Ci dessous, une note de réflexion sous forme de synthèse qui croise les regards. Elle vise a décoder les causes profondes, les facteurs humains latents, les impacts de la crise en cours en Ukraine. Une note qui fait suite à une autre note de réflexion sur les rapports de prédation du 29 janvier 2022, c'est à dire avant les évènements en cours. A lire ICI.
Les rapports de prédation posent des enjeux de co existence des humains avec les autres êtres vivants au sein d'un même territoire aux ressources partagées. RDV le 21 mars pour dépasser les rapports de prédation Inscriptions : https://lnkd.in/gEW75dfA #noussommesvivants #facteurhumain #regeneration.
Nous inciter à changer notre rapport à soi, aux autres et la nature, voilà ce qui nous anime ! En savoir plus sur Nous Sommes Vivants ICI
Pourquoi commettons-nous toujours la même erreur ?
Nous nous retrouvons ici, maintenant, vêtus uniquement des lambeaux de notre illusions perdues. A lire ici. Oh, ce ne sont que des problèmes dans les Balkans, disons-nous – et puis un assassinat à Sarajevo déclenche la première guerre mondiale. Oh, la menace d'Adolf Hitler contre la Tchécoslovaquie est "une querelle dans un pays lointain, entre des gens dont nous ne savons rien" - et puis nous nous retrouvons dans la seconde guerre mondiale. Oh, la prise de contrôle de la lointaine Pologne par Joseph Staline après 1945 n'est pas notre affaire - et bientôt nous avons la guerre froide. Maintenant, nous l'avons fait à nouveau, ne prenant conscience que trop tard de toutes les implications de la prise de la Crimée par Vladimir Poutine en 2014.
Pourtant une des conséquences des horreurs commises en Europe pendant la deuxième guerre mondiale fut la création d'une idéologie pacifiste qui déclara : "Plus jamais ça" et plus tard d'un antiracisme qui affirma dogmatiquement qu'il ne fallait pas avoir peur de l'Autre, en réaction aux affirmations monstrueuses des nazis qui signifiaient par leurs paroles et leurs actes l'altérité irréductiblement mauvaise des juifs, des slaves, des homosexuels, des handicapés. Ainsi on déclara que les "autres"- ex-colonisés, habitants des pays du tiers-monde, immigrés, clandestins ou non, ne devaient en aucun cas faire peur car ils étaient, tout comme les victimes de la barbarie nazie, innocents par essence. https://lnkd.in/gKFzG9dt
Le facteur humain chez les grands dirigeants.
Les grandes bifurcations historiques croisent des mouvements tectoniques, considérations immédiates et… le facteur humain.
Beaucoup d’analystes essaient d’expliquer la guerre en Ukraine par des considérations géostratégiques et historiques qui sont évidemment importantes mais il est indispensable aussi de se pencher sur la personnalité de Vladimir Vladimirovitch Poutine. Quelle peut être la vie et les ressorts d’un tel homme ? Au-delà de la rationalité ou de la folie, que peut produire un tel pouvoir concentré qui tient par la terreur qu’il inspire, par l’étouffement de toute contradiction autour de lui ? ici.
"L’acceptation de ce facteur humain est une constante de la vie en société réussie mais il ne faut pas perdre de vue que cela existe aussi au plus haut niveau de responsabilité, que les dirigeants les plus puissants n’en sont pas moins hommes. Et c’est une qualité de la démocratie. Par l'exercice des contre pouvoirs, par la conscience que son avenir dépend plus du collectif que d’un individu, par la force du droit et le principe que l’Etat n’est pas une machine aux mains d’un seul elle aide à prévenir les dérives". Duflot Cécile
Adam Galinsky, de l’université Columbia, a tenté de mesurer les effets psychologiques du pouvoir. Exemple de résultat : si on vous demande de vous dessiner un "E" sur le front, et si vous vous sentez "puissant", vous le dessinerez à l’envers – comme vous le voyez, et non comme le voient les autres. Le pouvoir rend littéralement incapable de se mettre à la place d’autrui. De son côté, Dacher Keltner (Berkeley) a montré que les puissants manquent d’empathie. Mais l’étude la plus inquiétante est celle publiée dans Brain par un ancien ministre britannique et un psychiatre. Elle suggère de définir une nouvelle maladie : le "syndrome d’hubris", associé au pouvoir "détenu pendant plusieurs années avec peu de limites". Parmi ses 14 symptômes : la perte de contact avec la réalité, le mépris manifeste envers autrui, les discours messianiques et enflammés, la prise de risques inconsidérés, et l’incompétence dans la gestion des détails. ici
Les jeux de pouvoir des dirigeants !
