Prescripteurs
de poids dans les achats des familles, détenteurs d'un pouvoir d'achat
évalué (pour les 4-17 ans) à 22 milliards de francs, enfants et
adolescents sont sollicités à l'école sous des formes sans cesse
renouvelées par les annonceurs.
- Il y a les petits-déjeuners fournis par
Nestlé ou Danone, qui jurent n'intervenir que sur demande des
enseignants inquiets de voir arriver en classe des enfants au ventre
vide.
- Puis il y a les actions de
prévention, avec distributions d'échantillons. Le camion Signal, où se
déroule un dépistage dentaire, a vu défiler 30 000 enfants depuis sept
ans.
- Il
y a encore les distributions gratuites de produits, dans la cour de
l'école ou à sa porte. Jusque dans la cantine parfois. Canettes et
tee-shirts Orangina. Agendas et cahiers de
textes bourrés de publicités. Tampons et serviettes hygiéniques...
- Et les
reproductions de publicités dans les livres scolaires, sous couvert
d'apprentissage de la lecture sur tous supports. Chez Hachette
éducation, le manuel de lecture « C'est à lire » destiné aux CP-CE1 contient de pleines pages de publicités pour les Chocos de Kellogg's, les magazines Disney-Hachette
presse, et même une page du catalogue de la Redoute avec des articles
de sports pour enfants.
- En permanence sous les
yeux des enfants, les distributeurs automatiques de boissons
constituent une publicité univoque, la société qui offre la machine
négociant l'exclusivité de la fourniture des produits.
- Même les cartes de
cantines portent parfois le logo d'une banque.
- Et dans les fêtes de fin
d'armée des écoles maternelles, les enfants gagnent des lots de
produits Nestlé ou « rient aux éclats en suivant les faits et gestes du clown Ronald McDonald's
», comme il est indiqué dans la plaquette de l'entreprise américaine
qui propose gratuitement des représentations en milieu scolaire.
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