"Les rapports de prédation dans la société. Un jeu périlleux de domination entre les humains et envers la nature". A lire ici https://lnkd.in/gyEBqiSY
Pour évoluer nous devons prendre conscience de nos rapports de prédation afin de limiter notre emprise néfaste sur la planète et notre pouvoir de domination incapacitante sur nos congénères.
Si on compare les taux de prédation selon les niveaux trophiques des proies – les humains exercent, sur terre, une pression bien plus forte sur les grands carnivores que sur les herbivores, et ce, alors qu’ils ne les consomment pas. En mer, l’impact de l’homme est élevé à tous les niveaux, qu’il s’agisse de la pêche aux anchois, aux harengs, ou de la chasse aux requins et aux thons.
Le prédateur humain ne se contente pas d’exploiter les autres espèces, mais surtout, s’emploie à exploiter sa propre espèce, tout simplement parce que c’est celle qui dispose du plus fort potentiel à travailler et obéir.
Comme l’a étudié l’anthropologue français Clastres, la sédentarisation, qu’elle soit d’ailleurs du chasseur-cueilleur ou de l’agriculteur (élevage et culture) et l’avènement de l’artisanat qui est le principe de la spécialisation du travail vont permettre au prédateur humain de passer de l’utopie à la réalité, quant à sa volonté d’exploiter ses congénères à son profit quasi exclusif.
Hobbes décrit que "l’homme est un loup pour l’homme” dans sa théorie du Léviathan : “Tout ce qui résulte d’un temps de guerre, où tout homme est l’ennemi de tout homme, résulte aussi d’un temps où les hommes vivent sans autre sécurité que celle que leur propre force et leur propre capacité d’invention leur donneront. Dans un tel état, il n’y a aucune place pour un activité laborieuse, parce que son fruit est incertain"
Pourtant, l’interdépendance de tous les systèmes de la Planète signifie que la survie des uns dépend de celle des autres et réciproquement », assène Olivier Barrière. Face à la dégradation des écosystèmes entraînant perte de biodiversité et d’habitats, il propose un nouveau concept, la « coviabilité socio-écologique ».
Ce « vivre ensemble » qui s’appuie sur une reconnaissance de l'appartenance de l'homme au vivant et de la dépendance de l’Homme aux autres composantes du vivant serait une voie à explorer permettant de changer notre rapport à soi, aux autres et à la planète.
Mais la prédation est un frein majeur à ce "vivre ensemble", les travaux des scientifiques du comportement comme Jacques Fradin portant sur la dominance et la soumission suggèrent que les rapports de prédation peuvent constituer un obstacle majeur à toute forme d'évolution.
✌️RDV à la réunion du GIECO IPBC "Le facteur humain dans les entreprises face à la transition écologique" le 1er Février à 9h https://lnkd.in/gvp4Jf_U #cognition #transition #ecologie 🌏
© Photo : D. Pabis
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