"l’idée sous-jacente que la propriété privée et exclusive est la seule forme de priorité capable de garantir le bon fonctionnement des sociétés, s’est trouvée elle aussi fortement démentie, et par les faits eux-mêmes.
(...) non, un commun n’est jamais « donné ». Il suppose une communauté qui se soit mobilisée pour le constituer ou le préserver. Tout commun est d’abord et avant tout un construit social.
(...) Ils ne sont donc pas exempts de conflits et de tensions. Mais (les commoners) instaurent, et c’est en cela qu’ils sont si importants, une autre manière de gérer les ressources et une manière « citoyenne » de gérer les différences d’intérêts sans s’en remettre à la puissance publique. En ce sens ils constituent un degré supplémentaire de démocratie. Ils ajoutent de la démocratie participative directe à la démocratie représentative."
(...) Les communs ne sont pas une zone grise « entre État et marché » comme on le prétend quelquefois. Les communs ont besoin de l’État pour se développer, car il doit créer les ressources (à commencer par les ressources juridiques) dont les commoners ont besoin pour exister et se développer. Il faut créer une culture et une pratique de l’État partenaire des communs et des commoners.
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