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Rédigé le 07 mars 2022 dans a- Mon CV, b- Mon book | Lien permanent | Commentaires (0)
Une note de réflexion à lire ici. https://www.levidepoches.fr/lesupercollectif/2023/01/les-eco-emotions-derivees-de-la-biophilie-pour-lutter-contre-l-eco-anxiete-une-intelligence-%C3%A9motionn.html
Pour nous extraire de la désolation - de la solastalgie, c'est à dire le mal du pays que nous avons lorsque celui ci disparait - Glenn Albrecht nous propose de raviver notre biophilie - notre amour pour la nature - notre lien au vivant - sur notre planète natale. Earth Emotions: New Words for a New World by Glenn A. Albrecht
Les façons dont la biophilie se manifeste suggèrent fortement qu'il serait préférable de la décrire comme une émotion, entendue comme une réaction immédiate et conséquente à un stimulus naturel, qui peut être positif (biophilie, sensu strictu) ou négatif (biophobie).
Et si en nous reconnectant à la nature, nous retrouvions la motivation d'adopter des comportements plus responsables, la curiosité vers l'autre - humain ou non humain...l'énergie de nous mobiliser collectivement pour mieux vivre tous ensemble sur terre.
C'est ce que nous vous proposons avec le manège des émotions qui permet de prendre conscience de ses émotions et de développer son intelligence émotionnelle #noussommesvivants
S'inscrire aux prochaines sessions d'information et de test https://www.helloasso.com/associations/nous-sommes-vivants/evenements/sessions-de-decouverte Idéalement lors d'un régénération camp https://www.levidepoches.fr/lesupercollectif/2022/12/les-regeneration-camp-noussommesvivants.html
Rédigé le 04 février 2023 dans d- Mes formations aux professionels | Lien permanent | Commentaires (0)
De délicieux champignons qui fleurissent à la suite d'une catastrophe écologique, des cultures microbiennes dont la production surpasse les cultures agricoles, une habitation partagée avec des chauves souries et un parc de jeu pour les humains et les écureuils...bienvenue dans le monde des non humains (https://www.multispecies-salon.org).
Ce champ de créativité est le terrain de jeu des philosophes, designers, artistes appartenant au mouvement spéculatif, mouvement qui vise l'éloignement de la la cognition humaine (qui prédomine dans la pensée occidentale depuis Kant, il serait temps de changer de focale) pour aussi adopter le regard des non humains sur le monde, de tous les êtres vivants.
Certains designers explorent différentes façons de se « décentrer » de la perspective des humains dans le processus de conception et d'impliquer systématiquement des typologies d'acteurs non humains. Ainsi, « le climat » devient un participant actif avec ses propres besoins. Bien sûr, vous ne pouvez pas interviewer « le climat », il existe donc différentes approches pour développer la compréhension de ses besoins et développer l'empathie, y compris le réalisme spéculatif, l'ontographie et la bonne vieille utilisation critique (Design Lobster #4).
On parle de design non humain ou xeno design : le préfixe xéno est utilisé dans le contexte des théories liées au réalisme spéculatif pour décrire des techniques pour penser à l'inconnu. En effet, en plus d'inclure des perspectives de «l'autre», il décrit une étrangeté délibérée, une radicalité des idées qui ouvre de nouvelles possibilités. Xenodesignerly Ways of Knowing.
Quand les designers privilégient tout sauf l'humain dans la conception de produits et de services.