Claude Steiner donne la définition suivante des jeux de pouvoirs en soulignant que c'est un phénomène conscient : « un jeu de pouvoir est une transaction consciente ou une série de transactions dans lesquelles une personne tente d’exercer du contrôle sur le comportement d’une autre personne". https://lnkd.in/g4xBsXRf
Et l’histoire a montré là aussi à maintes reprises que les dirigeants au pouvoir s’en servent pour attiser la belligérance de leur peuple afin d’agir contre un ennemi choisi. Un État démocratique ne peut s’appuyer que sur un public informé pour insister sur le fait que les guerres ont un objectif défini et qu’elles cesseront quand celui-ci aura été atteint. ici Donc nous pourrions ne plus répéter les mêmes erreurs, en analysant le passé.
Mais que penser du fait que 90 % de notre activité mentale est inconsciente et que moins de 300 millisecondes soient nécessaires pour prendre une décision ? Tel est le constat que tirent Francesca d'Amicis, Petra Höfer et Freddie Röckenhaus, après un tour du monde des laboratoires de neurosciences, de l'Australie à l'Allemagne, en passant par les Etats-Unis et la Suède. A partir de ce constat, les auteurs nous invitent à découvrir ce qu'ils appellent le cerveau "automatique", c'est-à-dire toutes ces choses qui se passent dans nos neurones à notre insu : estimation du danger, reconnaissance des visages, élaboration d'une opinion rapide sur les gens, gestes sportifs ou coup de foudre. ici
Serions nous donc capables d'apprendre à être humains en sortant de ce mode automatique ? Le mode mental automatique gère ce qui est connu et simple. Il nous permet de rouler sur nos acquis. Le mode mental adaptatif gère ce qui est inconnu et complexe. Il nous permet donc de nous adapter. Mais contrairement aux apparences, ce n'est pas toujours l'entente cordiale au sein de notre cerveau. Ces deux modes sont bien souvent en désaccord sur quoi faire et comment. Et c'est d'ailleurs bien trop souvent le mode automatique qui a le dernier mot. Brisant par là nos capacité d'adaptation, de créativité, d'inspiration, etc. La gestion des modes mentaux est un ensemble d'outils, développé par Jacques Fradin, lui facilitent le passage au mode mental adaptatif. ici
L’économie de la peur.
La guerre en Ukraine prend un tournant économique. Bruno Le Maire prévoit de provoquer "l’effondrement de l'économie russe". Pour se faire, "une task force comprenant la DGFIP (Direction générale des Finances publiques), Tracfin (service de renseignement français chargé de la lutte contre la fraude fiscale) et les douanes va être créée pour repérer l’ensemble des oligarques russes en France. Leurs biens et leurs avoirs afin de pouvoir les geler", a annoncé le ministre de l’Economie, ce mardi 1er mars sur France Info. Des mesures qui s’ajoutent à l’exclusion de la Russie du réseau bancaire Swift (ici)
Par « économie de la peur », Hobbes entend une situation où la peur de l’autre conduit chacun à accumuler toujours davantage de pouvoir et à l’état de guerre généralisée, du moins de non-paix où le conflit ouvert est toujours à l’horizon. Où la peur de l’autre et l’idée que l’autre a peur de vous (et en poursuivant la mise en abyme) produisent les raisons d’avoir peur. En cet état de nature, chacun n’aura comme perspective qu’une vie « solitaire, misérable, pénible, quasi animale et brève » . https://halshs.archives-
Nous verrons si l'histoire retiendra que l'occident s'est rendu coupable (ou pas) de prédation économique sur le peuple russe. On retrouve des similitudes avec la situation actuelle dans la pensée de Veblen selon laquelle la prédation économique constitue une phase de développement de la culture d’une société, atteinte dès lors que « les membres du groupe adoptent l’attitude prédatrice (c’est-à-dire rapace). Le sens commun en arrive à juger des gens et des choses uniquement en vue du combat (ici)
Yannick Jadot de son coté prend la parole pour critiquer notre capitalisme prédateur, sans faire référence aux sanctions économique qu'il juge justifiées. ICI Ce faisant il attribue un caractère moral au capitalisme, en pointant la moralité des acteurs économiques. Avec Joseph Stiglitz, Michael Spence et George Akerlof, on quittait déjà l’économie normative pour s’intéresser aux manières de faire des acteurs : l’économie n’est plus regardée du point de vue des prix, de leurs imbrications mutuelles et de leurs déséquilibres probables, mais du point de vue du décideur dans ses conditionnements psychologiques et organisationnels. ici
Avec l'économie de la peur, c'est le communisme qui est mit à mal mais aussi le capitalisme, et plus précisément le libéralisme qui est mit à mal : la liberté d'entreprendre, de commercer...
