écrite et présentée par jeremy dumont
lors de les aperos du jeudi
"la fin du monde" au REX le 25 janvier.
Extrait de "la communication à 360°" une étude réalisée pour le site marketing
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écrite et présentée par jeremy dumont
lors de les aperos du jeudi
"la fin du monde" au REX le 25 janvier.
Extrait de "la communication à 360°" une étude réalisée pour le site marketing
Rédigé le 31 janvier 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
J. Dumont, Directeur Général Pourquoitucours
Isabelle Musnick, Directrice de la Rédaction Influencia
J. D : les dirigeants d’entreprise, les marketeurs, les communicants, les créatifs…chacun semble en perte de repères… alors, c’est fin du monde ?
I. M : je ne parlerais pas de « fin du monde » mais plutôt du fait que nous entrons dans une ère nouvelle, de conso-intelligence où la marque demande à ses publics d’interagir, où le consommateur devient consommac’teur. Et où il est devenu lui-même un média à part entière, à intégrer parmi la multitude d’autres médias à sa disposition. Un consommac’teur totalement incontournable. Ce n’est pas un hasard si Time nous a nommés, vous, moi, nous tous « personnalité de l’année » et si AD Age a également choisi comme « agence de l’année » de nouveau « vous et moi ».
J. D : alors les marques donnent le pouvoir au consommateur ? les planneurs stratégiques ont-ils encore un rôle à jouer ?
I. M : C’est l’ère de la génération P, de la génération de la participation. Je pense que le marketing de demain s’appartient de moins en moins et qu’il sera donc un marketing de l’offre connecté directement à la réalité. Un nouveau site vient de se créer au nom très évocateur « we are the market ». C’est un site de consommateurs citoyens où chacun pourra publier sa page personnelle avec tout ce qu’il souhaite y mettre sans censure sur les marques. Et l’idée est de faire participer les annonceurs et de les faire réagir et interagir avec les consommateurs directement.
Certes le consommateur ou le lecteur participait autrefois à sa façon par exemple avec le courrier des lecteurs. Mais aujourd’hui avec l’invention du web 2.0 il peut inter agir. Le danger est que le rôle des marques diminue. Par exemple second life est l’exemple d’un monde qui se construit grâce aux consommateurs et pas aux marques –même si elles sont présentes- Quand on va se coucher second life continue à vivre. Dans second life c’est le consommateur qui a pris le pouvoir et ce sont les marques qui vont devoir s’adapter, et pas l’inverse.
Cela dit, le pouvoir est encore plutôt un pouvoir partagé. Cela reste encore anecdotique : c’est Liebig qui demande à son public consommateur ce que serait sa composition de soupe préférée et qui va la sortir. Danone qui demande de choisir le parfum de la prochaine Danette. Je pense que les planneurs ont plus que jamais un rôle à jouer car il faut savoir écouter avec le juste recul ce que dit le consommateur et lui faire des propositions, peut-être plus qu’avant. Le consommateur est souvent frileux. S’il n’y avait pas eu de bons planneurs capables d’aller à contre-courant des résultats d’études conso, Absolut Vodka ne serait jamais sorti.
J. D : et la communication participative ?
IM : certaines grandes marques comme Levi’s ont par exemple demandé à leurs consommateurs d’imaginer et de faire leur prochaine publicité. Une campagne faite par un simple consommateur va d’ailleurs être montrée sur les écrans américains lors du Superbowl. Cela ne signifie pas que les agences ne vont plus continuer à faire des campagnes, mais que le consommateur aura de plus en plus la possibilité d’exprimer sa créativité. Aux agences de relever le défi et d’être encore meilleures !
J. Dumont, Directeur Général Pourquoitucours
Etienne Hervy et Vania Pinter, rédacteurs en chef adjoints de Etapes
E. H : aujourd’hui la communication utilise la création pour dire que c’est la fin du monde ce soir et faire travailler le marketing. Finalement ce qui compte c’est faire du lien. Ce soir par exemple, le plus intéressant est ce qui aura été dit entre vous dans la salle.
J. D : cela pose la question de l’intermédiaire et de son rôle ?
E. H : oui, et d’une manière générale, il y a une inversion des valeurs : le créateur (sachant que tout le monde est créateur) passe le « comment faire » au public ; quand une entreprise comme Apple externalise sa production, contenant et contenu s’inversent, le design devient l’usage.
compte rendu par christine chapron de pourquoitucours
Rédigé le 31 janvier 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Il y a maintenant plusieurs mois que nous avons initié un projet au sein de la communauté MDPL
projet se nomme 365 idées et je suis fier aujourd’hui de vous le présenter.