Nous vivons dans un monde peuplé au delà des humains - notre propre corps contient des milliards d'autres organismes, par exemple - mais nous prenons conscience de cette cohabitation lorsque certaines espèces attirent notre attention, comme le sort traumatique des koalas pendant les feux de brousse, ou lorsqu'une pandémie virale telle que COVID-19 balaie le monde. Les designers Pia Ednie-Brown, Sam Spurr, Amelia Hine et Charity Edwards décrivent les changements de paradigme nécessaires pour que les architectes et les designers prennent leur vrai rôle dans ce monde multi espèces More-Than-Human-Design
La conception centrée sur l'humain est très efficace pour apporter des améliorations à un produit ou à un service en accordant une attention particulière aux besoins humains insatisfaits dans des contextes de vie donnés. Cette attention particulière a cependant un angle mort : les non humains - animaux, écologies, air... En donnant la priorité aux besoins humains, la conception centrée sur l'humain créé des systèmes non durables qui satisfont les désirs à court terme des consommateurs à un coût élevé pour les autres non humains dans le temps (un temps souvent très court). Avant de devenir l'espèce dominante sur cette planète, les clôtures étaient construites pour nous protéger de la nature sauvage. Maintenant, les clôtures sont construites pour garder la faune (et la flore) dans des réserves naturelles. On scrute l'espace et les galaxies à la recherche de vies intelligentes sans regarder sur terre, sous terre How might we design for non-humans?
L'empathie est une partie importante dans toutes les formes de conception et donc de design. Apprendre comment les animaux non humains s'adaptent au monde qui les entoure signifie adopter leur point de vue. Lorsque nous « vivons avec eux » nous pouvons comprendre bien plus que les barrières que les non-humains rencontrent, nous pouvons comprendre les motivations que toutes les espèces ont en commun, et imaginer d'autres façons de vivre tous ensemble sur terre applicables à nos modes de vie à nous, les humains (Le design book inter especes). Ouvrons de nouveaux horizons pour explorer les futurs souhaitables de la coexistence.
Pour l'institut d'études postnaturelles, nous devons investir dans le design non humain. Comment concevoir pour une entité non humaine ? À quel type de nécessité répondons-nous lorsque nous concevons pour ou avec une forêt, une rivière ou un lac ? Comment pourrions-nous concevoir pour les non-humains ? Quelles possibilités peuvent se présenter à nous lorsque l'on considère une conception centrée sur les baleines, les algues ou la forêt ? Quelques-unes des questions fondamentales posées par les designers à l'Atelier Bois Buchet. Bois Buchet Workshop.
L'approche Non-Human Centered Design a été initiée par Kelvin Godee et Simon Wijrdeman comme une école de pensée qui encourage les designers à se poser des questions qui donneront indéniablement un résultat différent que les méthodes de conception traditionnelles. En changeant notre perspective de conception centrée usagers humain en une conception centrée sur un animal, une plante ou une entité non humaine, nous apprendrions un processus de conception empathique qui dépasse la seule perspective de l'humain sur le monde.
Signe que les temps changent Have we met? une exposition aux Pays-Bas promeut de nouvelles façons de comprendre la Terre en tant qu'espace partagé entre les plantes, les microbes, les humains et d'autres animaux. La vision selon laquelle la terre n'existe que pour l'exploitation humaine est radicalement repensée afin de faire face, collectivement, aux crises environnementales auxquelles la planète est confrontée aujourd'hui. Have we met? présente une gamme d'outils collaboratifs possibles développés par des praticiens de l'art et du design. Un bloc urbain à Rotterdam, une ferme régénératrice dans l'est rural du pays et une plate-forme pétrolière abandonnée en mer du Nord. Ces trois espaces aux Pays-Bas aident à explorer les multiples possibilités relationnelles entre êtres vivants au fil du temps.
L'évolution des perceptions de la nature est façonnée par les diverses formes d'expression culturelle qui incitent à revoir, individuellement et collectivement, la valeur que l'on attribue à des paysages naturels ou à des animaux. Dans les musées, les relations humaines changeantes avec la nature à travers les siècles sont exposées et interprétées dans des formats interactifs, narratifs et accessibles. Au fil du temps, les films animaliers ont changé notre perception de la nature, tout comme les documentaires de Netflix tels que "kiss the ground" ou Avatar et Disney's Strange life (lire nos notes précédentes sur les 2 imaginaires d'Avatar et Strange World. "L'imagination au service des modes de vie écologiques").
