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J'essaye ci dessous de montrer de façon pédagogique que les réseaux sociaux sont comme une nouvelle couche qui s'ajoute a l'internet que nous connaissons aujourd'hui et qui va faire d'internet le média le plus social a date, un média qui non seulement crée du lien mais permet d'organiser les liens que les gens tissent entre eux.
Je préfère continuer de parler de 2.0 parce que pour tout le monde 2.0 signifie "interactivité"....simplement cette interactivité a maintenant lieu, aussi, entre les gens et ils peuvent désormais interagir.
Quand on parle d'internet, celui ci est bien sûr accessible via un ordinateur, un mobile...ou une consolle de jeux...c'est pourquoi je ne parle pas de web 2.0 ou de mobile 2.0. L'interactivité ayant entre les gens sur des projets je préfère parler de santé 2.0, d'éducation 2.0, de politique 2.0, d'information 2.0....
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1 LA DIGITALISATION DES DONNEES
Internet a tout d'abord ouvert un nouvel espace d'échange plus vaste que le monde réel, ne connaissant de limite que l'imagination des hommes.
Certains ont vu dans cet espace virtuel un lieu de liberté, d'expression et de créativité dans lequel toutes les utopies pouvaient devenir réalisables puisque le virtuel favorise la projection et que les idées ne doivent pas se matérialiser. L'expérience "second life" est la parfaite illustration de ce monde idéal dans lequel nous aurions pû « vivre mieux ensemble ». L'arrivée des entreprises, des marques et du grand public a sonné le glas de cette expérience déconnectée du monde réel dénuée de sens après l’intrusion du réel (en particulier économique) dans le virtuel.
Mais lorsque nous nous sommes réveillés c'était trop tard, pendant ce doux rêve collectif la digitalisation de notre identité et de nos biens s'est accélérée et est devenue irréversible.
Les produits se digitalisent : musique, livres, films...Les lieux physiques ouvrent un espace d'accès sur internet : les journaux, les magasins, la marie...
D'aprés une étude du cabinet IDC, l'"Homo numericus" a créé, en 2007, 281 milliards de gigaoctets (Go) de données, soit 45 Go par être humain. En 2011, la masse totale devrait s'élever à 1 800 milliards de gigaoctets, dix fois plus qu'en 2006.
D'après les estimations d'IDC "Pour la première fois, nous sommes dans une situation où nous ne pouvons plus emmagasiner l'information que nous créons, même si nous le voulions".
De plus, notre identité numérique est hyper liée au support internet, et elle nous échappe. Les informations qui nous identifient et ces contenus que nous partageons sont partout et nulle part, évaporés dans le cloud computing. Nous y avons accès via des portails de services qui sont autant des portes d’accès qui rendent le déroulement de nos actions dans le temps difficile même en améliorant l’interopérabilité des systèmes. Par contre les traces laissées par nos actes passés restent imprimées.
2- L'INDEXATION DES DONNEES
Internet s'est ensuite révélé être un outil, un media accessible, facile a utiliser et donnant un pouvoir surhumain, celui de tout relier à sa façon : c'est l'ère des hyperliens.
Le world wide web se représente alors visuellement comme une toile mondiale, tissée avec tous les hyperliens que chacun introduit pour lier les pages web entre elles ou faciliter la navigation d'un contenu à l’autre d’un simple clic. Tout ces liens sont ensuite indexés dans les moteurs de recherche qui modélisent les trajectoires de certains pour faciliter les trajectoires de la masse d'usagers. Mais comme cette toile est tissée par des gens qui ne nous ressemblent pas, les résultats obtenus sont souvent décevants. Le web sémantique sera certainment une avancée majeure mais l’intelligence des moteurs de recherche restera artificielle.
Dans ce web des données et des contenus, les gens échangent autour des contenus. Ce web permet en effet d’établir des hyperliens entre les gens, a travers lesquels chacun peut transmettre des données directement et sans intermédiaire a quelqu’un d’autre : le peer to peer. Il fait perdre de vue aux internautes le contexte dans lequel leurs échanges ont lieu, et l’impact économique, social et culturel qu’ils peuvent avoir.
