Pour la télécharger en pdf, clic ici : http://www.levidepoches.fr/courtscircuits/files/courtscircuits_innovation_emotionnelle.pdf
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Rédigé le 24 avril 2007 dans 05 Idees de Planneurs stratégiques | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Pour la télécharger en pdf : http://www.levidepoches.fr/courtscircuits/files/courtscircuits_creatifs_culturels.pdf
Rédigé le 18 avril 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Une nouvelle démocratie est en train de naître, inventée grâce aux nouvelles technologies ou médias des masses (Internet, blogs, SMS, chats…) par les citoyens du monde. Or ni les médias traditionnels, ni les politiques n’en comprennent vraiment les enjeux...
La « Révolte du pronétariat » est en ligne gratuitement depuis le 27 juin 2006 |
Six mois environ après sa publication, le livre « la révolte du pronétariat, des mass media aux media des masses » vient d’être mis en ligne sous licence « Creative Commons » avec l’autorisation de l’éditeur Fayard, constituant ainsi une première dans l’édition française, voire internationale, car le livre est en 4 versions html, pdf, audio - lu par Readspeaker, et Itunes pour Ipod. D'autres livres ont déjà été publié sous licence Creative Commons (1) dont certains en audio, tel le livre de Florian Latrive.
La Révolte du pronétariat qui connaît un grand succès dans des milieux très divers (politiques, industriels, médiatiques, étudiants…) applique ce qu’il préconise : la mise à disposition gratuite au plus grand nombre d’un ouvrage de référence sur la révolution du Web et la prise de pouvoir des pronétaires dans de nombreux domaines culturels, économiques, médiatiques, politiques ou scientifiques.
Lire la suite "La « Révolte du pronétariat » est en ligne gratuitement depuis le 27 juin 2006"l
Eloge de la méfiance : apprendre à vivre entre vérité et mensonge...
En raison du « bombardement informationnel » que nous vivons tous les jours, il est plus que jamais indispensable d’exercer la plus grande prudence vis-à-vis des informations que l’on nous communique, même si celles-ci proviennent de sources proches ou fiables. En effet, en dehors des cas de manipulation flagrante ou volontaire, personne n’est à l’abri d’informations fausses, même si elles paraissent vraisemblables. La prolifération des médias et des sources d’information, ainsi que la difficulté liée au processus de « fiabilisation », font que désormais n’importe qui, même en toute bonne foi, peut-être un vecteur de désinformation.
Avec les informations colportées par Internet, le phénomène a atteint son paroxysme. Idéalement il faudrait être « méfiant » vis-à-vis de toute information disponible sur le Web et disposer d’outils et de méthodes pour en vérifier la fiabilité et la pertinence. Ceci n’est pas toujours ni réaliste ni réalisable. La profusion d’informations actuelle est telle que personne n’est réellement en mesure de vérifier l’authenticité des faits et des événements.
Quand un fournisseur annonce, par exemple, qu’un produit n’existe plus, il ne dispose pas toujours du temps ou de la motivation pour vérifier ses dires. De la même manière, si un revendeur informatique annonce que telle carte vidéo est incompatible avec votre ordinateur, il est nécessaire de s’en assurer sur Internet. Les combinaisons informatiques étant quasiment infinies il est souvent impossible d’asseoir de telles informations sans vérifier.
Au-delà des entreprises, ce qui va donc révolutionner les comportements individuels sur Internet, c’est justement cette « attitude de veilleur ». Elle consiste à garder les yeux ouverts pour se cultiver et s’enrichir à tout niveau : que ce soit pour dénicher une information inédite, vérifier une rumeur, enrichir ses connaissances, forger ses croyances, comparer les prix d’un livre, identifier le chirurgien qui a mis en place la dernière technique pour soigner une maladie rare...
Cela dit, avoir un accès illimité aux informations ne signifie pas pour autant « disposer d’un accès automatique au savoir » et, par conséquent, cela n’entraîne pas à coup sûr un « enrichissement personnel ».
Ce billet est dédié à la mémoire de mon père qui me répétait
sans cesse deux dictons italiens qu’à tort je n’ai jamais trop crus de
son vivant : « fidarsi è bene, non fidarsi è meglio » (« faire
confiance c'est bien, ne pas faire confiance c'est mieux »), «
Ricordati che in questo mondo, ci sono due tipi di persone : quelli che
ti fregano, e quelli che si fanno fregare… Cerca di non farti fregare
troppo… » (« Rappelle-toi que dans ce monde, il y a deux types de
personnes : ceux qui t’arnaquent et ceux qui se font arnaquer… Essaie
de ne pas trop te faire arnaquer… ») :-)
Pourquoi la révolte du pronétariat ? |
Le modèle industriel traditionnel a conféré le pouvoir aux puissants par la centralisation des moyens de production et de distribution. Ils ont ensuite cherché à transposer ce modèle à la société de l’information. Or, les règles du jeu ont changé. L’accumulation du « capital informationnel » grâce aux ordinateurs personnels, aux banques de données et à l’Internet, se fait de manière exponentielle. La création collaborative et la distribution d’informations de personne à personne, confèrent de nouveaux pouvoirs aux utilisateurs, jadis relégués au rang de simples « consommateurs ». Des outils « professionnels » leur permettent de produire des contenus numériques à haute valeur ajoutée dans les domaines de l’image, de la vidéo, du son, du texte, jusque là traditionnellement réservés aux seuls producteurs de masse, propriétaires des « mass media ».
Ces nouvelles pratiques mettent désormais en cause les modèles traditionnels industriels et commerciaux de production et de distribution. Il m’est apparu essentiel d’expliquer en terme clairs, - car le jargon né des internautes est parfois mystérieux (blogs, wikis, Skype et autres…) - pourquoi cette e-révolution s’apparente à une nouvelle « lutte des classes » entre les grands pouvoirs politiques et industriels et la société civile Ce nouveau pouvoir civil, cette démocratie de la communication et de la participation s’appuie sur ce que j’appelle les « media des masses ». Elle est catalysée par les dernières technologies de l’information et de la communication, auxquelles sont associés de nouveaux modèles économiques. J’ai souhaité rendre compte de cette étonnante révolution s’appuyant à la fois sur des technologies avancées et sur des nouvelles pratiques inventées par les utilisateurs eux même, et en particulier par les nouvelles générations. Pour preuve, le SMS, le bavardage sur le Net (le « chat »), le partage de musique en P2P (de particulier à particulier), n’ont pas été proposés par les grandes entreprises de la communication, mais initiées et développées de manière explosive par les jeunes utilisateurs du portable et de l’Internet.
La nouvelle lutte des classes s’exerce entre ceux que j’appelle les « infocapitalistes » détenteurs des contenus et des réseaux de distribution et les « pronétaires », nouveaux producteurs et acheteurs de biens et services produits par eux-mêmes en ligne sur les réseaux. Je pense que la production massive et collaborative par ce nouveau pronétariat représente une révolution aussi importante que celle du début de l’ère industrielle symbolisée par la machine à vapeur, puis par la mécanisation et l’automatisation intensives. Aujourd’hui, grâce aux nouveaux outils de pouvoir des pronétaires, s’appuyant sur le numérique et l’Internet, cette révolution est encore plus rapide et prend de court les pouvoirs en place. Certes, « l’empire contre attaque », mais avec des moyens répressifs, juridiques, ou de propagande médiatique, inadaptés.