Comme son nom le sous-entend il s’agit d’un projet qui a pour but de présenter une idée entreprenariale par jour. Nous avons très souvent des idées à développer des concepts à exprimer mais nous pouvons difficilement jauger la pertinence de cette idée tout seul.
Aussi la première forme du projet à été celle d’un document Writely. Ce document a servi de support collaboratif à l’expression d’idées entreprenariales. Chaque participant à pu ainsi soumettre des idées dans le document qui ont pu être commentées par les autres collaborateurs.
Certaines de ces idées ont obtenus des retours positifs et nous en
avons même déjà réalisé quelques unes. Par exemple : la création d’un Original Signal francophone avait pour numéro 50. Ayant eu un retour très positif
très rapidemment, nous avons décidé de passer à l’action.
Durant ces quelques mois de réflexions nous avons évoqués un certain nombre d’idées dont certaines ont vu le jour sous forme de services web 2.0. Nous en avons un certains nombres en réserves que nous publieront au fur et à mesure sur ce blog.
Pourquoi partageons-nous ces idées ?
Nous pensons que beaucoup de gens ont les mêmes idées au même moment, ce qui fait la différence c’est la capacité de mise en oeuvre de ces idées dans des temps compatibles avec la demande et la pertinence du marché ciblé.
Aujourd’hui la communauté MDPL est composée d’entrepreneurs et de bloggueurs ayant déjà des emplois du temps bien remplis. Nous ne pouvons pas réaliser tout ce que souhaitons avec le peu de personne présente et disponible. Ainsi en publiant les idées, nous pourrons entrer en contact avec les personnes intéressées par le développement de ces mêmes idées et il est envisageable de rejoindre la communauté pour travailler à la mise en oeuvre de ces idées.
Les idées sont diffusées sous licence Creative Commons
donc il est possible d’en faire une utilisation même commerciale dans
la mesure ou le projet 365idées est cité. Bien sur nous savons qu’il y
a de nombreux pilleurs qui préféreront exploiter les idées évoquées
seul ou dans leur coin.
Travaillant sur ces idées depuis plusieurs mois la communauté peut être un catalyseur
et faire gagner beaucoup de temps dans la réflexion sur ces projets.
Alors si une idée vous plait, dites le nous et rejoignez-nous.
Bien sûr nous avons inclus la possibilité de soumettre des idées sur le projet. Ces idées seront évaluées par les membres de la communauté et pourrons être publié avec un lien vers “l’inventeur initial”.
Faites marcher vos méninges et venez partager vos idées et vos envies sur 365idees.com.
Rédigé le 12 janvier 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
« Results must be trackable » : Les résultats doivent être traçables.
Google semble avoir une obsession pour le tracking de ce que font ses utilisateurs en ligne. Le rachat de Urchin et de MeasureMap
(outils de statistiques orienté blogs) sont des constatations du grand
intérêt de Google en ce sens. La connaissance de ces statistiques est
vitale pour l’amélioration des résultats financiers de Google et de ses
partenaires. Le fait d’offrir des outils statistiques permet à ses
clients de mieux gérer leurs dépenses marketing sur Google et ainsi
d’améliorer la pertinence du système publicitaire global de Google.
« Data. Not Hype » : Données, pas buzz temporaire.
Je pense que Google fait ici une référence à sa politique de jugement
des sites webs qu’il indexe. Les conseillers en référencement disent
souvent que le « contenu est roi ». L’information est la nourriture de
Google, plus on lui en donne, plus il aime ça et vous rend la pareille
avec son « google juice » de visiteurs.
« Let others speak for you » : Laisser les autres parler pour vous.
Pour moi il s’agit d’une référence à l’utilisation massive du «
marketing viral ». Il s’agit d’un principe où Google excelle. Pour s’en
convaincre il suffit de regarder Gmail. Regarde autour de toi combien
de personnes ont un compte Gmail alors que le service est en mode «
invitation uniquement » (hors US). Un autre exemple serait la
communauté Orkut qui compte aujourd’hui 13 982 251 membres. Cela me
fait aussi penser à une note interne chez Google qui présentait les
règles de communication à ses employés. La première était « tu ne
parleras pas de Google, la seconde était « tu ne parleras de Google » (une référence à Fight Club ?)
