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February 20th, 2008
Très belle présentation des ces concepts innovants, défendus notamment par Ray Kurzweil dans son ouvrage The singularity is near traduit en français chez M21 Editions sous le titre “Humanité 2.0″
Rédigé le 27 février 2008 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Contenu de marque et publicité: alternative ou complément?
source : Marketing Magazine
Depuis quelques mois, et avec l'essor du Web, le contenu de marque - ou Brand Content - explose. Parallèlement, les consommateurs recherchent toujours plus de créations.
Le contenu de marque - ou Brand Content - existe depuis longtemps. Blédina et Pampers ont ainsi offert très tôt du contenu autour des bébés. Quant à Leroy Merlin, l'enseigne a, en une décennie, créé successivement le programme court «Du côté de chez vous», un mensuel et une chaîne thématique. Toutefois, on assiste aujourd'hui à une accélération du phénomène. Notamment avec des exemples tels que l'affaire Twingo, le lancement par EDF du guide E=moins de CO2, la découverte de Londres par les YPEs (Your Personal Experts- vos experts personnels) d'Eurostar ou le jeu Fight for Risses de Wilkinson.
L'étude de QualiQuanti, menée en partenariat avec Havas Entertainment sur près de 500 de ces opérations, montre l'engouement des consommateurs face aux créations les plus abouties. La bande-annonce du jeu Wilkinson et le duel bébé / papa pour conquérir l'attention de maman suscitent un bouche à oreille exceptionnel.
CRÉER UNE RELATION AVEC LE CLIENT
Les séries de marque, comme l'affaire Twingo, créent une implication jamais vue. Les spectateurs apprécient la capacité des marques à dépasser le discours commercial et proposer des contenus faisant appel à l'intelligence, avec souvent un regard au second degré sur le produit. L'analyse du paysage permet de dégager deux principaux types de Brand Content: les contenus informationnels et pratiques (la collection de livres de bricolage Black & Decker) et des contenus divertissants et culturels (mini séries BMW ou Jeep, sites ludiques). Le Brand Content constitue ainsi une communication à part entière, complémentaire de la publicité, avec de nouvelles règles. La publicité s'adresse, lui, à l'individu en tant qu'acheteur. Le contenu de marque s'adresse à l'individu complet, en tant que parent, citoyen, cinéphile... Avec ses DVD sur le monde vu par les yeux de bébé, Pampers élargit le nombre des «points de contacts psychologiques» dans sa relation à la mère, avec un niveau d'émotion et d'implication beaucoup plus fort.
PROPOSER UN CONTENU DE QUALITÉ, NON UNE PUB DÉGUISÉE
Contenu de marque et publicité: alternative ou complément?Les consommateurs sont friands de Brand Content, comme le montre le succès rencontré par les campagnes de Twingo, EDF et Wilkinson.La publicité se focalise sur un produit ou la marque, qui ne sont qu'une (très) petite partie de notre quotidien. Le contenu, au contraire, rayonne dans un ensemble, se resitue au niveau de l'expérience et déploie, à partir d'un concept, un univers complet. D'où l'importance d'un concept fort. Au lieu de parler de ses malles, Louis Vuitton égrène sa philosophie du voyage. La voiture BMW est replacée dans un récit global, qui la dépasse.
Apporter un contenu de qualité est le premier enjeu des marques. Pour les contenus informatiques et pratiques, elles doivent délivrer une information crédible et utile. Dans le cas du divertissement, un contenu drôle, créatif. Avec, à la clé, des investissements importants. Certains contenus cèdent pourtant à la tentation d'une marque trop présente ou mal intégrée. Les réactions de rejet s'expriment alors: «Je croyais que c'était un vrai contenu, mais ce n'est qu'une pub déguisée». En proposant du faux contenu, les marques se privent de l'impact publicitaire, sans établir la relation authentique recherchée. Avec des effets parfois nocifs en termes d'image.
Un autre enjeu consiste à émerger, dans une forte concurrence de contenus. Le Brand Content doit être repéré et susciter l'intérêt. Face à ce challenge, agences, annonceurs et médias s'organisent pour créer et promouvoir des contenus de marques dignes de ce nom, et finalement faire... de la pub pour les contenus. De belles complémentarités en perspective.