Je suis convaincu que la nouvelle « nouvelle économie » née de la montée du pronétariat, pose et posera des problèmes culturels, politiques, sociologiques et même éthiques, radicalement nouveaux. Les pronétaires, par l’utilisation des blogs, vlogs, wikis, journaux citoyens, IM, téléphone mondial gratuit tel que Skype..., comme outils stratégiques de production et de distribution, créent un univers commercial parallèle à celui des entreprises classiques. D’où les défis et les enjeux auxquels sont aujourd’hui confrontés entreprises et gouvernements et auxquels ils ne savent pas répondre.
Les « media des masses », seuls véritables media démocratiques, vont radicalement modifier la relation entre le politique et le citoyen et, par voie de conséquences, avoir des impacts considérables dans les champs culturels, sociaux, économiques et politiques. La télévision, la radio, le livre, les journaux, les magazines, le téléphone, la publicité, ne seront plus les mêmes. Encore faudra-t-il que ce nouvel univers du « gratuit », démontre qu’il est capable de générer des bénéfices indirect, assurant la croissance économique, le partage des richesses et la solidarité.
Ce livre a pour but, non seulement d’analyser cette surprenante évolution, mais aussi de proposer des solutions constructives pour ré-équilibrer les pouvoirs afin de favoriser le développement des connaissances et la protection des libertés humaines.
Par Joël de Rosnay
Rédigé le 17 avril 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
si elle ne marche pas ici : http://www.slideshare.net/courtscircuits
Pour télécharger la présentation :
http://www.levidepoches.fr/courtscircuits/files/courtscircuits_decroissance.pdf
Cette semaine : "la décroissance".
Ensuite "les créatifs culturels"
En France, nous sommes un peu trop cloisonnés : dans sa fonction, dans son domaines professionels, dans son secteur d'activité.
La créativité, elle par contre vient des mélanges de genre et des rencontres improbables entre les choses et les idées. En plus, en ce moment il se passe plein de choses intéressantes dans nos professions, à paris ou ailleurs. Comme dit une amis "moi je monte dans le train".
Je propose donc de créer un cercle transersal qui regroupe des
personnes de domaines professionels différents, et des seceteurs
d'activité non concurents de former un cercle d'innovation, de
réflexion, et de création.
Nous nous limiterons a 100 personnes dont les noms ne seront pas comuniqués.
25 personns des domaines suivants peuvent maintenant rejoindre COURTS CIRCUITS : création, marketing, communication, medias. Je choisirai personnellement ces personnes en fonction de leur ouverture d'esprit, de leur envie de faire avancer la création, et la réflexion et aussi en fonction de leur parcours professsionel et de leur capacité à apporter des idées neuves et a les faire se réaliser. J'essayerai autant que possible de venir avec un autre membre au premier RDV.
Les personnes que je connais personnellement sont bien sûr invités à nous rejoindre.
http://www.levidepoches.fr/courtscircuits/
Rédigé le 13 avril 2007 dans 09 Actualites de la plateforme d'echange PSST | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à jouer la carte du développement durable pour attirer de nouveaux clients. (lire l'article ici : clic ici)
JÉRÉMY DUMONT est le patron de Pourquoi tu cours ?, une « agence d'idées », ainsi qu'il définit son entreprise. Pour lui, la décroissance est un marché comme les autres. « Le mouchoir en tissu est décroissant : il est réutilisable et respecte la nature. Le i-phone est décroissant : un seul produit, plus de services », explique-t-il.
Il n'est pas seul à le penser. De plus en plus d'entreprises jouent le développement durable pour attirer de nouveaux clients. La SNCF propose sur son site Internet un éco-comparateur qui calcule l'impact sur l'environnement du même voyage en train, en voiture ou en avion. EDF prône la « consommation raisonnée » de l'électricité. La Poste a lancé au début de l'année « l'éco-carnet », douze timbres au lieu de dix, imprimés sur la même surface et sur du papier issu de « forêts gérées durablement ». Le Groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils d'équipements ménagers (Gifam) offre une « éco-calculette » qui détermine le coût d'utilisation de son matériel.
Consommer moins, consommer mieux, c'est devenu un argument publicitaire. Mais la publicité est-elle compatible avec le développement durable ? Novethic, le centre de recherche sur la responsabilité sociale d'entreprise et l'investissement socialement responsable, s'est très sérieusement posé la question. « Jusqu'où les messages publicitaires destinés à vendre des produits et activités peuvent relayer des incitations au respect de l'environnement et surtout quelles marques peuvent légitimement utiliser ces codes ? », s'interroge-t-il. Les professionnels du marketing démontrent qu'il n'y a pas de limite. La France, d'ailleurs, est plutôt en retard par rapport à ses voisins européens.
Les deux Yotel qui ouvrent cette année en Grande-Bretagne - l'un à l'aéroport de Gatwick, l'autre à Heathrow - le prouvent. Des cabines de 10 mètres carrés, inspirées des premières classes de la compagnie British Airways et des hôtels-capsules japonais, suréquipées et louables pour quatre heures. « La flexibilité totale pour un concept révolutionnaire qui offre la solution aux hôtels chers et ennuyeux que l'on trouve tout autour du globe », affirme leur concepteur. « Un produit tout à fait décroissant : moins d'espace et plus de design », confirme Jérémy Dumont. Avec son équipe, il a réalisé une étude sur le sujet. Il estime que la décroissance « n'est pas l'opposé de la croissance. C'est peut-être l'idée de remettre l'innovation aux commandes, de ne plus produire des choses inutiles. »
Attention au « green washing »
Après Nature et Découvertes, nombreux sont les magasins qui ont mis en rayon des produits équitables, ou qui proposent des aliments en vrac censés protéger l'environnement parce qu'ils réduisent les emballages. Le client se sert lui-même. L'idée est de faire passer un message de simplicité et de convivialité que certaines marques poussent loin. Ainsi LG propose avec son « washbar » à Paris un appartement-laverie où l'on peut boire un verre tout en lavant son linge, tandis que la banque en ligne ING Direct a ouvert un espace café dans le quartier de l'Opéra. « Plus de partage, de temps libre, de collectivisme, d'équité, c'est cela la décroissance. Pour le consommateur, ce qui compte ce n'est pas ce que le produit fait, mais ce qu'il aimerait en faire », analyse Jérémy Dumont.
Avec une limite tout de même, le risque de tomber dans ce que les défenseurs du développement durable appellent le « green washing », la tentation de tout repeindre en vert, sous prétexte d'écologie.
Modérés ou radicaux, les décroissants font un même constat : il faut vivre autrement pour préserver la planète et remettre en question le rôle de la consommation.
DR
Pas de télé, pas de voiture, refus des grandes surfaces... Les décroissants pensent que la vie est plus facile quand on a moins de choses.
LA DÉCROISSANCE, c'est tendance. Limiter sa consommation pour préserver la planète, vivre autrement, pas de voiture, pas de télévision, pas de frigo. Au début des années 1970, le dessinateur Gébé avait inventé l'An 01. « On arrête tout, on réfléchit et c'est pas triste », annonçait le premier numéro. Les personnages portaient des chapeaux de paille et préféraient s'allonger dans l'herbe plutôt que de travailler huit heures par jour pour acheter des objets qui ne servent à rien. Sinon, « dans vingt ans, la fin du monde », prédisait l'image d'une Terre en pleurs. Aujourd'hui l'idée revient à la mode, au point que les publicitaires s'en emparent. Mais de quelle décroissance faut-il parler ? Décroissance soutenable ? Décroissance conviviale ? Sobriété heureuse ? Simplicité volontaire ?
La logorrhée des théoriciens laisse pantois. Les partisans de la décroissance soutenable prônent le passage d'un « modèle économique et social fondé sur l'expansion permanente à une civilisation sobre ». Ceux de la décroissance conviviale estiment que « le développement durable est l'un des concepts les plus nuisibles » et soulignent que notre « surcroissance économique dépasse déjà largement la capacité de charge de la Terre ».
