Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches / actualité de l'agence pourquoi tu cours
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Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches / actualité de l'agence pourquoi tu cours
Rédigé le 30 avril 2009 dans 09 Actualites de la plateforme d'echange PSST | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Publié par : Nicolas Marronnier
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Rédigé le 30 avril 2009 dans 09 Actualites de la plateforme d'echange PSST | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
LIEN DIRECT VERS LA MISE AUX ENCHERES SUR EBAY : http://cgi.ebay.fr/1-de-pourquoi-tu-cours-planning-strategique-2-0_W0QQitemZ320363853050QQcmdZViewItemQQptZFR_JG_Collections_Actions?hash=item320363853050&_trksid=p3286.c0.m14&_trkparms=72%3A1526|66%3A1|65%3A12|39%3A2|240%3A1307
INTERVIEW DE JEREMY DUMONT A PROPOS DE LA MISE AUX ENCHERES
VOIR LA VIDEO : http://storage02.brainsonic.com/customers/pourquoi_tu_cours/index.html
PRESENTATION DE POURQUOI TU COURS, PLANNING STRATEGIQUE 2.0
pourquoi tu cours (l'agence des idées) est une structure de planning strategique qui donne vie au capital immatériel des marques en s'appuyant sur une plateforme d'échange et de création en open source. Nous croyons que l'interactivité c'est avant tout des gens qui interagissent ensemble et que les nouveaux médias ouvrent de formidables opportunités relationnelles on et off line pour les marques.
Le cercle d'innovation courts circuits mobilise les créatifs culturels du marketing, de la communication, des médias, et de la création. Il fait avancer l'innovation et la réflexion, il croise les thèmes clefs, les compétences et les secteurs d'activité, pour aller plus loin ensemble.
Chaque mois, les apéros du jeudi, c'est la rencontre et l'échange entre tous les professionnels qui manipulent les concepts et sont aux avants postes de l'innovation et des avancées culturelles à Paris.
Nous gérons différents blogs collaboratifs "le vide poches", dédiés au planning stratégique et à ses domaines d'application : marketing, communication, création et médias. Et un blog international : contagious ideas !
BUT DE LA MISE AUX ENCHERES A 1 EURO
Nous aimerions atteindre 10 000 euros d'ici a la fin de la vente, et 100 000 euros d'ici deux mois.
Nous
vous rappellons que nous avons besoin de financer en priorité les
activités suivantes qui contribuent a faire se croiser les gens et les
idées dans l'interet de tous et que nous ne pouvons plus financer seuls
:
- courts circuits : cercle de reflexion transversal qui compte 600 responsables marketing, communication, media, creation.
- les aperos du jeudi : évènements mensuels qui premettent de faire se croiser les responsables marketing, communication, media, creation
- PSST, newsletter hebdomadaire qui compte 60 000 inscrits a date (pour s'inscrire [email protected])
VOIR LE CATALOGUE DE VENTE COMPLET
LIEN DIRECT VERS LA MISE AUX ENCHERES SUR EBAY : http://cgi.ebay.fr/1-de-pourquoi-tu-cours-planning-strategique-2-0_W0QQitemZ320363853050QQcmdZViewItemQQptZFR_JG_Collections_Actions?hash=item320363853050&_trksid=p3286.c0.m14&_trkparms=72%3A1526|66%3A1|65%3A12|39%3A2|240%3A1307
PS : Comme il n'est pas possible de mettre une part du capital social d'une entreprise sur EBAY, nous mettons en vente une photocopie couleur plus que symbolique.
Rédigé le 29 avril 2009 dans 09 Actualites de la plateforme d'echange PSST | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Compte-rendu des États Généraux de l’identité numérique
J’ai participé hier aux premiers États Généraux de l’identité numérique organisés par PRODOPER (un groupe de travail initié par le CNRS), l’AFCDF et l’université Paris Ouest. Ce colloque avait pour objectif d’ouvrir un débat public autour de l’identité numérique (comment protéger sans gêner le développement de l’économie numérique, comment accompagner les changements dans les usages, comment réguler et jusqu’où…) et d’élaborer un livret blanc collectif.
Je n’ai pas pu assister à la journée complète mais j’ai été heureux de pouvoir participer à une table ronde sur les multiples identités numériques. Différents intervenants ont ainsi présenté leurs travaux et réflexions.
