
Georges Mohammed-Chérif, fondateur de Buzzman
Ils ont l’insouciance de la jeunesse. Certains y verront de l’arrogance. Dans leur locaux “tout en hauteur” de la rue Saint-Georges, les créatifs de Buzzman donnent le “la” de la création publicitaire internationale. Le credo des équipes de Georges Mohammed-Chérif : le digital au centre et la créativité tout autour. “Toute publicité est non voulue, elle interrompt la vie du consommateur. Pour s’inviter à la fête il faut apporter le champagne.” Depuis 2010 et sa campagne A hunter shoots a bear réalisée pour la marque Tipp-Ex, Buzzman empile grands prix et récompenses jusqu’à la reconnaissance suprême de meilleure “international small agency” par Advertising Age, l’hebdo américain de référence du secteur. Cercle vertueux, les succès attirent les clients. L’iconique Burger King les a choisis pour son grand retour en France. Les campagnes publicitaires devraient être visibles au printemps pour les prochaines ouvertures des restaurants de la marque. On attend avec impatience le nouveau coup de buzz. Dévorée des yeux par un géant de la communication, la start-up digitale a choisi de conserver son indépendance. La concurrence s’est inspirée de ses méthodes. Buzzman est attendue au tournant.
Le métier de publicitaire change. Les agences “traditionnelles” doivent s’adapter aux nouvelles formes de communication. Pour des pure-players digitaux comme Buzzman – nous avons lancé l’agence en 2006 -, c’est plus facile. Sur le marché il reste encore beaucoup de dinosaures. Changer un modèle économique vieux de 10, 20 ou 30 ans est très complexe. Pour être honnête, je pensais avoir des compétiteurs plus coriaces. Depuis 2 ou 3 ans, il y a de bonnes agences. Je suis ravi. Avoir des concurrents de très haut niveau est préférable, cela a certifié notre modèle.
Le positionnement
Buzzman part du principe que le point central d’une communication se situe aujourd’hui dans le digital. Dès son lancement, l’agence a tout misé sur les nouveaux médias numériques : Internet, les sites Web, la vidéo en ligne, les smartphones, etc.Pour une raison simple : l’effet démultiplicateur, le buzz comme on dit. Sur le Net, les gens partagent, tweetent, re-tweetent… en un mot, c’est viral. Un spot de publicité sur YouTube peut être vu des millions de fois.
Sur le marché nous sommes reconnus comme une agence de référence en communication digitale. 70 % de notre business est généré par elle. Les 30% restant se font dans les médias classiques. Il n’y a pas d’antinomie entre les médias traditionnels et les médias digitaux. Les anciens supports, de la télévision à l’affichage en passant par la radio ou la presse, restent pertinents pour les marques. Les médias traditionnels servent à diffuser un message, le digital à s’approprier ce message. La valeur se crée dans les combinaisons, dans les dispositifs de communication en complémentarité qui bonifient l’argent investi sur les différents canaux.
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