Le terme « holacratie » est dérivé de celui d’holarchie inventé en 1967 par Arthur Koestler dans son livre The Ghost in the Machine. Une holarchie est composée de holons, entités autonomes et indépendantes reliées à une entité supérieure dont elles font parties. Cette vision organique des organisations humaines est fréquemment comparée aux cellules d’un organisme, à la fois autonomes et dépendantes de cet organisme qu’elles contribuent à édifier. Le système holacratique fut développé en 2001 par Brian Robertson au sein de son entreprise de production de logiciels (Ternary Software) en vue de mettre au point des mécanismes de gouvernance plus agiles. S’inspirant des initiatives développées dans les entreprises agiles ou lean, le fondement de la théorie holacratique repose sur la raison d’être (super-ordonnante) de l’organisation. Chaque individu est considéré comme un capteur susceptible d’émettre des signaux. Cette méthodologie est très appropriée aux attentes de la génération Y dont les aspirations professionnelles tendent vers une liberté et une flexibilité et dont les attentes de consommations se reposent sur la personnalisation des produits.
Or la génération Z est encore plus complexe que la génération Y offrant ainsi un portrait fait d’aspirations contradictoires et de valeurs paradoxales. Il est alors important d’adapter la philosophie holacratique à cette génération. En découle alors l’harmocratie. Ce terme se construit sur le mot « harmonie » dont la définition est la suivante :
- Qualité d’un ensemble qui résulte de l’accord de ses parties ou de ses éléments et de leur adaptation à une fin,
- Rapport d’adaptation, de conformité, de convenance existant entre les éléments d’un ensemble cohérent ou entre des choses soumises à une même finalité,
- Etat des relations entre des personnes ou dans un groupe humain, qui résulte de l’accord des pensées, des sentiments et des volontés.