LES MARQUES REGENERATIVES EN FRANCE #NOUSSOMMESVIVANTS
L'agriculture régénérative rend des services écosystémiques qui visent à restaurer les ressources vitales au vivant dans son habitat, comme par exemple la santé des sols ou la biodiversité. Elle est porteuse de nombreuses promesses, non seulement des promesses environnementales, mais aussi des promesses sociales et des résultats économiques pour les agriculteurs (source)
Omie & Cie, la marque alimentaire régénérative Française qui est distribuée en ligne mais aussi en magasins diffuse un spot TV qui invite les consommateurs à faire les bons choix : "votre alimentation a le pouvoir de façonner le monde" nous dit la marque aux centaines de produits d'épicerie issus de l'agriculture régénérative ! (TV spot)
L'agriculture régénérative a commencé aux USA il y a quelques années, portée par les multinationales et les pionnières sont Patagonia et Dr Bronner. L'agriculture régénérative est apparue comme une évidence pour les dirigeants de Patagonia, eux-mêmes convaincus que l'agriculture régénérative n'est que la suite logique de leur engagement écologique. Actuellement, plus de 550 fermes font partie du programme très exigeant ROC - Regenerative Organic Certification (source)
Patagonia et Dr Bronner ont été rejointes par d’autres entreprises souvent BCORP. Les grandes entreprises de l’agroalimentaire investissent dans l’agriculture régénératrice : General Mills, PepsiCo, Nestlé, Danone, Coca Cola, Bonduelle, Pernod Ricard… Suivent les géants de la mode Kering, LVMH, North Face, Eileen Fisher, Vans, Timberland, Stella McCartney … Toutes sommées de réduire les gaz à effets de serre de leur approvisionnement agricole (autour de 70% de leurs émissions), mais aussi inquiètes des risques sur leurs approvisionnements, et plus largement des risques qui pèsent sur les écosystèmes et en particulier la biodiversité, elles se lancent dans le déploiement de programmes d’agriculture régénérative avec le double enjeu de mobiliser les agriculteurs et les consommateurs (source)
Selon le Millenium Assesment, plus de 60 % des services écosystémiques mondiaux sont dégradés ou utilisés de manière non durable. Les fonctions écosystémiques de base qui fournissent ce dont les humains et les autres espèces ont besoin pour survivre s'effondrent autour de nous : de l'approvisionnement en nourriture, en eau, en fibres et en carburant à la régulation du climat, des inondations, des sécheresses et des maladies. Cette dégradation des écosystèmes cause également des dommages importants au bien-être et à la santé humaine dans le monde entier (source)
C'est pourquoi la loi sur la restauration de la nature prévoit d'améliorer la biodiversité dans les écosystèmes agricoles.
Certaines entreprises qui investissent dans l'agriculture régénérative, comme Unilever, Patagonia, Nestlé et Coca-Cola, ont appelé les parlementaires européens à adopter cette loi, affirmant qu'elle serait bonne pour les affaires à long terme.
Frank Elderson, membre du directoire de la Banque centrale européenne, a mis en garde dans une interview au Financial Times : « Détruisez la nature et vous détruisez l'économie ». "On est pas dans le "flower power", il ne s'agit pas d'étreindre les arbres, c'est de la logique économique de base", a-t-il déclaré, répondant aux critiques affirmant que la BCE devrait se concentrer sur la lutte contre l'inflation plutôt que sur les risques climatiques et environnementaux.
Il est très clair que la question au coeur des débats est "qui va payer ces services écosystémiques ?". En sachant que les engrais et pesticides sont bien à l'origine des problèmes causés sur les sols (ici) (la) (et la) et sur la biodiversité (ici), avec des impacts sur notre santé (source).
Les enjeux pour les grandes entreprises sont les suivants :
- Une nouvelle approche de la valeur au delà du résultat économique. En effet il devient nécessaire d'intégrer les "ressources naturelles" comme capital de l'entreprise si elles sont essentielles au résultat de celle ci.
- Une nouvelle répartition de cette valeur entre les parties prenantes, juste et équitable aussi en terme de responsabilités.
- Une nouvelle approche du temps puisque l'agriculture se planifie à 3-5-10 ans pour qu'elle délivre les productions attendues dans les volumes souhaités
- Un retour au local pour maîtriser ses approvisionnements mais aussi mieux tisser des liens avec les parties prenantes
- La mesure des impacts sur base de prélèvements des sols, d'analyse de biodiversité au niveau local, sur le terrain.
Les grands principes économiques de ces services écosystémiques se dessinent dans le marketing des produits issus de l'agriculture régénérative lancés par ces grands groupes.
Nous avons identifié 4 business models possibles et un seul business model régénératif. La régénération émane d'un (re)alignement entre "ce qui est bon pour moi" et "ce qui est bon pour la nature", elle demande aussi un réaligement des parties prenantes au niveau local. Ainsi 4 pistes d'innovation écologiques se dessinent en fonction du rapport à la nature des consommateurs...la piste régénérative est la plus ambitieuse. (voir les travaux derrière la fresque des imaginaires ci dessous)
LE BUSINESS MODEL CANVAS DE L'ENTREPRISE REGENERATIVE (V4) …Pour aller plus loin :
- Vers l'entreprise régénérative ICI
- De l'agriculture régénérative au business model canvas de la régénération (V3) ICI et le business model (V4)
- La question au coeur du business model de l'économie régénérative : qui va payer pour la régénération de la nature ? ici
- Les marques et produits régénératifs en FRANCE (ICI) et aux USA 150 Brands Supporting Regenerative Agriculture (LA)
- La fresque des imaginaires est basée sur 4 relations à la nature pour cheminer vers la régénération https://lnkd.in/eYmwgFjK
👉Pour rejoindre l'équipe et être tenu informé des avancements https://lnkd.in/euHZxBNp
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