Daniel Kaplan de la FING :
Yves Deswarte qui est chercheur au LAAS-CNRS en sécurité informatique :
Michel Arnaud qui officie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense :
Source : fredcavazza.net
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches
Rédigé le 29 avril 2009 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Souvenez-vous. Il y a à peine plus d’une décennie, vous partiez en vacances équipés d’un walkman radio-cassettes ou CD (accompagné de cassettes que vous aviez minutieusement pris soin de sélectionner), ainsi que d’un appareil photo (chargé d’une pellicule de 24 ou 36 poses). Aujourd’hui, vous voyagez en transportant toute votre discographie dans votre baladeur MP3. Vous captez autant d’instants que vous le souhaitez en prenant plusieurs centaines de photos.
Au-delà des avancées technologiques qu’ont pu connaître les appareils photos ou les baladeurs, cette scène que chacun se remémore illustre éloquemment deux évolutions majeures que traverse notre civilisation : une évolution vers une société de plus en plus immatérielle d’une part, et l’avènement du concept de la gratuité dans notre système économique d’autre part.
De tous temps, l’Homme a développé un besoin irrépressible de posséder les choses. Dans l’époque contemporaine, les professionnels du marketing se sont d’ailleurs servis de cette faiblesse en développant des concepts de packaging en parfait décalage avec le produit lui-même. Pourquoi en effet commercialiser un logiciel dans une boite volumineuse composée essentiellement de vide, si ce n’est pour donner une illusion de valeur matérielle ?
Les exemples de la musique et de la photo tendent cependant à démontrer que la conscience collective accepte de plus en plus l’idée d’une dématérialisation des supports, en contrepartie de la conquête d’un authentique avantage sur le produit lui même.
Prenons l’exemple de la musique. Un balladeur « iPod classique » est annoncé par Apple comme ayant une capacité de 30000 chansons. Imaginez donc une étagère de 15 mètres de long alignant plus de 2000 albums. Le tout dans votre poche. Cette évolution technologique s’est accompagnée aussi d’une évolution dans le comportement d’achat de la musique. L’unité de référence est désormais le morceau, d’avantage que l’album. En partant en vacances avec toute votre discographie dans votre baladeur, vous multipliez ainsi de façon exponentielle la probabilité d’écouter sur votre lieu de vacances le morceau d’un artiste que vous écoutez peu souvent, alors que dans l’hypothèse « radio-cassettes », vous n’auriez sélectionné que le top 5 de vos artistes préférés du moment. Certains puristes vous diront encore qu’ils privilégient le CD pour « la beauté de l’objet », ou encore pour une meilleure sonorité. Tous ces arguments seront sans doute balayés par l’histoire comme étant superfétatoires.
S’agissant de la photographie, l’exemple est également saisissant.
En n’étant plus limité par le nombre de prises de vue, vous vous
aventurez à saisir des instants que vous n’auriez jamais osé saisir
dans l’hypothèse « 36 poses ». Au-delà de la profusion quantitative qui
en découle, la place de la photo dans notre société évolue
considérablement : désormais, tous les instants de la vie quotidienne,
et plus seulement les grandes occasions, sont captés.
La photo
numérique est par définition immatérielle. Il est cependant intéressant
de constater que nous avons vécu une période de transition dans
laquelle certains utilisateurs, notamment chez les séniors,
continuaient à faire développer leurs clichés numériques. Cela a
d’ailleurs vu se créer un très grand nombre de sites internet
spécialisés. Ces sites internet d’impression de photos numériques
commencent aujourd’hui à subir les effets d’un retournement de marché :
les utilisateurs n’éprouvent plus le besoin absolu d’imprimer toutes
leurs photos, et développent un engouement pour les albums en ligne et
les services de partage de photo tels que Facebook et Flickr. Comme
pour la musique, la dématérialisation de la photo est à l’origine d’un
développement communautaire puissant et d’une profusion créative que
nous n’avons jamais connue jusqu’alors.