« You’re smart and your time matters » : Vous êtes intelligent et votre temps compte.
Je vois ici une référence aux interfaces très light des services
Google. Chez Google, pas de chichi et d’informations dans tous les
sens. Aller à l’essentiel avec des interfaces pensées pour
l’utilisateur est un concept du web 2.0 que Google applique à merveille.
« Big ideas move us » : Les grandes idées nous font bouger.
Google aime se lancer des challenges et croire en des projets qui
peuvent sembler fou. Google défini sa mission selon ces termes : «
Organize the world’s information and make it universally accessible and
useful ». L’information mondiale ça doit faire un paquet de bits à
ranger et à rendre exploitable . Cela me fait penser au projet de bibliothèque numérique mondiale que Google a lancé (non sans controverses).
« We’re serious. Except when we’re not » : Nous sommes sérieux. A part quand on ne l’est pas.
Les gens trop sérieux ont tendances à être chiant (non ?). Google
s’efforce de paraître une entreprise fun et dynamique. Un exemple
serait bien le message d’erreur que j’ai relevé dans un précédent post.
« Promote trial » : Faire la promotion des versions de démonstration.
La béta perpetuelle est un concept web 2.0 que Google aime bien. Cela
permet de générer du buzz autour de ses nouveaux services, d’avoir des
béta testeurs, de faire évoluer le service et ses infrastructures petit
à petit. Le dernier exemple de « lancement éphémère » est son service Google Page qui permet à tous de créer une page web à l’aide d’une interface web 2.0 simple.
Voilà mon interprétation des 7 principes marketing qui inspirent Google au quotidien. Et toi comment les comprends-tu ?
Rédigé le 12 janvier 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) , 05 Idees de Planneurs stratégiques | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
a) La société hypermoderne a fait émerger de nouvelles valeurs :
- effondrement des repères tutélaires : religion, politique, famille, entreprise
- remise en question des croyances sociales : le progrès, le plein emploi, la qualité de vie, l’épanouissement personnel
- éclatement de la bulle sécuritaire : chômage, terrorisme, épidémies, catastrophes naturelles, guerres.
+ Recherche de plaisir, de sensations vraies et d’épanouissement personnel, primat de l’émotion, quête de sens et d’authenticité, humanisme et volontarisme…
b) Un consommateur multifacette qui essaie de réussir sa vie en multipliant les liens :
- un individu qui ne veut plus être standardisé et regroupé arbitrairement
- un consommateur paradoxal qui fait tout et son contraire
- une consommation qui n’est plus fonction de critères prédéfinis
- une multiplication des rapports qualité/prix et des circuits de distribution
- un cercle d’influence et d’intérêt restreint aux « proches »
- une prise de conscience du Pouvoir d’achat
c) Un responsable de marque que la rapidité des changements laisse désemparé
- il ne maîtrise pas les nouvelles approches marketing qui lui permettront de mieux saisir les membres de la société hypermoderne
- il doit gérer les priorités contradictoires des différents maillons de la chaîne de responsabilité (rentabilité court terme, valeur long terme…) alors que ses prestataires de service restent cloisonnés dans leurs métiers
- les cabinets d’étude et de conseil répondent à ces questions récurrentes de façon ponctuelle
d) Des agences qui se sont centrées sur la créativité publicitaire
- elles pensent produit publicitaire avant de penser au produit du client et du consommateur
- elles continuent de dissocier communication corporate, publicitaire, hors media et lieu de vente.
- elles n’abordent pas de manière intégrée l’innovation, le marketing, la communication, les études
- elles ne maîtrisent pas tous les nouveaux métiers, ni tous les nouveaux moyens de communication
- elles se rencentrent sur la créativité mais les créateurs ne sont ils pas à l’extérieur des agences
e) Des planneurs strategiques en agence qui tournent en rond dans leur cube
- Entre des commerciaux « produit » et des créatifs « création artistique/prix » la marge d’expression des planneurs stratégiques est trop restreinte (le consommateur du produit, les études…)
- Emprisonnés entre quatre murs, travaillant avec des gens qui se ressemblent tous, ils ne peuvent pas capter l’air du temps et aller chercher les talents là où ils se trouvent maintenant
- Ils n’arrivent pas à faire travailler dans une même direction les gens en interne et en externe
jeremy dumont directeur de pourquoi tu cours (l'agence des idées)
Rédigé le 07 janvier 2007 dans 04 Stratégie, développement durable et appropriation collective | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
On a beaucoup parlé il y a queqlues temps du crowdsourcing, que pour Internet Actu on pourrait traduire par “l’approvisionnement par la foule”.
