Dans le cadre de l'université d'été du facteur humain dans les transitions nous avons mené l’enquête Omnibus Ipsos “Facteur humain et écologie” réalisée avec IPSOS le 27 Août 2021 pour saisir l'évolution des comportements dans laquelle les Français sont disposés à s'engager face aux enjeux environnementaux (document ci dessous).
Planifier dans le temps le changement climatique et ses conséquences les scientifiques du GIEC le font. Mais une inconnue de taille encombre les équations de la transition écologique : le facteur humain.
- Avons nous pleinement conscience des enjeux écologiques ?
- Sommes nous disposés à faire évoluer nos comportements ?
- Qu’est ce qui nous motive à mettre en place de nouvelles habitudes ?
- Quels freins / leviers peuvent nous aider à évoluer ?
L’IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE (SUR SOI ET SES PROCHES)*
Les Français sont très majoritairement préoccupés par le changement climatique et ses impacts négatifs dans les années à venir (seuls 5,50% des répondants disent qu'il n’ aura pas ou peu d'impacts)
- Des préoccupations au sujet des hausses de températures et des catastrophes naturelles (56%)
- Les conséquences sur la vie quotidienne, en particulier l'alimentation, l’augmentation du coût de la vie (alimentation, assurances...) et l'obligation de changer ses habitudes (32%, Très peur : 9 %)
- La peur du futur (22%)
LE LIEN ENTRE CRISE ECOLOGIQUE ET SANTE*
Ils sont 86,20% à ne pas voir de lien entre la crise écologique et leur santé
C'est le changement climatique qui les préoccupe avant tout, sans impact direct sur leur santé, en dehors de la crainte de souffrir de la chaleur (8,65%).
La peur de l'avenir fait émerger des préoccupations de santé diffuses (aucune n’émerge) : des maladies diverses, des allergies, du stress, de la dépression, des troubles alimentaires, …Ils ne sont pas particulièrement préoccupés par l’arrivée d’un nouveau virus.
Ceci étant clarifié, ils sont tout de même 14% à pointer le lien entre la crise écologique et la qualité de l’air (dont des difficultés respiratoires et de l’asthme).
LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENTS**
De façon générale, la tendance est à consommer moins
- 26% Limiter ses dépenses à l'essentiel pour consommer moins.
- 23% Privilégier les produits de seconde main, plutôt que d’acheter du neuf
Les changements de comportements désormais adoptés :
- Premièrement via le tri et recyclage (50%). Ensuite réduire leur consommation d’eau (40%).
- 34% des Français disent vouloir changer leur alimentation, consommer des produits de saison, locaux, biologiques, manger moins de viande.
D’autres changements de comportements moins évidents à adopter
- Ils ne sont que 17% à considérer réduire l’usage de votre voiture ou moto personnelle pour des modes de transports alternatifs (vélo, trottinettes, bus, co-voiturage ?…).
- 10% à poursuivre ou opter pour le télétravail pour limiter les déplacements.
LES LEVIERS DU CHANGEMENT DE COMPORTEMENTS**
Ce qui est le plus susceptible de faire évoluer durablement les comportements humains c'est une meilleure connaissance de l’environnement et des enjeux climatiques (43%).
En creusant leurs attentes en matière d'éducation ils attendent surtout d’être accompagnés dans l'évolution de leurs comportements dans 6 domaines de la vie quotidienne :
- Le premier concerne les économies d’eau et d’énergie
- Le second le respect de la nature, de l’environnement et des animaux
- Le troisième concerne le fait de limiter le plastique et les produits phytosanitaires
- Le quatrième concerne les transports (écologiques, plus de transport individuel) et la consommation raisonnée
- Le cinquième, le tri des déchet et l’éducation aux gestes écologiques
- Le sixième et pas le moindre concerne une meilleure compréhension de l’impact de nos comportements” (22%)
Quand les préoccupations au sujet du changement climatique concernent le climat lui- même (les hausses de température, l’érosion...), les Français ont tendance à ne pas vouloir éduquer les enfants à ce changement climatique, voire pas du tout pour ce qui concerne les conséquences de nos actes sur le climat. En revanche, quand ces mêmes préoccupations retournent davantage d’une peur du futur, ils estiment alors qu’il faut éduquer les enfants au respect de l’environnement, au tri des déchets, à l’utilisation raisonnée des transports ainsi qu’aux conséquences de nos actes sur le climat, mais on ne pense pas du tout à l’utilisation du plastique et des produits phytosanitaires.
La peur n’est pas perçue comme un levier. Ils ne sont que 23% a juger que “La multiplication des catastrophes naturelles et/ou des crises sanitaires” fera évoluer les comportements humains.
La contrainte non plus. Ils ne sont que 26% à plébisciter “Des réglementations qui sanctionnent les comportements négatifs”.
LES FREINS DU CHANGEMENT DE COMPORTEMENTS**
Les Français sont disposés à changer motivés par ” le sens des responsabilités de chacun et le respect de l’intérêt général” (40%).
Mais les freins majeurs aux changements de comportements sont de la responsabilité des entreprises : 34% des Français estiment que « des alternatives de consommation écologiques accessibles à tous sont le plus susceptibles de faire évoluer durablement les comportements.
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