S'inscrire aux prochaines sessions d'information et de test https://www.helloasso.com/associations/nous-sommes-vivants/evenements/sessions-de-decouverte Idéalement lors d'un régénération camp https://www.levidepoches.fr/lesupercollectif/2022/12/les-regeneration-camp-noussommesvivants.html
Alors que les pressions sur la biodiversité s'accélÚrent, le pessimisme et la détresse nous envahissent.
Pour nous extraire de la désolation - de la solastalgie, c'est à dire le mal du pays que nous avons lorsque celui ci disparait - il nous propose de raviver notre biophilie - notre amour pour la nature - notre lien au vivant - sur notre planÚte natale. Earth Emotions: New Words for a New World by Glenn A. Albrecht
Les façons dont la biophilie se manifeste suggĂšrent fortement qu'il serait prĂ©fĂ©rable de la dĂ©crire comme une Ă©motion, entendue comme une rĂ©action immĂ©diate et consĂ©quente Ă un stimulus naturel, qui peut ĂȘtre positif (biophilie, sensu strictu) ou nĂ©gatif (biophobie).
Et si en nous reconnectant à la nature, nous retrouvions la motivation d'adopter des comportements plus responsables, la curiosité vers l'autre - humain ou non humain...l'énergie de nous mobiliser collectivement pour mieux vivre tous ensemble sur terre.
C'est ce que nous vous proposons avec le manÚge des émotions qui permet de prendre conscience de ses émotions et de développer son intelligence émotionnelle #noussommesvivants.
La biophilie "l'amour passionné de la vie et de tout ce qui vit" E. Fromm
Le concept de biophilie a Ă©tĂ© introduit par le psychologue Erich Fromm pour la premiĂšre fois en 1964 puis popularisĂ© dans les annĂ©es 1980 par le biologiste Edward O. Wilson, qui a Ă©tudiĂ© le manque de lien avec la nature causĂ© par la vie urbaine et reprend le terme pour mettre en avant le besoin innĂ© de l'homme de s'intĂ©grer au monde naturel. Le principe directeur est assez simple : connecter les gens Ă la nature pour amĂ©liorer leur bien-ĂȘtre et leur qualitĂ© de vie.
L'Ă©cologue Robert Pyle parle d'une «extinction de l'expĂ©rience de nature». Le psychologue Peter Kahn prĂ©fĂšre la notion d'«amnĂ©sie environnementale gĂ©nĂ©rationnelle». Y compris dans notre imaginaire. Ainsi, Lisa Garnier, docteur Ă©cologue et auteure de Psychologie positive et Ă©cologie â enquĂȘte sur notre relation Ă©motionnelle Ă la nature, rapporte qu'entre 1950 et 2011, l'emploi des mots sur le vivant dans les chansons du top 100 a chutĂ© de 63%. «Plongeons pieds nus dans les herbes folles, humons les parfums des plantes communes, apprenons Ă reconnaĂźtre les chants des merles, grives et rossignols. Bref, pistons le sauvage qui est en nous pour raconter et chanter la rĂ©sistance Ă l'effondrement d'un monde bleu et verdoyant», Ă©crit Lisa Garnier
Ainsi dans son album "Biophilia" Björk explore les liens entre technologie, musique et nature. Bjork férue d'écologie s'est inspirée de sa perception de la nature et de la lecture d'ouvrages de musicologie, dont "Musicophilia - La musique, le cerveau et nous", d'Oliver Sacks. Chaque chanson du disque évoque un mécanisme scientifique et le rattache à une émotion humaine. "Virus", par exemple, est une chanson d'amour qui explore les relations entre un virus et son hÎte. source Biophilia c'est aussi une exposition avec 40 artistes qui nous offrent une dose quotidienne de nature dans des peintures et des dessins avec des paysages abondants ou quelques pousses sortant des trottoirs de la ville. Curation #allforartists de Sugarlift.
Nous vous recommandons aussi de visionner la magnifique chorĂ©graphie de Luc Peton avec des pies "danse avec les oiseaux" et, si vous pouvez, de venir Ă lâexposition MUSICANIMALE - Le Grand Bestiaire sonore - Ă la Philarmonie de Paris. Surtout si vous avez des enfants curieux ou que vous cherchez vos racines animales https://lnkd.in/gmV-Sfw4.

