La bonne nouvelle c'est que dans 27 villes du monde les émissions de C02 diminuent. Mais ce n'est pas le cas dés qu'on mesure les émissions au niveau du terrritoire, elles augmentent.
Depuis le protocole de Kyoto, dont l'objectif était de réduire les émissions de CO2, celles-ci ont augmenté de 60 %. Or à l'échelle mondiale, les villes sont responsables de 70 % des émissions de CO2.
Au travers des plans climats locaux les élus des plus grandes villes relèvent le défi. Par exemple, en plus de passer aux énergies vertes, les villes ont proposé des alternatives abordables aux voitures privées.
Une analyse réalisée en 2017 montre que 27 villes ont vu leurs émissions atteindre leur maximum en 2012, puis diminuer sur une période de cinq ans. Ces émissions sont maintenant au moins 10% inférieures à celles du zénith. Paris a ainsi réduit son empreinte carbone de 10% en 10 ans.
Mais à l'échelle de la communauté urbaine, en prenant en compte l'ensemble des biens et services consommés, les émissions augmentent fortement.
Les villes dépendent en effet fortement de la fourniture de biens et de services en dehors de leurs frontières physiques. Les résultats de cette étude montrent que les émissions de GES associées à ces chaînes d'approvisionnement sont importantes, en particulier pour les villes d'Europe. Plus de 70% des émissions de GES liées à la consommation proviennent des infrastructures, du logement, des transports (publics et privés), de l'approvisionnement alimentaire et des services gouvernementaux.
Les élus locaux n'arriveront pas à inverser la tendance en misant uniquement sur des plans climats qui
- n'engagent que leur ville alors que les principales émissions de C02 ont lieu dans la communauté urbaine et pourraient être adressées par la région
- ne sont pas contraignants pour les entreprises qui importent des biens et services d'autres territoires et ne proposent pas d'alternatives de consommation
- n'encouragent pas la modification des comportements des habitants avec des services adaptés pour les accompagner dans le temps
Un sursaut collectif local est necessaire :
- Au niveau des villes mais aussi des communautés d'aglomérations et des régions qui est necessaire !
- Les plans climats doivent adresser la consommation de biens et de services externes à la ville et les émissions de C02 calculées sur cette base.
- Au dela de la concertation des parties prenantes, les élus doivent obtenir des engagements de la part des entreprises et lancer des mesures concretes pour accompagner l'évolution des comportements individuels.
- L'état francais ne peut pas se désengager des régions face à l'urgence climatique
1- Les plans climats des villes doivent être plus ambitieux :
Le C40 organisation mondiale qui regroupe plus de 100 mégavilles dans lesquelles vivent plus d’un demi-milliard de personnes pour "catalyser et accélérer l’action en faveur du climat " a mené plusieures études.
En 2015, leurs recherches avaient montré que si la planète devait respecter l'objectif de 1,5 ° Celsius fixé dans le pacte sur le climat à Paris, les grandes villes devraient atteindre un niveau d'émissions de CO2 maximal d'ici 2020 au plus tard.
Une analyse réalisée en 2017 montre que 27 villes ont vu leurs émissions atteindre leur maximum en 2012, puis diminuer sur une période de cinq ans. Ces émissions sont maintenant au moins 10% inférieures à celles du zénith. Paris a ainsi réduit son empreinte carbone de 10% en 10 ans.
Les 27 villes qui ont connu un pic de CO2 en 2012 avant de décliner sont : Barcelona, Basel, Berlin, Boston, Chicago, Copenhagen, Heidelberg, London, Los Angeles, Madrid, Melbourne, Milan, Montréal, New Orleans, New York City, Oslo, Paris, Philadelphia, Portland, Rome, San Francisco, Stockholm, Sydney, Toronto, Vancouver, Warsaw, Washington DC.
Les émissions mesurées sur le territoire urbain des villes ont diminué de 2% en moyenne chaque année, tandis que leurs économies ont augmenté de 3% par an.
Leur population a augmenté sur la période, et s'est souvent étaleée dans l'espace avec des besoins en infrastructure et des trajets quotidiens à effectuer. Ces villes ont bien sur bénéficié de la terciarisation de l'économie, toutefois si des industries sont parties, des entreprises de service sont arrivées.