Daniel Bô, P-DG de QUALIQUANTI
Rédigé le 25 février 2008 dans 05 Idees de Planneurs stratégiques | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Wolff Olins imagine la marque d'après
L’exposition
Brand Next, organisée ce mois-ci dans les locaux du cabinet de design,
met à l’honneur une dizaine d’initiatives faisant appel à la
contribution du public.
L'enseigne
britannique, référence mondiale de la stratégie de marque, se réinvente
en agence d'innovation. Une évolution qui suit l'émergence de la vogue
participative.
Un
canal où glissent des cygnes, un immeuble de briques qui accueillait
autrefois une usine de fruits en conserve. C'est dans ce quartier calme
du nord de Londres que réside depuis 1991 l'une des agences de design
les plus réputées du monde, Wolff Olins. Vénérée par les designers
français pour avoir créé le carré d'Orange en 1994, critiquée l'an
dernier pour le logo déstructuré des Jeux olympiques de Londres en
2012, Wolff Olins est une référence du « branding », la stratégie de
marque.
Relier les individus
Mais,
à l'image de son quartier en pleine mutation depuis l'ouverture du
terminal Eurostar de Saint-Pancras, Wolff Olins est en train de se
réinventer. « Nous sommes nés autour de l'identité de marque dans les
années soixante. Nous avons évolué vers le branding dans les années
quatre-vingt-dix. Aujourd'hui, nous nous centrons sur l'innovation »,
résume l'affable Robert Jones, l'un des dirigeants de l'agence.
L'évolution des cabinets de design vers le conseil en innovation ou le
design de services est déjà observable en France (lire Stratégies
n°1481). Chez Wolff Olins, elle rejoint une réflexion de fond sur
l'avenir des marques.
« Les marques de demain ne sont pas des
gadgets marketing clinquants, mais des plates-formes pour des actions
concrètes », explique l'agence dans la présentation de l'exposition
Brand Next, inaugurée le 6 février dans ses locaux. Cet événement, qui
se termine le 22 février, détaille dix initiatives mettant le public à
contribution : les voitures en libre service Streetcar, le site de
voyages World66.com, la chaîne de télévision soutenue par Al Gore
Current TV, l'association humanitaire Macmillan Cancer Support,
l'ordinateur portable à 100 dollars, etc.
Pour Wolff Olins, les
marques doivent être des liens entre les individus et non pas des
institutions surplombantes. Robert Jones se différencie des réflexions
sur la marque émotionnelle de Kevin Roberts (Saatchi & Saatchi) ou
Marc Gobé (Desgrippes Gobé). « Je n'ai pas de relation émotionnelle
avec Google ou Ebay. En revanche, j'aime ce qu'ils me permettent de
faire. Wikipédia et Linux s'enrichissent des contributions des
internautes. Red, le projet humanitaire de Bono, dont nous avons créé
l'identité, fédère des marques comme American Express, Gap ou Apple. »
Évidemment,
tous les secteurs ne sont pas concernés. Le luxe, par exemple, peut
conserver un statut à part. « Lorsque j'achète une alliance, je n'ai
pas envie de discuter par blog interposé avec son fabricant »,
reconnaît Mohsin Hamid, responsable de l'activité conseil de Wolff
Olins, qui s'est également fait un nom comme romancier.
Mais,
pour l'essentiel, c'est un changement fondamental de métier. « Nous
faisions de la communication, aujourd'hui nous aidons nos clients à
développer des produits et services, souligne Robert Jones. C'est
pourquoi la polémique sur London 2012 ne nous touche pas : elle ne
concerne que le logo. L'objectif est de faire des Jeux olympiques
démocratiques, et c'est là-dessus que le projet devra être jugé. »
L'identité de marque était un habillage, elle devient partie intégrante
d'une vision d'entreprise. Corollaire : les changements sans contenus
s'exposent au rejet du public, rendu sceptique par les messages
marketing.
www.wolffolins.com
www.brandnext.co.ukPascale Caussat, à Londres
SOURCE : Stratégies
Rédigé le 25 février 2008 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Extraits de La semaine de 4 heures, Timothy Ferriss, Editions Pearson, janvier
2008, p.22-23.
