Cargo s’inscrit dans une approche art-science résolument interdisciplinaire et expérimentale. À partir de témoignages et de travaux de recherches, il apporte un éclairage sur les motivations profondes de la mobilité en Méditerranée. Ces déplacements sont ainsi analysés de manière sensible au prisme des récits et des ambiances sonores. De cette démarche innovante émerge une œuvre commune co-construite, partagée, questionnée, diffusée entre artistes, universitaires et citoyens : une vision artistique sur la circulation en Méditerranée aujourd’hui nourri par celui scientifique, de sociologues, anthropologues ou démographes.
Cargo pose un regard contemporain sur les flux sud-nord et nord-sud, et plus généralement sur les échanges entre les peuples qui nourrissent nos civilisations. Anne de Giafferri et Christian Delécluse se sont rencontrés à La Muse en Circuit, cette belle maison musicale créée par Luc Ferrari, au sein de L’Ormador (orchestre de musiques jouées par ordinateur), avec cette même passion pour le son capturé du réel et sa métamorphose en paysage sonore. Les thèmes du voyage et de l’altérité ont permis de renouer vers une collaboration artistique autour de Cargo, avec un modeste désir de déplacer la mer sur la place publique et avec elle, autant de mondes et d’impressions différentes sur la traversée.
Dans le contexte actuel, où le voyage est marqué par la frontière et l’enfermement, où le déplacement est entaché par le rejet de l’Autre, il nous semble nécessaire d’unir à nouveau les côtes méditerranéennes, ces berceaux de la civilisation occidentale, territoires aux identités multiples et hybrides, qui se sont façonnées au hasard des déplacements et des rencontres individuelles et collectives. La crise mondiale du Covid-19, provoquée par la mondialisation des flux migratoires, nous invite à regarder les mouvements de population autrement, au-delà du prisme du migrant, dans sa diversité. Au-delà de celui qui – en bouc émissaire – serait le coupable de tous les maux et de tous les fantasmes.
Le “migrant” devient ainsi un “déplacé”, animé par un désir de changement ou une nécessité économique, politique, religieuse... Se placer à bord de ces navires de la traversée périodique permet d’identifier les liens qui se tissent entre ces vastes cultures millénaires et de s’interroger sur leurs bouleversements passés et à venir.
INSTALLATION SONORE IMMERSIVE ← ISEA2023 - Symposium International de la Création Numérique mai 2023 ⇣ Station - Gare des Mines, Aubervilliers (FR) ← Festival SCOPITONE - Stéréolux, septembre 2023 ⇣ Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, Nantes (FR) → Novembre Numérique - Institut Français d’Alger, novembre 2023 ⇣ Les Ateliers Sauvages, Alger (DZ) → Le Mans Sonore - Biennale du Son, janvier 2024 ⇣ Le Mans (FR) → FARaway - Festival des Arts, février 2024 ⇣ Le Césaré, Reims (FR) └ L’ABSENCE ┐└ L’ERRANCE ┐└ L’ÉTUDIANT ┐ └ LA NEGAFA ┐└ LA PATIENTE ┐└ LE RELIGIEUX ┐
A PARTIR DU VENDREDI 17 SEPTEMBRE | 00H (PENDANT 3 MOIS)
ADRIEN M & CLAIRE B X BREST BREST BREST / FAUNE : ADRIEN M & CLAIRE B X BREST BREST BREST
Parcours dans la ville afin de sensibiliser à la biodiversité
Faune est une série d’affiches de grand format à observer avec une application de réalité augmentée. Se révèle alors une vie animale cachée sur les murs de la ville.
Collées dans l’espace public, les affiches invitent à un parcours en forme de jeu de piste. Découvrir les affiches à travers l’écran, en réalité augmentée, permet de dévoiler dans l’image une entité vivante imaginaire nichée au creux du paysage.
Libre d’accès, visible en extérieur, ce parcours s’adresse à tous les publics. Initiation à un pistage poétique et dada, il propose une gymnastique de l’attention et un ré-enchantement du quotidien urbain.
Vous ne connaissez sûrement pas Catastrophe. Avec GONG!, la troupe nous présente une comédie musicale qui fait réfléchir sur nos comportements face à l état du monde et nous invite à reprendre contrôle de nos cognitions.
