interpellent souvent. Soit les gens aiment, soit ils n’aiment pas… En tous cas, ils ne laissent pas indifférents.To be continued…
Lire les 3 autres interviews : http://easyprint.com/fr/blog/francais-vs-superheros/