"Descendre du mauvais train
Ça suffit comme ça. Ras-le-bol de faire le mouton. La quête aveugle de l’argent est une quête vaine.
J’ai convoyé des avions privés au-dessus des Andes, goûté aux meilleurs vins du monde entre deux descentes de ski de classe mondiale, et vécu comme un roi, à paresser au bord de la piscine infinie d’une villa privée. Voici le petit secret que je dévoile rarement : tout cela coûte moins cher qu’un loyer là où vous vivez. Quand votre temps vous appartient, et que vous n’êtes pas enchaîné à un lieu, votre argent vaut automatiquement trois à dix fois plus.
Cela n’a rien à voir avec les taux de change. Etre riche financièrement et avoir la capacité de vivre comme un millionnaire sont deux choses fondamentalement très différentes.
La valeur pratique de l’argent est multipliée en fonction du nombre de "Q" et de "O" que vous contrôlez dans votre vie : Quoi (ce que vous faites), Quand, Où et avec Qui. J’appelle ça le "multiplicateur de liberté".
Sur la base de ce critère, le banquier d’affaires qui travaille 80 heures par semaine et gagne 500.000 € par an est moins "puissant" que le salarié NB [Nouveau Bienheureux, ndlr] qui travaille quatre fois moins pour 40.000 € mais qui est totalement libre de choisir quand, où et comment il vit. L’un dans l’autre, quand on analyse ce que chacun retire de son argent en termes de mode de vie, les 500.000 € du premier peuvent valoir moins de 40.000 € et les 40.000 € du second valoir plus de 500.000 €.
La capacité de choisir – voilà le véritable pouvoir. Et telle est bien la raison d’être de ce livre : vous apprendre à repérer et à créer ces options au moindre effort et au moindre coût. Il se trouve juste que, paradoxalement, vous pouvez aussi gagner plus d’argent – beaucoup plus d’argent – en travaillant deux fois moins qu’aujourd’hui."
LIRE D'AUTRES EXTRAITS SUR LE JDN MANAGEMENT
Rédigé le 19 février 2008 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Le spot "A Journey", conçu par Ogilvy & Mather et réalisé par Bruno Aveillan, propose un retour aux sources de l'authenticité et de l'accomplissement de soi. Un film propre, fin et raffiné, comparant l'expérience du luxe à une invitation au voyage. Voyage à travers le monde et voyage à l'intérieur de soi.
Une stratégie sur la même longueur d'ondes que le courtscircuits de février consacré au luxe, et dont l'output est téléchargeable et visionable ici : http://www.levidepoches.fr/courtscircuits/2008/03/rapport-dinnova.html
En s’appropriant les codes du luxe, les marques bridge (comme Paul&Joe ou
Ralph Lauren), au plus près des nouvelles aspirations individuelles, séduisent
de plus en plus. Elles pourraient contraindre les « vraies » entreprises de
luxe, qui cherchent à valoriser la qualité de leurs produits tout en proposant
un renouveau stylistique, à des logiques d'ultra luxe. Plus qu’une remise en
cause de la notion de « luxe », nous assistons ici à un conflit
d’identité.
Pour tenter de comprendre (voire de résoudre) la tension
rareté-diffusion dans le secteur en perpétuelle redéfinition du luxe, nous
réfléchissons ce mois-ci, à l'ère du digital et du relationnel, à l'évolution de
cette notion d'identité. Une recherche en profondeur non pas du coté des
marques, de leur ADN, de leur image, mais du coté des individus dans leur quête
existentielle : « le luxe, c'est moi en mieux » / « le luxe, c’est moi qui
brille ».
Le rapport d'innovation courts circuits fut présenté lors de la soirée "vice versa" de les aperos du jeudi
Rédigé le 19 février 2008 dans 02 Notes de réflexion @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Courtscircuits mobilise les créatifs culturels pour une meilleure alimentation : repris dans NATURAVOX et AGORAVOX.
