Directeur de l'engagement depuis 2017, quelle est l'étendue de votre périmètre ?
La direction de l'engagement d'entreprise a pour mission de définir et mettre en oeuvre le projet du groupe BNP Paribas à destination de la société civile. Elle regroupe la direction de la RSE, la direction de la communication, la Fondation et une équipe projet chargée d'assurer la transversalité de la démarche dans toute l'entreprise. Elle a aussi un lien fonctionnel avec l'équipe diversité, rattachée aux RH. L'ensemble de ces équipes représente environ 200 personnes. A travers elles et leurs relais dans nos 73 pays, il s'agit d'aider tous les métiers et fonctions de l'entreprise à combiner leur efficacité économique avec un impact positif pour la société.
Quel est le parcours nécessaire pour occuper ce poste ?
Tout en étant à l'écoute de la société, le directeur de l'engagement doit être imprégné de la culture de l'entreprise, pour être un interlocuteur valable des responsables de métier et développer avec eux la démarche sur le terrain. J'ai passé seize ans au sein du groupe et j'ai pu participer à des moments forts de son histoire, comme la fusion de 1999, puis les acquisitions de BNL et de Fortis.
Ils disposent d’atouts majeurs pour introduire l’extra-financier au cœur de l’investissement. En effet, non seulement en tant qu’actionnaires ils sont en capacité d’orienter les stratégies des entreprises qu’ils accompagnent, mais aussi ils disposent pour cela d’un temps long pour les transformer en profondeur, de manière durable et responsable. Ces investisseurs jouent un rôle actif pour contribuer à faire converger écologie, solidarité et économie de marché, croissance économique et développement durable des entreprises. Et nous pouvons même aller plus loin, adresser les enjeux sociétaux est un facteur d’innovation, de compétitivité et de résilience des entreprises qui est maintenant remonté dans bon nombre d’entreprises au niveau des conseils d’administration.
Par les transformations concrètes qu’ils mènent, les professionnels de l’investissement dans les entreprises non cotées fédèrent non pas une révolution mais une évolution, pas à pas, et en profondeur pour construire un monde plus durable et plus juste. Une initiative emblématique illustre bien la dimension des champs en train d’être défrichés. 22 sociétés de gestion de la place de Paris sont aujourd’hui signataires de l’Initiative Climat 2020. Cette démarche, lancée fin 2015, est une première mondiale à l’échelle de la profession et s’inscrit dans les objectifs de la COP21 de limiter le réchauffement climatique. Ses signataires s’engagent collectivement dans une démarche de long terme visant à mesurer les émissions de gaz à effet de serre des entreprises dont ils sont actionnaires, avec l’objectif de les réduire.
Bien sûr, les investisseurs français dans les entreprises non cotées ne vont pas changer à eux seuls la face du monde ! Mais leur ambition est d’augmenter leur influence internationale sur les grandes orientations de l’investissement socialement responsable.
La croissance – c’est-à-dire le taux de croissance en volume du produit intérieur brut (PIB) – a longtemps été considérée comme la meilleure des choses. Même si la comptabilité nationale n’existait pas encore – il s’agit d’une invention du XXe siècle – on peut faire remonter au moins à Adam Smith l’idée qu’augmenter la production est bon pour les nations, l’opulence se répandant jusqu’aux dernières classes du peuple.
Sommes-nous complètement schizophrènes ? Il y a quelques jours, une longue série de lamentations accueillait l’annonce par le FMI, puis par l’OCDE, du ralentissement de la croissance mondiale : celle-ci ne devrait en effet pas dépasser 3,3 % en 2019. Pourtant, à la fin de l’année 2017, le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, se réjouissant de la stabilisation des émissions mondiales annuelles de CO2 depuis 2014, alertait : « La tendance pourrait s’inverser si la croissance de l’économie mondiale s’accélère. » Si son augmentation comme son ralentissement semblent provoquer les mêmes inquiétudes, que penser de la croissance : est-elle finalement la meilleure ou la pire des choses ?
2019 sera, sauf crise boursière, l’année où les startups les plus emblématiques des années 2010 – Airbnb, Uber, Lyft, Instacart, Doordash,…- entreront en bourse. Celles et ceux qui nous prédisaient l’éclatement de la “bulle des startups” en seront pour leurs frais. Le monde célèbrera le succès éclair de ces “méga-licornes” symboles d’une économie mondialisée et numérisée. Et tant pis si des milliers de startups meurent dans le silence des espaces de coworking. Tant pis également si ces succès provoquent des réactions en chaîne économiques, sociales et sociétales. L’histoire est écrite par les vainqueurs.
Alors que la plupart des startups emblématiques des années 2010 entrent dans l’âge adulte, doit-on applaudir leur succès ou déplorer leurs effets collatéraux ? Faut-il, comme semblent le promouvoir les pouvoirs publics, aider les startups françaises à “passer à l’échelle” et devenir des “scale-ups”, ou au contraire revenir à des stratégies plus traditionnelles de croissance organique ? Avant de répondre à cette question, intéressons-nous d’abord à l’une des caractéristiques les plus mal comprises de la nouvelle économie : la stratégie de croissance, ou plutôt d’hypercroissance choisie par certaines startups. L’hypercroissance est la capacité à conquérir des utilisateurs et éliminer ses concurrents “à l’échelle” pour atteindre l’hégémonie le plus rapidement possible. Jadis la conséquence d’une réussite, l’hypercroissance en devient aujourd’hui la cause principale, le fruit d’une stratégie délibérément poursuivie dès le départ. Quitte à détruire les conditions mêmes de fonctionnement des marchés qui les ont porté. Des voix s’élèvent pour remettre en cause cette démarche et proposer des alternatives.