Avant tout, derrière l’écran de son smartphone, sommes-nous arrêtés un instant afin de prendre le recul sur nos vies ? Tel est le mot d’ordre de la troupe déjantée française qui mêle cabaret de Bob Fosse, Jacques Demy et Starmania ou encore influences urbaines actuelles allant de Kendrick Lamar à Childish Gambino notamment sur « Les méridiens », « Visage » ainsi que sur « Le grand vide » où ils réussissent à suspendre le temps aux accents aussi bien dramaturgiques que comiques. Catastrophe provoque l’auditeur sur ce qui l’entoure comme sur le très beau « Solastagie » et l’antithèse « Les vivants » ainsi que « Danse tes morts » divisé en deux parties distinctes traduisant le passage vers l’au-delà mais avec un soupçon théâtral qui leur va comme un gant.
Musicalement, il déploie un univers au faste chatoyant entre pop orchestrale, soft rock et variété sophistiquée. Après "La Nuit est encore jeune", scintillant album-concept, Catastrophe, avec toujours, en filigrane, cet engagement qu’on leur connait pour l’environnement, se lance maintenant dans une nouvelle aventure en prise directe avec notre réalité hyper connectée : une comédie musicale et un album sur le café, les smartphones, l’humanité et le passage du temps. Intitulée Gong !, elle donne lieu à un album mais prend tout son relief sur scène, sous la forme – très haute en couleurs – d’un show imprévisible qui mêle théâtre, musique et danse en un ensemble aussi frappant que réjouissant.
Groupe Catastrophe : conception / Blandine Rinkel : écriture, chant, danse / Pierre Jouan : compostion, chant, claviers / Arthur Navellou : chant, danse, claviers / Bastien Bonnefont : chant, batterie / Carol Teillard : chant, percussions, claviers / Pablo Brunaud : basse, chant / Chorégraphie : Dorine Aguilar / Danseuses : Dorine Aguilar et Clément Gyselinck / Costumes (design) : Coralie Marabelle / Costumes (réalisation) : Isabelle Beaudoin (Atelier du Théâtre National de Bretagne), Julien de Caurel (Tailleur) et Coralie Marabelle / Lumières : David Debrinay / Sonorisation : Benoît Brière, Justine Herbert
DAVID ROSANE / ECOUTER L’INVISIBLE : RENCONTRE/CONCERT AVANT PREMIÈRE DE NOT YOUR ANIMAL
Musique. Une soirée exceptionnelle dans le cadre de la semaine du développement durable 2021 ayant pour thème cette année : agir au quotidien #NotRockAndRoll#NotAnyMore
Autour de David Rosane, ornithologue international et musicien, des autres membres du groupe Not Your Animal (Jérémy Grasso, Benjamin Beaulieu et Ivan Réchard) et de leurs invités, sera évoquée la richesse de l’écosystème urbain, notamment au travers la thématique des oiseaux, qui cohabitent avec nous dans nos villes. Au-delà de cet enjeu de préservation de la biodiversité, il sera question des gestes quotidiens que chacun peut mettre en oeuvre et des initiatives indispensables, tant en matière d’éducation que d’investissements, que devront engager les villes de demain !
Cette rencontre sera suivi d’un concert en avant-première de ce (super)groupe d’inspiration 100% rock dans la plus pure tradition garage.
Soirée gratuite avec libre participation, sur place et en ligne, pour soutenir l’association LPO : https://www.lpo.fr/faites-un-don/faites-un-don Rencontre avec les artistes à la sortie du concert.
Spectacle Nouvelle Magie. Cerebrum observe notre propre cerveau jouer avec la réalité. Mi-conférencier, mi-illusionniste Yvain Juillard nous fait tourner la tête. Reconnu d’intérêt général par le comité des 80 ans du CNRS. Lauréat du label d’utilité publique 2020.
Qu’est-ce que la réalité ? Yvain Juillard, à la fois neurobiologiste et comédien, glisse de la conférence au spectacle pour questionner, à travers l’exploration de notre cerveau, la nature multiple de ce que l’on perçoit comme réel. Une proposition inédite qui chamboule nos repères. Et si la réalité n’était qu’une fabrication de notre cerveau ?
