Texte extrait d'un article qui prend la forme d'un manifeste pour les 3 ans de l'association : Pour être populaire l'écologie doit faire sa révolution culturelle en retrouvant ses fondamentaux. Le vivant est sur toutes les lèvres. #noussommesvivants
L'actualité récente me met en colère. Comme je disais la semaine dernière, j'ai créé Nous Sommes Vivants suite à l'appel de Baptiste Morizot "nous sommes le vivant qui se défend" parce que là où croît le danger croît aussi ce qui sauve (Je disais ça là) Et toute la semaine j'ai constaté le mépris du vivant. Ce qui m'a encore plus motivé à poursuivre Nous Sommes Vivants.
Ca a commencé avec le passage sans vote à l'assemblée de cette reforme des retraites injuste. « La mortalité la plus élevée, est observée parmi les retraités bénéficiaires d’un dispositif lié à l’inaptitude, à la pénibilité ou au handicap, rappelle Patrick Aubert. Or la réforme des retraites vise à faire travailler plus longtemps les Français en favorisant la flexibilisation du travail (durée d'emploi plus courtes), sans apporter de solutions équitables (carrières hachées défavorisée), et au contraire en pénalisant ceux qui ont un travail pénible qui use leur santé. Les 4 critères d'usure au travail ayant été supprimés car le seuil d'exposition était jugé "inquantifiable" par le patronat. source Au contraire, la retraite joue un rôle positif sur la santé, tout particulièrement chez les personnes ayant été exposées à des conditions de travail pénibles et à un effet bénéfique sur la santé mentale de tous (source)
Les images de répression policière contre les manifestants m'ont fait prendre conscience que la force n’est pas toujours dirigée vers les gens dangereux et que cette notion de danger est très subjective : "dangereux pour qui"? Sebastian Roché, chercheur au CNRS, pointe "des interpellations de masse pour dissuader de participer aux cortèges de manifestations », avec « des personnes ramassées au hasard avec la technique de la nasse, et on envoie devant un officier de police judiciaire qui fait un PV Minority Report ». Au passage (sans jeu de mots), le refus de légitimité de la foule d'Emmanuel Macron est inspiré de textes de Victor Hugo datant de la commune de Paris qui prônent la réconciliation du peuple et de la foule quand les sujets apportés par la foule arrivent aux élus pour trouver des solutions votées de façon démocratique.
A l’heure où la sécheresse frappe en hiver, où les nappes, plans d’eau et courts d’eau sont désespérément bas, ou le pompage intensif continue, le vivant est menacé. Le chef des Nations unies appelle à un « changement de cap » dans la gestion mondiale de l’eau. "L’eau, bien commun le plus précieux de l’humanité, doit être au centre de l’agenda politique mondial", a plaidé, vendredi 24 mars, António Guterres le secrétaire général des Nations unies. Que penser alors des méga- bassines en France ? Le journaliste Stephane Foucart écrit ce matin dans Le Monde à propos des affrontements d'hier à Sainte-Soline dans les deux Sévres autour d'une bassine de rétention d'eau géante : « La guerre de l'eau jette une lumière crue sur les partis pris de l’Etat et sur l’asymétrie radicale de son action dans les situations de conflits sur l’usage de la nature et des biens communs en général".
"A Sainte-Soline comme ailleurs le productivisme semble l’emporter sur toute autre considération, qu’elle relève du droit et de la science" Stephane Foucart. En France, l'accès à l'eau potable est un droit pour tous mais pas l'accès à l'eau des rivières, ressource naturelle (source) Il reste encore beaucoup de chemin pour obtenir la reconnaissance des droits de la nature en France (source) Les études du BRGM valident ces projets mortifères de mega bassines sont basées sur les pluviométries de 2003 à 2021 irréaliste pour le futur et ne tiennent pas compte de l’évaporation tout en évitant de remettre en cause le bien fondé de la culture du mais inadaptée aux climats tempérés (source)
En l'absence de droit, voire de démocratie, il faudrait s'en remettre à la science pour trancher. Pourquoi pas, mais laquelle ? « Tous les espoirs de l’humanité pour l’avenir dépendent, d’une certaine manière, d’un changement de cap fondé sur la science pour donner vie au Programme d’action pour l’eau » dessiné par les engagements pris lors de cette conférence à New York, a ajouté António Guterres le secrétaire général des Nations unies, réclamant des efforts qui « changent la donne ». Mais pendant ce temps là les étudiants de l'école d'ingénieurs agronomes de Toulouse s'insurgent contre la fusion de leur école avec Centrale et ses ingénieurs techniciens. "Les décisions seraient prises à distance par des instances qui ne sont pas familières avec le monde vivant et ses mécanismes", affirment les étudiants dans la vidéo. Le risque ? Voir leur spécialité, l'agronomie, s'affaiblir au profit d'une culture hi-tech éloignée des priorités de la transition écologique. Sciences du vivant, sociologie...ce sont aussi des sciences.