Les principales mesures prises dans ces villes incluent la décarbonisation des systèmes électriques, l'optimisation de la consommation d'énergie dans les bâtiments, la fourniture d'alternatives plus propres et abordables aux voitures et la réduction des déchets tout en augmentant le recyclage
-"En tant que premier gouvernement australien à être certifié neutre en carbone, nos réalisations montrent l'impact qui peut être obtenu au niveau des villes en dépit d'une inaction choquante de la part des gouvernements nationaux et des états."
- "Nous avons l'un des plus importants programmes solaires sur les toits en Australie. Nous avons converti nos lampadaires à LED et nous travaillons avec les leaders de l'industrie pour réduire leurs émissions", a expliqué Clover Moore, maire de Sydney Lord.
- "Nous constatons un progrès continu, qui s'étend sur plus de 20 ans et a conduit progressivement à 1 citoyen sur 7 utilisant des voitures ou des vélos partagés et à 60% de la collecte séparée des déchets de qualité. Ces résultats significatifs n'auraient pas été atteints sans l'engagement et engagement des citoyens de Milan.
Toutesfois, une étude Intitulée Consumption-based GHG emissions of C40 cities a apporté un autre éclairage sur la réduction des émissions dans ces villes. Le rapport s'est penché sur les émissions de gaz à effet de serre causées par la consommation de biens et de services par les habitants de 79 villes appartenant au réseau C40 (donc importées d'un autre territoire voisin ou lointain) : il a notamment porté son attention sur la nourriture, les vêtements, les objets électroniques, le transport aérien, les camions de livraison et la construction.
Les villes riches dites consommatrices, telles que Londres, Paris, New York, Toronto ou encore Sydney, ont fortement réduit leurs émissions au niveau local mais en incluant les émissions liées à leur consommation de biens et de services, les émissions totales de ces villes augmentent fortement. Rapportées par habitant, elles sont parmi les plus élevées au monde. De leur côté, les villes dites productrices, qui se trouvent en Inde, au Pakistan ou au Bangladesh génèrent énormément de pollution et d'émissions de CO2 lors de la fabrication de produits qui sont ensuite vendus et consommés en Europe et en Amérique du Nord. Les villes dont le modèle économique est basé sur les services et qui consomment les produits fabriqués à Cleveland sont elles mieux classées dans ce rapport.
Le CA40 a donc lancé une étude qui prend en compte le cycle de consommation de la ville dans son ensemble, en dehors de ses limites territoriales. Les villes dépendent en effet fortement de la fourniture de biens et de services en dehors de leurs frontières physiques. Les résultats de cette étude montrent que les émissions de GES associées à ces chaînes d'approvisionnement sont en effet importantes, en particulier pour les villes C40 d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Océanie.
Plus de 70% des émissions de GES liées à la consommation proviennent des infrastructures, du logement, des transports (publics et privés), de l'approvisionnement alimentaire et des services gouvernementaux.
Par exemple, les émissions de transport (privées et publiques) sont les plus élevées pour les villes d'Amérique latine, les infrastructures pésent plus pour les villes d'Asie de l'Est et du Sud-Est, tandis que les émissions provenant des produits alimentaires sont les plus importantes pour les villes d'Asie de Sud et de l'Ouest. Les vêtements (y compris les chaussures), les articles d'ameublement et les équipements ménagers, ainsi que les restaurants, les hôtels, les loisirs et la culture représentent respectivement 7% et 6% des émissions de GES liées à la consommation.
Le CA40 recommande à l'avenir aux villes à fortes émissions de GES liées à la consommation d'utiliser les inventaires de GES liés à la consommation aux côtés de leurs inventaires sectoriels de GES ou d'y incorporer des chaînes d'approvisionnement clés. Cela encouragera des évaluations plus globales des émissions de GES; permettra aux décideurs d’envisager un éventail plus large de possibilités de réduction des émissions mondiales de GES; et fournir une perspective supplémentaire avec laquelle engager d'autres parties prenantes dans l'action climatique.
Pour aider les villes à relever ce défi, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la base de données probantes et mieux comprendre les mécanismes par lesquels les villes peuvent influer sur les émissions de GES des chaînes d'approvisionnement transfrontalières, en plus de celles qui se produisent localement.