La question de la dématérialisation des supports soulève, en corolaire, l’inévitable question du modèle économique, et d’un hypothétique avènement d’une économie basée sur la gratuité. L’exemple de la musique est de ce point de vue éminemment d’actualité, avec l’adoption probable de la loi « HADOPI » pénalisant le téléchargement illégal de musiques et de films. Au risque de paraître non consensuel, j’ai le sentiment que le contenu musical est inéluctablement amené à tendre vers la gratuité. Et je le dis avec d’autant plus de certitudes que je suis de ceux qui achètent leur musique sur les plates formes commerciales telles qu’iTunes d’Apple.
La musique est en effet peut-être le précurseur de ce que Chris Anderson, le célèbre rédacteur en chef du magazine « Wired », et concepteur de la théorie de la « longue traîne », appelle la « Freeconomics ». Chris Anderson développe une théorie selon laquelle le capitalisme devrait produire à l’avenir de plus en plus de produits et services gratuits, notamment grâce à l’Internet.
La raison en est simple : les coûts de bande passante et de stockage tendent aujourd’hui vers 0. En conséquence, il devient concevable que 99% des utilisateurs d’un service puissent l’utiliser gratuitement, dès lors que 1% l’utilisent dans sa version « premium ». Et ce 1%, s’il s’applique à un grand nombre d’utilisateurs, peut être suffisant pour constituer un modèle économique viable.
Je serais ici tenté de faire le rapprochement entre cette pensée de Chris Anderson, et la pensée de Karl Marx. Dans « Le Capital » (notamment dans la 7ème section), Karl Marx démontre que le capitalisme (dont il était un admirateur, contrairement aux idées reçues) est générateur de progrès technologique, et que ce progrès technologique est une condition sine qua non pour créer les conditions de la gratuité et accéder au bien être collectif.
Cette gratuité s’applique déjà à bon nombre de services internet. Un exemple que je connais bien est évidemment celui des cartes postales électroniques, que les internautes peuvent s’échanger gratuitement sur internet. Le site internet Dromadaire.com, qui réalise une audience de plus de 10 millions de visiteurs uniques par mois, est intégralement financé par les revenus issus de la vente d’espaces publicitaires. L’effet multiplicateur apporté par la gratuité est évident lorsque l’on réalise qu’il s’échange davantage de cartes électroniques en France qu’aux Etats-Unis, pays dans lequel la tradition de la carte est très forte, mais où les sites qui proposent ces services sont payants.
De la même façon qu’elle s’applique aujourd’hui à internet, la gratuité s’appliquera demain à la musique et à l’ensemble des produits culturels, que cela déplaise ou non aux vendeurs de disques.
S’agissant de la musique, la gratuité pourrait être de nature à révéler de nombreux jeunes talents, qui n’auraient sans doute jamais émergé par le circuit traditionnel, jeunes talents qui ensuite pourraient valoriser leur art par le truchement des événements, et notamment des concerts. Quoi de plus noble pour un artiste que de gagner sa vie à la rencontre de son public ? Et les indicateurs tendent à valider cette théorie : jamais nous ne nous sommes autant rendus en concert que depuis que la musique est accessible gratuitement (et illégalement) ; jamais aussi les salles de cinémas n’ont été autant fréquentées qu’en 2008. Le film « Bienvenue chez les cht’is » est le film de plus téléchargé illégalement sur internet. C’est également le plus grand succès du cinéma Français de tous les temps. N’y a-t-il pas ici un effet évident de vases communicants ? Je parlais à l’instant de profusion créative. N’est-ce pas ici un des idéaux auxquel nous permettrait d’accéder la gratuité ?
Après demain, cette gratuité dépassera même les frontières de l’Internet. Elle s’appliquera à l’énergie, lorsque nous aurons développé des sources d’énergies inépuisables (de type nucléaire de 4ème génération) ou renouvelables (Eolienes, photovoltaïques ou autres). Claude Levi-Strauss n’a-t-il pas écrit en 1954 que l’électricité avait vocation à devenir un jour gratuite ? Cette gratuité s’appliquera aussi à l’eau, lorsque nous saurons recycler l’eau de mer à grande échelle. Enfin, elle s’appliquera peut être à l’alimentation, si les recherches sur les nouvelles techniques agricoles débouchent sur l’avènement d’une abondance alimentaire.