Les défenseurs de la sobriété heureuse y voient un engagement pour « faire face à la puissance de la frustration programmée sous l'injonction obsessionnelle et quasi hystérique de la publicité ». Quant aux adeptes de la simplicité volontaire, ils se réfèrent aux « communautés monastiques » qui furent « les premières organisations de vie à choisir volontairement la frugalité et à pratiquer l'autosuffisance ».
Les mouvements poussent comme des champignons. Plus ou moins politisés, plus ou moins liés aux altermondialistes. Le Parti pour la décroissance, par exemple, veut « participer à la déconstruction de cette idéologie folle et irrationnelle d'une croissance et d'un développement économique sans limites ».
Pour tous un même constat cependant : si tout le monde consommait comme les Français, il faudrait trois planètes pour satisfaire la demande mondiale. Véronique Gallais est la présidente du mouvement Action Consommation, proche d'Attac. Elle n'aime pas le mot décroissance parce qu'elle le trouve négatif. Mais elle estime qu'il est nécessaire de « remettre en question le rôle central de la consommation dans la société ».
Elle a longtemps travaillé dans le commerce international, beaucoup voyagé. Aujourd'hui, elle refuse d'acheter dans les grandes surfaces, elle s'alimente dans les magasins Biocoop et ne renouvelle sa garde-robe que lorsque c'est strictement nécessaire. « À partir d'un certain niveau de confort, le surplus apporte du stress, pas du bonheur », dit-elle. Et d'ajouter : « Un consommateur responsable, c'est une personne qui se pose des questions sur les implications de son acte d'achat ou de non-achat ».
«Par peur de manquer, on accumule chez soi»
Sur Internet, les sites pullulent pour mieux économiser l'eau, l'énergie, réapprendre à s'alimenter. « Souvent par peur de manquer, on accumule des objets chez soi qui rassurent, s'entassent et finissent par encombrer notre vie comme notre tête. La vie est plus facile quand on a moins de choses », écrit Flore.
Chacun y va de ses conseils pour fabriquer sa bière, son pain, utiliser des noix de lavage du Népal plutôt que de la lessive, faire du thé avec des pointes de ronces, du chocolat avec des graines de caroube. D'autres s'interrogent non sans humour.
« Je suis décroissante depuis peu... Je fais de mon mieux pour vivre autrement, mais une question revient sans cesse : comment faire pour vivre sans électricité dans un appartement loué en pleine ville », demande Christine.
Plus radicaux, les Casseurs de pub, qui publient le mensuel La Décroissance, appellent à une « semaine sans télé » du 23 au 29 avril prochains. Ils expliquent que « si la télévision est polluante à fabriquer, à faire fonctionner, puis polluante comme déchet, elle est d'abord une terrible agression pour notre psychisme ». Ils entendent se libérer de l'automobile et du téléphone portable. Ils refusent de prendre l'avion en affirmant préférer « aller moins loin, mais mieux, à pied, en roulotte à cheval, à bicyclette ou en train, en bateau à voile, avec tous les véhicules sans moteur ». Ils boycottent la grande distribution et souhaitent « privilégier la qualité de la relation à soi et aux autres au détriment de la volonté de posséder des objets qui vous posséderont à leur tour ».
Une mode ? Une autre manière de vivre ? La décroissance peut aussi se révéler suspecte, voire dangereuse, quand certains de ses partisans, comme les adeptes de la Deep Ecology, un mouvement développé aux États-Unis dans les années 1970, professent la décroissance de l'humanité tout entière ! Rien de moins.
ARNAUD RODIER.
Publié le 07 avril 2007
quelques membres de l'association de quartier
A la demande des résidents du quartier des halles, pourquoitucours? et Reperes lancent un concours de créativité sur Second Life pour imaginer le jardin des halles de demain.
Les resultats du concours seront annoncés lors de lesapérosdujeudi du 28 juin.
Le communiqué de presse et le brief sont d'ores et déjà disponible directement depuis Second Life.
pourquoitucours conseille l'association Accomplir et l'aide à commununiquer "dans la vraie vie" lors du lesaperosdujeudi du 28 juin...
Le 19 juin, Accomplir mettra en ligne les maquettes des 5 finalistes sur Second Life, et les votes des panélistes Second Life donneront un premier avis (ag. Repères), avant que le résultat final ne soit connu le 28 juin (ag. Pourquoitucours).
01 Bourse de commerce
02 Cratere du forum des Halles
03 Oculus
04 Pyramides
05 Porte du Jour
06 Porte St Eustache
07 Porte du Louvre
08 Porte du Pont-Neuf
09 Perspective Prouvaires St Eustache
10 Jardin d' aventure Lalanne
11 Place ReneCassin
12 Grosse Tete
L’association ACCOMPLIR fait appel à la créativité collective
en lançant un concours d’idées
pour la rénovation du Jardin des Halles (Paris 1er)
sur Second Life
5 Avril – 1er Juin 2007
L’association Accomplir organise un concours d’idées pour le réaménagement du Jardin des Halles sur Second Life, un monde 3D en ligne imaginé, créé et possédé par ses habitants.
Ses partenaires sont :
- l’agence Repères, qui assure la gestion du concours sur Second Life,
- pourquoitucours (l’agence des idées) qui assure la communication du concours et la diffusion des résultats « dans la vraie vie ».
exemples de projets déja réalisés par reperes/pourquoitucours de façon participative (clic ici)
• Pourquoi lançons-nous ce concours virtuel ?
Parce que nous aimons le quartier des Halles et que nous voulons y vivre bien et en harmonie avec tous ceux qui le fréquentent.
Parce que le projet qu’on nous présente ne répond pas aux attentes pourtant clairement exprimées et ne tient pas compte du résultat des études menées.
Parce que nous ne souhaitons pas désavouer la concertation officielle ou contester le pouvoir décisionnaire final de la Mairie de Paris.
Parce qu’il faut sortir de l’impasse où nous nous trouvons depuis des mois et redonner l’envie de faire preuve de créativité aux Halles.
• Comment participer ?
Ce concours se déroulera sur Second Life du 5 avril au 1er juin et sera ouvert à tous ceux qui souhaitent faire œuvre de créativité sur tout ou partie du jardin.
Calendrier du projet :
- 5 avril 2007 : lancement du concours sur Second Life ;
- 1er juin 2007 : rendu des projets ;
- 3 juin 2007 : choix de 5 projets finalistes du jardin intégral ;
- 4-19 juin 2007 : implantation des maquettes au 1/10è (soit 4500m2) des 5 projets finalistes du jardin intégral sur l’île Second Life de l’agence Repères ;
- 20-25 juin 2007 : vote des panelistes Repères Second Life ;
- 28 juin 2007 : annonce du résultat du concours.
Participation :
- le cahier des charges du concours, le plan du site et le règlement du concours sont consultables à l’adresse : http://reperes-secondlife.com/jardin_halle_reglement.asp
Récompenses :
- les cinq finalistes du jardin intégral se verront remettre 25 000 linden dollars pour exposer leur projet sur l’île Second life de Repères ;
- le gagnant recevra 275 000 linden dollars ;
- des prix complémentaires (un par catégorie) seront attribués sur les éléments suivants : aire de jeux (40 000L$), fontaine (15 000 L$), sculpture (15 000L$), porte (15 000 L$), bâtiment des toilettes (15 000L$) ;
Les sociétés organisatrices se réservent la possibilité de reproduire et d’utiliser les créations de tous les gagnants dans le cadre de leurs activités et de leur communication, sans que cette utilisation puisse donner lieu à rémunération ou avantages à quelque titre que ce soit.