A retrouver dans la fresque des imaginaires
Pour John Thompson, l'imaginaire social c'est « la dimension créatrice et symbolique du monde social, la dimension à travers laquelle les êtres humains créent leurs manières de vivre ensemble et leurs manières de se représenter leur vie collective ». Ouvrir les imaginaires à d'autres manières de faire société, entre humains et l'ouvrir aux non humains, c'est ce que vise la Fresque des Imaginaires de Nous Sommes Vivants. Cette "Fresque des Imaginaires" présente les 4 "visions de la relation homme-nature" de Nicole Huybens ci-dessous et invite les participants à façonner de nouvelles façons de manger, de bouger, de s'habiller, de vivre, à travers des exercices de design fiction et de collages. Des imaginaires écologiques positifs, responsables et désirables. Façonnés en petits groupes inspirés par d'autres manières de vivre dans ce monde, imaginaires ou réelles. Ce que nous portons, mangeons, faisons a toujours révélé nos valeurs et nos aspirations, en particulier en période de turbulences et de bouleversements. C'est le moment d'un changement majeur. La fresque des imaginaires pour repenser la relation de l’humain à la nature qui structure nos représentations du réél
Rédigé le 14 janvier 2023 dans b- Mon book | Lien permanent | Commentaires (0)
Nouveau site web ici Article publié dan l'ADN ici Page linkedin ici
"Le constat est là : l'urgence de la crise écologique, aussi alarmante soit-elle, ne vient pas à bout de nos habitudes de surconsommation. Il y a une raison à cela. Pour modifier nos comportements, il ne suffit pas de savoir où est le problème. Nous devons comprendre le fonctionnement de nos comportements.
Jacques Fradin, docteur en médecine et psychothérapeute, a fait de l'étude du comportement sa spécialité. En matière de médecine comme d’écologie, il est convaincu que le facteur humain est au cœur du basculement de nos modes de vie. Avec un collectif international de scientifiques, il a fondé en 2020 le GIECO (Groupe International d’Experts sur l’Evolution du Comportement) qui rassemble les connaissances qui pourront nous aider à changer.
Les fondateurs du GIEC disent qu’ils n’ont rien apporté, mais qu’ils ont mis à portée. Nous voulons reproduire cela : croiser les disciplines pour mettre les connaissances à la portée de tous. Seule une organisation planétaire peut le faire, parce que la performance scientifique nécessaire est colossale. L’OMS l’a fait sur le sujet de la santé. Le GIEC l’a fait sur le climat. À nous de le reproduire sur le comportement.
Il est vrai que le GIEC s’est déjà intéressé au facteur humain, en créant des groupes de travail avec des acteurs économico-technologues et sociologues. Mais les scientifiques du GIEC ont un regard extérieur de climatologues, et se contentent de décrire le facteur humain tel qu’il est aujourd’hui dans la société.
Au GIECO, nous considérons qu’il faut aller bien plus loin en faisant travailler toutes les disciplines – biologie du comportement, génétique du comportement, éthologie, anthropologie, neurosciences, neurosciences cognitives, neurosciences sociales, psychiatrie, psychologie, pédagogie, béhaviorisme etc. Nous nous intéressons à la genèse profonde des comportements pour identifier des leviers de changement majeurs.
La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, la communauté scientifique l’a compris. Tous les scientifiques sont unanimes sur la direction à prendre – climatologues, épidémiologistes, sociologues, pédagogues… Lorsque nous avons écrit un manifeste en 2019 et l’avons envoyé à des milliers de scientifiques à travers le monde, nous avons eu un taux de retour très élevé : plus de mille scientifiques en quelques mois, sur 76 pays et 60 disciplines comportementales différentes.
Nous préparons deux types de rapport : de gros rapports de 3 000 pages, dont le premier est prévu pour fin 2023, mais aussi des livrables plus courts et opérationnels de 3 à 20 pages, écrits à quatre mains (un scientifique et un acteur de terrain). Un rapport sur le Covid-19 est déjà disponible sur notre site.