Il appartiendra alors à nos entreprises de se montrer créatives pour créer des produits à valeur ajoutée suffisamment attractifs et innovant en vue de convaincre le 1% de clients dont parle Chris Anderson, qui eux, choisiront de payer. Au fond, ce capitalisme issu de la gratuité sera un fabuleux moteur pour accéder à une certaine forme d’excellence.
Source : smati.com
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches
Rédigé le 29 avril 2009 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
L'économie sans le social ne sert à rien. C'est
la thèse développée par Jon Elster, un prof au Collège de France. Ce
Norvégien titulaire de la chaire rationalité et sciences sociales
revisite le fameux adage "Science sans conscience..." à l'aune des
sciences éco.
L’homme économique n’agirait qu’en fonction de son intérêt. Les seuls buts poursuivis seraient ceux de l’enrichissement et de la tranquillité. Si Bernard Madoff peut entrer dans cette définition, ce n’est pas le cas de tout le monde, et encore moins de l’homme, au sens le plus général du terme. C’est ce que nous explique, avec beaucoup de conviction et pas mal d’exemples Jon Elster dans ce premier volume consacré à l’homme économique consacré au désintéressement [1]. Jon Elster est professeur au Collège de France, titulaire depuis 2006 de la chaire Rationalité et science sociales.
Dans un long entretien publié en 2007 dans la Lettre du Collège de France, il définissait ainsi sa méthode de travail. « Lorsqu’on me demande quelle est ma spécialité, je réponds que je fais « ceci-et-cela ». Ce qui m’intéresse, ce sont des problèmes. Pour y faire face, nous devons utiliser les outils appropriés, indépendamment des disciplines, dont la pertinence est plus bureaucratique que scientifique. Je m’intéresse surtout aux décisions individuelles et collectives, et à tout ce qui précède la décision : la formation des préférences, la formation des croyances, les émotions, et aussi les mécanismes d’interaction dans les décisions collectives. C’est sans doute le fil conducteur de ma réflexion. »
Fort de cette anti-méthode qui en est une, Jon Elster a démonté la
mécanique économique. Et comme quand nous étions jeunes et que nous
voulions remonter un réveil après l’avoir démonté, on constatait qu’il
y avait toujours des pièces en trop. Le trop en question dans la
machine économique, s’appelle le profit ou l’intérêt, placés à tort
comme rouage fondamental. Or rien ne le prouve, bien au contraire. « Il
me semble néanmoins possible d’affirmer que les motivations
désintéressées sont grosso modo plus importantes dans la vie sociale
que dans les modèles économiques. »
Dan ce livre tiré de son enseignement au Collège de France, Jon Elster
conteste le grandes démonstrations économiques qui excluent le social,
c’est-à-dire l’homme tout simplement, au bénéfice d’un système qui se
régulerait de lui-même. « Il faut dire qu’une très grande partie des
articles publiés dans les revues de pointe qui développent les
implications du choix rationnel n’ont d’intérêt ni esthétique, ni
mathématique, ni empirique, ce qui revient à dire qu’il n’ont aucun
intérêt du tout. Tout au plus sont-ils capables de provoquer
l’étonnement de l’observateur, un peu comme les jongleurs de cirque. »
Jon Elster, né en 1940 à Oslo, a fait sa carrière en France et dans les grandes universités américaines, à Chicago et à New York. Ses ouvrages, traduits dans une douzaine de langues, portent essentiellement sur la notion de choix dans nos sociétés. Il publiera en mai prochain un livre important sur Tocqueville considéré comme le premier grand penseur des sciences sociales et se il se penche désormais sur la demande de justice et d’équité. Il s’est par exemple intéressé à la façon dont nos sociétés font un choix quand elles désignent par exemple un receveur plutôt qu’un autre dans le cadre d’une greffe ou la façon dont elles se comportent face à une demande de dédommagement.
Il suffit de lire Montaigne ou Aristote,
« Si, en 1815, il avait fallu allouer des réparations aux victimes des
spoliations de la Révolution, qui aurait dû être prioritaire ? Les gens
qui étaient restés en France à lutter pour le roi, par exemple en
Vendée, et dont les propriétés avaient été détruites, ou ceux qui
avaient émigré et dont les biens avaient été confisqués ? Ou bien ceux
dont les besoins étaient les plus importants ? » Des questions d’équité
un peu dérangeantes, quand on y regarde d’un peu près, et qui posent en
tout cas des interrogations importantes sur la manière dont
fonctionnent nos sociétés sur le plan moral.
