Ecrit par François Marie Pons
Il semble qu’une des stratégies les plus gagnantes et encore la moins expérimentée vraiment est l’innovation par tous, la conduite du changement par les défis stratégique que chacun est invité à relever. Pour le moment, là où ces démarches nouvelles sont en place, la dynamique est créée par une sorte d’incentive, avec une reconnaissance, voire une récompense à la clé, il existe des sortes de concours d’idées. Tous ces moyens pourront évoluer pourvu que l’essentiel soit encouragé et développé : la participation et la créativité d’un maximum d’acteurs, internes et, de plus en plus, externes, clients, fournisseurs …et que le produit de cette contribution soit transformé en réelle valeur ajoutée.
L’inertie collective touche la majorité des individus et se caractérise par un attentisme dans les situations dites de crise et de changement. En réalité, cela devient pléonastique de parler de crises et de changement à propos d’une situation actuelle. L’expérience que l’on vit aujourd’hui, de gré ou de force, est celle du mouvement. Les facteurs de mouvement sont très nombreux, les principaux se traduisent en terme d’immédiateté et de fluidité. L’information l’argent, les relations, les règles socio économiques vont de plus en plus vite, se décrètent en peu de temps, circulent à la vitesse de la lumière. Les technologies y sont pour beaucoup, mais pas seulement, l’urbanité et la consommation y contribuent très largement. Le terme « forces vives » est totalement approprié en ce sens qu’il qualifie un potentiel permanent. Nos observations à travers une centaine d’entreprises différentes nous montrent que les hostiles actifs constituent une majorité influente. La stratégie consiste à inverser la tendance qui consiste à focaliser son énergie à tenter de convaincre les irréductibles. Plus on dédie ses efforts à mobiliser les « inertes » prêts à se mouvoir pourvu que ce soit intéressant, plus les hostiles perdent de leur influences négatives. Qu’est-ce qui peut créer un contexte le plus favorable à la motivations des forces vives ? Certes, il n’y a pas de panacée universelle, mais le management innovant consiste à passer de commandants (faire exécuter selon des normes établies) à commanditaire (passer commande et laisser la modalité de la réponse à la créativité des collaborateurs). Partons du constat que 50 % des salariés tous niveaux hiérarchiques et tous secteurs confondus déclarent :
ne pas connaître la stratégie de leur entreprise, voire de leur entité,
ne pas être considérés dans leur travail (Inergie Opinion, benchmark environ 100 entreprises et 400 000 salariés)
Il n’y a pas de corrélation établie entre ces deux populations de répondants, il est aisé de déduire que la mobilisation est difficile à obtenir dans ces conditions-là.
Ajoutons que l’examen des plans de communication interne et des schémas directeurs de management, montre que la part « directive » (émission de message, décisions
unilatérales) et la part « interactive » (écoute, prise en compte des retours, feed-back …) reste encore excessivement disproportionnée
1- se savoir comment on est positionné dans l’ensemble de l’organisation : stratégie, mode de fonctionnement, relations entre les acteurs
2- être reconnu pour ce qu’on fait et sa valeur ajoutée
3- participer concrètement aux progrès et aux innovations
4- prendre du recul et le temps de dialoguer et d’exercer sa créativité.
Posté par : Sophie Demol
Publié sur : levidepoches/marketing
Pour plus d'informations, cliquez ci après pour lire le rapport d'innovation "La socio performance" réalisé par les membres de Courts circuits.