D’ici 2025, la France devra enfanter de 25 licornes, des entreprises technologiques valorisées à plus d’un milliard d’euros. Le pays, lui, doit devenir une « startup nation ». De quoi la « startup nation » voulue par Emmanuel Macron est-elle le nom ? C’est le propos que développe Arthur De Grave, cofondateur de l’agence de communication Stroïka, dans son essai Startup nation, overdose bullshit, publié aux éditions Rue de l’Echiquier. Pour lui, il s’agit de prendre cette expression au sérieux et de révéler le discours de propagande qu’elle nourrit, l’idée « d’asseoir un nouvel imaginaire inégalitaire » en faisant la promotion de l’entreprenariat à outrance et en célébrant les vertus de la croissance.
Dans ce pamphlet, Arthur de Grave développe une critique drôle et vive du gouvernement actuel, qui considère le pays telle une entreprise jeune, dynamique et ambitieuse. Il expose les grosses ficelles de ce projet politique qui se prend très au sérieux et cherche à savoir quelle est la réalité de la start-up nation, au-delà des tweets et tribunes enthousiastes dont elle fait l'objet.