On estime à plus de 100 000 le nombre de startups dans le monde ayant levé des fonds auprès de venture-capitalists. Parmi celles-ci, plus de 300 seulement ont atteint la valorisation symbolique du milliard d’euros (les fameuses “licornes”). Avec un taux de réussite de 0,3%, ou 1 sur 300, on comprend mal qu’autant de startups cherchent à reproduire en tout point la stratégie de croissance des licornes.
David Heinemeier Hansson (co-fondateur de Base Camp, auteur de Rework,…) dénonçait lui aussi cette supercherie dans son magistral Reconsider : les venture capitalists financent un maximum d’entreprises avec de petites mises de départ pour choisir ensuite celles qui leur feront remporter le jackpot et “tuer les autres”. Pour cela elles font croire à toutes qu’elles peuvent réussir en entretenant une “mythologie” autour de quelques réussites insolentes, alors que le taux de réussite est en réalité ridiculement bas. “dans l’absolu, 30% de chance de gagner 3 millions est égal à 3% de chance de gagner 30 ou 0,3% de gagner 300 millions. Mais les stratégies pour atteindre ces hypothèses sont fort différentes”.
Impossible d’atteindre la rentabilité dans ces conditions, d’où l’injection régulière de sommes grandissantes destinées à entretenir le brasier de ces chaudières infernales. 55% des revenus d’Uber sont par exemple consacrés à des promotions et autres avantages pour attirer et retenir ses clients. Lyft, qui vient de réussir son entrée en bourse, consacrait l’équivalent de 127% de son chiffre d’affaires en marketing et communication (un ange passe dans les bureaux des responsables marketing qui me lisent). Pourcentage réduit à 37% à l’approche de l’entrée en bourse pour rassurer les marchés financiers.
Uber a ainsi englouti 10,7 milliards de dollars sur les 17 levés auprès de multiples investisseurs. Ces sommes “ne visent pas à faire le meilleur produit ou à construire une loyauté exceptionnelle avec les utilisateurs. Elles visent à fausser le marché en dopant le leader, lui faisant atteindre un tel rythme de croissance que ses concurrents jettent l’éponge”, nous dit en substance Tim O’Reilly.
Un nouveau profil de planneur stratégique à découvrir le 20 mai : le stratège en développement durable pour les marques #goodplanner.
Le developpement durable représente un défi considérable pour les marques à un moment ou les entreprises revoient leur modèles économiques, leur raison d'être, leurs produits, leurs process de fabrication et leur réseau de distribution au filtre de la responsabilité sociale et environnementale.
La mission de ces planeurs stratégiques, aussi appelés stratèges en développement durable, c'est d'aider les marques à rendre le développement durable désirable pour les consommateurs tout en parvenant à réduire l'impact négatif des produits sur la société et l'environnement.
Ce sont des profils capables de générer des solutions innovantes, des stratégies de développement durable et à élaborer la feuille de route à mettre en place dans des domaines allant de la justice climatique à l’économie circulaire, à l’autonomisation des femmes jusqu'aux droits fondamentaux.
Au programme, des témoignages de professionnels ayant réussit à convaincre des marques de s'engager dans le développement durable sur les principaux maillons de la chaine valeur :
Aux Etats-Unis, les encours de l'investissement responsable ont augmenté de 33% entre 2014 et 2016, selon le Forum pour l'investissement responsable et durable (Ussif). "On peut désormais constituer des portefeuilles qui ne sacrifient aucun rendement, voire qui offrent une rentabilité supérieure sur le long terme", martèle Isabelle Mateos y Lago, à la tête du think tank du géant de la gestion d'actifs BlackRock. le marketing "vert, bio, éthique et responsable" fait un carton auprès des investisseurs.
La communauté B Corp, fondée en 2006, aux Etats-Unis, réunit dans le monde les entreprises qui souhaitent (ré)affirmer leur Mission Sociétale au cœur de leur raison d’être. Ce sont des entreprises à but lucratif (for profit) qui souhaitent progresser et démontrer leur impact positif (for purpose) en étant évaluées sur leur performance globale tous les 3 ans. Les entreprises labellisées à date sont de toutes tailles et tous secteurs, icônes historiques comme Patagonia, Natura, Alessi ou Ecover, « jeunes pousses » comme Fairphone, Triodos, change.org, ou Kickstarter…
Elles cherchent, via leur modèle économique, non pas à être les meilleures AU monde mais bien les meilleures POUR le monde! Au-delà de leur propre démarche de progrès, elles développent le principe d’interdépendance : Les projets entre B Corps sont privilégiés et les B Corps cherchent à polliniser tout leur écosystème de fournisseurs, clients ou partenaires.