C’est pour cela nous devons trouver des financements. Le taux d’ouverture de nos campagnes d’e-mailing auprès des grands patrons est éblouissant. Pratiquement un patron sur deux ouvre les mails de façon récurrente. C’est hallucinant quand on sait que le taux moyen est de 5%. Et plus on monte dans la hiérarchie des entreprises, plus le taux monte. Les TPE sont 20% à ouvrir, les grandes entreprises sont 45%. Et cela augmente. Cette réceptivité nous a permis de constituer un groupe de travail solide avec des acteurs de l’économie".
Jacques Fradin, président du GIECO, le GIEC du comportement.
Rédigé le 06 janvier 2023 dans b- Mon book | Lien permanent | Commentaires (0)
Le « facteur humain » comme contribution humaine à la croissance économique
La notion de facteur humain est apparue dans les années 50, lorsque les économistes ont cherché à mesurer la contribution humaine au développement économique en posant la notion de capital humain. Ainsi Robert Solow introduit un troisième facteur de production de richesse après le facteur travail et le facteur capital : le « résidu » ou « facteur résiduel » déterminé par le progrès technique, les connaissances scientifiques, la capacité créative des hommes…autant d’éléments « exogènes » qui améliorent l’efficacité des facteurs de production.
Ce « facteur résiduel » identifié par Robert Solow que l’on peut aussi nommer » «facteur humain» désigne la part de la croissance économique qui n’est pas expliquée par l’accroissement des facteurs de production que sont le facteur capital et le facteur travail. Il est calculé sous forme de “productivité globale des facteurs” (ou PGF) dans la formule de Cobb-Douglas. Mais le facteur humain sera progressivement réduit a un simple facteur technique alors que les connaissances scientifiques, la capacité créative des hommes s’avèrent plus difficiles à mesurer et pas correctement corrélées aux performances des entreprises ou des pays en matière d’innovation. La mesure des gains de productivité va donc se concentrer sur le progrès technologique permettant l’automatisation du travail via de nouvelles machines ou sur une meilleur organisation du travail au sein des unités.
Pour les autres sciences humaines, l’homme peut être objet de recherches et de mesure, mais l’analyse de ces disciplines porte sur l’analyse de son comportement individuel ou social, et non sur sa fonction de producteur de richesses. En 1965, J. Berque élabore un programme de recherches sur le rôle du facteur humain dans le développement dans lequel le rôle du facteur humain est abordé tour à tour sous ses aspects spécifiques : décolonisation, croissance économique, développement, éducation, expression esthétique, repersonnalisation, et d’une façon globale, sous l’angle de la prise de conscience d’une « humanité en tant que tout ». “Le rôle du facteur humain dans le développement des pays nouvellement indépendants” J. Berque
L’éducation est donc un levier du développement économique en faisant progresser le niveau de compétence des travailleurs et en permettant le progrès social. Si le temps moyen que chaque personne consacre à l’éducation augmente d’un an, le produit économique du pays par habitant devrait augmenter sur le long terme, dans une fourchette comprise entre 4 à 6 % ». Données de l’OCDE
Le « facteur humain » comme comportement des hommes au travail au sein d’une entreprise.
Par la suite, les ergonomes vont mieux adapter les conditions et moyens de travail aux capacités de l’employé alors que “facteur humain” est devenue l’expression par laquelle les spécialistes de la sécurité des personnes et de la sûreté des installations désignent le comportement des hommes au travail.
Les recherches en ergonomie du travail menées aux États-Unis par la Human Factors and Ergonomics Society vont remettre l’accent sur le facteur humain au sein du système Homme × Tâche × Machine × Situation. Priorité au facteur humain Alain Lancry
Le facteur humain est fréquemment invoqué dans l’analyse des catastrophes industrielles, des accidents du travail et dans les procès ou les commissions d’enquête. On lui associe l’idée de faute, Christophe Dejours “Le Facteur humain”.
