Alors que le salon de l'agriculture ouvre ses portes reconnaissons que les agriculteurs nous rendent de nombreux services écosystémiques et qu'il méritent notre gratitude. Le premier est de livrer une alimentation saine d'ou le "une alimentation saine a un prix" de Emmanuel Macron ce matin. Le fait que 92% des français pensent que l’agriculture est un usage prioritaire de l’eau est plus problématique parce qu'il n'est pas question de leur signer un chèque en blanc pour autant https://lnkd.in/e-pHEh86
Les enjeux environnementaux imposent désormais aux agriculteurs de délivrer une alimentation saine tout en respectant les limites planétaires. Toutefois ce qui est particulier avec l'agriculture contrairement à d'autres secteurs économiques c'est qu'elle peut réduire son impact négatif mais aussi contribuer à ce que les rivières et nappes phréatiques se remplissent ou que le CO2 soit capturé dans les sols et y reste. L'autre particularité c'est que le modèle économique actuel n'est pas viable. Et on a vu pendant les confinements suite au COVID 19 que les personnes en première ligne sur les services essentiels sont aussi ceux qui sont le moins bien payés.
Le label bio, reconnu par les consommateurs, a permis de financer la transition des agriculteurs vers le bio et leur a permis de réaliser de meilleures marges (économies sur les intrants, meilleurs prix de vente). Mais après des années de croissance, les ventes ont chuté de 10% en deux ans. Et si en plus de réduire l’utilisation d’intrants les pratiques bio pouvaient stocker du carbone, régénérer la biodiversité, restaurer la fertilité naturelle des sols, tout en augmentant les marges des agriculteurs et la qualité nutritionnelle des produits ?
Une étude menée par des scientifiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dresse le scénario d’un système agro-alimentaire biologique et durable d’ici 2050. Il permettrait de nourrir la population européenne attendue dans 30 ans, et surtout de réduire largement la pollution des eaux et les émissions de gaz à effet de serre provoquées par l’agriculture. « Remodeler le système agro-alimentaire européen et fermer son cycle d’azote : le potentiel de combiner changement de régime alimentaire, agroécologie et circularité«. Le scénario envisagé repose sur trois leviers combinés. Le premier tient dans le changement de notre régime alimentaire vers un régime plus sain et frugal. Le second levier concerne la généralisation des pratiques d’agroécologie avec notamment la réduction des émissions d’azote. Le dernier appelle à une plus grande circularité entre les cultures et l’élevage. « C’est l’action synergique de ces trois leviers qui permet d’avoir un scénario harmonieux« , précise Gilles Billen, le chercheur du CNRS qui a dirigé l’étude.
L’agriculture régénératrice est aussi un ensemble de pratiques synergiques focalisées sur la régénération des sols pour que les qualités nutritionnelles des aliments soient meilleures, en particuliers pour des protéines végétales plus denses en fibres et riches en minéraux. L'agriculture régénérative apparait comme une alternative pour produire des aliments avec des impacts environnementaux et/ou sociaux inférieurs, voire positifs nets (Rhodes, 2017). Une série d'affirmations ont été faites sur le potentiel de l'agriculture régénérative pour améliorer la durabilité de la production alimentaire, y compris sur la possibilité que l'agriculture régénérative puisse faire partie d'une stratégie d'atténuation du changement climatique. En augmentant de 0,4 % par an la teneur en carbone de tous les sols du monde, on fixerait l’équivalent du CO2 produit annuellement par l’humanité. (source)
Pour qu’une entreprise se revendique comme régénératrice, elle doit avoir une démarche impliquant l’ensemble de son fonctionnement en passant par exemple par sa capacité à créer du lien dans son territoire quelque soit son niveau d’action (local, national ou international). La régénération passe aussi par la valorisation des actions de tous les partenaires impliqués dans la Démarche de Régénération. Les services rendus et les impacts positifs doivent être valorisés pour permettre aux agriculteurs d’obtenir une rémunération juste et durable et ainsi poursuivre le travail qu’ils réalisent quotidiennement.
Les agriculteurs qui adoptent des pratiques régénératives rendent ainsi de nombreux services ecosystèmiques, des services dont la valeur doit se répercuter sur l'ensemble de la chaine de valeur. Pas spécialement avec des prix d'achat finaux plus élevés parce que l'agriculture régénératrice permet de faire des économies au niveau des intrants chimiques et de favoriser des synergies entre exploitations voisines. Ou des augmentations de prix permettant aux consommateurs finaux de s'engager en faveur de la biodiversité, du climat, des sols pour une alimentation plus saine.
Alors quelles sont les marques qui soutiennent les agriculteurs engagés dans l'agriculture régénératrice au point de tracer l’origine jusqu'aux fermiers, de mieux les rémunérer, d’alimenter des synergies collectives locales et de les soutenir dans leur conversion vers l'agriculture bio régénératrice ? C'est à découvrir dans le 3ème volet du rapport de tendances sur les REGENERATIVE BRANDS aux USA, Australie, UK à retrouver ici dans son intégralité ici https://lnkd.in/eFiCY48T #sia #sial #sia23 #sia2023
👉 Voila 150 marques qui proposent des produits issus de l'agriculture régénérative (en particulier le volet 1 sol - climat) https://lnkd.in/envzQQnU
REGENERATIVE BRANDS :PART 3 - LOCAL REGENERATIVE AGRICULTURE
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