En France, le mouvement a été lancé fin 2015 par le cabinet Utopies, première entreprise française certifiée en 2014. La communauté française grandit vite : elle compte plus de 50 entreprises début 2018, sans compter les dizaines d’entreprises en cours de certification. On y trouve des acteurs historiques du développement durable, des jeunes pousses de l’économie sociale et solidaire, des produits bio, des services durables, des acteurs de l’Impact Investing, de l’économie circulaire, inclusive ou du partage.
"C'est arrivé à point nommé. Avec la RSE, pas sexy pour deux sous, on se contentait de réduire l'impact négatif de l'entreprise, tout en étant déconnecté de la stratégie du business. Les B Corp, s'engagent, elles, à avoir des impacts positifs", argumente Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet de conseil en stratégie Utopies, première société française certifiée et tête de pont du mouvement. "Il existe des normes pour mesurer l'impact environnemental des firmes, mais il n'y avait pas d'outil disponible en France pour mesurer leur impact sociétal", ajoute David Sève, directeur de la Fondation Nature & Découvertes. Son entreprise a décroché le diplôme dès 2015, suivie la même année de la Camif ou de Squiz (fabriquant de gourdes réutilisables). Les 2 Vaches, filiale bio de Danone, intègre le club en 2017. Tandis qu'en avril 2018, les Laboratoires Expanscience deviennent la plus grande entreprise B Corp de France. "Nous étions dans une démarche RSE depuis plus de quinze ans. La certification B Corp nous permet d'aller plus loin, en intégrant l'impact sociétal positif de notre activité jusque dans nos produits", explique Karen Lemasson, directrice de la RSE.
Bledina, numéro 1 de l'alimentation infantile en France, vient d’obtenir le label international qui distingue les entreprises sur leurs performances sociales et environnementales. "Nous sommes très proches de nos consommateurs et leurs attentes sont de plus en plus fortes en matière d’alimentation : ils veulent savoir ce qu’il y a derrière la marque et la voir engagée sur les aspects sociaux et environnementaux. C’est d’autant plus important que nous nourrissons les générations futures ! Le label B corp nous permet de leur assurer cela", assure Camila Garcia Quijano, responsable RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et Nature de Blédina France. Blédina obtient 83,1/200 (sur les 80 requis). "La marge de progression importante, reconnait la responsable RSE. C’est pourquoi nous construisons avec nos collaborateurs une feuille de route RSE, identifiant les axes d’amélioration et les mesures pour aller encore plus loin sur les différents sujets". Cela peut concerner aussi bien les pratiques agricoles des fournisseurs (100% d’agriculture régénératrice d’ici 2025), l’écoconception des packagings et la réduction des déchets ou le bien être des collaborateurs.
Le premier panorama international des statuts hybrides au service du bien commun
Depuis une dizaine d’années, de nouveaux statuts émergent, dans différents pays (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Italie principalement), pour encourager les entreprises à mettre leur performance économique au service d’une mission (sociale, sociétale, environnementale ou scientifique) définie dans l’objet social et opposable par les parties-prenantes. Ce panorama international révèle et compare pour la première fois ces nouveaux statuts hybrides, inspirants pour la France.
L’entreprise à mission dépasse l’approche discrétionnaire des politiques de responsabilité sociale et environnementale (RSE) en endossant une forme d’opposabilité de ses engagements en matière d’impacts extra-financiers. Elle détermine de nouvelles règles de gouvernance et repositionne l’entreprise dans la société. Dans la même dynamique que l’économie sociale et solidaire, elle assume sa recherche de performance économique et de mesure d’impact de ses activités.
Des Etats-Unis à l’Italie, en passant par le Canada ou le Royaume-Uni, les entreprises à mission fleurissent et traduisent une dynamique puissante. Qui sont les pionniers ? Pourquoi choisissent-ils ces nouveaux statuts hybrides ? Pourquoi s’engagent-ils statutairement au-delà des certifications existantes ? Comment se définit et s’évalue la mission ? Comment les parties-prenantes sont-elles associées à sa réalisation ? En quoi la mission sert-elle la performance et réciproquement ?
Le premier guide complet sur les entreprises à mission
Sous le feu des projecteurs en France depuis le lancement du Plan d’Action pour la Croissance et la transformation des Entreprises (PACTE), l’entreprise à mission est un modèle hybride qui articule rentabilité économique et bien commun, qui redessine les frontières des mondes lucratif et non lucratif, privées et publiques.
Ce carnet de voyage au pays des entreprises à mission, réalisé par Prophil avec le soutien de la Fondation des Possibles, d’Entreprises et Cités et de KPMG, décrypte les cinq grandes étapes incontournables de la transformation en entreprise à mission, relatives à la mission, la gouvernance, le modèle économique, le partage de la valeur et l’évaluation. 50 cadres dirigeants et collaborateurs d’entreprises de la région Hauts-de-France ont été mobilisés dans le cadre de cette étude à travers une série d’ateliers de co-design menés en partenariat avec les chercheurs de l’Université Catholique de Lille.
