Quand on flippe par exemple quand Emmanuel Macron annonce une pause dans les normes Européennes, dans quelles conditions cet état émotionnel peut il nous amener à nous engager dans une cause écologique, à manifester nos émotions ou nous inciter à adopter de nouveaux comportements ? Ou au contraire nous paralyser ?
Vagues de chaleur, multiplication des feux de forêt, disparition de la faune sauvage, risques de pénuries alimentaires, sécheresses loin de nous laisser indifférents, ces phénomènes peuvent se traduire en éco-anxiété avec des impacts négatifs sur notre santé mentale.
Cette éco anxiété se manifeste dans des éco émotions (peur, colère, honte, fierté, haine, amour, pitié, indignation, joie, tristesse, etc.).
Les analyses les plus récentes montrent qu'on ne peut les réduire à de pures sensations, à de simples réactions ou à des pulsions. Elles sont à l'origine de nos pensées et de nos actions. Le point de départ de nos prises de décision.
En effet, le mot émotion contient celui de « motion » qui en anglais peut se traduire par « mouvement ». Keltner & Gross donnent une définition relativement large des émotions qui doivent selon eux être considérées « comme des patrons biologiquement fondés de perception, d’expérience, de physiologie, d’action et de communication, caractérisées par leur aspect épisodique, de courte durée, et qui se produisent en réponse à des défis et opportunités physiques et sociaux spécifiques.
Les jeunes générations tendent plutôt à porter en elles des émotions telles que la colère face aux effets du changement climatique là où leurs aînés les plus concernés ressentent plus souvent une forme de honte.
Dans son livre consacré à l’éco-anxiété, la médecin en santé publique Alice Desbiolles souligne que l’élément déclencheur de ces sentiments est principalement une information ou une actualité sur le changement climatique [...].
L’anxiété est source de mobilisation et de créativité avec une oscillation entre phases de dépression et de nouveaux départs.
Un épuisement écologique ou de résignation voire de tristesse apparaît potentiellement lorsque les individus se sentent « otages du climat », prisonniers d’un mouvement sur lequel les effets de la mobilisation individuelle paraissent limités face à l’action des responsables politiques et des entreprises.
Face à l'ampleur de la crise écologique et de ses impacts environnementaux et sociaux, il est courant de se sentir dépassé, impuissant et cela peut amplifier un certain mal-être.
Les émotions liées à ce mal être peuvent donc se traduire dans une paralysie et donc incapacité à agir.
Quand nous avons l'intention de faire quelque chose, quel est le processus qui se cache derrière cette action à venir ? Quelle combinaison d'émotions, de sentiments et de pensées rend cela possible ?
Dans « l’erreur de Descartes », A. Damasio donne son point de vue sur la façon dont les émotions se manifestent dans les inter-relations étroites qu’entretiennent le corps et le cerveau. En s’appuyant sur l’étude de cas de « Phinéas Gage » il développe l’idée selon laquelle le cerveau a pour caractéristique de permettre d’anticiper l’avenir et de former des plans d’action, ceci en s’appuyant sur l’orchestration fine de l’émotion.
Une prise de décision est, en effet, neurologiquement parlant, très rapide, bien moins d’une seconde, lorsqu’il s’agit de réagir face à un danger immédiat, l’émotion est, alors, prédominante. Lorsque la décision s’établit comme un processus cognitif avec le temps pour la réflexion, dont la conséquence est un choix entre diverses alternatives, l’émotion, sans prévaloir, intervient.
Selon Lazarus, l’émotion dépend d’une combinaison, motivation-intérêt-environnement, induisant l’individualisation de la décision. Chacun possède, en effet, ses propres intérêts, des valeurs personnelles, induisant, notamment dans le cadre de l’organisation, une démultiplication des décisions et choix individuels, qui en complexifie la gestion efficace et aboutie.
Ainsi malgré une émotion forte un individu peut juger que son intérêt n'est pas d'agir. La motivation à agir n'est pas toujours alignée avec les émotions, parle de dichotomie entre l’action libératrice et l’asservissement passionnel.
Comment faire alors pour que cette mise en mouvement via les émotions se déroule au mieux ? Faut il juste lâcher prise et se laisser porter ? Ou doit on parfois coordonner ses émotions en fonction de la situation, du moment ?
Coordonner ses actions en fonction de ses émotions demande de savoir identifier et nommer ses émotions. Mais l’alexithymie toucherait 15 % de la population mondiale. Elle se caractérise par l’incapacité à décrypter et différencier les émotions ressenties, voire une absence de ces dernières.
Chercher à refouler ses émotions négatives est un réflexe humain. Une stratégie de "survie" liée a son vécu mais aussi sa culture et ses croyances. Qui parmi nous n’a jamais tenté d’effacer des souvenirs douloureux, d’éviter certaines situations qui nous mettent mal à l’aise, de tenter de se raisonner par rapport à une anxiété dont on ne connaît pas réellement l’origine ? En 2017, une équipe de chercheurs de l'Université de Toronto et de Californie a réalisé une série d'études sur le sujet. Sur un groupe de 1000 personnes, à travers l'acceptation des sentiments négatifs, les professionnels rapportent un meilleur niveau de bien-être et de satisfaction globale au quotidien ainsi que la présence de moins de symptômes dépressifs chez les individus acceptant leurs émotions néfastes. Toutes fois, cette stratégie se révèle contre productive si le refoulement devient un automatisme.
Rien n'est perdu. Un individu ayant une bonne conscience émotionnelle peut distinguer plus d’une quinzaine d’émotions différentes dont il peut comprendre les messages visant à adapter son comportement. Un peu d'espoir quand on sait que l’étude Follow your Gut a montré que les personnes qui disposent d’une intelligence émotionnelle faible, peu réceptives à leurs ressentis, prenaient souvent des décisions inadaptées.
L'intelligence émotionnelle consiste donc à écouter, reconnaître, et comprendre ses propres émotions et à composer avec les émotions des autres.... ce qui amène à ressentir pleinement ses émotions et à accepter celles des autres.
jérémy dumont
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Sécheresses, canicules, incendies, inondations, érosion de la biodiversité…
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