Cette conception négative de l’intervention humaine repose sur une confiance sans faille dans les sciences humaines objectivement quantifiables avec exactitude comme l’économie et sur une méconnaissance des autres sciences humaines plus explicatives des comportements et mais inefficace à intégrer dans des trajectoires économiques, sociales, climatiques. Même si il est vrai que l’erreur humaine est souvent cause d’accidents (neuf accidents automobiles sur 10 auraient une cause humaine source).
Le facteur humain comme “contribution (négative) de l’humain à un évènement”
Dans ce cadre de pensée, le facteur humain est appréhendé comme “la défaillance coupable liée à l’inconstance de l’être humain”. Comme posé par Thierry PORTAL dans Crises et facteur humain.
Prendre en compte la dimension spécifiquement humaine des phénomènes de crise, c’est poser le facteur humain comme “la contribution de l’humain à un évènement”. L’attention est portée sur la maîtrise de l’événement dont l’occurence est a éviter, en se concentrant sur pourquoi il est si difficile d’engager des efforts efficaces sur le plan de la prévention des risques pour circonscrire leur occurrence.
Par exemple en constatant que le comportement humain (en tant qu’acteur et décideur, chacun à son échelle) constitue aujourd’hui LE facteur limitant d’une transition réussie vers un développement durable, équitable et désirable.
Ainsi, l’Anthropocène se caractérise par l’avènement des humains comme principale force de changement sur Terre. Dans une lettre à Schiller, Alexandre de Humboldt définissait l’objet de sa recherche comme l’étude de « l’habitabilité progressive de la surface du globe », qu’il entendait comme la façon dont les humains avaient peu à peu transformé leurs environnements pour les plier à leurs usages et former des écosystèmes au sein desquels ils étaient devenus des forces décisives. Humain, trop humain ? Philippe Descola
Pourtant, si on en croit les historiens un être humain peut faire basculer l’Histoire, du mauvais côté, lorsqu’il détourne son regard des enjeux majeurs (ce qu’appelle Hubert Reeves, le putain de facteur humain) mais aussi du bon côté, lorsque qu’il reconnaît ce qui est précieux et se confronte aux enjeux humains et terrestres.
William Schutz, auteur de The Human Element, était convaincu que le potentiel humain inexploité peut être à l’origine d’accomplissements potentiels extraordinaires et que la compréhension par chacun du facteur humain est le socle de la réussite partout où les humains travaillent réfléchissent et font progresser des idées communes.
Le facteur humain comme “mécanismes psychologiques du changement de comportement”
Justement en psychologie, le facteur humain concerne “les mécanismes qui existent entre ce qui est perçu par l’humain et les réactions conscientes ou inconscientes qui en découlent”. Or 90 % de notre activité est inconsciente et moins de 300 millisecondes sont nécessaires pour prendre une décision. Tel est le constat que tirent Francesca d’Amicis, Petra Höfer et Freddie Röckenhaus ici Ce qui permet de mieux comprendre les phénomène de déni liés à la difficulté de maintenir son attention dans le temps.
Il nous reste à faire le pari de l’humain, humain et donc imprévisible. Le psychologue Daniel Kahnemann a montré que les humains n’agissaient souvent pas de façon rationnelle et étaient victimes de biais cognitifs. Selon Antonio Damasio, nos actions sont la plupart du temps guidées par nos émotions, nos choix seraient “instinctifs”.
Faire le pari de l’humain à un moment qui demande de fortes capacités d’adaptation. Or l’humain est capable de logique disruptive et d’astuces (la Mètis chère à Ulysse et à Aristote). Pour le dire autrement, à partir du moment où on accepte que la valeur spécifique de l’homme ne se trouve pas dans le respect d’un protocole mais justement dans sa capacité à sortir des sentiers battus que ce soit en brisant les règles et la logique (disruption) ou au contraire en cherchant des raccourcis (Mètis) nous assistons à l’émergence d’une tout autre vision de l’humain et de l’homme au travail. (Dejours, 2018)
D’après Patrick Viveret, il y a une vraie marge de progression pour l’humanité qui est sa propre humanisation. Un champ immense de l’ordre de la conscience s’ouvre devant elle. Une conscience qui n’est pas simplement une conscience mentale, mais aussi une conscience sensible, émotionnelle.
