Je vous livre une partie de mes observations/convictions au terme d’une transformation personnelle et professionnelle qui m’a demandé du courage, qui est très imparfaite et qui n’est bien sûr qu’une étape vers …
Comme certain l’on peut être remarqué, tout a commencé il y a 2 ans quand j’ai décidé de tout changer dans ma vie à commencer par mon alimentation. Convaincu que la transition n’était pas que énergétique, qu’elle était urgemment écologique et qu’à terme elle rendrait possible un « bien vivre ensemble », j’ai rejoins Europe Ecologie Les Verts.
A ce moment là mon métier de directeur du planning stratégique en agence m’a semblé manquer de sens même si nous proposions aux marques des communication utiles, des services/produits à forte valeur ajoutée, du brand content expérientiel, une relation client sans couture….
J’ai eu envie de me concentrer sur l’innovation, pour imaginer les services/produits de demain, fort du constat que le plus difficile n’est pas de trouver les idées mais de les réaliser dans le cadre de l’entreprise…et que ca nécessite une vraie dynamique collective.
C’est pourquoi j’ai suivi le master « innovation et transformation » de Centrale. Ce master m’a permis de structurer mon approche de créativité, sensibilisé aux nouvelles méthodes de gestion de projet d’innovation et rendu adepte au management positif.
J’ai fais mes nouvelles armes à la Française des jeux comme responsable Open Innovation pour passer de la théorie à la pratique au fil de projets qui réunissent collaborateurs et starts ups sur des terrains d’expérimentation dans les bars tabacs ou sur le web/mobile.
J’ai ainsi observé que nombre d’entreprises et collaborateurs sont en train de vivre des changements radicaux. Et constaté que c’est possible de transformer les entreprises pour le meilleur....par l'innovation et le design.
L’enjeu de l’innovation n’est plus simplement d’être incrémentale ou de rupture.
Le social business n'est plus périphérique à l'activité économique, utilité sociale et activité économique sont intrinséquement liées.
Développer des produits et services positifs dans une entreprise à but commercial n’est plus systématiquement incompatible avec le progrès social et l’écologie. Et ce n'est plus "réservé" aux entreprises de l'économie sociale et solidaire, dont l'innovation est par contre "solidaire" (différents types d’entreprises peuvent contribuer à un objectif social). Ce qui est d'autant plus vrai désormais avec les entreprises à mission.
Ce qui a changé c’est que, pour la premiere fois, la responsabilité sociale et écologique n’est plus perçue comme “un frein” au developpement d'une entreprise commerciale, mais comme “une condition” de la croissance économique et financière, croissance qui doit avoir un impact positif sur les économies locales et l’environnement pour se maintenir.
L'innovation sociale permet d'intégrer toutes ces considérations dés la conception des produits / services, les process de production / distribution, l'organisation des équipes / partenaires.
Il est urgent de concevoir des expériences personnalisées qui donnent envie aux clients actuels ou futurs de faire appel aux marques pour mieux vivre leur vie.
La valeur économique est liée à la personnalisation de l’offre et c’est l’absence d’innovation, de renouvellement de l’offre, ou des offres de services sans personnalisation qui engendre la banalisation ayant comme conséquence, une concurrence qui s’exerce principalement sur le critère prix. « The Experience Economy » par Jean-Philippe Gold
« Un client n’achète jamais vraiment l’offre d’une entreprise, il achète un moyen d’arriver à ses fins », explique B.J. Pine. Il cherche donc une expérience.
La connaissance client doit maintenant permettre de saisir tous les éléments constitutifs d’une expérience : qui, quoi, pourquoi, comment, quand, avec qui…quelles émotions, quels projets, quel sens ? Plutôt que d’essayer de rendre exploitable le big data, c’est le design thinking qu’il faut adopter. Seul le designer qui observe les gens dans la vraie vie pour comprendre leur vécu et qui est dans l’échange permanent pour étoffer ses hypothèses de travail… parvient à développer des services utiles et les améliorer au fil du temps. Pourquoi ? Parce que les clients ont plus que jamais le choix, et qu’il n’y a pas de secrets, c’est en connaissant personnellement les gens qu’on leur donne envie de nous préférer.
Des tasks forces se mettent en mouvement dans les entreprises en marge des l’organigrammes pour délivrer les services qui séduiront les clients de demain grâce au brand content diffusé sur tous les touchs points des clients avec la marque. C’est pourquoi l’entreprise doit non seulement être centrée client mais aussi se réorganiser pour faire coopérer des talents cloisonnées par business units et par métiers, qui interviennent successivement sur les projets sans avoir une vision d’ensemble de l’expérience client à laquelle ils contribuent pourtant. Pourquoi ? Parce que les grandes entreprises ne peuvent pas fonctionner comme des starts up et que si les employés ont le choix ils préfèrerons travailler dans une vraie start up.
La transformation de l’entreprise passe par chacun de nous. A nous de jouer !