Ce guide restitue le fruit de ces réflexions collectives et donne des outils pour toutes les entreprises qui souhaitent s’engager sur le chemin de l’entreprise à mission.
Le potentiel de développement des entreprises à mission en France est important pour 48 % des dirigeants français et 68% souhaitent la création d’un cadre juridique dédié !
Depuis le lancement du Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation de l’Entreprise (PACTE) par Bruno Le Maire, l’entreprise à mission est sous le feu des projecteurs et suscite la curiosité : mais de quoi s’agit-il, et combien d’entreprises françaises répondent à cette appellation ? Pour répondre à ces questions, et ainsi mieux aiguiller les réflexions en cours, Prophil a pris l’initiative de lancer la première enquête nationale sur les entreprises à mission françaises. Réalisé par Prophil, en collaboration avec ViaVoice, le centre Society and Organizations d’HEC Paris et avec le soutien de Sycomore AM, KPMG France, Maif et le cabinet Gide, ce sondage révèle que si 15% des dirigeants français remplissent déjà les critères de l’entreprise à mission, leur potentiel de développement est important pour 48 % d’entre eux. 68 % souhaitent, à ce titre, la création d’un cadre juridique dédié.
Téléchargez la synthèse des résultats de l'enquête
Ce qui caractérise l’innovation sociale c’est son impact positif au sens large : des employés aux clients, de l’économie locale à l’environnement.
L’impact social consiste en l’ensemble des conséquences (évolutions, inflexions, changements, ruptures) des activités d’une organisation tant sur ses parties prenantes externes (bénéficiaires, usagers, clients) directes ou indirectes de son territoire et internes (salariés, bénévoles, volontaires), que sur la société en général.
L’impact social recouvre les dimensions politiques, sociétales, environnementales et économiques. S’intéresser à l’impact social généré par une organisation, c’est dépasser la dimension uniquement économique de la valeur créée.
Toutes fois, il n’y a pas de consensus sur la mesure de l’impact social.
L’innovation sociale est devenue une nécessité :
pour les investisseurs qui mesurent les impacts positifs ou négatifs depuis que les contraintes climatiques et sociétales sont devenues un facteur de risque suite aux décisions de la COP 21, le recul des états et la montée des inégalités
pour les entreprises, qui réalisent des bénéfices en répondant aux attentes des consommateurs qui se tournent massivement vers des solutions écologiques, sociales et durables en 2018
pour les clients, en proposant des expériences de consommation avec des retombées économiques, sociales, et environnementales sur le territoire de leur consommation
pour les employés, dont l’expérience collaborateur est améliorée : satisfaction personnelle, rémunération sur la performance individuelle et collective, plus de collaboration et plus respect des équilibres vie privée / professionnelle / familiale
L'innovation sociale c'est quoi :
Avec l'innovation sociale, il n'y a plus d'antagonisme entre objectifs financiers, marketing, sociaux et environnementaux. Toutes les entreprises, quels que soient leur status et domaines, sont concernées.
L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales (source : CSESS)
Elle nécessite la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et des usagers, souvent dans un même territoire.
Ces innovations concernent aussi bien le produit ou le service, que le mode d’organisation ou de distribution.
C’est l’impact social de l’innovation qui est utilisé pour qualifier une innovation de sociale. L’impact social recouvre les dimensions politiques, sociétales, environnementales et économiques.
L’innovation sociale consiste à aller au devant des besoins insatisfaits d’une population.
À l’inverse des approches marketing traditionnelles, qui travaillaient sur les masses, la dimension de personnalisation et la réflexion sur les usages sont ici fondamentales. La conception et le repérage des futurs services exigent une capacité d’empathie. Cela implique une vraie immersion dans la tête de l’utilisateur, pour mieux le comprendre, aller au-delà de ses propres besoins, les assimiler et anticiper les crises qui vont le secouer.
Il s'agit d'innover en étant utile aux personnes appartenant à toutes les classes sociales dont les classes moyennes, pour avoir une portée sociale. Selon un rapport de l’OCDE, les mutations de l’emploi, l’automatisation ou la hausse du coût du logement expliquent un lent déclin des classes moyennes dans les économies industrialisées (article)
On peut citer notamment, sans prétendre à l’exhaustivité, les circuits courts alimentaires, la consommation collaborative, la mutualisation des services comme le covoiturage ou l’autopartage entre particuliers, l’habitat participatif, les projets d’énergie renouvelables participatives, les communautés énergétiques locales…
L'innovation sociale se développe dans tout type d’entreprise, pour tout type de produits et de services, pour tout type de population.
Le social business n'est plus périphérique à l'activité économique, utilité sociale et activité économique sont intrinséquement liées.
Développer des produits et services positifs dans une entreprise à but commercial n’est plus systématiquement incompatible avec le progrès social et l’écologie. Et ce n'est plus "réservé" aux entreprises de l'économie sociale et solidaire, dont l'innovation est par contre "solidaire" (différents types d’entreprises peuvent contribuer à un objectif social). Ce qui est d'autant plus vrai désormais avec les entreprises à mission.
