Conçu à partir de l’hypothèse d’un réchauffement de 4 °C en France d’ici à la fin du siècle (contre 1,7 °C à ce stade), ce plan a pour objectif de présenter une série de mesures concrètes destinées à préparer le pays à ses conséquences (inondations, érosion des côtes, canicule…). Certaines mesures relatives aux systèmes d’acheminement (énergie, transport), à la filière bois et à l’école portent des objectifs précis et des dates. De cette façon, «les grandes entreprises de transport et de l’énergie» devront mener, à partir de 2025, une «étude de vulnérabilité» pour définir un «plan d’adaptation de leurs opérations» – comme ont pu commencer à le faire EDF ou la SNCF. Cette contrainte s’étendra l’année suivante à tous les «opérateurs d’importance vitale» (ces entités publiques ou privées qui font tourner des installations indispensables au pays). S’agissant du réseau électrique basse tension, la «majorité des ouvrages sensibles aux vagues de chaleur» devront, de leur côté, être remplacés d’ici 2040. L’industrie de transformation du bois devra, elle, se mettre en ordre de bataille pour élaborer un «plan d’action pour l’adaptation» au plus tard en 2029. Et dès l’année prochaine, les modalités des examens scolaires (dates et lieux) seront «systématiquement adaptées lors des périodes de fortes chaleurs» ou lors de pics «canicule orange ou rouge». (source)
Vers une démarche d’adaptation au changement climatique dans les collectivités
Les différents opérateurs de l’Etat porteurs d’expertise en matière d’adaptation au changement climatique, et en premier lieu le CEREMA et l’ADEME (ainsi que Météo France, l’Office français de la biodiversité, les Agences de l’eau, l’Agence nationale de la cohésion des territoires, la Banque des territoires) déploieront une offre commune en expertise et ingénierie pour accompagner les collectivités territoriales désireuses de s’engager dans une démarche d’adaptation au changement climatique. A partir de 2025, cette « Mission Adaptation » accompagnera 100 premiers territoires dans leur démarche d’adaptation au changement climatique, en les aidant à identifier leurs besoins, monter en compétence sur les enjeux d’adaptation, élaborer une stratégie d’adaptation et mettre en œuvre des actions spécifiques. Pour déployer à plus large échelle les solutions fondées sur la nature, les connaissances doivent être améliorées. De nombreux projets ont été lancés (LIFE Artisan, Nature 2050) ou sont en cours de lancement (PEPR Solu-Biod, projet européen NATALIE). (source)
Vers une incitation forte des entreprises à s’adapter au changement climatique
La prise en compte de la vulnérabilité au changement climatique est encore largement insuffisante et l’intégration de la trajectoire de réchauffement de référence (TRACC) dans l'évaluation environnementale permettra de répondre à ce manque et de standardiser cette analyse, assurer un cadre de prise en compte par les entreprises, et un développement compatible avec le climat futur. Cette mesure s’attachera à suivre les entreprises dans la mise en œuvre de leurs obligations de reporting (CSRD, Taxonomie) sur les risques climatiques et les actions d’adaptation qu’elles déploient. C’est particulièrement pertinent et nécessaire pour les dispositifs de soutien à la décarbonation bénéfique en matière d’adaptation au changement climatique. Entre autres, les dispositifs ADEME, France 2030 et Bpifrance doivent appliquer le principe du « Do No Significant Harm » ou « absence de préjudice important porté à l’environnement » (source)
Mais aucun fond financier spécifique ne sera créé pour concrétiser la cinquantaine de mesures du nouveau plan. Ce vendredi, le chef de l’exécutif a annoncé que le «fonds Barnier» sera abondé l’an prochain de 75 millions d’euros pour arriver à une enveloppe de 300 millions en 2025. Début juillet, dans une version qui faisait l’objet d’allers-retours entre Gabriel Attal et le ministre de la Transition écologique de l’époque, Christophe Béchu, il était question de l’abonder pour monter jusqu’à 650 millions. Tout ca ne semble pas sérieux avec la baisse de cinq milliards à destination des collectivités dans le budget 2025 et la coupe de 1,5 milliard dans le Fonds vert, destiné à financer leurs projets de transition écologique.(source)
Pourtant le dérèglement climatique est une réalité. Le centre-est de la France a été frappé jeudi par des inondations d’une ampleur historique, entraînant notamment l’évacuation d’un millier de personnes, la fermeture de l’autoroute et de la ligne ferroviaire entre Lyon et Saint-Etienne. D’autres secteurs, notamment la ville d’Annonay en Ardèche, ont été particulièrement touchés. Pour financer la réparation de ces «dégâts considérables», causés par les crues du Rhône, Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon, a sollicité Michel Barnier jeudi 24 octobre dans une lettre ouverte. Il appelle l’Etat à un «soutien plein et entier», pour réaliser des travaux estimés à ce jour à 7 millions d’euros.
