
Au placard, la pimpante vendeuse du rayon parfumerie et le marchand à la criée! Ringardisées, la PLV et les méthodes traditionnelles pour attirer le chaland! Succès de l’advertainment: aujourd’hui, dans les boutiques les plus trendy, on amène l’audience à la marque en fidélisant les consommateurs par des expériences engageantes et des divertissements décoiffants.
Les cahiers de l'advertainment voyagent, emportez-les avec vous!: cahiers-advertainment-par-advenstudio-3.pdf
Sur les points de vente comme ailleurs, la tendance est à l’advertainment, à un marketing service très pointu, basé sur les nouvelles technologies. Création de divertissements qui mettent en scène le brand content, implication du consommateur dans une expérience émotionnelle… La boutique devient un lieu ludique où les produits participent à un scénario dont le client est co-acteur. Un mouvement particulièrement net dans le secteur des produits à destination des plus jeunes.
Prenons l’exemple de Diesel et l’opération «Dieselcam» lancée dans ses boutiques espagnoles. Là, les clients se font filmer en train d’essayer des vêtements et chargent ces films sur leur site Facebook. Une webcam, une borne dans le magasin qui permet «d’entrer» vos identifiants Facebook, et vos copines, de chez elles, assistent à l’essayage de jeans et donnent leur avis en direct! Intérêt pour la marque? La création d’un lien affectif entre Diesel et moi, co-actrice d’une expérience amusante et «implicante» qui intègre le produit.
Mon jean n’est pas seulement une fringue que j’achète mais l’élément central d’un échange convivial avec mes copines. Un objet chargé d’émotion que je rapporte chez moi, important dans ma sphère privée et celle de ma friendly communauté, l’univers de la marque streetwear. Miroir, suis-je la plus belle? Oui, grâce à Diesel répond le chœur des «fashionistas», qui deviennent ainsi les ambassadeurs, les meilleurs publicitaires de la marque…
Diesel et l’opération «Dieselcam» (Espagne)
Proposer un scénario où la clientèle participe à la mise en scène du produit, c’est aussi le pari de Fashionology, une boutique pour filles de 8 à 14 ans à Beverly Hills. Via des écrans, on choisit ses vêtements et les accessoires pour les customiser dans un kiosque interactif, et on invente sa parure au fil d’un parcours ludique. S’installe une relation intime entre le produit et la consommatrice, alors encline à revenir à la boutique. Ce t-shirt, c’est un peu un prolongement, une projection de moi-même… Merci Fashionology: grâce à toi, j’ai pu exprimer mon moi profond!
La boutique Fashionology L.A (reportage KTLA)
Même souci d’intégrer le produit dans un divertissement chez Adidas. Dans son magasin des Champs-Elysées, l’enseigne invite les clients à essayer virtuellement ses chaussures. Jambes et pieds sont filmés, projetés sur un écran-miroir, et différents modèles de baskets sont successivement intégrés dans l’image.
L’acheteur, placé «en situation», peut s’imaginer dans la peau d’un champion, se prendre pour Ribery en train de dribbler… Résultat: à travers cette histoire dont je suis le héros grâce à Adidas, je noue un lien imaginaire très fort avec la marque. Un attachement qui va au-delà de la valeur d’usage d’une paire de baskets.
Autant de cas emblématiques où l’on sort de l’échange commercial traditionnel, de la «promotion» pour proposer des expériences dont le «fond de sauce», le noyau dur, sont le produit et l’ADN de la marque. La narration d’une histoire inédite implique et engage les consommateurs. Les fidélise.
Ce fou rire que j’ai pris en essayant mes jeans devant la caméra, je l’associe plus ou moins consciemment à Diesel… Bref, Diesel m’a donné du plaisir, je ne l’oublierai pas ! L’efficacité de l’opération est claire: se créer un engagement durable, basé sur les sentiments…
source (publié avec l'autorisation de advenstudio)