Dans l'image (clickable) ci dessus 10 000 "moutons du coté gauche" on été dessinés par plus de 7500 personnes via Amazon Mechanical Turk . Elles ont été payées 0,02 USD par "oeuvre" qu'elles ont éxécutées en moyenne en 105 secondes.
Rédigé le 05 janvier 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Le logiciel ca sert sans doute à faire la guerre mais c'est la guerre entre Microsft et le monde du libre que met en scéne cette carte :
Cette carte est une vraie saga puisque sa plus ancienne version remonte à 1998.
La métaphore guerrière, trop appuyée, laisse peu de place aux évolutions de plus en plus évidentes vers un régime de coopétition entre Microsoft et le monde du libre.
Ce champ de bataille vous permettra par contre de tester votre résillence par rapport aux acronymes et autres noms d'oiseau que l'informatique affectionne ;-°)).
Merci à Stephane Courric pour cette découverte.
Rédigé le 03 janvier 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Comment
va la planète? Où allons-nous ? Quels sont faits saillants pour demain
et après demain ? Revue non exhaustive des tendances en germe et en
concepts nouveaux pour rêver à un autre monde. Ou pour cauchemarder.
Mais avec une macro-tendance qui domine : la recherche de simplicité.
Intuitive Dialog Design
L’envahissement des technologies dans notre quotidien apporte des
bienfaits indéniables mais aussi des approches de plus en plus
complexes des appareils les plus simples (lecteur CD, TV, téléphone…)
et un maximum de stress pour l’usager moyen. Dans sa thèse publiée par
le MIT (Reducing Complexity of Consumer Electronics Interfaces Using
Commonsense Reasoning), José Humberto Espinosa Christlieb, un
spécialiste en Computer Engineering, rapporte “que nous pouvons fournir
une meilleure aide à l'utilisateur en employant le bon sens”. Les
ingénieurs et les producteurs vont imaginer des interfaces plus
accessibles et utiliser l’intelligence artificielle pour pallier à
“l’incompétence naturelle” des individus lambda. Les objets
technologiques adopteront un profil IDD, Intuitive Dialog Design, qui
entre en empathie avec l’usager.
Les nanomondes
Selon la National Science Foundation, près de 50 % des médicaments
créés à l’horizon 2010 relèveront de la nanotechnologie : “processus de
réorganisation de la matière atome par atome ou molécule par molécule”
(selon le Japonais Norio Taniguchi précurseur dans ce domaine). Des
micro-organismes atomiquement modifiés deviennent les véhicules de
substances actives pour aller toucher au cœur de la maladie et
renforcer leur efficacité ; des nanosenseurs contrôlent la fraîcheur
d’un produit ; des micropuces renforcent la traçabilité… Les
nanoparticules ou nanorganismes à l’échelle moléculaire sont déjà
présents dans l’alimentation, les cosmétiques, certains médicaments, le
high-tech, les matériaux comme le nanocarbone, 100 fois plus résistant
et 6 fois plus léger que l’acier, parfait pour construire des
véhicules, avions ou automobiles, ultra-légers… Le cabinet américain
Lux Research affirme que le marché des nanotechnologies pèse
actuellement 32 milliards de dollars, il grimperait à 2 600 milliards
de dollars en 2014.
L’ère des NBIC
Ce nouvel acronyme répond à la convergence entre “le nano, le bio, le
techno et le cogno”, c’est-à-dire une mise en relation de savoirs et de
compétences entre les nanotechnologies, les biotechnologies, les
technologies de l’information et les sciences cognitives. Les NBIC
ouvre la voie de l’intelligence artificielle et de l’électronique
organique avec des puces douées d’une autonomie totale pour exécuter et
gérer des tâches, s’améliorer, se reproduire, se réparer… avec des
puissances de calcul qui dépassent les 200 milliards d’opérations par
seconde.