Ainsi dans le domaine du travail, Jon Elster fournit dans son
livre plusieurs exemples qui montrent que l’économie sans le facteur du
désintéressement et de l’équité comme un droit acquis ne fonctionne
pas. Ainsi : « Une petite entreprise emploie plusieurs ouvriers et leur
paie un salaire moyen. Le chômage dans la région est important, et la
firme pourrait facilement remplacer ses employés par d’autres ouvriers
à un salaire inférieur. » Dans le premier cas si l’entreprise fait de
bons profits et que le propriétaire réduit le salaire de ses ouvriers
de 5 %, la mesure est jugée inéquitable à 77 %. Dans le second, si
l’entreprise subit des pertes, la même réduction de salaire est
considérée inéquitable à 32 %.
Dans son travail passionnant, Jon Elster vérifie les hypothèses
des économistes du XX e siècle en interrogeant les moralistes français
du XVII e siècle. « Cela fait 25 siècles que les gens essayent de
comprendre le comportement humain ou la nature humaine – disons depuis
le temps d’Aristote ou de Platon. Pourquoi le dernier siècle ou la
dernière décennie seraient-ils privilégiés ou plus intéressants ? Y
aurait-il plus de génies ou de grands penseurs ? Il n’y a aucune raison
de le penser, et de fait c’est faux. Il suffit de lire Montaigne,
Aristote, La Rochefoucauld, Tocqueville, Proust, pour ne citer qu’eux :
ils débordent d’hypothèses. »
[1] Le désintéressement. Traité critique de l’homme économique de Jon Elster, Seuil, 380 p., 23 €.
Auteur : L'@mateur d'idées
Source : NEWZY
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches
Rédigé le 29 avril 2009 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Le développement de nouvelles idées passe par le partage de connaissances variées et hétérogènes, qui se complètent. Et donc par la mise en relation de ces profils.
La notion d’intelligence collective est victime d’un effet "tarte à la crème" ce qui a pour conséquence de faire oublier les enjeux et d’altérer le sens. Qu’est-ce que l’intelligence collective ? C’est la capacité à produire des connaissances nouvelles à travers le partage de connaissances de natures très diverses, apportées par des personnes dont les approches sont différentes. L’impératif de la créativité et de l’innovation impose la fertilisation croisée issue de regards hétérogènes. La complexité des situations ne peut plus être maîtrisée par des cerveaux solitaires. Il faut mettre en place des "réseaux de cerveaux", des cerveaux "massivement parallèles". Et l’entreprise est un des lieux privilégiés pour mettre en place de telles dynamiques.
Maîtriser l'intelligence collective
Par conséquent, les outils, les méthodes et les pratiques allant dans le sens d’une maîtrise de l’intelligence collective sont au centre d’enjeux décisifs. Aujourd’hui, la problématique de l’intelligence collective est abordée de multiples manières qu’il s’agisse de recherches sophistiquées ou d’outils concrets. Le sujet de l’intelligence collective nous conduit naturellement à évoquer la notion de communauté en passant par la case "partage". Aujourd’hui, les comÀunautés prennent des formes diversifiées avec les réseaux sociaux, les dynamiques de blogs, les mondes virtuels, etc. A travers cette prolifération, on vot une dialectique entre usages et technologies, dialectique qui débouche sur une maîtrise grandissante des dynamiques des communautés.
Produire de la connaissance en réseau
Un des volets majeurs de cette maîtrise est justement la production collective de connaissances. Mais, au fur et à mesure du développement de nouvelles pratiques, force est de constater que la production de connaissance ne peut être dissociée ni des dynamiques de réseau, ni des processus de socialisation, ni des échanges marchands, ni des aspects subjectifs et émotionnels. Nous nous trouvons donc face à un système complexe qui peut se définir comme un système relationnel et qui produit à la fois de la connaissance, de la socialisation, de la transaction et de l’émotionnel, c'est-à-dire de l’humain.