Conteur hors-pair, plein de malice, il fouille nos cent milliards de neurones de fond en comble et à travers un exposé ludique, il questionne nos conditionnements et notre libre arbitre par le biais de démonstrations simples et saisissantes. Avec Cerebrum, conférence-spectacle d’un genre unique, il nous invite à requestionner nos certitudes. Une conférence-spectacle passionnée et passionnante !
Imaginez que, pendant une heure trente, vous arpentiez les parois incommensurables du cerveau en vous accrochant, comme autant de mousquetons reliant la cordée, à vos propres neurones, eux-mêmes composant un vaste champ inexploré. Vous comprendrez alors que cette mise en abyme vous offre plus d’étourdissement que l’ascension d’un flanc de l’Everest.
A l’image d’un Hamlet méditant face au crâne de Yorick, Yvain Juillard y va lui aussi de sa prise de tête, mais une tête bien pleine celle-là. Il (se) creuse plus précisément le cerveau, avec ses milliards de neurones connectés entre eux, pour interroger toutes sortes de questions métaphysiques, à commencer par la notion de réalité. Tantôt conférencier, tantôt illusionniste, l’auteur et comédien s’interroge : estce que ce qui est visible existe réellement ? Et si la réalité n’était qu’une fabrication de notre cerveau ? Là où le magicien sortirait un lapin de son chapeau, lui extrait des expériences ludiques de son PowerPoint, quand il n’arrache pas quelques surprises au décor lui-même.
Préparez-vous à jouer avec vos cellules photosensibles, à participer à des tests visuels, à zieuter de la cervelle toute fraîche et surtout à remuer joyeusement vos méninges. Assumant son côté didactique, le spectacle habite habilement le plateau, qui devient une sorte de projection de cette boîte noire qu’est notre cerveau. A l’aide d’illusions optiques, le Garcimore des neurosciences prouve que nos cerveaux sont capables de nous mettre en boîte nous-mêmes. Déterrant des travaux sur les douleurs fantômes – ces douleurs que le cerveau provoque sur un membre amputé, et donc inexistant, afin de combler un vide visuel qu’il ne digère pas – il souligne les capacités du cerveau à se leurrer lui-même.
Impossible de décrire toutes les ramifications de la démonstration, au risque de vous gâcher le plaisir, mais disons que Cerebrum convoquera des ingénieurs de Google, questionnera les enjeux du progrès, vous emmènera dans vos souvenirs de cour maternelle, fera de brèves incursions dans la phénoménologie, vous fera écouter le bruit que fait un neurone, interrogera la construction des souvenirs, le libre arbitre, et surtout la puissance insondable d’un cerveau aussi impénétrable que l’univers est infini. Jouant avec cet organe qui peut se jouer de nous, Yvain Juillard se penche aussi sur l’espoir qu’a l’homme de percer les mystères de son propre logiciel et donc la possibilité de construire ensemble de nouvelles réalités.
Grâce à Cerebrum, le théâtre devient un moyen de s’approprier nos processus métacognitifs, de mettre en place cette dynamique de la pensée par laquelle développer un esprit critique libre et responsable et, peut-être, poser des bases différentes pour la société du siècle prochain.
Un spectacle de et avec Yvain Juillard / Œil extérieur : Olivier Boudon, Joseph Lacrosse, Laurent Wanson / Son : Marc Doutrepont / Régie générale et lumières : Vincent Tandonnet / Vidéo : Stefano Serra & Robin Yerlès / Conseils neuroscientifiques : Yves Rossetti (CNRS-INSERM), Céline Cappe (CerCo / CNRS) / Production, diffusion et presse : Lucie Dela Croix et Caroline Goutaudier / Accompagnement : Isabelle Jans. Une création des Faiseurs de Réalités avec le soutien du Théâtre de Namur/Centre dramatique, du Théâtre de la Vie, du Corridor, de la Fabrique de Théâtre, du Théâtre de la Balsamine, d’Aube Boraine/Mons 2015, de la FWB, de la SACD, du Théâtre National, de financements participatifs.