La MobilInformation
La presse multicanale passe aussi par le téléphone portable, surtout
pour lutter contre la désaffection des lecteurs ; des journaux japonais
comme le Nihon Keizai Shimbun, le Mainichi Shimbun ou le Ymiuri Shimbun
proposent déjà des versions en podcast audio ou vidéo. Avec des écrans
plus grands (mais toujours de poche) et des cartes mémoire, l’avenir
s’oriente aussi vers une numérisation massive de livres, mangas ou de
catalogues à “feuilleter” directement ou à télécharger via Internet
selon le système PPV (Pay Per View). Le groupe Chronos rapporte qu’un
logiciel avec une “fonction ‘tachiyomi’, littéralement ‘lire debout’,”
permet de parcourir aisément les pages et faciliter la lecture sur
l’écran du portable qui va devenir le “guichet unique”, selon Chronos,
: téléphone, computeur, téléviseur, bibliothèque…
Le portable universel
“Couteau suisse” du XXIe siècle, le téléphone mobile s’impose de plus
en plus comme l’objet unique de chaque individu pour communiquer,
échanger, acheter, jouer, se repérer, voir la TV, suivre des
mobiséances de cinéma, écouter de la musique, photographier, filmer…
Pour faciliter la performance des appareils, les équipementiers doivent
intégrer bon nombre de protocoles spécifiques à chaque fonction : GSM,
Edge, Bluetooth, 3G, Vimax, Wi-Fi, DVB-H, GPS… Une complexité qu’ils
cherchent à simplifier. Demain, tous ces composants seront traités par
un processeur unique qui allégera encore les appareils et facilitera la
convergence entre les protocoles.
New Food on Balance
Le secteur de l’alimentation continue sa révolution ; le 3ème Palmarès
de l’Innovation Ipsos/Insight/LSA confirme le choix des consommateurs
vers davantage “de simplicité, de gain de temps et de praticité au
quotidien”, ce que les Anglais nomment “daily lubricants”. Dans
l’avenir, le nouvel équilibre alimentaire va associer la nutrition pour
le bien-être et la santé ; la praticité avec les packages facilitateurs
pour le culinaire et les monodoses pour la consommation individuelle ;
l’ethnique pour la richesse des goûts et la découverte de saveurs
atypiques.
Les biotomobiles
Alors que les incertitudes demeurent quant à la teneur des réserves de
pétrole mondiales, les constructeurs automobiles s’échinent à inventer
des modèles hybrides à l’essence et luzerne, colza ou autres
composants, avant le grand saut du bi-moteur à la révolution
biotomobile. Demain, les véhicules non polluants qui rouleront à
l’énergie biologique, renouvelable, inépuisable, à l’eau miraculeuse :
l’hydrogène. L’aboutissement de cette technologie qui est encore une
“usine à gaz” est annoncé pour 2030, avant cela, les constructeurs
devront inventer des automobiles multi-énergies : biodiesel, Ethanol et
gaz naturel.
Les ultra-réactionnaires
L’observatoire
international Futur Foundation a publié une étude européenne sur la
montée inquiétante des ultra-réactionnaires, des empêcheurs de vivre
dans le plaisir. Baptisés les “néo-rigoristes”, ils combattent les
fumeurs, les mangeurs de gras, les buveurs de vins, les baiseurs, les
conducteurs de 4x4, les “fashion victims” (sic !), les publicitaires…
Terre des droits de l’homme (re-sic !), ce sont les Français les plus
réactionnaires : 70 % des personnes interrogées sont favorables à la
restriction des libertés dans la sphère privée, contre une moyenne de
50 % en Europe. Ce Mai 68 à l’envers pousse déjà les hommes politiques
couards et si peu visionnaires à multiplier les réglementations pour
encadrer l’existence des citoyens. Ces “néo-rigoristes” moisis et
haineux détestent l’Europe jugée technocratique, mais lui demandent de
créer des lois pour empêcher les comportements “déviants” ! Il est
grand temps de recréer une communauté de néo-nihilistes pour tirer la
langue à ces intégristes de la morale, nauséabonds de rectitude.