Avec les lois liberticides comme hadopi le gratuit devient ainsi l’exception, la ou l’envie de partager des biens, de co créer des richesses et de les partager… et les voir prospérer devrait être encouragé.
Le peer to peer a un impact direct sur les médias et les marques qui ne sont plus des intermédiaires reconnus...ils sont même contesté par d'autres acteurs que ce soient des personnes physiques ou des entreprises qui maitrisent ces nouveaux outils du 2.0 qui agrégent sur mesure les données pour des micro cibles identifiées.
3- RELIER LES GENS
L’ère des réseaux sociaux est celle qui capture tous les espoirs aujourd’hui parce que les réseaux sociaux relient directement les gens ensemble.
Un réseau social est lui aussi composé de traits et de points, mais les traits sont cette fois ci des mises en relation et les points sont des gens qui ont un nom. On ne parle pas ici d’ouvrir les canaux de conversations sur les médias traditionnels, la conversation étant un contenu de plus, ni de géolocalisation, un nouvel hyperlien cette fois ci entre le monde virtuel et le monde réel.
L’ère des résaux sociaux c’est l’ère de l’inter activité : les gens peuvent maintenant inter-agir ensemble de façon organisée
- D’un coté ils nous donnent accès à un « e-space » dans lequel on retrouve toutes nos données informatives, nos contenus partagés et nos relations « on demand », quand on a envie et besoin de les activer sur internet ou mobile.
- Ensuite ils permettent d’établir des liens de proximité même a distance « activables » en se basant sur des valeurs, des centres d’intêrets partagés, en prévision d’activités futures possibles et probables.
- Mais surtout ils rendent vraiment possible la réalisation de projets collectifs qui vont concrêtement aboutir dans le réel en nous permettant d’échanger et de nous organiser entre nous.
5- L'ACTION EN GROUPE
Des réseaux comme espace social à innovation sociale menée collectivement par et pour les gens... en groupe.
Nous expérimentons déjà tous au quotidien ce nouveau média que nous découvrons progressivement. Et l’innovation sociale consiste a chercher nous même, ensemble, des solutions nouvelles appropriées a nos besoins a un moment ou les innovations technologiques se succèdent dans ce domaine et les entreprises privées et les organismes publics sont disposés a échanger pour trouver des solutions plus créatives face aux enjeux majeurs auxquels nous sommes confrontés …il serait donc dommage de restreindre le champ d'application de cette innovation collective :
- En effet, les réseaux sociaux encore plus que les autres médias sont médiateurs, lieu de lien social et donc dans ce cas précis lieu de construction sociale. Vu la diversité des profils des centres d’intêrets et des conversations, c’est l’ensemble des activités humaines qui vont être profondément affectées que ce soit la santé, l’éducation, le commerce…
- Vu que l’usage des réseaux est très répandu et qu’il est quotidien on peut penser qu’ils auront une portée au delà de l’économie sociale et solidaire et que les intérets économiques vont s’aligner plus vite sur les intérets sociaux que la responsabilité sociale des entreprise ne l’aurait permise.
- De même limiter son impact aux entrepreneurs sociaux serait illusoire c’est toutes les entreprises et tous leurs départements qui vont devoir s’adapter, recruter et s’équiper : RH, marketing, communication, commerce, media...
- Enfin, les modes de gouvernance vont muter pour laisser plus de place a la « class action », l’action organisée en groupe.
Et même pourquoi limiter ce champ d'exploration a des "grands sujets de société". Les réseaux sociaux, maintenant accessibles via le mobile, nous permettent d’utiliser notre identité et notre activité digitale dans nos actes quotidiens afin de consulter l’opinion d’un ami sur un restaurant avant de nous asseoir a table par exemple. Certains parlent de réalité augmentée....les liens tissés dans le virtuel pouvant être activé dans le réel.
Jérémy dumont, directeur du planning stratégique de pourquoi tu cours (l'agence des idées)
Parlons en à PARIS 2.0 : 5 jours de réseaux sociaux et d'innovation sociale.
ACCES DIRECT AU SITE DE PARIS 2.0 : http://paris20.psst.pro