Le tout premier baromètre de l’ADEME sur la sobriété nous fait des révélations importantes sur nos comportements mais aussi sur la perception que nous avons de nous-mêmes : 24% des Français sont sobres par choix ce qui est plutôt encourageant (mais seuls 15% sont sobres par conviction environnementale).
83 % des Français considèrent que « les gens consomment trop en France ? Mais interrogés ensuite sur leur propre situation, seulement 28 % ont le sentiment de « consommer trop » et 73 % ne considèrent pas consommer plus que la moyenne des Français. Par ailleurs, 82 % pensent avoir un mode de vie déjà sobre. Les Français ne se sentent pas directement concernés par les pratiques excessives qu’ils perçoivent dans le reste de la population.
Plus alarmant, cette année, la dynamique d’évolution des pratiques individuelles pour réduire l’impact des modes de vie est en baisse, laissant penser à une forme de démotivation quant à l’effort que les Français sont prêts à faire. D'après la 25e édition du baromètre sur « Les représentations sociales du changement climatique » de l'ADEME.
Ainsi les évolutions des pratiques déclarées des Français témoignent d’une véritable inflexion des comportements sur la longue durée. Par exemple :
- « ne pas prendre l'avion pour ses loisirs » (49% déclarent le faire, +13 pts en 6 ans, mais -7pts vs 2023) ;
- « consommer moins »(53%, +16pts en 7 ans) ;
- « limiter la consommation de viande de son foyer » (+9pts en 16 ans) ;
- « baisser la température de son logement de 2 ou 3° l’hiver et/ou limiter la climatisation à 26° l’été » (69%,+21pts en 7 ans) »
Une raison invoquée c'est le manque de marge de manœuvre de certaines personnes pour faire évoluer leur mode de vie. La capacité à s’investir dépend fortement des ressources des ménages : quand « on s’en sort très difficilement », 44 % des répondants ont le sentiment de « faire leur maximum » (vs 31% pour la moyenne des Français) et 29 % qu’ils pourraient faire plus d’efforts » (vs 64% en moyenne). A l’inverse, quand « on s’en sort très facilement » : 23 % estiment « faire leur maximum » et 60 % « qu’ils pourraient faire plus ».
Il y a bien une affinité entre l’écologie du geste et les catégories les plus diplômées qui rejoint le constat fait de la surreprésentation des individus les plus diplômés dans certaines pratiques de consommations engagées, notamment l’achat de produits issus de l’agriculture biologique (Dubuisson-Quellier, 2018; Kennedy et al., 2019). Plus largement, elle renouvelle le constat de l’appropriation privilégiée par certaines catégories moyennes et supérieures des normes de comportement institutionnellement valorisées (Boltanski, 1967 ; Régnier et Masullo, 2009 ; Barrey et al., 2016). Les composantes au cœur des discours et dispositifs publics de promotion de l’écocitoyenneté font l’objet d’une appropriation privilégiée de la part des catégories sociales moyennes et supérieures (cadres et professions intermédiaires) particulièrement dotées en capital culturel. Elles s’approprient et adhèrent ainsi le plus systématiquement au cadrage individualisant de la question environnementale et aux pratiques les plus immédiatement liées. Source
Pareillement l’institut d’études Kantar révèle que 95% des consommateurs souhaiteraient adopter une consommation plus responsable, mais que seulement 13% déclarent avoir changé leurs habitudes.
Mais ce qui est aussi pointé c'est le manque criant d'information : les consommateurs ne savent pas toujours comment savoir si un produit est écologique ou non, ou alors, ils doutent des renseignements qu'ils ont à leur disposition, ce qui pose également la question de la fiabilité des labels.
De plus, la difficulté de se procurer certains produits est aussi fréquemment évoquée : on ne sait pas forcément où se rendre pour les trouver. Sans oublier que l’habitude de faire ses courses le plus vite possible, de façon presque mécanique, revient assez vite. Pressés, les consommateurs qui réalisent leurs achats dans les grandes surfaces ont tendance à se diriger vers des produits qu'ils connaissent et ne prennent pas toujours le temps de chercher des produits plus respectueux de l'environnement.
Il nous faut maintenant porter notre attention sur l’innovation pour proposer des alternatives de consommation qui répondent à l'envie de consommer moins mais mieux. Avec une nouvelle approche qui dépasse la seule responsabilité environnementale. En incluant les enjeux sociaux. Comme les enjeux économiques.
Nous avons identifié 4 pistes d'innovation écologique pour aider les entreprises et territoires à innover : sobriété, décroissance, adaptation et régénération.
Cette fresque se structure autour de 4 imaginaires de l’écologie pour nous sortir des imaginaires dystopiques les plus exploités et nous ouvrir des imaginaires utopiques en travaillant sur les différentes relations que chacun de nous peut entretenir à soi, aux autres et à la nature.
La fresque des imaginaires permet ainsi d’ouvrir de nouvelles perspectives pour son territoire, son entreprise, sa marque et ses produits.
Prochaines sessions découverte :
- FRESQUE DES IMAGINAIRES 4/12 A 13h (3h) ZOOM
- FRESQUE DES IMAGINAIRES 13/12 A 14h (3h) PARIS 18
Vous pouvez aussi suivre une master class ou découvrir la formation à l'animation.
MASTER CLASS : LES IMAGINAIRES DE L'ÉCOLOGIE PAR J.DUMONT 9/12 12h30 (2h) ZOOM
👉 Inscriptions aux sessions découverte : https://lnkd.in/euHZxBNp
👉 Inscriptions aux formations : https://lnkd.in/euHZxBNp
Présentation de la Fresque des imaginaires #noussommesvivan…
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.