• Les partenaires
L’association ACCOMPLIR (www.accomplir.asso.fr) est une association d’habitants du quartier des Halles, fondée en 1999, qui participe activement à la concertation sur le projet des Halles depuis quatre ans.
Gilles Pourbaix
Vice-Président
Association ACCOMPLIR
49 rue Saint-Denis
Tél. : 01 40 28 06 21 - 06 75 21 80 34
[email protected].
L’agence Repères (www.reperes.net et www.reperes-secondlife.com) est un institut d’études marketing indépendant qui accompagne à l’échelle internationale de grands annonceurs dans le développement de leurs produits et de leurs offres. Elle se charge de diffuser le projet à partir de son bureau virtuel sur Second Life, plate-forme qui lui permet de développer des offres de co-création de produits et de services, grâce à un panel de plus de 7 000 avatars.
François Abiven - Pdg
Emilie Labidoire – Chef de projet Repères Second Life
Repères
9, rue Rougemont
75009 Paris
Tél : 01 44 29 60 00
[email protected]
Pourquoitucours (www.pourquoitucours.fr) est une structure d’innovation transversale : entreprises, produits, communications, médias. Ses planneurs stratégiques ont écrit le brief et mobilisent leur réseau au service de ce projet, en particulier celui de lesaperosdujeudi (www.lesaperosdujeudi.com).
Jérémy Dumont
Directeur
Pourquoitucours
36 rue des Vinaigriers
75010 Paris
Tél. 06 09 86 48 63
[email protected]
pour en savoir plus : http://www.reperes-secondlife.com/jardin_halle_uk.asp
Téléchargement communique_de_presse.pdf
Téléchargement press_release_garden_contest.pdf
exemples de projets déja réalisés par reperes/pourquoitucours de façon participative (clic ici)
bonus
Rédigé le 13 avril 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) , 09 Actualites de la plateforme d'echange PSST | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Le projet d'espaces verts du complexe des Halles dans le 1er arrondissement de Paris réalisé par l'architecte David Mangin, et retenu par la mairie de Paris.
Le projet de rénovation du quartier des Halles dans Paris, initié il y a quatre ans, fait débat. L'association de quartier Accomplir, peu satisfaite du travail rendu par l'architecte sélectionné par la Mairie, vient de mettre en place un concours afin de relancer la créativité du projet dans le monde virtuel de Second Life.
On connaissait déjà Second Life pour ses espaces de débats, avec l'apparition de permanences des principaux partis politiques français, ou encore pour ses "happening" marketing ou commerciaux tels que ouvertures de boutiques de luxe, défilés de mannequins ou distributions de produits (virtuels). Mais y trouver un espace de concertation et de relais social pour un projet "In Real Life", inscrit dans le réel, est sans doute une première en France.
LE PROJET GAGNANT EXPOSÉ DANS SECOND LIFE
L'association d'habitants du quartier des Halles Accomplir, qui participait de façon très active aux différentes concertations pour la rénovation du quartier, a donc décidé de lancer un concours d'idées pour recueillir des projets de réaménagement des espaces verts destinés à recouvrir le futur complexe des Halles. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 1er juin. Une sélection sera alors effectuée, pour ne retenir que cinq projets finalistes, projets dont les maquettes en 3D au 1/10e seront présentés dans l'île de l'agence de marketing Repères, associée au concours. Le grand gagnant sera annoncé le 28 juin, et empochera la somme de 275 000 linden dollars (qu'on peut estimer à près de 800 euros), la monnaie de Second Life.
Dans un communiqué sur son site, Accomplir explique que le projet réalisé par l'architecte David Mangin, retenu par la mairie de Paris, "ne répond pas aux attentes pourtant clairement exprimées et ne tient pas compte du résultat des études menées. (...) Il faut sortir de l'impasse où nous nous trouvons depuis des mois". C'est donc pour renouer un dialogue rompu depuis deux ans entre habitants du quartier et Mairie de Paris que l'association Accomplir, aidée par l'agence Repères et le cabinet de conseil Pourquoitucours, ont ouvert ce concours ; et l'association de préciser qu'elle n'a toutefois pas l'intention de "désavouer la concertation officielle ou contester le pouvoir décisionnaire final de la Mairie de Paris".
LA MAIRIE N'ENVISAGE PLUS D'AMÉNAGER LE PROJET
Contacté par téléphone, Yves Contassot, adjoint au maire chargé de l'environnement et des espaces verts, goûte à la "blague de potaches", mais n'oublie pas de rappeler que l'association Accomplir était lors des premières présentations plutôt très favorable au projet présenté par David Mangin. Il regrette également que le cahier des charges de ce concours ait été établi sans concertation aucune, contrairement à celui présenté par la Mairie de Paris. Enfin, il déplore l'absence d'Accomplir aux dernières réunions d'information, l'association ayant a priori décidé de les boycotter. Quoi qu'il en soit, aucune remise en cause ou aménagement du projet n'est envisagé selon lui.
Rédigé le 13 avril 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Le lundi 2 avril, au Théâtre Marigny, s'est déroulée la soirée des 20e Phénix UDA de la communication. Rendez-vous incontournable de la profession, un millier de personnes qui, comme chaque année, sont venus découvrir les sept campagnes de communication les plus innovantes de l'année. Les vidéos de chaque campagne, avec les interviews de leurs responsables, annonceurs et agences, permettent de comprendre comment l'innovation, la rupture et la prise de risque ont été les clés de leur succès et ont démultiplié leur efficacité.
Comme chaque année, la compétition aura été un long processus avec plus de 60 experts sélectionnant, au cours de leurs nombreuses réunions, les campagnes les plus innovantes dans chaque catégorie. Puis leur sélection a été soumise au vote final des membres de l'UDA par voie électronique.
C'est cette démarche originale qui fait des Phénix, depuis des années, une "compétition pas comme les autres" et reconnue comme telle par les professionnels, en particulier parce qu'en dernier ressort ce sont bien les annonceurs qui jugent.
Les Lauréats :
Catérogie Médias :
La publicité en directe, c'est possible.
Annonceur : HOLLYWOOD Chewing Gum (Cadbury France)
Agence : TBWA Paris - Carat
Le 15 septembre 2006, lors du prime time de la Star Academy sur TF1, un spot pour le nouveau Hollywood 2 Fresh crée l'événement : il s'agit du premier spot de publicité en direct de la télévision française. Faisant appel à un comédien spécialiste de l'improvisation, la publicité, placée à la fin de l'écran qui précède le moment fort de l'émission - l'annonce du nom du candidat éliminé -, délivre un scoop inédit et établit un lien fort entre l'annonceur et le programme.
La marque qui parraine l'émission depuis trois ans et se trouve déjà impliquée dans différentes opérations (licence, parrainage, spots classiques et relais internet) souhaite
profiter de la révolution que permet le numérique dans la diffusion et démontrer son ancrage dans l'innovation et la modernité. Une vraie prise de risque et un saut dans l'inconnu pour un annonceur habitué à tester et valider toutes ses communications. Au total, une saga en cinq épisodes, du 15 septembre au 13 octobre 2006.
Relations Publiques :
Ultra Peau
Annonceur : Beiersdirf - NIVEA
Agence : i&e Consultants
NIVEA, considérée comme une marque leader, complice, intergénérationnelle, a désiré enrichir son image sur son expertise “soin et beauté” de la peau, tout en étant irrésistible pour séduire de nouveaux publics. Revisitant ses propres codes de communication, la marque a pris l'initiative d'une exposition inédite et créative, "Ultra peau, voyage sensoriel”, en collaboration avec le Palais de Tokyo, site de création contemporaine. Au carrefour des sciences, de la culture et de l'art, cette exposition apparaît comme une réponse à trois enjeux : donner corps à l'identité actuelle de la marque, s'inscrire dans la modernité et l'avant-gardisme, étendre l'aura de NIVEA.