Les éternistes
Ça va de vieux en plus vieux : selon les Nations Unis, la population
mondiale va osciller entre 7,6 et 10,6 milliards d’habitants en 2050,
les plus de 60 ans dépasseront la barre des 20 %, les centenaires
devraient être plus de 35 millions, et les seniors âgés de plus de 120
ans garderont une forme “éblouissante” due à la génétique. Les limites
de l’immortalité ne sont pas encore atteintes, mais des recherches
expérimentales sur de nombreuses espèces montrent qu’il est possible
d’augmenter l’espérance de vie de 30 %. Le vieillissement chez l’homme
pourrait être retardé de 40 à 50 ans et il pourrait atteindre les 160
ans de vie. Résultat, les âges de la vie vont changer : l’enfance (âge
de coton) va s’étirer jusqu’à 20 ans ; le jeune adulte (âge d’or)
jusqu’à 35 ans ; l’adulte mature (âge d’argent) jusqu’à 60 ans ; le
senior (âge de fer) jusqu’à 85 ans, et l’éterniste (âge d’airain)
au-delà. Il va falloir reculer l’âge de la retraite de dix à quinze ans…
Chindia, le méga bloc
Avec plus de 2,4 milliards d’habitants, la Chine et l’Inde sont deux
puissances humaines, les premières au monde, et des puissances
économiques dont les taux de croissance flirte avec les 10 % chaque
année depuis le début du nouveau siècle. Selon Le Monde, le tigre et le
dragon qui avaient manqué la révolution industrielle de 1850, sont
“bien décidés à revenir aux premières places (…). Le XXIe devrait être
pour l’Inde et la Chine un XIXe à l’envers”. En 2050, le PIB de la
Chine sera de 44 453 milliards de dollars, celui des USA de 35 165
milliards de dollars, de l’Inde 27 803 milliards de dollars… Loin
derrière le Japon à 6 673 milliards de dollars, très, très loin
derrière, la France qui va plafonner à 3 148 milliards de dollars
(source : Goldman Sachs).
Par Dominique Cuvillier, http://www.ladidom.com/
Rédigé le 03 janvier 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Le
groupe Henkel détient un certain nombre de marques ancestrales, des
marques qui durent, cette pérennité est-elle le fait d’un esprit
visionnaire dans leur ADN ?
Emmanuel Greiner : Je
pense une marque en tant que telle n’existe que par les managers à sa
tête ; des managers qui s’en occupent de génération en génération. Et
elle ne sera visionnaire que s’ils en ont une vraie clairvoyance. Il
n’y a pas d’esprit visionnaire mais une bonne gestion de la marque pour
rester en phase avec l’évolution de la société, rendre des services aux
consommateurs, être capable d’évoluer avec son temps… Une marque
devient ce qu’on en fait ou ce qu’on n’en fait pas.
Avec
Degraiss’Boy de Mir et Fresh Surfer de Bref lancés récemment, vous avez
créé une rupture avec ces deux produits, chacun dans leur catégorie,
est-ce que cela participe à la juste vision de ces managers ?
Emmanuel Greiner : Il
faut toujours repartir du consommateur et comprendre ce qu’il attend.
Avec ces deux produits, qui ne sont pas de simples objets de design,
nous répondons à un besoin de produits utilitaires et efficaces qui ont
un supplément d’âme esthétique. Sachant que nous sommes dans le mass
marketing et que notre vision n’est pas de créer un objet design pour
le seul plaisir visuel ou publicitaire. Notre travail de développement
étant de créer de nouveaux produits qui accompagnent les consommateurs
dans leur vie quotidienne et notre challenge est de proposer une vision
de la marque en adéquation avec les marchés.
Une adéquation qui vous donne une longueur d’avance sur vos concurrents et là, nous pouvons parler d’esprit visionnaire…
Emmanuel Greiner :
Nous devons si possible avoir une longueur d’avance en effet, mais ne
pas être à l’avant-garde ; sur des marchés très volatils et très
bataillés, notre “vision” doit gérer le court terme pour assurer le
chiffre d’affaires d’aujourd’hui, et le long terme pour développer des
produits innovants, répondre à de nouveaux gestes, comportements qui
feront la croissance de demain. Et tout cela en cohérence avec les
marques.
Dans le cas du bloc-wc, le
mariage de Bref d’un côté et Alessi de l’autre peut surprendre, toutes
ne peuvent “supporter” de telles innovations et de tels mix marketing ?
Emmanuel Greiner : Disons
que chaque marque est capable de porter des innovations mais pas
forcément les mêmes. Là, nous revenons au travail de mangement de la
marque et à une vision la plus juste possible de son histoire, sa
réalité, la connaissance de son marché, etc. Et bien évidemment nous
faisons des erreurs, l’infaillibilité n’existe pas. Pour autant, Henkel
a 130 ans et réalise aujourd’hui 12 milliards d’euros de chiffre
d’affaires : on ne peut pas conduire une telle machine sans avoir une
vraie vision qui a toujours été de fabriquer des produits facilitateurs
qui améliorent la vie des gens dans le domaine des produits
d’entretien, des cosmétiques, traitements des surfaces… des produits de
qualité avec des vrais services additionnels.