En effet, les jeux de pouvoir ne permettent pas le développement de l’autonomie. Les jeux de pouvoir empêchent l’expression libre de nos vulnérabilités, de nos connaissances, de nos croyances, de nos désirs et génèrent des relations de dépendance et donc de régression de nos capacité d'agir (ici)
Au coeur même des entreprises, la dominance constitue un problème dans la gestion collective des situations de crise en raison de sa propension au conflit. En effet, tout comportement s’inscrivant dans une dynamique adaptative et complexe, et donc dans une forme élaborée d'intelligence, est discrédité par le dominant car il a tendance à l'interpréter comme une menace.
Ainsi, les travaux des scientifiques du comportement, comme Jacques Fradin, Président du GIECO IPBC, suggèrent que les rapports de domination peuvent constituer un obstacle majeur à toute forme d'adaptation durable, complexe et coordonnée des entreprises comme de toutes les organisations humaines. Ici
L'économie de la peur ne va t'elle donc pas se retourner contre nous, en paralysant aussi nos économies durablement, en vitrifiant l'autonomie, la responsabilité, la collaboration au sein des entreprises ?
Les impacts de la peur (de l'autre) sur la société
Pour Marion M. Oliner et Anne-Lise Hacker, à l'origine de la guerre il y a la peur. Et la peur paralyse l'individu et la société. Leurs travaux sont développés ci dessous et Ici
La menace envers la survie de l’individu ou d’un groupe entier exige des réajustements au sein de la personnalité. Elle exige l’acceptation du principe de réalité plutôt que du principe de plaisir qui est immatériel et peut être contreproductif. Marion M. Oliner. Ce qu’il faut, c’est une disposition à l’action efficace associée à une plus grande soumission à l’autorité de préférence à la réflexion solitaire, ainsi qu’une attitude à l’égard de l’ennemi qui est compatible avec la désobjectalisation (Green).
Le conflit fait entrer en jeu l’instinct d’auto conservation, ou les instincts du moi qui prévalent pendant la guerre et produisent le nécessaire blindage du moi (Grubrich-Simitis) et une attention accrue à l'environnement externe. L’esprit est dominé par des peurs réalistes, obligé de séparer l’inconscient au profit d’une soumission aux questions de survie.
La capacité à percevoir, évaluer et réagir à une menace dépend de la capacité à maintenir une concentration sur la réalité extérieure. Cette concentration sur le monde extérieur entre en jeu comme une partie de l’expérience du trauma, pendant lequel les victimes peuvent se dissocier et se dissocient en effet souvent du monde intérieur.
Le monde intérieur est réduit au silence par la prédominance des expériences sensorielles ; l’individu se sent engourdi.