Ce qui a changé c’est que, pour la premiere fois, la responsabilité sociale et écologique n’est plus perçue comme “un frein” au developpement d'une entreprise commerciale, mais comme “une condition” de la croissance économique et financière, croissance qui doit avoir un impact positif sur les économies locales et l’environnement pour se maintenir.
L'innovation sociale permet d'intégrer toutes ces considérations dés la conception des produits / services, les process de production / distribution, l'organisation des équipes / partenaires.
La grande nouvelle c'est que les marques qui s’engagent dans cette voie affichent aussi de meilleurs résultats financiers : ainsi, la dernière édition de l’étude menée par Havas Media sur les « meaningful brands » (les marques qui ont placé au cœur de leur mission l’amélioration du bien-être et de la qualité de vie) fait apparaître une performance boursière supérieure de 133% au marché. De manière intéressante, elle établit aussi que 74% des marques pourraient disparaître aujourd’hui sans que les consommateurs n’en soient affectés - d’autant que 28% seulement sont perçues comme impactant positivement la vie des consommateurs. Mieux encore : une amélioration de 10% du score de « meaningfulness » se traduit par une augmentation significative du sentiment de proximité/familiarité avec la marque (+2,5%), de l’impression générale positive (+4,9%), de l’intention d’achat (+6,6%) et de ré-achat (+3,2%), de la capacité de convaincre d’autres gens de l’acheter (+4,8%) et enfin de la capacité à payer un prix plus élevé (+10,4%).
Les 50 marques engagées de l’indice « Stengel 50 » (constitué par l’ex-patron du marketing chez Procter & Gamble Jim Stengel, avec l’institut d’études Millward Brown) affichent une croissance de leurs résultats de 382,3% entre 2000 et 2011... alors que l’indice boursier classique S&P 5000 enregistre sur la même période une baisse de 7,9% ! Parmi les marques de l’indice, à nouveau choisies pour avoir inscrit le développement durable et l’engagement responsable au cœur de leur mis- sion et de leur offre : l’enseigne de fast-food respon- sable déjà citée Chipotle, les marques de cosmétique engagées Natura et L’Occitane, les marques de luxe Hermès et Louis Vuitton, les cafés Starbucks, le pionnier américain du yaourt bio Stonyfield Farm, la marque de smoothies Innocent, les fabricants de détergents écologiques Method et Seventh Generation, des marques high-tech comme Apple et Sam-sung, etc.
L’innovation sociale comme réponse aux attentes des consommateurs
« Nous le constatons tous les jours : nos clients achètent moins mais plus de qualité. » Ce témoignage dans Les Échos de Thierry Cotillard, patron d’Intermarché, résume l’évolution de la consommation en France. Ainsi, selon Kantar Worldpanel, les volumes de produits de grande consommation achetés baissent. Et certains chiffres sont éloquents : sur le premier trimestre 2017, les ventes de produits d’hygiène et de beauté reculent de 3,2 %, celles des colas chutent de 5,6 %. Ce n’est pas uniquement une question de pouvoir d’achat, car dans le même temps, les achats progressent en valeur. Autrement dit, les Français consomment moins mais mieux.
Les consommateurs sont en attente de réelles alternatives que les entreprises se doivent d’adresser comme le détaille Pascale Hébel responsable du pôle Consommation du Crédoc : « Les consommateurs se détournent des grandes entreprises ». :
les consommateurs sont en quête de produits plus sains, plus locaux, et en phase avec leurs valeurs.
les Français ne veulent plus jeter des objets dont ils ne se servent plus mais qui pourraient encore avoir une utilité
ils adoptent les circuits « direct to consumer » (souvent on line) avec des prix des fois 30 % inférieurs à ceux des grandes surfaces traditionnelles en limitant les intermédiaires
La motivation est d’abord économique mais, comme souvent, les tendances naissent d’une crise, qui accélère l’évolution des comportements. Un nouveau mode de vie s’est ainsi mis en place, plus proche de la nature et reposant sur une moindre consommation.
Ceux qui sont le plus impliqués dans cette norme écologique, ce ne sont pas les plus jeunes, mais les 45–54 ans, surtout les urbains et les plus diplômés. Pour eux, le changement de comportement est voulu, alors que pour d’autres catégories moins aisées, il peut être subi et vécu comme une contrainte, une injonction environnementale.
Dans l’alimentaire, par exemple, Pascale Hébel observe un vrai rejet des multinationales. Les grosses entreprises de ce secteur souffrent de ce phénomène, qui affecte fortement leur chiffre d’affaires : de plus en plus de consommateurs refusent d’acheter des produits de multinationales. Cela va au-delà de considérations économiques, ou même environnementales. C’est le rejet d’un système, ici aussi surtout chez les plus diplômés et les urbains.
En parallèle, ce qui se développe dans l’alimentaire, ce sont notamment les circuits courts. Ce n’est pas encore énorme, mais 12 % des Français vont dans une ferme acheter à manger. Encore une fois, surtout les plus riches. S’ils font ce choix, c’est qu’ils ne veulent plus donner d’argent aux intermédiaires et soutenir le modèle en place. C’est ce qui explique le développement des spécialistes du bio comme Biocoop, et d’ailleurs, plus de Biocoop que de Carrefour Bio, par exemple. Biocoop, c’est un modèle de coopérative, où l’on ne retrouve pas de grandes marques dans le magasin. À l’inverse, pour les grandes multinationales de l’agro-alimentaire, le marché diminue : les consommateurs sont d’abord friands de bio et de labels rouge.