C’est la seule façon de le rendre pérenne…
Emmanuel Greiner : Surtout
sur des marchés toujours plus complexes où nous ne pouvons nous
permettre simplement d’être intuitif, les enjeux sont importants et les
investissements conséquents, la bonne vision c’est aussi être comptable
de cette réalité, au risque de disparaître.
Par Emmanuel Greiner, directeur marketing Entretien de la Maison Henkel France
http://www.ladidom.com/
Rédigé le 03 janvier 2007 dans 05 Idees de Planneurs stratégiques | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
L’esprit visionnaire habite-t-il notre époque ?
Monique Wahlen : L’esprit visionnaire se place sous l’angle du temps, du temps long, or le temps long n’existe plus. Nous sommes dans la culture du présent, de l’immédiat. Le marketing aujourd’hui prévoit ce qui va créer demain, ce que vont aimer les gens demain, mais pas après-demain, il est visionnaire pas défaut… Qui dit visionnaire dit idée, donc idéologie et par ricochet conflits, parce qu’une idéologie se discute forcément dans un échange d’oppositions, de contradictions, d’opinions ; j’ai l’impression aujourd’hui que la notion même d’idée, de pensée est discréditée, il n’y a plus de place pour la complexité.
C’est encore plus frappant chez les hommes politiques qui n’osent même pas ou même plus l’être… La médiocrité des débats (ou plus exactement l’absence de débats) en France témoigne d’une “vision” au ras des pâquerettes…
Monique Wahlen : Les politiques appellent “projet”, un ensemble de mesurettes qui répondent aux divers corporatismes ; dans le même temps, elles sont suffisamment simples, audibles pour entrer dans des fenêtres médiatiques de plus en plus étroites. Un projet politique doit tirer un pays vers l’avenir, or les responsables alignent des catalogues de petites actions qui se limitent à un présent imminent.
La seule pensée qui émerge aujourd’hui, c’est celle du quotidien, du contentement, l’idéologie des petits bonheurs, une sorte d’impératif à la Amélie Poulain…
Dans la foulée du médiocre et insupportable livre de Philippe Delerm, La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ; sans parler de cette tendance qui fait l’apologie de la sieste…
Monique Wahlen : Notre société valorise les plaisirs microscopiques, les petites choses du quotidien qui rassurent les individus et les enferment dans un consensus sans conflits, sans aspérités, une absence de projection. Celui qui voudrait être visionnaire aujourd’hui est un kamikaze, parce que les médias, la société ne veulent plus entendre cela ; tous les intellectuels qui réfléchissent au monde de demain ne sont pas entendus…
Cette absence de perspectives ne vient-elle pas finalement de la déception de l’an 2000 dont tout le monde rêvait, peut-être naïvement, où rien ne s’est passé ; sinon, le traumatisme du 11 septembre, qui fait que nous nous précipitons dans le temps présent par peur de l’avenir…
Monique Wahlen : Je crois aussi que le phénomène est lié à Internet où le temps prime sur les distances et sur les territoires : nous voulons tout et tout de suite. Une immédiateté qui occulte toute forme de prospection, tout désir de projection. Dans une société où nous déifions la consommation instantanée, il est difficile voire impossible de plonger au-delà du temps présent, devenu le temps marchand qui scande le quotidien.
En opposition au temps long que j’évoquais.
La seule vision idéologique actuelle est donc celle de la consommation ?
Monique Wahlen : L’économique a absorbé le social et le collectif, en exacerbant l’individu, c’est ce que j’appelle le “consommatisme” -puisque toutes idéologies se terminent en “isme”-, qu’il ne faut pas confondre avec le consumérisme, la défense des intérêts des consommateurs. Il me paraît important de nommer ce phénomène pour le comprendre mieux, le faire évoluer, donner une autre vision à ce monde marchand et en essayant, tant que faire ce peu, de regarder un peu plus loin.
Par Monique Whalen, directrice du planning stratégique de l’agence Draft FCB
Rédigé le 03 janvier 2007 dans 05 Idees de Planneurs stratégiques | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)