L'exposition a été plébiscitée par le grand public (plus de 49 00 entrées) mais elle a également permis de s'adresser aux journalistes de la presse grand public et spécialisée (140 articles de presse couvrant l'exposition) et aux 1 100 personnalités du monde des arts, de la culture, de la beauté, de la santé, de la mode... présentes au vernissage.
Promotion et Marketing relationnel
Marque/Clients : une vraie complicité
Annonceur : Campbell
Agences : i&e consultants - Protéines
Depuis plusieurs années, la marque de prêt-à-porter masculin Celio fait, avec dynamisme et vitalité, oeuvre de défricheur de nouvelles tendances marketing et développe - notamment au travers de son site Web - la complicité avec sa clientèle afin de générer du trafic en magasin.
Après avoir lancé le "tremplin des créateurs" - de jeunes créateurs proposent leurs projets de tee-shirts et les internautes votent pour désigner ceux qui seront disponibles en magasin - en partenariat avec le site Lafraise.com, Celio multiplie de nouveaux services en ligne pour ses clients : un guide de l'homme - petit tour d'horizon de la séduction en cent sites sélectionnés pour les clients -, un blog intitulé "Vous les hommes"... Celio a même testé le couplage internet/SMS en lançant une campagne en ligne couplée à une
opération promotionnelle via SMS. Dernière opération en date : les "shoppenboys", des modèles vivants, à la disposition des femmes (50 % de la clientèle de Celio) qui viennent acheter sans leur compagnon.
Evénements
Laver son linge...entre amis
Annonceur : LG Electronics France
Agence : Carré Bleu Marine
D'autres marques ont déjà fait le pari de la création d'un lieu éphémère pour présenter leurs produits au grand public. Mais oser ouvrir un bar-laverie (consommation payante mais utilisation libre des lave-linge) dans une rue branchée du XIe arrondissement de Paris, à l'occasion du lancement d'un nouveau modèle de lave-linge, tel est le pari de LG Electronics. Pari gagné : le choix de l'emplacement du Wash Bar LG, les soirées thématiques, le bouche à oreille renforcé par du street marketing et des opérations VIP... ont permis à l'événement d'attirer l'attention sur la marque et ses produits.
En outre, LG Electronics a su capitaliser sur la création du bar-laverie en ouvrant, à proximité, un showroom pour présenter la gamme de ses produits aux distributeurs.
Mécénat
L'ordinateur individuel à la disposition de la recherche
Annonceur : IBM
Constatant que seulement 5 à 10 % de la puissance de calcul des micro-ordinateurs est réellement utilisée, la fondation internationale IBM a créé une solution informatique permettant de fédérer les 90 % de puissance inexploitée et de la mettre au service de la recherche scientifique humanitaire. Il s'agit du programme World Community Grid (www.worldcommunitygrid.org) lancé en novembre 2004.
Cette solution permet de réduire le temps de traitement de calculs scientifiques (la première phase du projet de séquençage du protéome humain aurait nécessité 100 ans avec des supercalculateurs ; il n'a fallu qu'un an avec la grille de calcul WCG) et de permettre la réalisation de calculs ou simulations plus complexes.
Très simple d'utilisation pour tout internaute qui souhaite mettre sonordinateur au service des chercheurs, le programme a déjà été téléchargé sur plus de 500 000 ordinateurs.
Cette forme de mutualisation des ressources qui s'appuie sur une technologie innovante est une forme nouvelle du don et de la solidarité accessible à tous.
Sponsoring
Faire son Tour de France comme les grands
Annonceur : Nestlé / Nesquik
Agence : Comm'unity
Nesquik, fournisseur officiel du Tour de France, a souhaité proposer une animation originale en direction des jeunes : la P'tite Boucle Nesquik. A l'arrivée d'une douzaine d'étapes du Tour de France, une course réunit, sur le dernier kilomètre du parcours, neuf enfants âgés de 9 à 10 ans, sélectionnés par des clubs cyclistes locaux. Les enfants sont en outre conviés à une visite des coulisses de l'événement et à l'arrivée de la caravane et des coureurs. Les vainqueurs respectifs des 11 étapes de la P'tite Boucle participent à la grande finale des Champs-Elysées, quelques instants avant que les professionnels ne s'élancent.
En permettant aux enfants de participer directement, comme les grands, à l'un des plus grands événements sportifs européens, Nesquik s'associe pleinement à la pratique d'une activité physique saine et familiale.
Communication via l'internet
Internet sur les rails
Annonceur : SNCF
Agences : TBWA Paris - TBWA Interactive - Carré Noir - Business Interactif
Pouvoir s'abandonner aux plaisirs d'un grand texte tout en contemplant le paysage qui défile, ça c'est une bonne idée ! C'est même une idée d'avance. Elle est signée SNCF. Depuis l'été 2006, le site www.sncf.com permet en effet de découvrir des livres récents à travers de grandes et belles voix qui, en exclusivité, les lisent intégralement ou en livrent de larges extraits.
Pour cela, rendez-vous sur le portail du site et consultez le webcast littéraire . Chaque mois, il est possible d'y télécharger une demi-douzaine d'ouvrages (romans, contes, essais et même bandes dessinées) à écouter directement sur le site ou bien à copier dans son baladeur audio afin d'agrémenter le temps d'un voyage en train. De grands acteurs et actrices tels que Clémentine Célarié, Jacques
Gamblin ou Lambert Wilson, se prêtent régulièrement à cet exercice de style. Le webcast est renouvelé chaque mois.
Le site du groupe, www.sncf.com est devenu aujourd'hui un véritable portail ouvrant sur toutes sortes d'informations et services innovants. Ainsi iDTGV and Co, qui permet à chaque voyageur d'entrer en relation avec les autres pour faire un petit bout de route ensemble en partageant ses passions ou ses bons plans….. Et en cliquant sur le site voyages-sncf.com, on trouve aussi le désormais fameux "EcoComparateur", qui permet de calculer et comparer les atouts de différents modes de transport ainsi que leur impact sur l'environnement selon leur taux d'émission de CO2 .
Pour retrouver toutes ces innovations et bien d'autres, rendez vous sur le mini-site intitulé l'Atelier des idées.
Plus d'infos sur le site de l'UDA
Rédigé le 12 avril 2007 dans 02 Notes de réflexion @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Réalisée pour Biba à l'occasion du 25ème anniversaire du magazine féminin, l' étude TNS permet de faire le point sur les femmes de 25-35 ans aujourd'hui : leurs motivations ; leurs sources de bonheur et d'inquiétude ; la place qu'elles accordent à leur travail, leur couple, leur famille, leurs amis ; la perception de leur cadre de vie ; leurs rêves ; leurs opinions sur la société. Tels sont les principaux points abordés par notre étude.
Le couple, les enfants et les amis, au coeur du bonheur
La première raison du bonheur évoquée par ces jeunes femmes est le couple (57% tout à fait d'accord). Celui-ci est perçu comme une cellule de solidarité, d'égalité, de dialogue et de joie (76% tout à fait d'accord pour dire que l'important dans un couple est de se soutenir mutuellement ; 75% tout à fait d'accord pour rire ensemble et être complices ; 70% tout à fait d'accord pour fonder le couple sur des valeurs d'égalité, de partage, de dialogue).
De même, les femmes de 25-35 ans ont une vision du couple équilibrée : elles ne l'envisagent ni de manière fusionnelle (14% seulement de tout à fait d'accord) ni de manière libertaire (garder sa liberté sexuelle et accepter celle de l'autre ne fait pas recette : 9% tout à fait d'accord).