Le grand public attend que les entreprises participent activement à la vie sociale des territoires dans lesquelles elles sont implantées. Ce constat pose plus fondamentalement la question du rôle des entreprises dans la société civile pour les années à venir, d’une part ; de leur capacité à rendre lisible la cohérence de leur démarche d’intégration des performances sociale et financière par le plus grand nombre, d’autre part : André Benayoun “L’entreprise à visage humain”.
Les entreprises qui prennent ce tournant, explorent de nouveaux business modèles / façons de produire / réseaux de distribution...et gouvernance....
La nouvelle approche sociale encouragée par le 17e Objectif de Développement Durable des Nations Unies – va progressivement révolutionner toutes les industries, et profondément changer la manière de penser l’innovation en entreprise.
Les grands groupes ont prit la mesure ddu changement climatique, mais pas encore compris la dimension systémique de la nature. Les actions humaines doivent donc etre prises en compte au global (développement durable : économie, environement, société) mais ausssi pour chaque bien (l'eau, l'air...) et dans chaque territoire (le local comme le monde). Le défit à venir : priorité au vivant
Guibert Del Marmol donne 5 piliers pour une économie dite régénératrice qui permettent d’orienter la transformation des entreprises :
positive : créer plus que ce que l’on consomme pour produire
locale : rapprocher production et consommation
circulaire : les déchets des uns sont les matières premieres des autres
collaborative : partage, réusage, usage vs. propriété
bio inspirée : respecter les écosystèmes et leurs interactions
Ainsi l’innovation sociale requiert de sortir du cadre et de repenser les modèles conventionnels, d’intégrer des réflexions sociales et environnementales au coeur d’enjeux économiques.
Alors que la loi PACTE arrive à l’Assemblée Nationale, plus de cinquante entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire ont signé une tribune, parue dans Le Monde.fr et dans La Tribune, pour demander une meilleure prise en compte d’une économie plus respectueuse de l’Homme et de l’environnement. Hugues Sibille, président du Labo de l’ESS, et Françoise Bernon, déléguée générale, en sont signataires.
Si l’entreprise dans laquelle nous travaillons ne partage pas notre ambition, à nous de la transformer en innovant pour avoir un impact social et écologique positif.
En effet, aprés l’open innovation pour collaborer avec les starts ups, les grands groupes s'ouvrent à la société pour collaborer et co créer et vont jusqu'a se réinventer en créant des starts ups dans des start up studio pour se lancer dans ce nouveau monde qui s’ouvre à elles.
Le leadership du top management et en particulier du directeur de l'innovation évolue (donner Du Sens A L’Intelligence : Comment Les Leaders Eclairés Réconcilient Business Et Sagesse). Il s'agit pour lui :
D'adopter une vision d'ensemble et suivre une noble cause plutôt que de se concentrer sur l'exécution.
D'agir de manière authentique et s'adapter à chaque situation rencontrée en s'engageant entièrement tout en conservant une certaine distance émotionnelle.
De distinguer les moments où affirmer son leadership et ceux où s'effacer.
De trouver l'équilibre entre éthique et pragmatisme, essentiel à chaque décision.
De se montrer courageux dans l'adversité, savoir quand persévérer et quand renoncer tout en restant fidèle à sa noble cause.
D'agir pour créer de la valeur tant pour les actionnaires que pour la société.
C’est le moment d’oser innover AVEC et POUR la société, de faire émerger un sens qui motive les collaborateurs, d’ouvrir des perspectives durables à l’entreprise. Nous oublions trop souvent que nous innovons pour améliorer le quotidien des gens, dont le notre et celui de nos proches. A nous de concevoir des innovations à la hauteur des attentes profondes de la société : PSST le réseau des acteurs de l'innovation sociale.
Sustainable Brands c'est l'evenement a ne pas rater, je vous propose d'y aller avec moins 30% avec le code COMEONBOARD30.
L’expérience Sustainable Brands est destinée à ceux qui font le business, qui passent concrètement à l’action. Des plénières inspirantes et différentes : les corporates ne sont jamais en scène seuls. Toujours avec des "pirates" pour plus de challenge, d'ouverture. Jamais de keynote, des conversations uniquement. Des formats originaux (formats dans le noir, vote silencieux du public,…), un "set up inclusive", des thématiques par demi-journées : New Spaces, Feel Good, Fair&Inclusive, Virtuous Value Chain, Tech Science & Ethics + Empowering People en transversal. Des ateliers concrets dans les HUBS thématiques (Cities, Home, Lifestyle, Sports, Finance, Sports, Science&Tech) et des ateliers CALL2ACTION, le dernier jour pour répondre aux freins qui bloquent encore dans l’action. Un event dans l’event JOB FORWARD le dernier jour (après-midi - ouvert et gratuit au public sur pré-inscription) Sustainable Brands Paris
L’Agence de Branding For Good Pixelis, et les 29 autres partenaires mondiaux qui ont bâti le projet font un constat, étude après étude, marque après marque, pays après pays : c’est une question de survie, les marques doivent s’engager :
Le « too big to fail » n’existe plus, tous les indicateurs sont au rouge pour les entreprises qui ne participent pas à l’amélioration de la société.