Pierre Chapignac
Source : L'Atelier BNP Paribas
Publié par : Nicolas Marronnier
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Rédigé le 29 avril 2009 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Nous étions dans l’ère de la connaissance. Nous sommes entrés dans l’ère du “gavage”. Le volume d’informations disponibles dans le monde double tous les dix-huit mois. Selon le bureau de consultance Deloitte, quelque 35 milliards d’emails circulent chaque jour sur la Toile. A ceux-ci, s’ajoutent les milliards de SMS, de coups de téléphones, de réunions, de « chats ». Cette inflation est la cause d’une avalanche d’information qui en elle-même devient source de stress. L’impression gagne d’être noyé sous les signaux et qu’un processus de veille efficace n’est désormais plus qu’un vain espoir.
Padmasree Warrior, responsable technologies de la multinationale américaine Cisco, rappelle que le défi pour les entreprises n’est plus, aujourd’hui, tant de chercher l’information que de la trier. Paradoxalement, alors que cette surabondance (overload) d’information devrait être bénéfique offrant un confort nouveau aux directions, aux employés (l’information n’est plus qu’à un clic de souris), elle devient en fait un élément d’incertitude”. Une nouvelle forme de crainte apparaît: celle, dans ce torrent de connaissance, de passer à côté de l’information pertinente. Celle qui peut faire la différence face à la concurrence, ou simplement éviter un problème.
« Le défi n’est donc plus de gérer et de distribuer les informations. L’enjeu est d’être capable de fournir l’information aux bonnes personnes, au moment opportun. L’enjeu est de mettre en relation des communautés qui peuvent améliorer la pertinence de ce tri, et d’accélérer ainsi la prise de décisions qui amène un surcroît de valeur économique. Plus important encore, il s’agit de lier ces gisements d’information dans des processus opérationnels qui n’étaient pas possibles auparavant [via les réseaux sociaux, par exemples]“. Les rôles traditionnels vont se modifier. La technologie sera moins visible car omniprésente.
Mais pour que ces circuits d’information pertinente fonctionnent, que les filtres soient efficace (ils ne peuvent l’être qu’avec un regard humain), les entreprises devront repenser leur propre structure interne. L’organisation en silos isolés (finance, marketing, ressources humaines, etc.) ne sont plus adaptés à ces nouveaux besoins, observe la CTO de Cisco. La structure interne à l’entreprise migrera progressivement vers un ensemble fluide de communautés d’experts ad-hoc. “Les sociétés s’appuieront sur des réseaux de collaboration, prédit Padmasree Warrior. Ces derniers mettront ponctuellement en rapport des ‘clusters d’expertise’ afin de mener à leur terme des projets stratégiques”
Cisco, comme dans de nombreux autres grands groupes informatiques californiens, a foi dans le principe suivant: les idées partagées ont plus de valeur que les idées que l’on garde pour soi. Cela vaut d’ailleurs pour l’information en général. Capter une information critique sans s’assurer qu’elle parvienne aux personnes adéquates n’est pas d’une grande utilité pour l’entreprise. Par contre, dans la logique d’ouverture décrite ci-dessus, la prise de décision gagne en rapidité et en qualité lorsque les personnes échangent spontanément et sans contrainte hiérarchique ou organisationnelle point de vue ou expertise.
Dans ce contexte, l’utilisation des nouveaux outils web s’avère plus que jamais stratégique. Déjà, l’écart se creuse entre les “Millenials”, la génération des personnes nées après 1980 et leurs aînés, en matière d’habitude d’utilisation. Les premiers préfère la communication instantanée, via instant messaging, SMS, vidéo. Les autres demeurent familier de modes “asynchrones”, avec l’e-mail en tête de liste. “Il convient de faire cohabiter ces habitudes de façon harmonieuse”, indique-t-on chez Cisco. L’erreur serait cependant de rejeter la première…
Pour découvrir la présentation sur l'évolution des organisation "Entreprise 2.0" issue du rapport d'innovation Courts-Circuits "Communautés 2.0", cliquez ici
Auteur : Jean-Yves Huwart
Source : Entreprise Globale
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches
Rédigé le 29 avril 2009 | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Communautés 2.0
(ou comment les réseaux nous incitent a réinventer l'entreprise, le marketing, la création, les médias et la communication)
Après s’être alarmé pour la planète et
avoir inclus l’écologie et le développement durable dans le champ de
responsabilité des marques, une mutation s’opère dans la manière
d’appréhender l’innovation, le marketing, la communication, les médias et la
création. Les dynamiques communautaires poussent certains acteurs à réinventer le système.