Voir nos images de l'expo MUSICANIMALE https://youtube.com/shorts/Vp5_rITjHAs?feature=share Des projets que l'on retrouve dans la fresque des imaginaires #noussommesvivants, au niveau de la relation humain - nature "Ecocentrique" La fresque des imaginaires pour repenser la relation de lâhumain Ă la nature qui structure nos reprĂ©sentations du réél et par consĂ©quent nos modes de vie #noussommesvivants
Au delĂ des artistes, le sujet intĂ©resse aussi les architectes et designers. Comment peuvent ils intervenir pour rĂ©pondre Ă notre besoin de re-connexion Ă la nature ? En intĂ©grant la nature dans leurs conceptions, par exemple nos habitations. L'eau, la vĂ©gĂ©tation, la lumiĂšre du soleil et les matĂ©riaux naturels sont souvent utilisĂ©s. Une autre caractĂ©ristique typique des projets biophiliques est l'utilisation de formes et de silhouettes organiques au lieu de lignes droites, mĂȘme si le lien avec la nature n'est pas nĂ©cessairement formel, mais aussi un processus d'imitation des stratĂ©gies uniques de la nature (archdaily) DĂ©couvrez les projets gagnants du concours "biophilic design award" En particulier 2019 AWARD GROWING A BIOPHILIC CITY IN A GARDEN Singapore.
Le schéma ci-dessous propose une approche non linéaire du domaine de la biophilie. Le long de l'axe des abscisses se trouve une sélection de typologies d'habitations humaines allant de l'immersion dans la nature à la privation sensorielle totale. Au fur et à mesure que l'on progresse sur l'échelle vers l'exposition à la nature, le besoin d'intervention de conception biophilique diminue. Par exemple, quelqu'un qui passe une grande partie de sa vie dans une ferme n'a pas terriblement besoin d'interventions biophiliques intentionnelles et amélioratrices. Cependant, si cette personne devait déménager dans une maison de banlieue, son besoin augmenterait. (Jason F. McLennan Trimtab)

The Scale of Biophilic Design ©McLennan Design
Comment développer une connexion profonde apaisante et joyeuse avec d'autres formes de vie ?
La biophilie est dĂ©finie comme la tendance humaine innĂ©e Ă Ă©prouver un lien ou une connexion profonde avec d'autres formes de vie. La biophilie est dĂ©finie comme « la tendance innĂ©e Ă se concentrer sur la vie et les formes rĂ©alistes et, dans certaines circonstances, Ă s'y associer Ă©motionnellement » (Wilson, 2002, p. 134). Elle se manifeste par des capacitĂ©s attentionnelles et une empathie asymĂ©trique envers ce qui apparaĂźt vivant et animĂ© (Barbiero, 2011). D'aprĂšs E.O. Wilson, la biophilie « est l'affiliation Ă©motionnelle innĂ©e des ĂȘtres humains Ă d'autres organismes vivants. InnĂ© signifie hĂ©rĂ©ditaire et fait donc partie de la nature humaine ultime » (Wilson, 1991, p. 31, italiques nĂŽtres).
Elle est innĂ©e, mais pas instinctive, et elle est basĂ©e sur un ensemble de rĂšgles d'apprentissage qui semblent dĂ©terminĂ©es gĂ©nĂ©tiquement. Les façons dont la biophilie se manifeste suggĂšrent fortement qu'il serait prĂ©fĂ©rable de la dĂ©crire comme une Ă©motion, entendue comme une rĂ©action immĂ©diate et consĂ©quente Ă un stimulus naturel, qui peut ĂȘtre positif (biophilie, sensu strictu) ou nĂ©gatif (biophobie). Sroufe et Izard considĂšrent tous deux l'Ă©motion comme une rĂ©action immĂ©diate, consĂ©cutive Ă un stimulus. La biophilie et la biophobie pourraient ĂȘtre des Ă©motions spĂ©cifiques qui se manifestent en rĂ©action Ă des stimuli prĂ©cis. Chez un enfant, une prairie peut stimuler une Ă©motion positive (biophilie) qui incite l'enfant Ă explorer et Ă jouer dans cet environnement naturel. Mais le mĂȘme prĂ© pourrait ĂȘtre perçu par un autre enfant comme un lieu hostile, source de dangers cachĂ©s, et l'Ă©motion qui en rĂ©sulterait serait nĂ©gative (biophobie). Ainsi, ce n'est pas la Nature elle-mĂȘme (la prairie) qui gĂ©nĂšre l'Ă©motion, mais la perception de la Nature qui dĂ©clenche un processus affectif, qu'il soit positif ou nĂ©gatif. (Giuseppe Barbiero Biophilia as Emotion).