2- Etre plus ambitieux au niveau local, collectivement, c'est possible :
Aux états unis, le mouvement s'étends au dela des villes. L’hyperactif Jerry Brown, gouverneur entré en « résistance » dès le lendemain de l’élection de Donald Trump, et qui depuis multiplie les initiatives sur le plan judiciaire ou législatif pour contrecarrer l’administration républicaine, a donné le ton. Lundi 10 septembre, il a ratifié une loi qui exige que 100 % de l’électricité consommée en Californie provienne de sources « propres » avant 2045 (solaire, éolienne mais aussi nucléaire), contre 32 % actuellement. Seul l’Etat de Hawaï a pris un engagement similaire, mais, pour ce qui est de la Californie, représentant l’équivalent de la 5e économie du monde, l’engagement a été qualifié d’« historique » par les associations, d’autant que cet Etat reste le quatrième des Etats-Unis pour l’exploitation du pétrole et du gaz naturel.
Selon le sénateur Kevin de Leon, l’architecte de la loi, les parlementaires ont pris acte de ce que la Californie avait atteint ses objectifs avec quatre ans d’avance et ramené ses émissions sous leur niveau de 1990. Cela tout en maintenant une croissance record. Les énergies renouvelables représentent déjà « dix fois plus d’emplois pour la seule Californie que toutes les mines de charbon des Etats-Unis », a-t-il souligné.
Le sommet mondial pour l’action climatique de septembre à San Francisco – premier du genre – a réunit villes, régions, coalitions d’entreprises, investisseurs, ONG – entendent être l’aiguillon des Etats, à un moment où le retrait américain de l’accord de Paris a ralenti les ardeurs des cosignataires à remplir les objectifs affichés aux Nations unies.
Ils veulent montrer qu’ils comptent, qu’ils obtiennent des résultats et que la décarbonation de l’économie passe aussi par eux, à l’échelon local. Les acteurs non étatiques « portent le drapeau pendant que les gros pouvoirs, les responsables nationaux, sont somnolents », résume le gouverneur de Californie et hôte du sommet, Jerry Brown.
Si l’ONU n’est pas maître d’œuvre, elle est omniprésente. Lundi, son secrétaire général, Antonio Guterres, à New York, a solennellement rappelé aux Etats que, s’ils n’agissent pas, « la société civile sera en droit de leur demander des comptes ». « Le monde change sous nos yeux », a-t-il souligné.
https://tw.news.yahoo.com
Le camp anti-Trump espère faire la démonstration que l’autre Amérique est toujours fidèle aux engagements prévus dans l’accord de Paris. Que ce soit au niveau des financiers qui s’engagent pour le climat, comme les 392 qui doivent annoncer à San Francisco la création d’un « Investor Agenda » ; au niveau des entreprises comme le géant de l’assurance santé Kaiser Permanente, qui promet de devenir « neutre en carbone » en 2020 ; ou encore des 3 000 Etats et villes des Etats-Unis réunis dans l’alliance America’s Pledge, un réseau créé le lendemain de l’annonce du retrait de l’accord de Paris, en juin 2017.
L’association a publié mercredi une analyse des efforts des entités sous-étatiques aux Etats-Unis, à mi-chemin du bilan de l’objectif américain fixé dans l’accord de Paris d’atteindre de 26 à 28 % de réduction des émissions par rapport à 2005 avant 2025. L’étude montre que « les engagements actuels du gouvernement et de l’économie réelle, combinés avec les forces du marché, ramèneront les émissions à 17 %, soit deux tiers de l’objectif original ».
Quelle est la portée des engagements des acteurs non étatiques ? Les organisateurs mettent en avant une série de domaines où les autorités locales sont clés, comme la réglementation des constructions ou le recyclage des déchets – avant même le sommet, 23 villes, dont Paris, Durban, Tokyo et Vancouver, ont décidé de réduire de 15 % le volume des déchets généré par chaque citoyen d’ici à 2030.