Rédigé le 19 février 2008 dans 09 Actualites de la plateforme d'echange PSST | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
La France demeure légèrement plus innovante que la moyenne des pays européens, selon le Tableau de bord européen de l'innovation en 2007, publié, jeudi 14 février, par la Commission européenne. Mais elle perd du terrain. Si cette dégradation se poursuit au même rythme, la France se retrouvera en dessous de la moyenne dans cinq ou six ans.
La Commission prend en compte une batterie de facteurs pour calculer cet indicateur : les budgets de recherche et développement (R & D) public et privé, le pourcentage de la population ayant une formation scientifique, les investissements en technologies de l'information, les montants investis en capital-risque, les exportations de produits de haute technologie, le nombre de brevets et de marques déposés, etc.
Or, si la France se distingue positivement pour son nombre de diplômés, sa dépense publique de recherche, et le niveau de collaboration entre PME, il n'en est pas de même de quatre facteurs notés en rouge par Bruxelles : la formation permanente, le soutien public à l'innovation, le capital-risque d'essaimage (c'est-à-dire les sommes investies au capital de start-up à leur début) et le nombre de marques communautaires déposées.
C'est-à-dire que si la France dispose d'un bon niveau de moyens scientifiques pour susciter l'innovation, elle peine, en revanche, à transformer ces atouts pour mettre sur le marché des produits et services innovants.
LES SUCCÈS DE L'ALLEMAGNE
L'Allemagne est dans une position symétriquement opposée. Avec, en particulier, un nombre de diplômés scientifiques dans la population inférieur à la moyenne, mais de très bons résultats pour le lancement de nouveaux produits. Et globalement un résultat qui met ce pays dans le peloton de tête avec la Grande-Bretagne et les pays scandinaves, sauf la Norvège.
La plupart des nouveaux pays membres sont en train de rattraper leur retard par rapport à la moyenne européenne. En moins de dix ans, l'Estonie, la République tchèque, la Lituanie et Chypre seront plus innovants que la moyenne.
Selon ces critères, l'Europe demeure globalement moins innovante que les Etats-Unis ou le Japon. Mais l'écart se réduit. Les performances du Vieux Continent sont même supérieures à celles des Etats-Unis pour certains facteurs, comme le nombre de diplômés et les emplois dans des entreprises technologiques, rapportés à la population globale.
Rédigé le 18 février 2008 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Lu dans Libération
Marcel Gauchet, rédacteur en chef de la revue Le Débat, vient de publier les deux premiers tomes de L’Avènement de la démocratie: 1. La révolution moderne. 2. La crise du totalitarisme, chez Gallimard. (Libération du 8 novembre 2007).
Vous semblez partager le constat de Žižek d’une crise de la démocratie en général et de ses fondements juridiques en particulier : les droits de l’homme.
Oui, il y a une crise de la démocratie, une crise profonde. Mais, contrairement à Slavoj Žižek, je ne parlerais pas d’une crise des fondements de la démocratie que sont les droits de l’homme. Tout au contraire, ceux-ci se portent si bien qu’ils sont en train de mettre en péril ce dont ils sont supposés être le socle. C’est la poussée ininterrompue et généralisée des droits individuels qui déstabilisent l’édifice. La crise actuelle a ceci d’extraordinaire qu’elle résulte d’une prise de pouvoir par les fondements : à être invoqués sans cesse, les droits de l’homme finissent par paralyser la démocratie. Si la démocratie peut être définie comme le pouvoir d’une collectivité de se gouverner elle-même, la sacralisation des libertés des membres de la dite collectivité a pour effet de vider ce pouvoir de sa substance.
Est-ce une crise sans précédent?
On peut la comparer à la crise que connurent les démocraties parlementaires européennes au début du XXe siècle et qui ne s’est vraiment résorbée qu’avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces deux crises ont en commun une affirmation forte des principes démocratiques. C’est pourquoi je parle de "crise de croissance". Mais, en 1900, l’ordre du jour, c’est l’entrée des masses en politique, la question sociale, la revendication de tirer toutes les conséquences du suffrage universel. Dans les années 2000, à l’opposé, le problème, c’est le triomphe des droits individuels et l’éclipse des collectifs, qu’il s’agisse des masses, des classes ou des nations.
On a l’impression que, pour vous, la démocratie est l’horizon indépassable de l’humanité.