Il ne s’agit plus de développement durable à l’ancienne, bardé de labels et de preuves, engoncé dans des rapports annuels. On demande aux entreprises non pas de soigner leur impact négatif, mais bien de produire un impact positif, d’explorer leur création de valeur et de réinventer leurs modèles.
« Si vous ne voulez pas être le prochain Kodak, il serait temps que votre marque se mette à servir à quelque chose. En vrai. » explique Guillaume de Vesvrotte, Global Sustainable Innovation Chief Officer de Pixelis et co-fondateur de Sustainable Brands Paris.
Côté impact positif, l’idée de Sustainable Brands Paris est simple mais l’ambition énorme :
Devant l’urgence du réchauffement climatique et des crises démocratiques, face à la montée des extrêmes et à l’accélération de la dégradation de notre environnement, nous ne prenons pas les bonnes mesures.
Les politiciens sont présents uniquement sur un territoire donné pour un temps réduit, quand ils s’en préoccupent, et la plus grande ONG mondiale, OXFAM, a rassemblé 1 milliard de dollars en 2018, une somme pharaonique mais ridicule comparée, par exemple, aux 269 milliards de trésorerie d’Apple.
Les vraies grandes puissances, avec une influence mondiale, la puissance et la vitesse nécessaires pour répondre à l’enjeu qui est le nôtre, ce sont les entreprises, et leur interface avec le monde, leurs marques.
Et peu importe que les multinationales soient les principaux pollueurs : plus elles sont grosses, plus l’intérêt de les faire changer est grand.
« Nous voulons toucher et activer tous ceux qui font réellement le business, tous les jours. Le directeur RSE a un rôle de gardien ou de déclencheur selon les structures, mais celui qui a les budgets, et la main sur l’offre, la communication, bref les leviers qui font la puissance des marques, pour le moment on ne lui donne pas les clés. Il doit s’adapter à la RSE mais la valeur ajoutée pour l’entreprise n’est pas claire. » souligne l’équipe. « Et puis il est temps d’agir sans se poser d’autre question que l’impact final. Les entreprises ont trop longtemps été mises de côté dans la construction de la société et si on n’aide pas les plus grosses à se transformer, et toutes les autres à se développer de la bonne façon, c’est en fait comme si on ne faisait rien. Trier ses déchets c’est important, mais rien que le projet LOOP, qui rassemble 25 multinationales, a permis de lancer une stratégie à très court terme pour supprimer 65% du plastique mondial, purement et simplement. »
Aux antipodes d’une conférence sur le développement durable, l’événement rassemblera 3000 décideurs et innovateurs au Carrousel du Louvre. Il est conçu comme une expérience et concentrera des personnalités du marketing, de l’innovation, des ressources humaines, de la finance… Il est dédié aux solutions et à l’activation concrète.
« C’est la première fois qu’un événement de ce genre a lieu – c’est une vraie réinvention du modèle lui-même », raconte Bruno Vinay, en charge de l’expérience. Cet ancien directeur général du Women’s Forum, qui a également participé à la création de Vivatech et au développement de Change Now Summit, a rejoint le projet dès son origine, il y a un an. « Nous avons disrupté le principe de la bonne vieille plénière avec les prises de paroles interminables et souvent égocentriques. On a favorisé le mode conversationnel et créatif, avec des échanges qui challengent parce que qu’entre grands leaders corporate et pirates pure players, certains talks ont lieu dans le noir, d’autres sont soumis au vote du public… et les speakers sont de très haute volée mais inattendus, comme l’ancien directeur général de Google X, Mo Gawdat, ou le fondateur de BlablaCar, Frederic Mazzela – Nous donnons aussi la parole à certains poids lourds du monde économique d’hier dont les patrons visionnaires sont tentés – pour de vrai – par la « révolution sustainable », comme Emmanuel Faber de Danone ou Serge Papin, l’ancien président directeur général de Système U. »
L’expérience ne s’arrête d’ailleurs pas à des conversations en public. Le Carrousel est transformé pour la durée de l’événement en une ville de la réinvention, avec des Hubs thématiques (Finance, Nutrition, Lifestyle, Home, Cities, Sports, Science & Tech) qui rassembleront des prises de parole de marque, des workshops, des contenus experts et des communautés animées par 14 partenaires contenu.
Enfin, pendant tout l’événement, une scène spéciale accueillera une vingtaine de CEO qui viendront annoncer des transformations de leurs entreprises, et une brigade de 50 jeunes venus du monde entier seront missionnés pour « pirater » les stratégies des entreprises.
L’ensemble forme un programme cohérent et varié, réparti sur 3 jours, qui s’achèvera le jeudi après-midi par des ateliers d’activation et une Job Fair.
Une expérience immanquable et les cadres dirigeants européens et américains ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils représentent déjà 60% des participants (hors Français). Les tickets en tarif Early Bird étaient écoulés dès l’ouverture.
