Depuis, le début de l’année, tous les salariés la GrandeBleue travaillent sur l’île bleue, le monde virtuel de la firme.
Alan Sanford, directeur des ressources humaines, nous dresse un bilan de cette nouvelle forme de travail.
Qu’est-ce que l’île bleue ? L’île bleue est l’espace de travail qui réunit chaque jour les 45 000 employés de la firme GrandeBleue et accueille 12 000 personnes externes. C’est un univers virtuel composé de bureaux, de salles de travail, d’espaces d’accueil ou de détente.
Pourquoi avoir créé l’île bleue ? Nous sommes une entreprise mondiale et cela nous a semblé une solution pour réduire nos consommations d’énergie. Depuis, que l’île bleue existe nous avons divisé par 20 le nombre de voyages en avion. Ce progrès nous a valu l’honneur d’être désigné firme écologique de l’année.
Comment se passe le quotidien à l’île bleue ? Tout d’abord, comme dans un univers de travail normal. Les provatars ont un bureau, des collègues. Ils échangent, réfléchissent, font avancer leurs dossiers. La différence est que, du fait de la localisation des salariés, l’île bleue est en activité 24 heures sur 24.
Il y fait jour tout le temps ? Oui, et c’est au demeurant un de nos problèmes. De ce fait, nombreux salariés perdent la notion du temps. Outre qu’ils n’arrivent plus à intégrer l’espace temps dans leur quotidien professionnel, cela créé des perturbations psychiques. Nos techniciens sont en train de résoudre ce problème. Dans quelques jours, la nuit tombera en fonction de la localisation des salariés. En clair, lorsque le soleil se lèvera dans ma réalité, il fera de même pour moi dans l’espace virtuel.
Outre réunir tout le monde dans un même lieu, quels sont les atouts de l’espace de travail virtuel ?
La traduction automatique. Chacun parlant dans la langue de son choix, cela limite les malentendus. La restitution immédiate dans une autre langue se fait avec votre timbre de voix. Cette reconnaissance sonore, qui a longtemps fait défaut dans les mondes virtuels, est essentielle pour créer des liens.
Et côté visuel, comment cela se passe ? Après de longs débats, nous avons opté pour le clonage d’avatar sur l’individu réel. Même si certains trichent en diminuant leur embonpoint ou en supprimant quelques rides de leur avatar,
Quels liens les salariés entretiennent-ils avec leurs provatars ? Je crois que tout simplement, c’est la partie professionnelle d’eux-mêmes. Ils l’apprécient surtout pour l’économie de temps de déplacement qu’il lui procure.
Provatar : Avatar qui évolue dans un univers professionnel
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Du business bien réel
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Toutes ces entreprises high-tech se retrouvent dans l'univers persistant de « Second Life ». Rencontres avec les clients, présentations de produits, démonstrations, réunions… Ils jouent à réellement travailler.
http://www.01net.com/editorial/336439/virtuel/pour-les-geants-de-l-informatique-second-life-n-est-plus-du-jeu/
Interview de. Bernard Charlès, PDG Dassault Systèmes et passionné de 3D et d’univers virtuels.
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