http://oliviertredan.wordpress.com/2011/05/19/parution-casilli-antonio-a-dir-cultures-du-numerique-revue-communications-n%C2%B0-88-seuil-mai-2011/
Voici quelques lignes de la présentation, proposée en pdf.
Ce numéro de Communications propose un panorama des études francophones portant sur les expériences ayant mis les technologies de l’information et de la communication au centre du changement culturel et social. Les réseaux numériques, l’informatique ubiquitaire et la prolifération des bases de données affectent nos modalités de coexistence. Les usages technologiques actuels influencent non seulement les transformations des pratiques communicationnelles et productives, mais également l’émergence de nouvelles définitions de soi, de nouvelles occasions d’interaction sociale, de phénomènes politiques inédits. L’élargissement de ce champ de réflexion incite à aborder le numérique en convoquant les apports d’un large éventail de disciplines relevant des sciences humaines et sociales : sociologie, philosophie, droit, économie, esthétique, sciences de la communication. Les contributions présentées dans les pages qui suivent visent non seulement à circonscrire un domaine d’investigation, mais aussi à former des vocations de recherche dans ledit domaine. L’ambition est avant tout de représenter une référence la plus complète possible pour les chercheurs, enseignants et étudiants supérieurs tant des sciences humaines et sociales que des disciplines techniques et scientifiques. Afin d’aller à la rencontre d’un lectorat de plus en plus intéressé par l’approfondissement de thématiques et de traditions de recherche encore insuffisamment explorées dans le contexte actuel, le choix a été fait d’adopter un format « quasi encyclopédique », structuré en entrées disposées par ordre alphabétique.
Cette intention programmatique était déjà énoncée par Jonathan Sterne, lequel, dans un texte de 2006, déclarait : « après une décennie passée à critiquer les prétentions millénaristes des médias numériques, ce n’est que maintenant que nous commençons à trouver une alternative solide pour décrire l’histoire et le présent de la cyberculture. Nous ne sommes qu’au début d’un processus de construction d’un objet (pour reprendre une expression chère à P. Bourdieu), et nous sommes à un moment où il pourrait être utile de passer un peu plus de temps à regarder derrière nous plutôt qu’à contempler notre nombril. »
(…)