Faire la pédagogie des “mécanismes psychologiques du changement de comportements” #facteurhumain
Humans Matter, le GIECO et Nous Sommes Vivants ont ainsi crée la fresque du facteur humain à la suite de l’université du facteur humain de fin aout 2021 (ici) en publiant un design paper et en proposant de signer le manifeste du facteur humain.
S’il y a bien un domaine où la connaissance est plus particulièrement nécessaire, c’est bien celui de notre propre fonctionnement selon Jacques Fradin du GIECO L’apprentissage collectif, un levier à explorer.
Pour que l’Humain exprime son potentiel, il doit apprendre à se faire confiance, à croire en ses capacités plutôt qu’à se laisser guider par ses automatismes, il doit ainsi apprendre à reconquérir son attention, à clarifier ses intentions et à se reconcentrer sur ce qui compte pour lui et sur ce qui fait sa force : son environnement. En d’autres termes, l’Humain doit devenir un facteur positif pour lui-même et pour ce qui l’entoure. Alexandre Beaussier de Humans Matter.
Pour Jérémy Dumont de Nous sommes vivants, mobiliser les parties prenantes de l’entreprise sur les enjeux du développement durable passe par un changement de relation à soi, aux autres et au vivant. Chez Socrate, la philosophie ne désignait pas l’acquisition d’un savoir, mais une manière de s’interroger, de se mettre en question, une forme de souci de soi dans sa relation aux autres. Revenons au “connais toi toi même” de Socrate.
La fresque du facteur humain #facteurhumain
La fresque du facteur humain apporte un éclairage sur ce qui est en jeu dans l’évolution de nos comportements face aux transitions en cours. En particulier les biais cognitifs ainsi que les émotions. Elle permet de croiser les perceptions et créer une représentation collective des facteurs de changement / non changement de comportement, souvent inconscients, qui agissent sur nous.
2 scientifiques du comportement, Prochaska et Di Clemente ont théorisé une méthode d'accompagnement au changement en 5 étapes inspirée de leur compréhension des comportements addictifs.
1. Pré-contemplation : Le patient ne pense pas avoir de problèmes avec sa consommation. Il n’envisage pas de changer de comportement, dont il ressent essentiellement les bénéfices.
2. Contemplation : À ce stade commence à se manifester l’ambivalence. Le patient envisage un changement de comportement, mais il hésite à renoncer aux bénéfices de la situation actuelle. On parle alors de balance décisionnelle, qui amène à comparer les pour et les contre d’un changement avec ceux de son comportement actuel.
3. Préparation/détermination : À ce stade, le patient se sent prêt à démarrer la phase d’action dans un futur proche ; il détermine des décisions et commence à les mettre en place dans le temps.
4. Action : Le changement est engagé vers des modifications de son style de vie. Les difficultés sont importantes.
5. Maintien : À cette phase de consolidation, il convient de rester prudent car les tentations sont nombreuses de retourner au comportement problématique.
(Rechute) La rechute est possible et fait partie du processus normal de changement.
Assister à une session découverte #noussommesvivants :
- Le 26 Janvier 2023 17h30-20h30 - A DISTANCE
- Le 27 Janvier 2023 17h30-20h30 - A PARIS Maison de la conversation
- Le 1 Mars 2023, 18h -21h - A PARIS (les halles)
Inscriptions : https://lnkd.in/euHZxBNp
En savoir plus et organiser une session ICI
Rédigé le 02 janvier 2023 dans d- Mon actualité | Lien permanent | Commentaires (0)