La démocratie n’est peut-être pas l’horizon indépassable de l’humanité - ce serait bien présomptueux de le dire - mais elle est certainement celui de la séquence historique à laquelle nous appartenons. Le travail démocratique à l’œuvre dans nos sociétés vient de très loin, s’inscrit dans un processus extrêmement puissant, engagé depuis au moins cinq siècles. La sortie de la religion, qui constitue le cœur de cette révolution moderne, se poursuit. Je ne vois pas ce qui serait en train d’ introduire une direction nouvelle. Je dirais même que les choses se sont clarifiées. Il y a quarante ans - en Mai 68 - on pouvait raisonnablement se demander si l’horizon du monde était le socialisme (démocratique ou non) ou la démocratie (sociale ou non). La marche des événements nous a apporté la réponse : c’est la démocratie. Aujourd’hui, l’enjeu est d’inscrire le socialisme (j’emploie le terme «socialisme» dans son sens philosophique) dans la démocratie, non l’inverse.
Certains voient dans la réhabilitation de la violence révolutionnaire par Žižek ou dans le succès d’Alain Badiou qui défend «l’hypothèse communiste» une menace pour la démocratie. Est-ce votre analyse ?
Je ne vis pas dans la peur, car, outre que l’âge des totalitarismes me semble derrière nous, ces propositions m’apparaissent surtout comme tragiquement irréelles. Elles témoignent de la décomposition de l’intelligence politique de la gauche extrême. Celle-ci semble n’avoir plus à se mettre sous la dent que des postures simplistes et narcissiques de radicalité qui ne coûtent pas cher puisqu’elles sont dans le vide. Je suppose que, psychologiquement, elles font du bien à ceux qui s’y rallient, mais, politiquement, elles ne pèsent rien, ne dérangent personne et surtout pas le pouvoir auquel elles sont supposées lancer un défi. On pourrait même dire qu’une part de ce succès tient à ce qu’il s’inscrit parfaitement dans la stratégie de communication de Sarkozy : ouverture à gauche pour couper l’herbe sous le pied au PS vers le centre gauche ; et promotion de l’extrême gauche, avec Besancenot tous les soirs à la télévision. Le but étant de pouvoir dire : «entre l’extrême gauche et nous, il n’y a rien.»
Néanmoins, le débat sur la démocratie est bel et bien ouvert.
Tant mieux ! On peut facilement s’entendre sur le constat de départ : la crise de la démocratie est une crise d’impuissance. A cela, l’analyse de Žižek est classique : c’est la faute au capitalisme. Mon explication est différente. Le règne du néolibéralisme n’est pas la cause, mais l’effet d’une transformation plus profonde dont l’explosion des droits individuels est la manifestation centrale. Le modèle du marché doit son poids croissant à la déliaison généralisée des acteurs. C’est bien pourquoi il envahit aussi la politique. Le problème, dans ces conditions, n’est pas d’abolir le capitalisme (comment ?), il est de trouver des prises sur la société telle qu’elle est dans son ensemble, au-delà de l’économie. Prenez l’Education nationale : ce n’est pas la mondialisation qui est responsable de ses difficultés. Leur solution est à notre portée, dans le cadre national. Encore faut-il se donner la peine de l’analyser.
Les démocraties sont nées de révolutions. Pourquoi ne pourrait-on pas parler de révolution aujourd’hui ?
Quel en serait l’agent politique ? Entre la bourgeoisie et la noblesse, l’affrontement était clair. Entre les prolétaires et les capitalistes aussi. Aujourd’hui, l’idée de révolution est une pétition de principe qui n’a pas l’ombre d’un ancrage social. J’ai beaucoup lu Marx et je le lis encore - et je l’enseigne. Ce qu’il m’a appris, c’est qu’une «hypothèse», pour reprendre le mot d’Alain Badiou, n’a d’intérêt que si elle a les moyens de sa réalisation. Brandir le mot de communisme comme une espèce de surmoi sans base, c’est faire du bruit avec la bouche pour impressionner les gogos.
Rédigé le 18 février 2008 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Les Tendances 2008 par RENE DURINGER (SmartFUTUR)
Rédigé le 18 février 2008 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) , 05 Idees de Planneurs stratégiques | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)