Pour l’agence de l’ONU pour l’environnement, qui a publié le 10 septembre une étude quantifiant pour la première fois l’apport des initiatives internationales émanant de 7 000 villes dans 133 pays, et 6 000 entreprises, « les villes, les Etats, la société civile et le secteur privé ont le potentiel pour dépasser des objectifs ». Mais le rapport indique aussi que nombre d’engagements annoncés n’ont pas encore eu d’impact. « Nous avons absolument besoin des gouvernements nationaux pour faire le travail lourd », a indiqué Angel Hsu, climatologue à Yale, l’une des coauteurs de l’étude. Jerry Brown en convient, estimant que « nous sommes encore au camp de base du mont Everest ».
- Le guide sur les « Cool Cities » part du constat que la température des villes est de 5 ºC à 9 ºC supérieure à celle des campagnes. Il donne, parmi d’autres, l’exemple du programme « Eco-Roof » lancé en 2009 par la ville de Toronto pour encourager les propriétaires à aménager les toits de leurs immeubles en y installant des plantes aussi bien que des panneaux solaires. Le succès (dont les raisons sont étudiées dans chaque cas) est attribué ici aux règlements adoptés par la municipalité et au fait que le programme est autofinancé par une taxe payée par les promoteurs immobiliers.
- Encourager l’économie circulaire, promouvoir la réduction des déchets et porter une attention spéciale à la nourriture jetée font partie des conseils donnés dans le guide intitulé « Des déchets aux ressources ». Il prend ses exemples à San Francisco, Milan, Yokohama, Hongkong, et Londres entre autres.
- La planification stratégique d’Ho Chi Minh-Ville et celle de Melbourne, deux exemples de préparation à la montée des eaux. N’oublions pas que deux tiers des plus grandes villes sont sur des côtes.
- Les multiples approches permettant de développer l’usage des véhicules peu contaminants (low emission vehicles). Cela inclut la flotte de bus électriques de Shenzhen, en Chine, le développement d’une infrastructure favorable (à Kyoto et Koto, au Japon), la coopération public-privé de Paris (Autolib’) et de Bruxelles, les primes données dans différentes villes des Etats-Unis, ou le travail sur le développement des batteries pour en réduire la taille (Amsterdam) ou en faciliter l’échange (Hangzhou).
- La création de Mahindra World City, à Jaipur, en Inde, ou celle de Barangaroo South, à Sydney, en Australie. Dans les deux cas il s’agit de quartiers nouveaux (le premier, résidentiel et commercial ; le second, centré sur les affaires) conçus comme lieux de développement rapide et respectueux de la volonté de multiplier les zones urbaines sans émission de gaz à effet de serre. Cela passe par le développement d’immeubles « positifs », de l’énergie renouvelable, l’utilisation des ordures comme ressources ou les véhicules peu contaminants.

https://resourcecentre.c40.org/
3- Les plans climat locaux en France commencent à inclure les inventaires de GES liés à la consommation et les élus tentent d'engager l'ensemble des parties prenantes
La loi de transition énergétique impose aux EPCI de plus de 20 000 habitants de réaliser un plan climat air énergie pour son territoire. Ces PCAET doivent contenir des actions visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Ces diminutions s’inscrivent dans les objectifs nationaux dont celui d’atteindre le facteur 4 en 2050, c’est à dire une division par 4 de ces émissions.
Il existe un plan climat national https://www.gouvernement.fr/action/plan-climat et ses déclinaisons plan air energie locaux comme à Paris https://www.gouvernement.fr/action/plan-climat
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté en juillet 2017 le Plan Climat du Gouvernement. Il mobilise l’ensemble des ministères, sur la durée du quinquennat, pour accélérer la transition énergétique et climatique et la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
Un de ses principaux objectifs c'est d'en finir avec les énergies fossiles et s’engager dans la neutralité carbone
- Produire une électricité sans carbone : des solutions d’accompagnement seront proposées aux territoires concernés par la fin de la production d’électricité issue du charbon. Des mesures simplifieront le développement des énergies en mer, de la géothermie et de la méthanisation.
- Laisser les énergies fossiles dans le sous-sol : les projets d’exploration d’hydrocarbures seront interdits afin qu’à l’horizon 2040, la France ne produise plus de pétrole, de gaz et de charbon.
- Renforcer le prix du carbone pour donner un juste coût à la pollution : la fiscalité entre le diesel et l’essence va converger et le prix du carbone va augmenter. Les plus modestes seront aidés avec le chèque énergie.
- Atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 : le Gouvernement travaillera à trouver un équilibre entre les émissions de l’Homme et la capacité des écosystèmes à absorber du carbone. Viser la neutralité des émissions de gaz à effet de serre est un objectif ambitieux. Dans le monde, seuls la France, la Suède et le Costa Rica se sont fixés un tel impératif.
- Mettre fin à la vente des voitures émettant des gaz à effet de serre d’ici 2040 : mettre fin à la vente de voiture à essence ou diesel permettra d’encourager les constructeurs automobiles à innover et à devenir leader de ce marché.

Pour soutenir la planification de l'action climatique fondée sur des preuves, de nombreuses villes ont élaboré des inventaires sectoriels de GES en utilisant des normes telles que le Protocole mondial pour les inventaires des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle communautaire (GPC). Celles-ci portent principalement sur les émissions de GES liées à l'utilisation d'énergie dans la ville, par combustion directe (scope 1) ou à la consommation d'électricité fournie par le réseau, de chauffage et / ou de refroidissement (scope 2), ainsi qu'aux émissions de GES provenant du traitement. de déchets.
ll y a de bonnes raisons pour que la plupart des villes se concentrent sur les émissions de GES par secteur. Ils proviennent de sources sur lesquelles les villes ont souvent une influence plus directe; sont plus faciles et plus fiables à estimer et à surveiller; et s'aligner étroitement sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et sur les directives du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.
Cependant, la vitalité des villes entraîne également la production de quantités importantes d'émissions de GES en dehors de leurs frontières (portée 3).
La ville de Paris a lancé l'année derniere son 2eme Plan climat air énergie territorial (PCAET) 10 ans après le premier. Ce plan vise à emmener la ville vers la neutralité carbone en 2050 sur son périmètre intramuros mais également sur l'intégralité de l'empreinte carbone de son territoire. Autrement dit, les émissions globales incluant celles dues à l'alimentation et l'énergie que la ville importe ou encore celles du transport aérien de ses habitants sont prises en compte dans le périmètre.
La ville a réduit son empreinte carbone de 10% en 10 ans grâce à son premier plan climat. Cette fois, elle veut aller plus loin en réduisant de 100% les émissions intra-muros, et de 80% l'empreinte carbone du territoire parisien par rapport à 2004. Avec de la compensation pour le reste : une plate-forme spécifique va d'ailleurs être créée pour sélectionner des projets. Autre objectif affiché : passer à 100% d'énergie renouvelable en 2050. "Nous avons conçu ce plan climat comme une contribution directe à l'Accord de Paris", explique Celia Blauel, adjointe à la Maire de Paris en charge de l'environnement. "Nous sommes la seule ville au monde à s'engager de cette manière, à proposer une vision de la ville de demain", ajoute-t-elle.
Pour réduire complètement les émissions de carbone intramuros, la ville compte diviser par deux ses consommations énergétiques et s'alimenter à 100% en énergies renouvelables. Elle travaillera en priorité à la rénovation des logements et à la réduction des transports les plus carbonés.
Paris a consommé en 2014 plus de 36 TWh d'énergie dont 85% par les 110.000 immeubles parisiens, tertiaires et résidentiels. 95% des immeubles de 2050 sont déjà construits. La première étape consistera donc à réduire de plus d'un tiers les consommations énergétiques d'ici 2030. La ville compte surtout accélérer la rénovation des logements sociaux et vise un gain moyen de 60%.
Mais sur les 500 mesures que compte son plan climat, seules 70 concernent directement la Ville de Paris soit 20% de son empreinte carbone. Ce seront les Parisiens, les Franciliens et les acteurs publics et privés d'Ile-de-France qui vont devoir s'engager pour l'aider à atteindre les 80% restants.
Pour aller plus loin que ses propres actions :
- Paris entend mobiliser tous les acteurs proches et notamment la métropole du Grand Paris.
- Paris entend renouveler sa charte Paris Action Climat signée avec 47 entreprises implantées dans la ville. Par cette charte, ces sociétés s'engagent sur les mêmes objectifs que Paris, qui compte bien en convaincre un plus grand nombre.
- De nombreuses mesures font office de plaidoyer notamment vers l'Etat pour qu'il prenne des mesures soutenant l'action de la Ville.