La seconde raison du bonheur chez les femmes de 25-35 ans est la famille : celle qu'elles ont créée (les enfants) (52% tout à fait d'accord) devant la famille d'origine (parents, fratrie) (42% tout à fait d'accord). D'ailleurs, elles sont très peu à penser que les femmes devraient donner moins d'importance à leurs responsabilités familiales au profit d'une plus grande compétition avec les hommes sur le plan professionnel (7% tout à fait d'accord).
Importance de la famille
Cette importance accordée à la famille et en particulier aux enfants s'accompagne d'un regard et d'un discours nouveaux par rapport à l'éducation : le laxisme n'est plus de mise (leur donner le plus de liberté possible = 11% de tout à fait d'accord seulement), même si l'épanouissement et la créativité sont valorisés par la moité des interviewées.
A l'inverse, les femmes ont une volonté très forte d'inculquer le respect et l'écoute et de donner des repères (74% tout à fait d'accord). Bien plus, l'autorité refait son apparition puisqu'elle apparaît au 4ème rang des 8 souhaits envisagés pour les enfants (41% tout à fait d'accord et plus encore chez les mères d'enfants de 6 à 15 ans, 51%).
Cet attachement aux membres de la famille explique qu'1/3 de l'échantillon déclare aimer être le plus possible avec eux.
Des amis, d'abord pour rire et se laisser aller
La troisième source du bonheur chez les jeunes femmes est à chercher parmi les amis : ils sont avant tout considérés comme des personnes avec lesquelles on peut rire et se laisser aller (55% tout à fait d'accord), sur qui on peut compter en cas de coups durs (36% tout à fait d'accord) et à qui on peut se confier ouvertement (35% tout à fait d'accord).
Cette place importante accordée aux amis fait qu'1/3 des femmes déclarent que pour se sentir à l'aise, elles ont besoin de fréquenter régulièrement leurs amis. Autrement dit, ce besoin d'amitié ressort dans des proportions similaires au besoin de famille.
Selon que l'on est célibataire, mariée ou vivant maritalement avec ou sans enfants, les sources de bonheur varient un peu. Ainsi, les mères placent comme première raison de leur bonheur leurs enfants (83% tout à fait d'accord) devant leur couple (62% tout à fait d'accord), tandis que les femmes sans enfant privilégient leur couple (51% tout à fait d'accord), puis les amis et les parents (respectivement 43% et 42% de tout à fait d'accord). Quant aux célibataires, ce sont les amis qui priment (47% tout à fait d'accord) devant les parents et la fratrie, puis les loisirs, les passions (respectivement 38% et 29% tout à fait d'accord).
L'affectif plus important que la sexualité
Au final, tout cela traduit l'importance de l'affectif dans la vie des jeunes femmes : d'ailleurs ne déclarent-elles pas que ce qui leur permet en premier lieu d'être bien dans leur peau, c'est de se sentir aimée (67% tout à fait d'accord) ?
Bien plus, l'affectif et les sentiments semblent prendre plus d'importance que la sexualité. Celle-ci n'apparaît en effet qu'au 6ème rang des éléments importants dans le couple. De même, si "se sentir aimée" est la première raison d'être bien dans sa peau, la sexualité, même entendue comme épanouie, ne vient qu'en 5ème position (43% tout à fait d'accord). Il n'en demeure pas moins qu'elle s'affiche bien devant les activités culturelles, manuelles, ou le shopping.
Faut-il voir dans cet engouement très retenu pour la sexualité, l'expression d'une sorte de ras-le-bol devant l'instrumentalisation du sexe et notamment du sexe des femmes, devant les exigences de performance dans ce domaine de l'intime ?
Un besoin de confort et de protection pour soi, pour ses proches
La valorisation du privé se manifeste également - certes, dans une moindre mesure - par l'attachement qu'elles témoignent à leur cadre de vie et à leur logement qu'elles considèrent comme « un endroit très personnel où elles mettent beaucoup d'elles-mêmes » (31% tout à fait d'accord).
D'ailleurs, les rêves à court terme des jeunes femmes participent aussi pour beaucoup de cette envie de confort et de cocon : 65% souhaitent gagner davantage d'argent, et plus encore quand elles ont au moins un enfant (74% vs 50% pour les célibataires et divorcées, preuve d'une part altruiste dans ce rêve), 52% veulent acheter une maison ou un appartement.
On perçoit derrière ces attitudes un besoin de protection qui peut certes renvoyer à une volonté de se ressourcer - autrement dit, à une motivation personnelle ou familiale -, mais parallèlement, ce besoin de protection peut s'appréhender de manière plus globale dès lors que leurs deux premiers grands rêves pour le futur renvoient à une volonté sociale d'apaisement : une société sans violence (83%), trouver une solution aux grands risques collectifs (76%).
Le travail en arrière-plan
Le travail n'apparaît qu'au 8ème rang (sur 10) de ce qui rend heureuses les femmes aujourd'hui (13% tout à fait d'accord), juste devant leur place dans la société et leur engagement (respectivement 6% et 4% tout à fait d'accord). Ce constat traduit plus largement une sorte de désinvestissement de la sphère publique.
Certes, plus d'1/3 des femmes de 25-35 ans reconnaissent que c'est la clé de leur indépendance et près d' ¼ associe le travail à un lieu d'échanges et de rencontres.
Cette proportion est plus importante chez les PCS + (qui placent le travail au 6ème rang) et 42% d'entre elles déclarent que c'est la clé de leur indépendance et 30% que c'est un lieu d'échange). De même, les célibataires valorisent plus l'indépendance que leur apporte leur travail (45% tout à fait d'accord).
D'où provient ce manque d'enthousiasme envers le travail ? La première raison, pratique, a trait à la difficile conciliation entre la vie de famille (horaires, crèche...) et le travail (43% tout à fait d'accord, 54% chez les femmes qui ont au moins un enfant). Elles sont également 28% (tout à fait d'accord) à estimer que le travail est un univers de plus en plus dur et précaire.
Ce constat explique sans doute pour partie cette valorisation du cocon familial et du couple qui constituent une forme de refuge où il fait bon se ressourcer face à la vie profesionnelle.
Une volonté de calmer le jeu mais sans baisser les bras
Au final, il ressort que les femmes de 25-35 ans ont envie de calmer le jeu. Mais il ne s'agit nullement d'un quelconque retour à l'éternel féminin où la sphère privée était synonyme d'enfermement et les sentiments familiaux associées à la faiblesse. Car on ne perçoit pas de baisse de vigilance des jeunes femmes face aux améliorations acquises par leurs mères : la première opinion qui émerge à hauteur de 41% (tout à fait d'accord) montre que pour elles, les droits acquis par les femmes au XXème siècle peuvent être remis en cause à tout moment, et qu'il faut donc continuer à les défendre. En outre, le fait que leur premier rêve à court terme est de gagner plus d'argent (65%) prouve aussi qu'elles ont une volonté d'acquérir leur indépendance financière. Enfin, 57 % d'entre elles affirment qu'être bien dans leur peau suppose qu'elles se sentent libres de leurs choix.
Cette volonté de calmer le jeu passe aussi par un désir de s'affirmer en tant que femmes, non dans un esprit de compétition vis-à-vis des hommes, mais davantage pour mettre en valeur ce qui les différencie (41% tout à fait d'accord), ce qui les caractérise en propre.
Béatrice SOMMIER
Les chiffres d'audience du panel Médiamétrie Netratings de janvier 2007 permettent de mettre en perspective les lancements ou relancements de site féminins, qui se sont multipliés en début d'année.