Et le plan d'adaptation sur l'eau semble bien court-termiste. La principale action sera de favoriser la sobriété des usages en accompagnant l’ensemble des acteurs. L’objectif de cette action est de contribuer à l’effort national de - 10 % d’eau prélevée d’ici 2030, tel que défini dans le Plan Eau. Les secteurs économiques seront incités à se fixer des objectifs de sobriété hydrique. Des plans de sobriété hydrique seront établis à partir de 2024 pour 03 - Le détail des 51 mesures du PNACC-3 37 les secteurs les plus consommateurs des filières artisanales et commerciales, et sont déjà établis pour les filières industrielles identifiées comme particulièrement consommatrices d’eau.
Alors que les solutions existent : l’association Biovallée explore des solutions pour répondre à la problématique de l’eau sur le territoire. (source)
- La réutilisation des eaux usées traitées. Le projet d'économie circulaire de l’eau prévoit de stocker les eaux usées traitées (et contrôlées) dans des ouvrages en aval des stations d’épuration, quand le débit de la rivière le permet, et de mettre cette eau à disposition des agriculteurs en période d’étiage (quand le niveau de la rivière est bas en été et au-delà).
- Le stockage de l'eau. Les principes de l’hydrologie régénérative répondent à quatre verbes d’action : ralentir, répartir, infiltrer et stocker. Il n’y rien de plus efficace que le paysage lui-même pour stocker l’eau.
- Meilleure répartition de l'eau. Cohabiter avec le castor permet de réguler le débit de l’eau et de réhabiliter des cours secondaires asséchés, répartissant l’eau plus largement et permettant son infiltration et le stockage dans les nappes phréatiques.
Et que les entreprises se mobilisent en faisant le lien entre climat et eau.
Marie Bozzoni des vedettes de Paris a compris que la Seine n'était pas navigable à Paris, qu'on ne navigue à Paris que parce qu'il y a des bassins de rétention en amont. "Sauf que si demain il y a une sécheresse, "est-ce qu'il y aura encore de l'eau dans ces bassins de rétention ? Et s'il y en a, est-ce qu'on préférerait pas les utiliser plutôt pour irriguer les cultures que pour faire faire des ronds dans l'eau ?" Rapidement, elle prend une décision : remplacer l'ensemble des moteurs thermiques de sa flotte par des batteries et des moteurs électriques pour moins polluer. Ainsi, l’entreprise devient pionnière dans le domaine du tourisme fluvial en lançant jeudi 1er février 2024, son premier bateau rétrofité 100% électrique. A mi-2025, après la transformation de trois autres bateaux, la décarbonation de Vedettes de Paris évitera la consommation de 400 000 litres de gasoil par an, soit la production de 1 250 tonnes de CO2 annuellement (data 2019). A lui seul, le Paris Trocadéro permet d’éviter 59,5 fois le tour de la terre en voiture thermique. Au-delà de la diminution de l’impact environnemental, les cinq sens des visiteurs sont ravis par cette expérience relaxante sur un bateau sans bruit, sans vibration, et sans odeur, profitant de la plus belle avenue de Paris. (source)
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