Les 3 axes ayant guidé notre réflexion de groupe
- Quelle est la nouvelle vision des personnes qui remettent l’homme
au centre de l’économie, du marketing, de la création, des médias et de toutes
les affaires humaines ?
- Qu’est-ce qui réunit les nouvelles communautés humaines ? Qu’y a-t-il
à l’origine de ces « communions humaines » ? Des valeurs ? des
projets ? Pourquoi
agissent ils (agissons nous) ensemble ? Quelles coopérations se mettent en
place, comment ?etc.
En quoi les nouvelles technologies modifient-elles la constitution et le
fonctionnement de ces nouvelles communautés humaines ?
Rédigé le 27 avril 2009 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)
Dans un scénario écrit du point de vue d’un citoyen des années 2010 Jamais Cascio explore le concept “d’économie résiliente”. Les philosophies économiques issues du XIXe siècle, comme le capitalisme et le socialisme, explique-t-il, s’opposaient sans doute sur les fondamentaux, mais elles ne réfléchissaient pas en termes de capacité à résoudre les crises. Au contraire, elles les provoquaient. Elles ne se préoccupaient pas de résilience : ce concept désigne la capacité à résister aux chocs, non par une solidité à toute épreuve, mais par la faculté à reprendre forme aisément après une perturbation importante. Un concept popularisé en France par le psychiatre Boris Cyrulnik qui a consacré plusieurs ouvrages à ceux qui parviennent à surmonter les chocs de la vie, mais qui peut s’appliquer à de nombreux autres domaines comme l’informatique où il évoque la résistance aux pannes. Comme le rappelle John Robb, le robot “liquide” de Terminator 2 est un exemple parfait de système “résilient” car en mesure de s’autorecréer constamment à partir de ses composants.
L’économie résiliente qu’imagine Cascio conserverait les valeurs des idéologies qui l’ont précédée : l’insistance du socialisme sur l’égalité et celle du capitalisme sur la production de richesse. Mais ce nouveau système ne sera pas non plus une énième resucée de la social-démocratie et de l’économie mixte. Il s’agirait d’une société nouvelle basée sur la “diversité décentralisée comme moyen de gérer l’inattendu”.
Une telle ” polyculture ” comme il la nomme aussi, consiste à “élaborer des règles telles qu’aucune institution ou approche utilisée pour résoudre un problème ou combler un besoin ne devienne exagérément dominante”. “Cela implique un coût en matière d’efficacité, note-t-il, “mais l’efficacité ne marche que lorsqu’il n’y a pas de bosses sur la route”. Une tactique qui devrait être d’autant plus efficace lorsqu’on entre dans des temps d’incertitude, comme aujourd’hui.
Cascio nomme ce type de système social, une “économie Lego” : “De nombreuses petites pièces capables de se combiner et se recombiner. Tout ne s’insère pas parfaitement, mais les combinaisons les plus surprenantes donnent les résultats les plus créatifs”.
Par bien des côtés, la vision de Cascio est séduisante, mais reste un peu abstraite. John Robb, partant des idées de Cascio et les reliant à ses propres recherches, leur donne un contenu théorique plus complet et permet d’entrevoir certaines applications pratiques.
Pour Robb, une telle économie ne peut être mise en place que grâce à la “propagation virale de communautés résilientes”.
Selon lui notre civilisation est basée sur un ensemble de réseaux profondément intriqués. Cette imbrication, explique-t-il, nous permet d’avoir un système social relativement robuste et capable de résister à un bon nombre de chocs aléatoires. Mais les perturbations les plus graves peuvent avoir des conséquences dramatiques. Les systèmes les plus efficaces sont en effet les plus prompts à être cassés. Stabilité et performances sont deux objectifs opposés. Un système dynamiquement stable est doté de composants capables de revenir spontanément à la normale après une pression. Un autre, plus efficace, ne possède pas ces gardes fous. Ainsi, un avion classique peut voler sans difficulté. Mais lorsqu’on construit des aéroplanes hyperrapides, le défaut de stabilité doit être compensé par un contrôle informatique particulièrement sophistiqué. “Sans une telle compensation, un F-16 adopterait un comportement catastrophique en 3 secondes”, explique Robb.