Femmeactuelle.fr a fait une belle percée dans le paysage média, en attirant 549 000 visiteurs uniques sur le nouveau site de l'hebdomaire éponyme. Prisma l'a construit selon le principe des 3 C : un Contenu éditorial riche, la Customisation avec la possibilité pour l'internaute de créer un espace personnalisé, et enfin la création d'une Communauté.
Le Figaro, qui a récemment fait l'acquisition du site de vente privée Bazarchic , a quant à lui lancé une rubrique femme, qui a recueilli 280 000 visiteurs uniques en janvier 2007. Le site reprend les thématiques éditoriales du magazine, et propose un guide Shopping Mode et Déco.
Enfin, notons la belle performance du site elleadore.com, édité par Distrigame, qui avec 306 000 visiteurs uniques, se place d'ores et déjà au niveau de Marie Claire. Il se distingue par l'originalité de son design, avec une image de fond, qui varie en fonction des rubriques.
Rédigé le 09 avril 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Publier son agenda, relier différents réseaux amicaux ou professionnels, rendre ses connexions presque transparentes et en savoir beaucoup sur celles des autres… ne sont pas des actes anodins, ni jusqu’ici habituels. S’afficher membre d’un réseau de rencontres tels que Meetic non plus. Pourquoi nous affichons-nous sur ces réseaux ? Est-ce un facteur d’efficacité, d’intérêt, de mode ? Comment s’organiseront demain les réseaux sociaux en ligne ? Et quels effets auront-ils sur nos manières de faire connaissance, de travailler, d’organiser notre existence sociale ?
Pratiques des réseaux sociaux
Marie-Estelle Carrasco (vidéo), directrice des études chez Médiamétrie, et co-auteure du "Nouveau pouvoir des internautes" a synthétisé plusieurs études récentes sur les jeunes et les outils d’échange et de rencontre en ligne, qui montre, s’il en était besoin combien les jeunes surutilisent les outils de communication à leur portée. Ces chiffres sont notamment issus de l'observatoire des usages internet de Médiamétrie ou de l’étude sur les tendances de la blogosphère. Plus que les applications utilisées par ceux-ci pour faire des rencontres (qui placent les tchats, les forums et la messagerie instantanée devant les blogs, sauf pour les 14-18 ans), retenons surtout qu’ils sont 57 % à avoir rencontré 1 à 20 personnes via l’internet et que 43 % déclarent avoir ensuite rencontré 1 à 5 de ces personnes dans le monde réel. Une appropriation de la rencontre virtuelle qui montre combien la génération des plus jeunes est déjà une génération du “réseau social”.
En observateur impliqué du phénomène, Yann Mauchamp, du réseau social OpenBC, a rappelé quelques chiffres essentiels : 10 millions de personnes sont enregistrées sur les quelques 500 sites professionnels de networking qui existent, 150 millions sont inscrits sur les sites de rencontres (dont 22 millions sur Meetic, qui ne compte cependant que quelques 200 000 membres payants). Cependant, ces réseaux soulignent le facteur d’influence de notre environnement pour nous aider à faire de nouvelles rencontres, à croiser de nouvelles idées, à développer de nouveaux projets. Un sondage auprès des 25 000 clients d’OpenBC a montré que 15 % y avaient développé des affaires au cours des 6 derniers mois. C’est beaucoup, et c’est peu. En réalité, ces sites sont d’autant plus utiles qu’on s’y implique et y consacre du temps : sans stratégie, sans investissement, pas de résultats. Reste que ces outils sont encore imparfaits, reconnaît Yann Mauchamp : ces plates-formes ont encore besoin de croître en taille pour améliorer leur potentiel, et de s’améliorer en termes de facilité d’usage comme de fonctionnalités.
Pour Thierry Crouzet, auteur du Peuple des connecteurs, cette révolution du réseau social n’est pas liée aux plates-formes (“les connecteurs sont des gens qui en mettent d’autres en relation, sans que ce soit lié à la technologie”), mais bien avant tout à une révolution sociétale liée à notre manière de nous connecter de plus en plus, quelques soient les moyens (slides). La société se complexifie et devient plus horizontale, moins pyramidale. Là où l’on décomposait les problèmes, il faut désormais avoir une approche plus évolutive : chacun de nous doit reconstruire la réalité. Ainsi, prenant l’exemple de la chaîne alimentaire de l’Atlantique Nord, Thierry explique que “lorsque nous agissons à un point de la chaîne, nul n’est capable de dire ce qu’il va se passer ailleurs, et, en retour, là où nous avons agi”. D’où la difficulté de sauver la morue en cours d’extinction… Face à cette complexité, les experts seraient démunis et n’auraient plus comme seule ressource que de défendre leur statut et jargonner pour s’assurer qu’on ne les remette pas en cause. La solution, selon Thierry Crouzet ? “faire des expériences en divers endroits, comparer les résultats, partir sur les pistes les plus prometteuses, les mettre en concurrence”, et multiplier les simulations numériques. Cette approche par le local, le terrain et la fédération des expériences remet en cause les structures de pouvoir. Pour Thierry Crouzet, d’un côté on va avoir la tendance de développer des réseaux sociaux pour que la liberté progresse, tandis que de l’autre, on note une dérive policière qui a pour objectif de contrecarrer cette complexification qui nous échappe.
Enfin, Guillaume Champeau a présenté une forme de réseau social étendu à l’échange d’information : LinkedFeed. En en expliquant la genèse, Guillaume a rappelé les premières formes de réseaux sociaux nés sur le web : Amazon et ses recommandations d’autres lecteurs, ou AudioGalaxy, qui permettait de découvrir des artistes et des chansons qu’on ne connaissait pas à partir d’autres artistes et d’autres chansons qu’on avait déjà écoutées. “A l’arrivée de RSS, je me suis abonné à des centaines de flux jusqu’à être submergé : quels flux lire ? quelles informations lire au sein de chaque flux ?… Les agrégateurs ne répondaient pas à ces questions.” D’où l’idée de développer du réseau social autour des flux d’informations qu’on accumule : c’est le principe de LinkedFeed, qui peut vous proposer d’autres choix de sources ou d’informations selon ce qu’ont lu ou apprécié d’autres utilisateurs.
Plates-formes et standards
Daniel Kaplan, délégué général de la Fing, a ensuite planté le décor du
débat : qu’en sera-t-il dans 10 ans, quand les choses dont nous parlons
ne seront plus des phénomènes émergents, mais mâtures, soit parce
qu’ils auront pour ainsi dire disparu, soit parce qu’ils auront trouvé
leur place parmi d’autres dispositifs, soit parce qu’ils auront tout
recouvert. Sur quoi ces systèmes innoveront-ils pour progresser ? A
quels défis devront-ils faire face ?
Pour Jean-Pierre Legrand, de BNP Paribas, les réseaux sociaux vont certainement se focaliser sur des choses pragmatiques. Les grandes entreprises pourraient par exemple partir des logiciels sociaux afin de fabriquer un réseau d’expert permettant à n’importe quel collaborateur de trouver une réponse à ses questions. Le risque, souligne Olivier Eschapasse en faisant référence à “La montée du Crowdsourcing“, n’est-il pas de générer un morcellement toujours plus important des organisations ?
Laure Endrizzi, de la cellule de veille scientifique et technologique de l’Institut national de la recherche pédagogique, s’interroge sur le sort des très nombreuses plates-formes de “réseaux sociaux” qui coexistent aujourd’hui. Aurons-nous un resserrement de l’activité autour de gros réseaux ou/et une hypersegmentation thématique ou géographique ? Car jusqu’à présent, c’est surtout la masse critique d’utilisateurs qui donne à ces réseaux une valeur ajoutée.