POURQUOI JESSICA A-T-ELLE QUITTÉ BRANDON ? Pierre Solot & Emmanuel De Candido
Enquête "l'air de rien" sur notre monde hyperconnecté Lauréat du Prix des Lycéens Impatience 2020 #attention #digital #media
On le sait, c'est irrémédiable, autant le dire tout de suite, Jessica va quitter Brandon. Mais au-delà de ce constat, les vraies questions ne sont-elles pas : qui est Brandon ? ; qui est Jessica ? ; quelle est la réelle raison de cette rupture ? Est-elle liée à l'univers particulier de Brandon, ancien pilote de drone devenu lanceur d'alerte. C'est, au travers d'une enquête théâtrale décalée, non dénuée d'humour et de dérision, que Pierre Solot et Emmanuel et Candido échafaudent quelques réponses en usant d'outils numériques variés et ludiques.
Sur ce canevas vont se succéder de fil en aiguille un exposé pédagogique, une démo de jeu vidéo (sur une console de bar telle qu'on en trouvait dans les années quatre-vingt), une conférence gesticulée, une captation en direct d'un micro-récit se déroulant sur un plateau wargame avec figurines, des projections vidéo, quelques débats et causeries, etc. Sur celui-ci, nos deux créateurs belges, Pierre Solot et Emmanuel De Candido, jouant d'humour et de tragique burlesque, rassemblent les pièces d'un puzzle - réalité, virtualité, guerre propre, emprise fascinante des médias… - qui composent aujourd'hui notre civilisation binaire.
Mention & Crédits = Un spectacle de la Compagnie MAPS / Coproduction : Théâtre de la Vie et Atelier 210 | Diffusion : Charge du Rhinocéros | Soutiens : Conservatoire de Namur, L’Escaut, BRASS – Centre Culturel de Forest, Libitum – Ad Lib, Fabrique de Théâtre – Service des Arts de la Scène de la Province du Hainaut, Festival de Liège, LookIN’Out, La Chaufferie Acte-1, Les Doms, Les Studios de Virecourt. Lauréat du Label Bruxellois d’Utilité Publique 2021. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service du Théâtre | En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod, avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gou-vernement fédéral belge. / Crédit photo : Nicolas Verfaillie
Le Design Fiction Club est le rendez-vous mensuel de la Gaîté Lyrique proposé par Max Mollon et ses invité.e.s pour découvrir, se rassembler, penser et pratiquer le design fiction – cette démarche de design qui questionne notre monde en montrant comment celui-ci peut changer. Les trois premières séances constituent les escales d'un voyage initiatique et auto-critique vers les profondeurs du design fiction.
Découvrir
Chaque séance présente un projet de design fiction et propose d’en découdre lors d’un débat ouvert à tou.te.s et portant sur les questions qu'il soulève, entre le ciné-club et le fight-club. Une discussion collective sur la démarche globale clôture chaque séance. Elle est nourrie par une série de projets phares, alternatifs ou historiques, qui font réponse au premier et questionnent les limites du genre - ensemble, nous chercherons à en délimiter les contours.
Se rassembler
Chaque séance se poursuit au Plateau bar avec le meet-up DFC : un moment pour se rencontrer, échanger, détourner la séance ou prolonger les joutes du débat.
Penser
En 2018, à la manière d’un séminaire, une série de thèmes et d’invités nous permet d'identifier collectivement les questions principales qui accompagnent l'établissement du rôle non-conventionnel du designer dans la société.
Pratiquer
Envie de mettre la main à la pâte, juste curieux ou désireux d'affiner vos capacités ? Un à deux ateliers seront proposés au cours de l’année.
Design Fiction Club est organisé par Max Mollon, sur une invitation de Marie Lechner et Clémence Seurat.
Avec The Enemy, le photojournaliste Karim Ben Khelifa signe une œuvre qui rompt avec la représentation de la guerre livrée par les médias. Cette expérience en réalité virtuelle multi-utilisateurs et en mobilité propose à 20 visiteurs en même temps, chacun muni d’un casque de réalité virtuelle et d’un sac à dos-PC, de se déplacer librement, sur un espace de 300 m2, au cœur de face-à-face entre six combattants de trois conflits différents (Israël/Palestine, Congo, Salvador) pour vivre une expérience résolument innovante et immersive.
Visions et objectifs
Le parcours de Karim Ben Khelifa, photographe de guerre depuis 15 ans, se résume à une quête, toujours plus ambitieuse, portée par une seule question : comment changer le rapport des gens à la guerre, aux souffrances qu’elles engendrent, à la violence ?