- Paris mise par ailleurs sur une évolution des consciences et des modes de vie de ses habitants.
1000 Volontaires du Climat ont été réunis à l’Hôtel de Ville le 22 septembre 2018 à l’occasion de la première Rencontre des Volontaires du Climat à Paris.
Le projet de nouveau Plan Climat a fait l’objet d'une consultation publique permettant de recueillir les avis des citoyens ainsi que ceux de la Métropole, de la Région et de l’État. Plus de 900 participations ont été recueillies, dont la grande majorité (65%) souligne que les actions du nouveau plan répondent de manière très satisfaisante à l’urgence climatique. Les participants ont identifié trois thématiques prioritaires : alimentation durable, sobriété énergétique et adaptation du territoire. Les actions mises en avant ont été :
- recycler et valoriser 100% des déchets
- disposer de transports publics propres en 2025
- atteindre 90% d’alimentation durable
- rénover les équipements publics
- faire de Paris une capitale 100% cyclable
- atteindre 40% de surfaces perméables et végétales
Parmi les propositions reçues, certaines ont été ajoutées au Plan climat :
- un contrôle renforcé de la limitation de l’éclairage nocturne des bâtiments tertiaires,
- l’étude de la mise en place d’une plateforme de dons alimentaires des particuliers aux personnes les plus fragiles,
- l’étendue des possibilités de correspondance du ticket t+ entre tram, bus, métro et RER.
16% d’émissions de gaz à effet de serre en moins dans la Métropole de Lyon. Le territoire avance grâce à l'engagement de tous, habitants comme professionnels.
Les nombreuses actions mises en place pour faire diminuer les consommations d'énergie, se déplacer autrement ou utiliser plus d'énergies renouvelables portent leurs fruits et se traduisent par une baisse de 16% des émissions de CO2 dans l'agglomération en 15 ans.
Ce résultat positif a pu être obtenu grâce aux efforts entrepris par tous. Bravo aux piétons et aux cyclistes, à ceux qui se déplacent en transports en commun ou en covoiturage, à ceux qui « éco-rénovent » leur logement, aux entreprises qui améliorent leurs performances énergétiques… !
La plus forte baisse est à mettre au crédit du secteur industriel, qui rejette 22% de CO2 en moins dans l’atmosphère qu’en 2000. Ensuite : -16% pour l’habitat, -10% pour les transports et -12% pour les activités du secteur tertiaire.
Des mesures dans tous les secteurs
Des actions très concrètes et variées ont conduit à ces résultats. Quelques exemples :
- le développement du covoiturage et de l’autopartage avec 40 000 covoitureurs réguliers aujourd’hui et 8 000 abonnées aux services Bluely ou Citiz ;
- la construction de pistes cyclables avec 770 km aménagés et l’objectif de 1 000 kilomètres d’ici 2020 ;
- le doublement du trafic vélo entre 2007 et 2017 ;
- le soutien financier à l’éco-rénovation des logements du parc privé grâce au dispositif « Écoréno’v » : 2 900 logements rénovés depuis 2015 ;
- le soutien à des projets innovants en matière d’énergie renouvelable avec l’Appel des 30 ;
- l’aménagement de zones de « paysage productif » c’est à dire de plantations sur des sites non-constructibles pour produire des énergies renouvelables ;
- le développement des réseaux de chaleur urbain, alimentés en énergie renouvelable issue de la combustion de nos déchets ;
- la création d’une subvention, la prime air bois, pour inciter les particuliers à remplacer leur vieille cheminée par un modèle récent et performant.
- …
Réduire les émissions et s’adapter
La baisse des émissions de CO2 est l’une des 2 finalités du Plan Climat Air Énergie Territorial. La seconde concerne l’adaptation de l’agglomération au réchauffement climatique à venir. Là aussi des actions fortes sont préparées et mises en place pour préserver la ressource en eau, limiter les îlots de chaleur en ville grâce à la végétation, prendre soin des personnes jeunes et des personnes âgées (les populations les plus vulnérables) et adapter les pratiques agricoles. Tout ceci se pense aujourd’hui pour être en place dans les décennies à venir.
Jeremy Dumont de Unis pour le climat

https://www.facebook.com/events/2217054808575846/
Sources: