Le Brand Content a été une des grandes stratégies gagnantes de 2010. Il consacre un changement de stratégie des marques vis-à-vis du consommateur, favorisé par la crise. Les marques s’inscrivent dans une démarche d’entertainment, de création de contenu, pour devenir un média à part entière. Nous avons rencontré Thomas Jamet, Directeur Général de Newcast, Head of Entertainment du groupe Vivaki (Starcom, ZenithOptimedia, Duke/Razorfish, Digitas) et sommes revenus sur les péripéties du brand content en 2010, pour ensuite nous laisser aller à imaginer l’année 2011 pour le contenu de marque. Attention, interview très riche !
Rédigé le 15 mars 2011 dans 06 Idees de communicants | Lien permanent | Commentaires (0)
J’ai répondu ce matin à la question d’un client qui me demandait de lui préciser ce qu’était la « granularité des contenus » sur un site web. C’est une question bien légitime qui me rappelle que bien souvent, nous utilisons un vocabulaire technique qui se rapproche du jargon et qui, par conséquent, demande éclarcissement.
J’ai donc décidé de publier la réponse ici puisque je considérais le sujet digne d’intérêt pour les lecteurs de mon blog.
Dans le cadre d’une analyse de l’architecture de l’information, il faut évaluer la répartition des contenus par rapport à leur niveau de profondeur sur le site. Généralement, les sites qui fonctionnent le mieux sont ceux qui répartissent bien l’information, c’est-à-dire que les contenus des premiers niveaux sont très segmentés et relativement superficiels (on voit souvent des survols d’un sujet ou de brèves présentations de concepts) et les contenus plus complexes, plus volumineux sont plus en profondeur.
La raison en est simple: plus un internaute « creuse » dans un site web, plus il précise son besoin en se dirigeant de plus en plus précisément vers un sujet qui l’intéresse spécifiquement et pour lequel il manifeste un intérêt supérieur. Cet intérêt se traduit généralement par une volonté accrûe de faire des efforts d’assimilation de l’information.
Par conséquent, un texte situé au troisième niveau de profondeur d’un site aura de meilleures chances d’être lu même s’il est très long qu’un texte de premier niveau dans lequel l’internaute cherche davantage un aiguillage et une confirmation qu’il est dans la bonne direction plutôt qu’un contenu très étoffé. Évidemment, les sites sur lesquels l’information est répartie très horizontalement (liste d’articles tous situés au même niveau) sont à considérer différemment.
Il faut donc que le découpage de l’information, et la segmentation selon différents niveaux, reflète cette réalité. Puisque nous parlons de taille des blocs d’information relativement à leur position dans la structure, il est facile de comparer le tout à un « tamis inversé »: les plus gros blocs tombent au fond, les plus petits restent en surface: nous parlons donc de « granularité ».
Niveau de détails contenus dans une unité d‘information. Plus il y a de détails, plus bas sera le niveau de la granularité. Inversement, moins il ya de détails, plus haut sera le niveau de la granularité.
Une définition moissonnée dans les champs du web:
Je ne suis pas sûr que cette définition soit la meilleure (et je n’ai pas dictionnaire des sciences de l’information sous la main, mais n’hésitez pas, c’est disponible dans toutes les bonnes bibliothèques…;-))…en voici donc une autre,
La granularité de l’information, en s’appuyant sur la structure implicite ou explicite des documents, permet de manipuler l’information à différents niveaux de granularité en fonction des besoins de l’utilisateur.
ça me semble mieux, en tout cas plus clair puisqu’on a la notion de structure et de besoins des utilisateurs.
Une dernière définition plus conceptuelle montre que le concept porte aussi sur l’organisation des systèmes, comme c’est indiqué dans ce Dictionnaire des arts médiatiques (non non c’est pas une secte). Attention accrochez vous c’est tordu :
Degré d’interactivité d’un programme, représenté par la quantité de points décisionnels qu’il comporte. Un grain est en ce sens l’unité fondamentale d’interaction dans un programme interactif. Un programme interactif (hypertexte ou hypermédia) à granularité élevée comporte un grand nombre de points décisionnels, ce qui correspond à un réseau dense de relations entre les noeuds. Un programme interactif à granularité faible comporte peu de points décisionnels et présente un réseau plus clairsemé de relations entre les noeuds.
Bon ok à quoi ça sert? Et ben c’est un concept et donc ça sert à exprimer des idées. Par exemple, appliqué aux blogs, par Olivier Ertzscheid voilà ce que ça donne :
La granularité de l’information sur laquelle les weblogs permettent de travailler dans une optique de réingénierie se décline selon deux axes :
- en termes de contenu tout d’abord : il est possible en sus des fils d’information standards fournis par les sites web, de mettre en place des filtres internes au contenu même du site. Le magazine américain « wired » propose ainsi de syndiquer uniquement les articles de l’éditorialiste Meg Ryan (spécialiste de la question des weblogs). Et cela est bien entendu possible pour d’autres éditorialistes et journalistes de Wired
- en terme de format ensuite, la plupart des sites proposant des contenus à syndiquer le font sous différentes options : syndication longue (contenu des billets postés), syndication courte (titre du billet seulement), syndication longue avec commentaires (tous les commentaires postés sont à leur tour syndiqués)
On comprend ainsi que la "granularité de l’information" permet d’exprimer le point d’où l’on se place pour structurer l’information en se posant la question du "niveau" ou du "grain" de l’unité de sens d’un document. En fait il s’agit de répondre à la question : Qu’est-ce qu’on veut repérer et indexer, pour quels usages? (le paragraphe? le mot? le chapitre? le livre? etc.) C’est un concept qui est très utile aujourd’hui et qui peut également servir à déterminer la manière dont on peut pérénniser le document numérique, comme le souligne Figoblog.
En substance :
Granularité. Les identifiants doivent être applicables à n’importe quelle échelle de la ressource : la ressource elle-même mais aussi la collection dont elle fait partie, les articles qu’elle rassemble, et pourquoi pas, le paragraphe de l’article (ou le commentaire du billet), et également différentes versions d’une même ressource. Il faut donc définir les différents niveaux de granularité de l’information qui doivent être identifiés, et comment cela va se décliner dans le système d’identification : le choix peut aller de l’attribution d’identifiants complètement indépendants à chaque niveau, jusqu’à un système hiérarchisé qui reflète l’organisation de la collection.
Rédigé le 17 octobre 2010 dans 06 Idees de communicants | Lien permanent | Commentaires (0)
http://blogue.90degres.ca/culture-numerique-2010
La scène se passait au début de l’été à l’Université de Montréal. La vingtaine d’étudiants avaient des profils allant de la gestionnaire de projet en agence de com à l’ambitieuse qui sort à peine du cégep, et des âges qui passaient du simple au double. Mais c’était un groupe allumé, et ils étaient là pour m’entendre parler de rédaction web.
Je leur ai entre autres dit que la première qualité d’un bon rédacteur web, c’est l’humilité. La seconde, c’est d’avoir une “culture numérique”.
Certains l’avaient. On m’a par exemple demandé de comparer l’efficacité marketing des réseaux sociaux et celle des médias conventionnels.
Sauf qu’on sait qu’on est en 2010 quand, de la façon dont cette question a été formulée, c’est clair que “médias conventionnels” signifiait “courriel” et “web corporatif”. En 2009, rappelez-vous, les médias conventionnels étaient la télé, la radio et les journaux…
La rédaction elle-même change. Voici par exemple ce qu’@annelague a écrit durant ma présentation : “Je suis avec intérêt la conférence de @EtienneDenis, président de la boîte de rédaction web #90degres. À quand M.Denis, chargé de cours?”
S’il y a quelque chose qui me dérange un peu dans cette phrase, c’est “boîte de rédaction web”. Disons que 90 degrés fait un peu plus que de la rédaction! Mais le reste de la phrase? Les @ et les # entrent dans le langage écrit usuel, et je suppose que vous en connaissez les usages.
Vous en connaissez les usages, oui, mais depuis combien de temps? Un an ou deux peut-être…
Et ça faisait combien de siècles (je pèse le mot) qu’un nouveau caractère avait été introduit dans l’usage quotidien de notre alphabet (à part les accents sur les majuscules, une particularité québécoise)?
C’est quoi la culture numérique en 2010?
Il n’y a pas si longtemps, on opposait souvent le numérique à la vie sociale. Le cliché, c’était le geek gêné qui passe ses weekends seul dans son sous-sol à jouer à WoW. En 2010, les geeks sont main stream et ont envahi les terrasses. Ils utilisent le numérique pour :
Curieux d’en lire plus? Voici un très bon article Trend Watching sur le Mass Mingling.
Et parlant lecture, en 2010 on ne compare plus à lecture à l’écran à une lecture sur papier. On compare les écrans entre eux, ceux qui sont larges à ceux qui tiennent dans la poche, ceux qu’on touche à ceux qui, anachronisme voué à disparaître, nécessitent encore une souris.
Rédigé le 17 octobre 2010 dans 06 Idees de communicants | Lien permanent | Commentaires (1)
Here are all Paris 2.0 = 5 jours de reseaux s's videos on Vimeo. You can see both the videos this user has uploaded, as well as any other users' videos they appear in.
http://vimeo.com/parisdeuxzero
Rédigé le 13 septembre 2010 dans 01 Avant Garde : communication, 06 Idees de communicants | Lien permanent | Commentaires (0)
Clic sur "tous nos webcasts" pour les regarder.
Va dans "discutions" pour trouver une vidéo en particulier.
Un évènement PSST! co-organisé par pourquoi tu cours?, les ateliers corporate, think-out, bluenove, sixtizen, entrecom et webescapeagents.
> REJOINDRE PSST : www.psst.fr / [email protected]. .
Rédigé le 13 septembre 2010 dans 01 Avant Garde : communication, 06 Idees de communicants | Lien permanent | Commentaires (0)
Par sixtizen
En parallèle, la « mithridatisation » du média télévision accélère le passage à une nouvelle ère où les marques peuvent devenir des « médias » crédibles, légitimés par leur pertinence sectorielle.
Ces évolutions entraînent des bouleversements dans la manière d’appréhender le « message publicitaire » ; mais aussi plus de complexité pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs de démarches promotionnelles moins intrusives et plus « affinitaires ».
Ce contexte créé les conditions d’un nouveau « far west » créatif où le brand(ed) content a une carte clef à jouer ; à la croisée de nombreux enjeux.
La révolution vient ici autant de la manière d’imaginer des communications bâtissant sur la durée un territoire d’évocation fédérateur capable de se « chapitrer » selon les supports ; que des organisations tant en agence que chez l’annonceur pour concrétiser sur le long terme de nouvelles « architectures éditoriales » se juxtaposant aux annonces « produits » cycliques.
Concrètement ? A la construction de « pics d’audience publicitaires saisonniers » achetant à prix d’or une audience de moins en moins fidèle, privilégier la construction de programmes relationnels au long cours que le consommateur aura plaisir à aller retrouver sur les relais lui donnant corps (médias, terrain, in-store,..).
Les changements « majeurs » pour la marque et le consommateur vs campagnes traditionnelles ? :
La relation marque/consommateur est enrichie : aux messages « descendants » (publicité, promo des ventes,..) se juxtapose une notion de « rendez-vous » :
- Recherchés (et non plus subis) par le consommateur.
- Ouverts aux échanges.
- Plus propices à une relation directe, intime et à long terme.
- Définitivement plus riches éditorialement.
- Moins focussé « produit ».
- Allant au-delà du simple « pouvoir d’évocation » des campagnes traditionnelles.
L’annonceur doit transformer une communication née à une époque où la télévision était en noir et blanc, diffusée sur quelques chaînes aux carrefours d’audience mieux identifiés ; la radio pas encore libre, et les médias papiers fédérateurs de millions de lecteurs… Aux enjeux d’une époque hyper connectée où tout contenu est :
- Disponible n’importe quand / n’importe où.
- Par nature confronté à une concurrence d’attention exponentielle.
Les conséquences majeures sur la pratique du métier de la communication ?
Les groupes de communication se sont construits sur des modèles de « chapelles » en sectorisant les spécialisations :
- pour la construction de la plateforme de marque,
- pour la copie stratégique déclinée en campagnes publicitaires,
- pour développer les actions digitales ou gérer le CRM
- pour les actions point de vente, etc…
Le tout coordonné par une équipe marketing « annonceur » reprenant peu ou prou les spécificités des différentes agences à coordonner.
Avec le développement de nouveaux modèles liés à la construction de plateformes éditoriales multi canal plus affinitaires, la logique voudrait plus d’horizontalité opérationnelle au sein des agences.
Cette nécessité devrait entraîner la réunion au sein d’équipes « projets » d’experts sectoriels capables d’anticiper de manière globale les développements tant des messages, de leurs multiples déclinaisons que des moyens de « monitorer » ces campagnes de « brand networking » d’un nouveau type.
Chez l’annonceur, une des conséquences premières est une notion de « risque utile » à mieux appréhender : construire ce nouveau modèle participe à investir sur le long terme là où l’actualité « produit » court terme réduit bien souvent le champs des possibles.
L’autre conséquence est l’intégration à la fonction marketing/communication de talents qui exploitent la dimension éditoriale de leurs marques, parlent le langage des cibles, décodent leurs attentes, acceptent une dose de « subjectivité » pour les anticiper parfois (là où les « panels consommateurs » des instituts d’études ont trop souvent tendance à servir de maître étalon).
Ce n’est pas un hasard peut-être que l’on retrouve majoritairement ce type de profile (appelés « life style manager » parfois..) dans les organisations de marques « mondiales » comme Coca Cola, Apple, Reebok, Google, Nike, Sony…
Gaël SOLIGNAC-ERLONG
http://sixtizen.wordpress.com/2009/08/27/revolution-du-%C2%AB-contenu-de-marque-%C2%BB/
Rédigé le 12 septembre 2010 dans 06 Idees de communicants | Lien permanent | Commentaires (0)
L'évolution de la consommation des webséries
Pourquoi ce phénomène s'est-il autant développé ces dernières années? De quoi parlent ces webséries ? A qui s’adressent-t-elles ? Morgan Bouchet et Carol Cunéo, spécialistes de la question chez Orange, répondent à toutes vos interrogations.
Rédigé le 10 septembre 2010 dans 06 Idees de communicants | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le 31 août 2010 dans 01 Avant Garde : communication, 03 Du cote des personnes, 06 Idees de communicants | Lien permanent | Commentaires (1)