http://www.eclm.fr/ouvrage-334.html
L'Œconomie est une branche de la gouvernance qui a pour objet de créer des acteurs et des agencements institutionnels, des processus et des règles visant à organiser la production, la répartition et l’utilisation de biens et de services en vue d’assurer à l’humanité tout le bien-être possible en tirant le meilleur parti des capacités techniques et de la créativité humaine, dans un souci constant de préservation et d’enrichissement de la biosphère, de conservation des intérêts, des droits et des capacités d’initiative des générations futures et dans des conditions de responsabilité et d’équité suscitant l’adhésion de tous
Le mot « oeconomie » est formé de deux mots grecs : « oïkos », qui veut dire le foyer, l’espace domestique, et « nomos » qui est la règle. Utilisé jusqu’au 18e siècle, il a été peu à peu remplacé par le mot « économie ». Or la définition étymologique décrivait exactement le problème auquel nous sommes confrontés aujourd’hui et qui n’est pas repris dans le concept d’économie. « L’oïkos », la demeure commune, dans un monde devenu interdépendant est désormais la planète. Et bien gérer l’espace commun, c’est produire du bien être pour tous dans le respect des limites de la planète, c’est construire un modèle économique alternatif, c’est construire une oeconomie.
Comment, dans le contexte de la mondialisation, l’humanité peut-elle concilier les nécessités économiques avec le fait incontournable que les ressources naturelles sont limitées ? C’est la question que pose Pierre Calame dans cet ouvrage. Le système actuel de production et d’échange de biens et de services n’atteint pas – et c’est très visible en ces temps de crise – les objectifs que l’on doit assigner aux lois qui régissent les sociétés. Il creuse un fossé profond entre des gagnants, minoritaires, et la masse des perdants qui vivent dans le dénuement. L’auteur s’intéresse à l’énoncé des règles et à la conception des facteurs qui fondent la production, l’échange et la consommation. Constatant l’impasse du paradigme économique actuel, il démontre que l’économie doit revenir à son sens étymologique. Revenir à l’œconomie, c’est avoir une vision économique plus large, qui recouvre à la fois l’art de l’organisation des échanges matériels et immatériels des êtres humains entre eux, des sociétés entre elles et de l’humanité avec la biosphère. Pierre Calame explore ces questions dans un esprit de réflexion ouverte. Il démontre qu’il est possible aujourd’hui d’assurer à la société la maîtrise collective et démocratique de son propre destin.
sources
http://www.eclm.fr/ouvrage-334.html
Cette vision unilatérale (négation de toute détermination sociale des individus) et extrême (perfection des choix) de l'individualisme s'opposait à des conceptions aussi unilatérales et extrêmes qui plaçaient une collectivité (nation, classe) ou l'État à l'origine des faits économiques, politiques ou sociaux (romantisme allemand, marxisme, historicisme, protectionnisme éducateur de Friedrich List).