SB Paris est entouré d’un écosystème d’acteurs internationaux de premier plan dans le domaine du développement durable
Le projet, soutenu par le French Impact et la Mairie de Paris, parrainé par Anne Hidalgo, a été bâti pour les marques, avec de solides garanties sur la qualité du contenu et le sérieux de l’engagement sociétal des partenaires, répartis sur toute la planète.
Autour de Pixelis et de son expertise des marques et du design, se sont rassemblés des acteurs internationaux de premier plan dans le domaine du développement durable (BSR, Quantis, EY, Utopies, Nativa, Advantika, SustainAbility, Des Enjeux Et Des Hommes…), de la prospective et des changements de modèle (28°, IFS, Possible Future, Futerra…), de la finance (Future-Fit, INCO, …), de la Tech et de la Science (Hub Institute, Vivatech, SoScience…), du sport (O2 Management, Purpose + Sport, …), du recrutement (Birdeo, …), des ONG, évènements et groupes d’entreprises engagées (B Lab, The Sustainability Consortium, Sustainable Brands, Convergences, Enactus, CAF, C3D, Tomorrow, SB Nordic, The Consumer Goods Forum…), des media et agences (Elan Edelman, SparkNews, Climate Social, E-Rse, Chari-T, Ekopo, Global Sustain, Linfodurable.fr, L’Opinion, Maddyness, Novethic, UP Le Mag, Konbini, Ushuaia TV, Yahoo Green…), et une multitude d’acteurs de toutes tailles, des incubateurs, des fonds, et bien sûr… des marques : Procter&Gamble, Danone, Nestlé Waters, L’Oréal et Lego ont fait partie des premiers à grimper dans l’aventure.
Chief Experience Officer de Sustainable Brands Paris.
Pixelis, agence de Branding For Good spécialisée dans le Retail et la Grande Consommation s’est installée dans des locaux de 1600m2 zero déchets, upcyclés, recyclés et dédiés au design, à la réinvention et à l’impact positif à deux pas de la place de la Bastille à Paris.
Le Gouvernement français à travers sa participation au Conseil des ministres européens, se prononce régulièrement sur les politiques européennes en faveur du climat et de la transition énergétique. En évaluant le rôle du Gouvernement français, l’Observatoire de nos élus en Europe souhaite rappeler que les Etats-membres de l’Union sont co-responsables de la législation européenne. Voici le bilan du Gouvernement français, tant sous la Présidence de François Hollande que la Présidence d’Emmanuel Macron :
Accord de libre-échange avec le Canada – CETA
Négocié sous la Présidence de François Hollande, le CETA est provisoirement entré en vigueur sous la Présidence d’Emmanuel Macron, sans que le Gouvernement ne s’y soit opposé, malgré le fait qu’il ait souligné les risques environnementaux.
Protection des forêts et des sols
Le Gouvernement français, souhaitant intensifier l’exploitation des forêts, a longtemps été opposé aux mesures européennes de protection des puits de carbone naturels. Il a finalement choisi de soutenir ces dispositions au cours de la négociation entre les Etats membres.
Stratégie climatique européenne
Le Gouvernement français a fait de ce dossier un des dossiers climatiques prioritaires au niveau européen. Il soutient un objectif de la neutralité en gaz à effet de serre pour 2050 et une réouverture de l’objectif climatique pour 2030.
Répartition du budget carbone européen
Longtemps silencieux sur le dossier, le Gouvernement français a pris des positions visant à limiter au maximum le gonflement artificiel des budgets carbone des Etats, la Stratégie nationale bas carbone française étant plus ambitieuse que les objectifs européens.
Prix du CO2 sur le marché carbone européen
Les Gouvernements sous François Hollande, puis Emmanuel Macron ont soutenu le renforcement du prix du CO2 et la baisse rapide des permis à polluer pour les industriels.
Rejet de la construction de nouveaux projets gaziers
Le Gouvernement français ne s’est pas opposé à la liste des projets, dont faisait partie des projets gaziers importants reliant l’Azerbaïdjan à l’Union européenne. Les financements ont donc pu être accordés.
Développement des énergies renouvelables
D’abord opposé à une accélération du développement des énergies renouvelables en Europe, le Gouvernement français a finalement porté un objectif de 32 % pour 2030, un effort pour la France qui est le mauvais élève européen dans le déploiement des énergies renouvelables.
Renforcer les économies d’énergies
Le Gouvernement français a porté le renforcement des objectifs d’efficacité énergétique à plus de 35 % et soutenu le Parlement européen dans les négociations.
Limites d’émissions de CO2 des voitures
Le Gouvernement français, qui s’était initialement prononcé pour des objectifs de réduction de – 20 % en 2025 et – 40% en 2030, ne s’est pas opposé à l’adoption par la majorité des Etats-membres d’objectifs de – 15% et – 35% en 2030, à la différence d’autres Etats tels que le Danemark, l’Irlande, le Luxembourg ou les Pays-Bas.
Limites d’émissions de CO2 des camions
Le Gouvernement français a adopté une position ambivalente en se prononçant pour une relève des objectifs en 2030 mais en refusant l’adoption de limites plus strictes pour 2025.