Selon Jean-Marc Manach, d’Internet Actu, il faut veiller à l’exploitation commerciale des données et à la surveillance que permettent ces outils. Daniel Kaplan concourt : les réseaux sociaux se développent à partir de plates-formes commerciales qui stockent les données de leurs utilisateurs et demeurent étanches à leurs concurrentes. Ce n’est pas scandaleux, mais imaginons que les réseaux de télécommunication aient fait de même, aurions-nous l’internet d’aujourd’hui ? Autrement dit, peut-on imaginer un jour où les plates-formes de réseaux sociaux seront un jour remplacées - ou fédérées - par des standards (tels que FOAF) qui permettront à tout un chacun de rester maître de ses données ?
En effet, ajoute Guillaume Champeau, pour qu’un réseau social fonctionne, il faut donner des informations sur soi. Guillaume évoque le concept de PRM (Privacy Right Management, gestion des droits à la protection de la vie privée) permettant aux utilisateurs de mieux contrôler leurs informations. “Or c’est tout l’inverse à l’heure actuelle”, s’insurge Nadine Jouanen d’Eifel : on dissémine des informations sur lesquelles on n’a aucune prise. Comment puis-je les gérer ? Qui puis-je inviter à les connaître ? Sont-elles bien protégées ? Comment, enfin, éviter le “spam” de contacts, après celui des courriels ou des commentaires sur les blogs ? Après les connecteurs, il faudra peut-être inventer les “déconnecteurs”…
L’occasion pour Christophe Routhiau du Groupe Reflect de rebondir : “Quand je partageais ma musique sur les réseaux P2P, je choisissais moi-même le morceau que je voulais montrer aux autres et j’en cachais certains. Je maîtrisais ma présence. Demain, on pourrait tout à fait imaginer que je délivre des droits d’accès à tel service ou telle organisation. Plutôt que de poser mes photos sur FlickR, je les laisse chez moi et gère les droits d’accès.”
La gestion de son (ses) identité(s) et les jeux sur l’identité sont en tout cas des éléments essentiels dans les pratiques des réseaux sociaux. A défaut de solutions fondées sur des standards, la multiplicité des plates-formes a du bon : elle nous permet d’être, parfois avec désagrément, mais souvent avec plaisir, une foule de “personnes” différentes.
Silos sociaux ?
Reste encore à comprendre que la connexion n’aplanit pas à elle seule
les tensions individuelles et sociales. Les intérêts et les rapports de
force ne vont pas disparaître parce que les gens se connectent. Quels
effets peut-on attendre des réseaux sociaux, s’interroge Daniel Kaplan ?
Après avoir réagi assez vivement aux thèses de Thierry Crouzet, Michel Briand, de la ville de Brest, s’interroge sur la généralisation des pratiques “connectrices”. Il a fallu huit ans pour développer un projet internet de quartier sur un quartier d’habitat populaire et il faudra encore 10 ans peut-être avant que les services de la mairie puissent publier l’information sans passer par le webmestre. Nos pratiques sociales au travail, ou dans la vie commune, évoluent peu, beaucoup moins que nos pratiques individuelles en tout cas. Or, les usages de plus en plus riches des plus évolués représentent un handicap plus fort pour ceux qui n’y ont pas accès. Dans le même sens, faisant référence à un article de Libération selon lequel c’est en raison de l’apparition d’une herbe devenue plus riche que les mammouths ont disparu, Jean-Marc Manach se risque à une analogie sur la démultiplication de l’information : “Ceux qui vont survivre sont ceux qui parviendront à digérer toute l’information, les autres risquent d’en être exclus.”
Dominique Cardon, de France Télécom R&D, rappelle que les classes supérieures ont toujours pratiqué le réseautage social. Les outils sont un moyen de démocratiser ces pratiques, mais du coup, on imagine aisément que la concurrence pourrait porter sur la “qualité” du recrutement des membres. Pour Vincent Becker de la Communauté d’agglomération de Montbéliard, les réseaux sociaux électroniques risquent surtout de répliquer ce que l’on voit déjà dans les réseaux sociaux réels : des milieux professionnels homogènes, des catégories socio-professionnelles peu différenciées et des réseaux sociaux actifs dans chaque tranche de la pyramide sociale… “Mais alors à quoi sert-il de se mettre en réseau si ce n’est pour reproduire les mêmes hiérarchies que précédemment même si la productivité est augmentée ?”, se demande Jean-Baptiste Soufron, avocat. Comment de nouveaux réseaux sociaux peuvent-ils nous aider à “casser le moule” des réseaux établis ?
En outre, si les réseaux sociaux électroniques rencontrent ceux de la vie réelle, cela pose tout de même une question sur l’authenticité de la relation : plus on fonctionne en réseau, plus on “calcule” son réseau. Laure Endrizzi cite l’exemple d’un outil comme CiteULike, un service de partage de signets et de lectures pour les scientifiques : un chercheur qui construit sa notoriété avec ces outils va-t-il être mieux noté qu’un chercheur qui ne les utilise pas ?
Il semble en effet, souligne Cécile Méadel du Centre de sociologie de l’innovation de l’Ecole des Mines, qu’il y ait un préalable partagé par tous les intervenants, selon lequel il faut absolument se connecter, et que les non-connectés seront les perdants. C’est le modèle de la sociabilité aristocratique qui semble devoir s’imposer. Comment, dans ces formes de relation, des formes de solidarité peuvent-elles émerger, une vision de “l’intérêt général” peut-elle se construire ? Et quid de ceux qui, par choix de vie, par profession, par méthode, choisiront d’autres manières d’entrer en relation avec les autres ? L’avenir pourrait bien être à des formes beaucoup plus diversifiées de réseaux, certaines fondées sur le nombre, d’autres au contraire sur la raréfaction et la pertinence des contacts, d’autres encore sous des formes très ponctuelles ou pour atteindre un objectif précis ; certaines purement virtuelles, d’autres mariant le contact physique aux introductions numériques…
Enfin, sur quelles valeurs se fonde la diversité des réseaux ? “La mafia et les francs-maçons sont aussi des réseaux qui marchent bien”, rappelle Michel Briand. Certains réseaux se fonderont sur des valeurs partagées, d’autres sur des formes de cooptation, d’autres sur le simple intérêt (tu me mets en relation, je te mets en relation). Pour Benjamin Bois, animateur d’un espace public numérique, les gens qui partagent réellement quelque chose sont très peu nombreux, la plupart consomment plutôt qu’ils n’échangent. Or l’échange ne vient pas naturellement, même avec beaucoup de technologie. C’est cet échange qu’il va falloir favoriser pour ne pas tomber dans des réseaux de consommateurs qui risquent vite de s’épuiser.
On retrouve peut-être ici l’enjeu des standards et des plates-formes. Qu’est-ce qui structurera demain les réseaux sociaux auxquels nous appartiendrons : la logique des outils et des grands intermédiaires, la simple masse, ou d’autres formes plus maîtrisées par chaque participant ? Et il faudra bien, dans un paysage qu’on imagine ici très divers, imaginer des manières de s’orienter entre plates-formes et réseaux, d’agréger celles auxquelles on appartient…
Le domaine des réseaux sociaux en ligne est encore très jeune. Plusieurs années seront sans doute nécessaires pour en apprendre les bonnes pratiques, en comprendre les usages, en identifier les formes efficaces. Leur émergence rapide, ainsi que leur diversité, montre en tout cas que la dimension sociale de l’usage des réseaux est désormais au premier plan des interrogations et des stratégies.
Hubert Guillaud et Daniel Kaplan
Rédigé le 08 avril 2007 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)