On entend monter la petite musique selon laquelle les écologistes seraient des extrémistes parce qu'ils réclament un changement de système. Défense du nucléaire, de la voiture électrique ou du productivisme (agricole) il y aurait désormais une « l’écologie de droite ». C’est du moins ce que défend Olivier Blond dans un essai publié chez Albin Michel. Une écologie qui s'affranchirait grâce à la technologie des ressources naturelles: agriculture sans terre avec réutilisation de l'eau (hydroponie) et élevage sans vaches avec la fermentation de précision en laboratoire sur la base de cellules animales. Une écologie qui nous promet le plein emploi - avec son lot de radiation des assedics après refus d'un emploi et RSA conditionné à une activité d'intérêt collectif. Stress et santé mentale - les nouveaux fléaux du travailleur (source)
Au contraire, j'ai la conviction que la piste à suivre pour l'écologie c'est de rester bien ancrée à gauche, humaniste et progressiste. En posant comme projet de société la quête d'une nouvelle prospérité sans croissance, c'est a dire pilotée avec d'autres indicateurs marquant les progrès en terme de qualité de vie, en intégrant la santé des écosytèmes permettant la vie (source) La prise de conscience collective que nous sommes vivants (tous) permet de ne plus opposer les enjeux environnementaux et sociaux au sein d'une pensée écologique refondée sur la préservation du vivant. Les humains étant ré-intégrés au vivant, faisant à nouveau partie de la nature. Elle ouvre la perspective d'un nouveau bien vivre tous ensemble sur terre - humains et non humains. (source).
Ainsi, j'ai envie de voir advenir une écologie populaire qui s'infiltre dans toutes les disciplines artistiques, de la littérature à la danse. Une pensée écologiste portée sur scène par des artistes et non plus uniquement par des politiques. Une écologie qu'on affiche avec fierté parce qu'on reprend le contrôle de son environnement pour mieux maitriser sa vie sans exploiter les autres humains et/ou la nature. Une écologie positive qui répare le vivant, là où il a été dégradé, il s'agit de préserver les conditions de vie sur terre - l’air, l’eau, le sol - autant de ressources nécessaires aux humains comme aux autres êtres vivants et de favoriser toutes les interactions bénéfiques entre les être vivants dans leurs écosystèmes. Une écologie positive, qui vise le bien vivre en parlant de pouvoir d'achat et de pouvoir de vivre mais aussi de comment cuisiner. Qui pose la question des arbitrages nécessaires du mieux vivre tous ensemble. Une écologie au quotidien qu'on mange, boit, porte, chante et partage dans le respect de chacun et la gratitude, en pensant aussi aux générations à venir (source)
Dans la régénération « il y a une impulsion, sinon une pulsion de vie opposée à la pulsion de mort qui abîme les psychismes (écopsychologique), épuise les ressources humaines (burn-out) et naturelles (extractivisme), dans le mouvement morbide du nécrocapitalisme », analyse le philosophe PIERRON Jean-Philippe. La régénération donne aux êtres vivants (dont les humains) les ressources leur permettant d’être en capacité d’atteindre leur plein potentiel dans leur environnement. La régénération réunit les parties prenantes de l'entreprises (et plus largement tous les acteurs locaux) autour de services écosystémiques qui visent à restaurer les ressources vitales au vivant dans leur habitat. Apporter la régénération dans les entreprises, c'est la raison d'être du collectif Nous Sommes Vivants.
Jérémy Dumont
Programme des 3 ans de Nous Sommes Vivants de mardi dernier
(REPLAY) https://lnkd.in/eRWzR5YN VIDEO + SUPPORT https://lnkd.in/e8fSfvvw #noussommesvivants #anniversaire #3ans #regeneration #innovation #transformation #ecologie
18h - L'humain comme force de régénération
Le facteur humain et psychologie du changement de comportement
18h15 - La régénération, un imaginaire qui nous anime et nous met en mouvement collectivement.
18h30 Les marques qui investissent dans la régénération
18h45- Les business modèles de la régénérations
19h- Présentation des offres de Nous Sommes Vivants dont opportunités de devenir animateur de nos ateliers
- Transformation des comportements : Fresque des imaginaires, Manège des émotions, Fresque du facteur humain
- Innovation : Business modèle Canvas de la régénération, conception de produits et services à portée régénérative
20h Débat sur les opportunités de l'économie régénérative pour les consultants en innovation & transformation.
L'humain comme force de régénération. Ou en sont les marque…