Le projet The Enemy rompt avec l’imagerie de la guerre telle que les médias nous l’ont montrée jusqu’ici. En donnant la parole à ceux qui portent en eux la violence, en leur permettant de se présenter, d’exposer leurs motivations, leurs rêves, le projet confronte les points de vue des combattants et les humanise.
Avec The Enemy, le photojournaliste Karim Ben Khelifa expérimente un prisme et un cadre différents pour revisiter les conflits immémoriaux.
The Enemy propose deux expériences interactives :
- Dans une installation muséale en « face-à-face», à l’aide d’un casque de réalité virtuelle, les participants sont placés entre ces ennemis, à l’intersection de leurs regards.
Cette installation à la pointe de l’innovation mêle pour la première fois la réalité virtuelle et la reconstruction 3D d’après une captation documentaire sur le terrain et propose une expérience immersive totalement inédite.
- Par ailleurs, une application mobile en réalité augmentée permettra aux utilisateurs de recréer ce face-à-face chez eux, dans leur propre environnement.
Mais The Enemy ne s’arrête pas là : Fox Harrell, professeur associé au Massachussetts Institute of Technologies au sein du Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL), a également participé à la conception du projet pour rendre cette expérience tout à fait inédite :
Le scénario de l’expérience est déterminé pour chacun suite aux réponses données à un questionnaire indiquant son éventuel biais émotionnel vis à vis de l’un des 3 conflits présentés. Son comportement, enregistré tout au long de l’installation, définit l’épilogue que le visiteur vivra. Chaque visiteur y vit donc une expérience unique.
DR
Biographie de l’auteur : le photojournaliste Karim Ben Khelifa
Karim Ben Khelifa a été correspondant de guerre pour des publications telles que Le Monde, Stern, Vanity Fair, The New York Times Magazine, Newsweek, en Palestine, Irak, Afghanistan, Somalie, Sud Soudan, Cachemire, Liban, Iran, Corée du Nord, Libye, Egypte… Il a vécu au Yémen, à New York, à Paris et partage son temps aujourd’hui entre Boston et Berlin. Membre de l’Observatoire du Photojournalisme du Ministère de la Culture et de la Communication français, il a d'abord initié ce projet avec « Portraits Of The Enemies », exposé au Victoria & Albert Museum de Londres, puis aux 19e Rencontres des Correspondants de guerre de Bayeux. Dans le cadre de ce projet, Karim Ben Khelifa a été artiste invité à l’OpenDocLab du Massachussetts Institute of Technology (2013-2015). Il est membre invité du Comparative Media Studies Program & Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL) du MIT depuis juin 2015.
Dissipons un malentendu. Ni tout à fait imbéciles ni tout à fait naïfs, nous n’avions pourtant pas compris ce « Notre ennemi c’est la finance » adressé peu avant la dernière alternance politique à un électorat populaire alors instamment sollicité. Ce n’est qu’avec les actes qui ont suivi ces paroles que l’énoncé a pris sens. Il fallait simplement prolonger la phrase : l’ennemi dont il était question, c’était « la finance »... des pauvres, des précaires et des salariés. Eh oui, le « changement » c’était ça, et pas autre chose : alors que plus de 40 milliards de crédit d’impôts ont été offerts aux entreprises au nom de la compétitivité, les intérimaires ont vu leurs droits sociaux rabotés, d’innombrables « chômeurs en activité à temps réduit » ont subi les dommages de « droits rechargeables » qui réduisent leurs allocations ; le SMIC horaire est toujours aussi faible pour des emplois toujours plus sous pression tandis que les salaires stagnent ; un RSA en baisse est assorti de davantage de stigmatisation et de contrôle de ceux qui en dépendent...
L’austérité, c’est faire travailler plus, faire plus de profit, contrôler davantage le temps des vivants pour une économie qui n’est rien d’autre que la politique du capital. Après quarante ans de précarisation et de chômage de masse, le mythe du plein emploi, et sa version édulcorée « la création d’emploi », sont encore et toujours invoqués pour mettre en concurrence des pans de plus en plus larges de la population, au nom de la raison économique. C’est encore au nom de l’emploi - et par là même, implicitement, au nom du droit au travail - que le gouvernement entend renverser le droit du travail avec sa Loi travail. Une fois de plus, il faudrait accepter davantage de flexibilité et moins de droits. On cherche par tous les moyens à nous acculer à un chacun pour soi suicidaire. Venons-en à l’avant-dernier épisode de la série de mauvais coups qui ont précédé l’ultime tentative de renversement du droit du travail en droit des entreprises, en droit du capital.