Notre système actuel est en fait très efficace. Trop. Au cours du processus augmentant cette efficacité, la plupart des contrôles qui le maintiennent dans un état de stabilité relative ont sauté. D’où la multiplication de ce que Nassim Nicholas Taleb appelle des Cygnes noirs : des évènements hautement improbables (du moins le croit-on !) qui remettent en cause l’ordre des choses tel que nous l’imaginons.
Lorsqu’un système hautement performant entre en crise, les conséquences peuvent se manifester soit sous la forme de turbulences (ce qui s’est passé lors de la crise de septembre 2008) soit entrainer une déconnexion et une séparation en une multitude de “clusters”, portions du réseau qui se mettent alors à fonctionner indépendamment : c’est ce qui se passe lors des pannes générales d’électricité. Ainsi, toujours selon Robb, une pandémie globale présenterait les deux caractéristiques. Un haut niveau de turbulence s’associant, via le processus de quarantaine, à la création d’unités indépendantes et isolées.
Une telle catastrophe pourrait être limitée si le réseau global était structuré selon une invariance d’échelle, s’il obéissait à une géométrie fractale. Autrement dit, s’il était composé de multiples sous-ensembles susceptibles de fonctionner de manière autonome et de produire, au niveau local, les mêmes biens et services qu’un niveau global. Il faut donc concevoir une multiplication d’économies locales capables, en cas de turbulence ou de clustering, de fonctionner de manière autonome pendant la perturbation du système global de communications.
A quoi ressembleraient donc ces communautés résilientes ? Un bon exemple en serait les Transition towns, des “villes de transition”, sur lesquelles Robb a travaillé en compagnie de Rob Hoskins, à l’origine de ce projet.
Les adeptes de ce mouvement sont convaincus que les prochaines crises de l’énergie et du climat vont nous entrainer dans une “décroissance”. Mais contrairement aux survivalistes qui se réfugient dans les montagnes, ils cherchent à rendre autosuffisantes des villes déjà existantes, avec l’aide des autres acteurs urbains (associations, services municipaux…). Ils créent donc des groupes qui s’occupent de procurer de la nourriture, d’autres qui s’intéressent au recyclage des déchets, à l’éducation, etc. Certaines villes comme Totnes, la ville où habite Rob Hoskins, ont même développé une monnaie locale, parallèle. Ce qui intéresse Robb dans ce mouvement, c’est moins sa conviction de base quant à la pénurie d’énergie à venir que sa “méthodologie précisément conçue pour catalyser la participation de la communauté via un processus organisationnel open source très anarchique”. Le mouvement des Transition towns s’inspire en effet de la méthodologie “Open Space“, comme l’affirme leur manifeste (.pdf) : “Un grand groupe de personnes qui se réunissent pour explorer un sujet particulier, sans ordre du jour, sans agenda, sans coordinateur désigné et sans preneur de notes… Pourtant, nous avons fait tourner séparément des Open Space pour l’alimentation, l’énergie, l’habitat, l’économie et la psychologie du changement.” Bref, on n’est pas loin du Barcamp ! Peut-être plus encore de l’innovation sociale et de l’économie solidaire.
A quoi ressemblera la vie quotidienne au sein de cette économie résiliente ? Du point de vue d’un citoyen du futur, Cascio nous explique que “nous continuons à acheter des biens, mais les marques sont plus nombreuses et il y a moins de “gros acteurs” - et ceux qui émergent n’ont pas tendance à durer très longtemps. Les gens vont toujours au travail, mais nous sommes de plus en plus nombreux à nous investir dans la micro-production de biens et de contenus intellectuels. Il y a toujours des gens qui perdent leur travail et qui ont de gros problèmes financiers… Mais il y a moins de risque de catastrophe économique…”. Bref, on est dans l’ordre du parfaitement réalisable, très loin de l’utopie. Un article du New York Times sur les Transition towns affirme que pour ses adeptes, c’est l’enthousiasme qui constitue la principale ressource. Enthousiasme ? En ces temps aux horizons assombris, c’est une ressource qui devient suffisamment rare pour qu’on s’y intéresse un peu plus, non ?
Auteur : Rémi Sussan
Source : InternetActu
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches
Rédigé le 27 avril 2009 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments | TrackBack (0)