Si en effet la dĂ©velopper est un enjeu cognitif, de l'ordre de la comprĂ©hension intime, alors la dĂ©velopper passe par des expĂ©riences agrĂ©ables dans la nature. Bertrand Charles propose de renouer avec la nature physiquement, et non pas intellectuellement. Il propose de sortir et de sâimmerger dans la nature. Depuis de nombreuses annĂ©es il part dans la nature, plusieurs jours par an, pour recrĂ©er le lien que la vie moderne a brisĂ©. Il dĂ©crit ses expĂ©riences forcĂ©ment dĂ©paysantes. Car lorsque lâon part dans la nature pour recrĂ©er du lien avec la nature, on coupe ce qui nous relie Ă la modernitĂ©. ImmergĂ©s en nature, sans toit, sans outils, sans interactions sociales, nous ressentons intimement le caractĂšre accueillant de la Terre â notre seul abri â et notre place en son sein. Nous sommes ici au cĆur du lien, aux racines de lâĂ©cologie comme science des relations entre les ĂȘtres vivants et leur milieu : lâĂ©cologie se mue en quĂȘte vitale dâun soi permĂ©able Ă lâunivers. En prenant conscience de soi dans le tout, lâhumanitĂ© devient chamane et lâespoir redevient possible. Dans cette situation, il explique quâil recherche dâabord un lieu oĂč dormir, de lâeau oĂč Ă©tancher sa soif ⊠Le pari est simple : ressentir pleinement notre condition d'habitants de la Terre pour retrouver notre capacitĂ© Ă la prĂ©server. Bertrand Charles Les Chemins de la dĂ©civilisation
Plusieurs psychologues des universitĂ©s de l'Utah et du Kansas ont Ă©tudiĂ© les effets de la nature sur notre capacitĂ© d'attention et nos capacitĂ©s de rĂ©solution de problĂšmes. Dans une Ă©tude d'immersion dans la nature, ils ont dĂ©couvert qu'un voyage de 4 jours en sac Ă dos entraĂźnait une augmentation de 50 % des performances crĂ©atives de rĂ©solution de problĂšmes dans un groupe de randonneurs novices. Leur recherche prĂ©sente un "avantage cognitif Ă rĂ©aliser si nous passons du temps immergĂ© dans un cadre naturel". Greg Bratman, un chercheur de Stanford, a montrĂ© de son cotĂ© des changements dans l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale des personnes avant et aprĂšs avoir marchĂ© pendant 90 minutes dans un grand parc ou dans une rue animĂ©e du centre-ville de Palo Alto. Il a constatĂ© une diminution de l'activitĂ© dans le cortex prĂ©frontal subgenual (oĂč nous traitons les pensĂ©es dĂ©pressives) chez ceux qui marchaient dans la nature. Il a conclu que la nature "peut influencer la façon dont vous rĂ©partissez votre attention et si vous vous concentrez ou non sur les Ă©motions nĂ©gatives". (source)
Les eco émotions dérivées de la biophilie pour lutter contre l'éco anxiété.
La sostalgie, et les Ă©motions de tristesse qui en Ă©manent, se dĂ©veloppe souvent suite Ă un Ă©vĂ©nement qui nous a touchĂ©. Constater quâil y a de moins en moins de neige en montagne ou des Ă©vĂ©nements climatiques extrĂȘmes qui se succĂšdent par exemple peuvent permettre cette prise de conscience. On peut prendre le cas de lâexplorateur Mike Horn dans le cadre de son expĂ©dition au pĂŽle nord en 2019 oĂč il dĂ©plore au cours dâune interview quâil nâa rencontrĂ© aucun ours polaire en 90 jours dâexpĂ©dition, tandis quâil en avait vu des dizaines lors de sa prĂ©cĂ©dente expĂ©dition dans la rĂ©gion, 13 ans plus tĂŽt.
Face au souvenir qui rĂ©active cette tristesse, nous pouvons nous rappeler de la beautĂ© du monde et de la prĂ©sence dâune nature encore prĂ©servĂ©e, sauvage et vivante. Mettre ses sens en Ă©veil, sâimprĂ©gner de la beautĂ© des lieux et des sons, contempler la nature, savourer lâatmosphĂšre de paix qui y rĂšgne, ainsi que lâair pur et les odeurs fraĂźches et agrĂ©ables qui sâen dĂ©gagent sont autant dâexpĂ©riences simples et rĂ©confortantes.