Précariser les chômeurs pour précariser tout le monde
Ce détour-là est en réalité indispensable car, comme souvent, c’est à la périphérie du prétendu « contrat social », parmi les « étrangers » et les « chômeurs », que sont initiées des manœuvres décisives pour l’ensemble de la population. En janvier dernier, devançant les négociations des partenaires « sociaux » sur l’assurance chômage, le premier président de la République à avoir été formé à HEC a lancé les hostilités. Hollande a décrit l’indemnisation du chômage comme étant des plus « généreuses » et appelé à de « raisonnables efforts » pour résorber un « déficit » à l’existence contestable, les cotisations étant toujours largement supérieures aux indemnités versées. Une fois l’offensive lancée, les experts de la Cour des comptes ont rempli leur rôle en maquillant les mécanismes d’un déficit de l’Unedic dont il s’agissait avant tout de dramatiser l’ampleur. Divers hiérarques socialistes ont fait chorus, puis la ministre du Travail, suggérant d’instaurer la dégressivité des allocations chômage, a brandi la menace : une réduction insuffisante du « déficit » par les partenaires « sociaux » conduirait l’État à refuser d’agréer le protocole Unedic et à « reprendre la main » pour imposer sa convention chômage, son plan d’économie contre les chômeurs.
Pour nos écono-maîtres, que 57% des chômeurs soient actuellement dépourvus d’allocations chômage ne suffit pas ! Le plan d’austérité annoncé implique de diminuer de 800 millions d’euros le montant des allocations. Le ministère du Budget a établi des scénarii de coupes budgétaires : une diminution de 100 jours de la durée d’indemnisation toucherait 400 000 personnes ; un jour d’emploi ne vaudrait plus un jour indemnisé mais 0,9, ce qui réduirait les droits de 947 000 allocataires ; diminuer l’indemnisation de 57 % à 49 % de l’ancien salaire brut affecterait 1,28 million de chômeurs. En actionnant les curseurs avec dextérité, les économies pourraient même dépasser les 800 millions escomptés.
Aucun scrupule n’arrêtera nos dirigeants ...
Sans droit au chômage, le droit du travail continuera d’être battu en brèche. De fait, la contre-réforme est permanente et elle se déploie sur de multiples plans. Ainsi, bien que les syndicats n’en disent mot, l’instauration d’une prime d’activité, qui vient remplacer des compléments RSA chichement alloués à des salariés précaires et la « prime pour l’emploi », est une énième disposition destinée à fabriquer en quantité de nouveaux travailleurs pauvres.
Tous ceux qui sont ici aujourd’hui savent bien que s’exprimer sur les réseaux sociaux et pétitionner ne suffira pas. À nous tous de le faire savoir, à chacun de nous d’inviter à une mobilisation « dans la vraie vie ». Seule une telle mobilisation, massive, déterminée, pourra obtenir le retrait de la Loi travail et donner un coup d’arrêt à une politique de précarisation qui s’applique partout, par-delà les divers statuts juridiques sous lesquels nous sommes enrôlés dans la production (CDI, CDD, auto-entrepreneur, CDDU, stagiaires, intérim, ...). Si la rue ne fait pas la loi, force restera aux lois de l’économie.
Pour eux, ce qui ne coûte rien ne vaut rien. Qu’à cela ne tienne ! Prenons nos affaires en mains, organisons-nous collectivement pour faire grève, bloquer l’économie et lui nuire, et le pouvoir devra reculer. Ce n’est pas la richesse qui manque. Unis, déterminés, en lutte, nous saurons inventer d’autres pratiques, de nouveaux droits collectifs et imposer une tout autre logique.
La Collecterie donne une nouvelle vie à vos objets !
Notre association dispose d'un atelier menuiserie, nous pouvons donc remettre en état les meubles et objets en bois massif, si ceux-ci sont de bonne qualité.
