La confiance renvoie à une attitude générale, rencontrée dans des circonstances multiples, où une personne détermine son comportement sur la base d'un sentiment plus que sur un raisonnement ou sur une recherche totale de preuves. Elle peut tout aussi bien concerner la confiance en soi que celle envers les autres et celle envers la tournure que prendront les évènements (optimisme)
Faire confiance, c'est d'une certaine façon, se déterminer spontanément, en faisant l'économie d'une analys fouillée et rationnelle.
La confiance peut à l'extrême (surconfiance) trouver sa source dans une nécessité (se décider rapidement), dans une attitude de paresse (ne pas réfléchir), voire dans un simple trait de caractère, ce qui est révélateur de la difficulté d'une interprétation trop catégorique. Elle traduit l'incapacité des individus à s'interroger sur tout ou à craindre tout avant d'agir. Mais une confiance mal orientée peut diminuer la vigilance, ce qui peut se révéler très dommageable face à un danger réel.
La confiance est d'abord le fruit d'un effet d'expérience : la réussite répétée d'une action construit la confiance, qui peut conduire à une forme de comportement réflexe (passer au feu vert lorsque les autres s'arrêtent au feu rouge).
Mais plus généralement la confiance est générée par un sentiment d'empathie (je fais confiance à ceux que j'aime ou que je trouve sympathiques), par le respect accordé à une personne ou à une idéologie (logique d'autorité), ou enfin par des gages apportés à cette fin et produits par des personnes ou des institutions bénéficiant des caractères précédents. Ce dernier mode renvoie à toute une logique de construction volontaire de la confiance, qui met en jeu l'État, des procédures et des institutions relais de statuts variés.
Cependant, ce sur quoi se fonde la confiance peut se révéler trompeur. Les acquis sociaux, les statuts, ou les excès de privilèges peuvent ne plus cadrer avec des situations qui exigent des changements d'orientation.
On peut considérer la foi religieuse et l'attitude vis-à-vis du sacré comme une forme ultime de la confiance : la confiance en Dieu.
La confiance a une place importante dans la vie politique, dès lors que les leaders élus ou désignés doivent en règle générale rester attentifs à la confiance qui leur a été faite lorsque le pouvoir leur a été délégué.
La confiance a une utilité sociale évidente au sens où elle favorise l'attitude de coopération, et toute l'activité économique (échanges, prise de risque, initiatives).
Toute société organisée tend d'ailleurs à générer en son sein un certain niveau de confiance, dont elle peut difficilement se passer pour exister en tant que collectivité solidaire, mais aussi un sentiment opposé de méfiance, par rapport aux autres, au sens des personnes non-reconnues membres de la tribu.
On constate que la confiance est accordée à ceux qui disent la vérité, qui n'omettent pas d'éléments essentiels, et qui ne cherchent pas exclusivement leurs intérêts personnels : vérité sur les représentations cosmologiques, sur la difficulté d'une situation, sur le respect d'une législation, etc. Camoufler un élément du contexte génère nécessairement de la méfiance, ce qui est dommageable pour celui à qui l'on a accordé sa confiance.