Lorsqu'on s'Ă©merveille de la beautĂ© de la nature, nous ressentons un sentiment dâĂ©blouissement et dâeffervescence, de lâĂ©merveillement. Dans un article fondamental publiĂ© en 2003, le professeur de psychologie Dacher Keltner, PhD, de lâUniversity of California, Berkeley, et Jonathan Haidt, PhD, professeur de leadership Ă©thique Ă la New York University, ont Ă©crit que lâĂ©merveillement est un sentiment qui se situe dans les « hautes sphĂšres du plaisir, Ă la limite de la peur ». Ils ont expliquĂ© que lâĂ©merveillement est constituĂ© de deux Ă©lĂ©ments : lâampleur perçue (le sentiment quâil existe quelque chose de plus grand que soi) et lâaccommodement (notre besoin dâintĂ©grer cette immensitĂ© au sein de notre esprit).
Albert Ellis (1913-2007), psychologue amĂ©ricain, a dĂ©veloppĂ© sa cĂ©lĂšbre thĂ©rapie Ă©motivo-rationnelle. Lâune des bases de sa thĂ©rapie consiste Ă amener chaque personne Ă comprendre sa propre philosophie personnelle et notamment ses croyances qui sont souvent sources de difficultĂ©s ou de souffrances Ă©motionnelles. LâidĂ©e est de modifier les croyances, notamment celles provoquant des Ă©motions gĂ©nĂ©rant des comportements nĂ©gatifs ou inadaptĂ©s.
Suite Ă une multitude de recherches, Albert Ellis constata que tous ou la plupart dâentre nous dĂ©veloppons des pensĂ©es irrationnelles qui nous font voir la rĂ©alitĂ© dâune maniĂšre extrĂȘmement nĂ©gative. Il est parvenu Ă trouver plus de 200 types de pensĂ©es qui favorisaient cette vision nĂ©gative, laquelle conduisit Ă des troubles de lâanxiĂ©tĂ© ou de la dĂ©pression. Nous pouvons actuellement regrouper ces formes de pensĂ©es irrationnelles en 4 types (source)
Pour sortir de la solastalgie il s'agirait donc d'identifier les pensées déclenchantes (ex "il n'y a plus de vie sous marine, je ne pourrais plus jamais plonger et voir de coraux, ils ont disparu") et de les déconstruire (si celles ci ne sont pas fondées) ou construire de nouveaux souvenirs (si celles ci sont fondées mais qu'il reste un espoir : "je peux aller plonger ailleurs ou voir autre chose en plongeant").

A expérimenter idéalement sur un régénération camp. En savoir plus ICI Prochaines réunions d'information et lien pour s'inscrire. ICI
Comment mettre en cohérence ses émotions, ses pensées et ses actions ?
Le manÚge des émotions est un atelier de 3h - 10 participants (en ligne / présentiel) qui permet de développer son intelligence émotionnelle. Ce qui consiste à reconnaßtre, comprendre et maßtriser ses propres émotions, à ressentir pleinement ses émotions et à composer avec les émotions des autres personnes....
Cet atelier permet de comprendre son fonctionnement émotionnel dans une situation donnée
- Convaincre un ami de devenir Végan
- Mobiliser ses équipes sur un projet environnemental
- Apprendre d'autres façons de travailler
- Communiquer ses émotions à ses collÚgues
Les étapes de l'atelier:
- Partager un souvenir douloureux (perso et/ou pro)
- Prendre du recul sur cette situation en fonction des états émotionnels vécus
- Ressentir pleinement ses émotions dans son corps et mimer les sensations
- Prendre conscience des pensées déclenchantes à la genÚse de ces émotions
- Lister les actions qui découlent de ces émotions et les impacts sur soi et les autres
- Identifier ses besoins inconscients et les nommer
- Comprendre ses zones de confort et d'inconfort pour en sortir (ou pas)
- Elaborer une approche qui met en cohérence ses pensées, ses émotions et ses actions
- Bénéficier des retours d'expérience des autres participants
- explorer des piste de (re)connexion Ă la nature, au vivant, Ă soi
En savoir plus sur la fresque des émotions. En phase de test ICI S'inscrire aux prochaines sessions d'information et de test https://www.helloasso.com/associations/nous-sommes-vivants/evenements/sessions-de-decouverte
Les prochains Regeneration Camp (avec fresque des émotions)
- RĂ©gĂ©nĂ©ration Camp #1 LE FEU â le 8, 9, 10 fĂ©vrier
- RĂ©gĂ©nĂ©ration Camp #2 LA TERRE â le 22, 23, 24 mars
- RĂ©gĂ©nĂ©ration Camp #3 LâEAU â le 12, 13, 14 avril
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