Nous ne somme pas (encore) agrée pour la réparation ou le traitement des D3E (Déchets d'équipements électriques et électroniques), nous n'acceptons donc que les appareils électriques en état de marche. Nous pouvons également reprendre les ordinateurs récents, mais nous ne reprenons pas les écrans et télévisions à tube cathodique.
Voici une liste non exaustive de ce que nous pouvons, ou pas, collecter :
La Collecterie ne récupère PAS :
La literie,
L'électroménager en panne,
Les écrans et télévisions cathodiques, ainsi que les magnétoscopes,
Les huisseries, plomberie et matérieux de construction,
Les voitures, motos, scooters, casques, et pièces automobiles,
Les meubles anciens ou en bois brut (tables, armoires, chaises, buffets, etc) même cassés ou abimés,
Les meubles récent en agloméré/métal/plastique (type "Ikéa") uniquement très bon état,
L'électroménager en état de fonctionnement (réfrigérateurs, machine à laver, gazinières, fours, mixer...),
Les ordinateurs et écrans LCD, même en panne,
Les appareils électroniques en état de fonctionnement (Hi-Fi, appareils photos et vidéo, TV écran plats, etc),
La vaisselle, les bibelots, la passementerie,
Les livres, disque CD et vyniles, DVD en bon état,
Les vêtements propres en état neuf. Les vêtements usés seront recylés par Le Relais,
Les vélos, roulant ou en épave, qui seront réutilisés par l'association OHCYCLO,
Les outils et le matériel professionnel en bon état,
Les jouets,
Etc.
Pour venir déposer vos objets, ou demander qu'une équipe se déplace gratuitement sur place, consultez notre page Contact ! En cas de collecte d'un nombre important d'objets, nous pouvons accepter certaines choses que nous ne récupérons pas habituellement. Ces déchets seront alors dirigés vers la filière de recyclage appropriée.
Un lieu de culture et de vie inscrit dans le quartier
LES ARTS CODÉS est un lieu de Culture et de vie pour le quartier et ses habitants. A partir de septembre 2015, nous ouvrons – un espace de travail collaboratif, – une bibliothèque, – une boutique, – des ateliers – et une cuisine participative, zone sensible et universelle
MANIFESTE DES ARTS CODÉS
Depuis les années 80, l’activité humaine poursuit sa métamorphose « digital » passant d’îlots automatisés à une numérisation globale de la société, toujours plus hybridée à notre travail, notre créativité et notre intimité. LES ARTS CODÉS est un lieu de recherche, de création et de production partagé par plusieurs partenaires qui investissent la conjugaison des savoir-faire traditionnels et de la programmation, vers un possible entre artisanat et micro-industrie numériques. Notre collaboration est riche à la fois d’exigences nouvelles par rapport au travail mais aussi d’expériences concrètes qui permettent de toucher du doigt des façons originales de produire, d’innover, de collaborer, de concevoir.
“L’innovation se situe dans les nouveaux process de formation-création-fabrication-distribution qui permettent de réintégrer le créateur et ses savoir-faire, le consommateur et l’usager, dans l’écologie d’une production numérique moderne et résiliente.”
Aujourd’hui, que ce soit l’impression 3D, l’économie collaborative ou la fabrication distribuée, les nouvelles voies de développement pour l’industrie sont trop souvent associées à un fantasme technologique où l’envie crée instantanément l’objet ou le service, mais ne questionne pas le changement des modes de création, de production ou de consommation qu’elles induisent ou provoquent. L’innovation se situe dans les nouveaux process de formation-création-fabrication-distribution qui permettent de réintégrer le créateur et ses savoir-faire, le consommateur et l’usager, dans l’écologie d’une production numérique moderne et résiliente.
Si l’automatisation de la révolution industrielle a repensé la création de valeur sur les bases du séquençage et de la division des tâches, la spécificité du numérique offre une possible maîtrise de la chaîne de conception, fabrication et distribution. La pratique du créateur, de l’artisan, du designer tend ainsi à devenir systémique et paramétrique. Le développement des programmes d’objets reconfigurables par l’utilisateur et réalisables localement, à des prix de masse, devient une réalité.
