MASTER CLASS : LES ÉCO EMOTIONS #NOUSSOMMESVIVANTS
MASTER CLASS : LES ÉCO EMOTIONS PAR JÉRÉMY DUMONT LE 27/01⋅12:30 (1h30) ZOOM https://www.helloasso.com/associations/nous-sommes-vivants/evenements/sessions-de-decouverte
Lorsque nous souhaitons un changement, nous définissons souvent un état final souhaité, constatons l'écart avec la situation actuelle et souhaitons franchir le fossé entre les deux aussi rapidement que possible. Nous avons tous constaté que cela ne fonctionne pas. Tout changement important ne consiste pas simplement à combler rapidement un écart. Jamais. Pourquoi? Parce que le changement implique des montagnes russes émotionnelles.
Le problème c'est que nous avons tendance à aborder le changement comme une décision rationnelle ou un problème de conception : nous sommes en A aujourd’hui, nous voulons être en C demain, et tout ce que nous devons faire est B. Ce que nous oublions en agissant ainsi, c’est que le changement est synonyme de perte. Et les gens ont besoin de temps pour gérer la perte. Le changement affecte les relations personnelles, les positions et le pouvoir. Et le changement crée de l’incertitude, de l’anxiété et de nombreuses autres émotions.
Même si nous souhaitons ignorer ces émotions, nous ne le pouvons pas. Nous devons simplement traverser les montagnes russes émotionnelles. Il y a d'une part le deuil "de la vie d'avant" mais d'autre part le risque que représente le changement pour soi et les autres (lire : le changement de modèle mental). Bien sûr, nous pouvons avoir une certaine influence sur le périmètre sur lequel les émotions jouent un rôle et leur intensité, mais il n’est pas possible de les éviter complètement.
La bonne nouvelle c'est que les montagnes russes émotionnelles sont prévisibles. Comme le montre la recherche scientifique, la plupart des gens traversent les mêmes étapes émotionnelles lorsqu’ils traversent un changement. Même si les modèles précis et le nombre d’étapes diffèrent, le processus global est cohérent d'une personne à l'autre.
- Le début du changement implique une perte et déclenche le déni, l’anxiété, le choc, etc. La pente descend d'abord pour se terminer par une contrainte importante.
Les émotions dans la prise de décision
Pendant des décennies, dans la littérature, les sciences ont souvent opposé la cognition à l’émotion (Channouf & Rouan, 2002). Selon ces auteurs, l’émotion traduirait quant à elle l’expression d’une préférence. Elle correspondrait à une brusque et intense réaction (p. ex., « être pris aux tripes ») à des objets ou à des traits spécifiques d’une situation (Livet, 2002).
Mais selon Lazarus, chacun possède ses propres intérêts. Ainsi malgré une émotion forte un individu peut juger que son intérêt est de ne pas agir.
Pour comprendre les différents rôles joués par les émotions dans la prise de décision, il faut distinguer deux types d’action.
- Tout d’abord, l’émotion permet d'anticiper les conséquences de la décision et de composer les scénarios projectifs. Capturer une proie, c’est deviner les actions de l’animal que l’on veut capturer. Échapper à un prédateur, c’est deviner les intentions de celui qui vous attaque.
- Puis, l’émotion immédiate, au moment de la prise de décision, confirme le bien fondé du choix.
Les humains prennent des décisions non seulement en fonction de la logique, mais aussi en fonction des poids affectifs qu’ils attribuent aux différentes solutions possibles, en fonction de mécanismes biologiques innés et d’expériences passées. L'émotion et la prise de décision Delphine van Hoorebeke
Des sensations plaisantes (quand on réussit) ou déplaisantes (quand on échoue) à réaliser une action interviennent dans les processus d'apprentissage.
Damasio donne le nom de “état somatique” à cette perception puisqu’elle concerne le corps. Cette perception est associée à une image particulière, comme un repère et c’est la raison pour laquelle Damasio l’appelle “marqueur”. Par exemple, les marqueurs somatiques de la peur sont la sudation, l’augmentation du rythme cardiaque ou de la pression artérielle.
Un marqueur somatique oblige à faire attention au résultat néfaste que peut entraîner une action donnée. C’est une sorte de signal d’alarme automatique qui dit : “Attention, il y a un danger à choisir cette option”. Pour Damasio, les marqueurs somatiques accroissent la précision et l’efficacité du processus de prises de décision parce qu’ils permettent une présélection d’options possibles.
Ainsi les arts, les sciences et les technologies viennent de notre capacité à analyser le feed back émotionnel de nos actions, qui vient des émotions, afin de nous améliorer en continu. Antonio Damasio l’ordre étrange des choses
Les émotions peuvent affecter l’apprenant à différents stades du processus d’apprentissage.
Comme cela a été démontré (source), elles peuvent avoir un impact soit positif soit négatif sur son attention, sa motivation, ses stratégies d’apprentissage et sa capacité à autoréguler son apprentissage.
Parmi les émotions désagréables susceptibles d’entraver à un moment ou à un autre le processus d’apprentissage on compte :
- l’anxiété
- la peur de l’échec
- l’embarras
- l’incapacité à comprendre un exercice
- le découragement
- l’ennui
Du côté des émotions agréables qui ont une incidence bénéfique sur ce processus, on retrouve principalement :
- le plaisir d’apprendre en général
- le plaisir d’apprendre sur une matière en particulier
- l’enthousiasme vis-à-vis du matériel d’apprentissage
- l’espoir de réussir
- la fierté attribuable à des accomplissements
Émotion positive pas si bénéfique et émotion négative pas si néfaste
Une précision s’impose : ce n’est pas parce qu’une émotion est agréable, au sens large, qu’elle est forcément bénéfique au processus d’apprentissage. Pour être utile à ce processus, elle doit être liée à l’apprentissage ou à des tâches d’apprentissage; autrement, elle peut nuire à l’attention et affecter la performance.
Dernièrement, dans le lien entre mémoire et émotions, il a été prouvé que la surprise joue un rôle important. Les neurosciences ont révélé que pour « encoder » un apprentissage, le cerveau a besoin de rétroactions sur ses prédictions, plus précisément d’un signal d’erreur qui doit entraîner chez l’apprenant un sentiment de surprise (voir Neurosciences : apprendre en 4 temps). Ajoutons que c’est principalement sur la consolidation à long terme que les émotions agissent.
Source https://knowledgeone.
MASTER CLASS : LES ÉCO EMOTIONS PAR JÉRÉMY DUMONT LE 27/01⋅12:30 (1h30) ZOOM https://www.helloasso.com/associations/nous-sommes-vivants/evenements/sessions-de-decouverte
Les grandes typologies d'éco émotions ressenties face aux enjeux écologiques et leur capacité à nous mettre en mouvement. Références : https://shorturl.at/DMU23
Ce que les scientifiques disent sur le lien entre émotions et apprentissages.
Introduction rapide à la fresque des émotions : https://noussommesvivants.co/la-fresque-des-emotions/
Présentation de la fresque des émotions #noussommesvivants
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