“Nous considérons la programmation comme une matière au même potentiel que le bois, le métal, le plastique, le textile, le verre, ou la céramique”
LES ARTS CODÉS considère la programmation comme une matière au même potentiel que le bois, le métal, le plastique, le textile, le verre, ou la céramique. Etre artisan/designer numérique, c’est en effet penser sa pratique du projet dans la connaissance des propriétés intrinsèques de la matière numérique et de sa mise en forme au même titre qu’une matière traditionnelle. Capable de développer un travail de transversalité entre plusieurs matières, à la convergence des savoir-faire traditionnels et numériques, LES ARTS CODÉS crée des dynamiques d’échanges réciproques pour faire émerger de nouvelles factures d’objets, procédés techniques et méthodes de travail, à la source de l’innovation.
LES ARTS CODÉS s’engage également dans la transmission des savoir-faire et de cette culture numériques, et forme un lieu de confluence entre grand public, étudiants et professionnels, en animant des ateliers et conférences et en proposant un programme de formations.
Découvrez les tendances du brand content 2015. Des annonceurs et leurs partenaires présenteront leurs campagnes afin de partager leurs best practices.
14h – Accueil et présentation des tendances du brand content video 2015
14h30 – Présentation des campagnes et questions avec la salle
14h30 : Just Dance par Alban Dechelotte de Coca-Cola, Vincent Coudert Responsable Partenariats Ubisoft, Valeria Herzer de Havas Sports & Entertainment
14h50 : L’effet Papayon d'Oasis par Benjamin Taïeb Directeur Associé chez Marcel
15h10 : Assassin’s Creed Unity pour Ubisoft par Alex Pasini directeur du planning strategique et associe de Sid Lee France
15h30 : Don’t skip the ad de NRJ Mobile par Anas Nadifi Directeur de la régie publicitaire de Dailymotion
15h50 : #onsefaitunfilm avec Legrand par Maxime Madrières responsable de la création chez Legrand
16h30 : Nestle Maggi Diaries par Chris McCarthy Creative Program Manager Lead at The Zoo, Google/youtube
16h50 : Pas froid aux yeux par Marjorie Guedj Directrice commerciale et Laurent Laboutiere Directeur des contenus digitaux chez Endemol
17h10 : Fallait le fairepar Mathhieu Audonnet Brand Strategist au sein d’M6 Unlimited et Larent La Rocca, Directeur Marketing de Lenovo Europe du Sud.
18h00 – Apéritif & networking
Remise des trophées de la video on line animée par Anicet Mbida, Rédacteur en Chef de Clubic Pro.
La soirée rassemble tout l’écosystème de la vidéo online pour célébrer les gagnants de la compétition des Trophées 2015 de la vidéo online. Les remises de prix sont entrecoupées d’interventions courtes de speakers prestigieux illustrant un aspect important du business de la vidéo online.
19h00 – Acceuil et installation dans la salle
19h30 – Début de la cérémonie de remise des Prix Prix de chacune des catégories en compétitionPrix Spécial du JuryPrix des professionnels (vote online)Prix du public (vote effectué pendant la soirée)
Chaque année, les Trophées de la vidéo online récompensent les meilleures solutions, réalisations et campagnes vidéos du web.
Paris capitale de la vidéo online ? C’est le pari ambitieux relevé par Philippe Bornstein, PDG de Netineo et créateur des Trophées de la vidéo online, un rendez-vous annuel qui vise à éclairer les meilleures solutions, réalisations et campagnes du web. Seulement voilà, qui dit trophée dit concours. Les différentes productions vidéos sont réparties en plusieurs catégories – Brand Content, Création, Monétisation, Campagne Média, etc Il faut également compter sur trois récompenses supplémentaires : le Prix du Public et le Prix des Professionnels, découlant de votes en ligne, et le Prix Spécial du Jury, décerné par une vingtaine d’experts de la vidéo online.
Remise des prix le 13 avril 2015
Grand rendez-vous annuel des professionnels du secteur, la conférence et la soirée se déroulent le 13 avril 2015 à deux pas des Champs-Elysées dans un cadre prestigieux et une ambiance conviviale.
Découvrez des campagnes de Brand Content Vidéo présentées en 20 minutes par les annonceurs et leurs partenaires a partir de 14h30. De 19h30 a 21h30 les remises de prix sont entrecoupées d’interventions courtes de speakers prestigieux illustrant un aspect important du business de la vidéo online.