A titre d'illustration de ce que l'on vit tous en ce moment. Ce témoignage poignant hier soir. La vraie vie d’Anne Depétrini : débarrassez-vous de votre culpabilité. " À la télévision, sur internet, dans nos téléphones toute la journée on entend de nouvelles infos, on reçoit des push pour nous apprendre ici que la guerre nucléaire n’est pas loin, là que la banquise continue de fondre. Alors qu’en réalité notre cerveau n’est pas fait pour gérer autant d’informations, en même temps, tout le temps. On n’a plus le temps de prendre du recul, de se poser. Il est grand temps, justement, de le prendre et de respirer". ici
Vivre ensemble ou la peur de l'autre ?
Deux expressions sont devenus banales aujourd'hui : le vivre-ensemble et la peur de l'Autre. On ne peut pas discuter de la nécessité de vivre ensemble - avec nos différences - c'est ce la ou réside notre espoir d'une société heureuse - et on doit combattre ceux qui "surfent sur les peurs", sur la "peur de l'Autre". Clairement en temps de guerre l'autre nous fait peur quand il peut nous agresser, nous ignorer, nous humilier, nous culpabiliser, quand il exerce toutes ces formes de violence. ici
Pour réflexion. La peur de l’autre : il y a deux façons d’entendre cette expression selon que le complément du nom est pris objectivement ou subjectivement ici
1) Vaincre notre peur de l’inconnu ( des étrangers) ;
2) Faire que l’autre n’ait plus peur, quel que soit le sujet de sa peur ; en ce deuxième sens il faudrait s’interroger sur la possibilité ou non de rassurer les autres. Pouvons-nous par notre comportement rassurer l’autre ou faut-il toujours qu’il le veuille ?
Lévi-Strauss raconte une anecdote qui montre à quel point la peur de l’autre rend semblables les hommes les plus étrangers.. Ainsi, dans le même temps où les Espagnols se demandaient si les Indiens avaient une âme, ces mêmes Indiens laissaient pourrir dans l’eau le corps des prisonniers pour vérifier qu’ils étaient de chairs et s'assurer ainsi qu'ils n'étaient pas des fantômes.
À ce cercle infernal de la peur, les pacifistes ont toujours opposé une autre logique : celle de la confiance, le pari de la confiance. Dans la parabole du bon samaritain, le christ (à qui un pharisien demande de préciser « qui est mon prochain ? ») enseigne qu'il faut prendre le risque de la confiance. La morale de la parabole est claire : il faut retourner la logique de la crainte, la renverser par une logique de la confiance et envisager l’ autre, non pas à la lumière du mal qu’il peut nous faire, mais à la lumière du bien dont il peut être l’occasion. Il faudrait donc d’abord donner notre confiance pour recevoir les preuves que nous avons eu raison de la donner. La confiance investit l'autre de la responsabilité de ne pas nous décevoir.
Mais comment donner sa confiance en temps de guerre ? La peur de l’autre est-elle une pulsion naturelle, que la culture doit contenir, ou est-ce au contraire une construction culturelle ? Quelle part de responsabilité individuelle et collective ?
La confiance parie sur le meilleur de l'homme. Merleau Ponty dans sa Note sur Machiavel avait remarqué à quel point les rapports entre les hommes sont en miroir : " chacun ressemble mystérieusement à chaque autre, méfiant s’il est méfiant, confiant s’il est confiant » Il faudrait donc donner sa confiance, vaincre la peur de l'autre. Non pas en le terrassant, mais en pariant sur sa bienveillance, sa générosité, sa liberté positive d'agir pour le bien et d’agir bien. ici
Conclusion
Il nous reste le pari de la confiance en l'humain, pleinement humain.
De nombreux scientifiques croient en l’espèce humaine comme étant rationnelle et raisonnable. Dans la littérature anglo-saxonne, la théorie du choix rationnel est également l'un des paradigmes dominants en science politique et un outil utilisé pour étudier les choix publics. Très répandue et partagée, elle fait l'objet de nombreuses critiques, fondées notamment sur la réfutation de l'idée que l'individu est guidé par le seul calcul de ses intérêts. La théorie du choix rationnel regroupe plusieurs théories de l'action qui, de manière générale, attribuent aux agents un comportement rationnel, lequel, en raison de préférences, dénote une recherche du plus grand profit pour le moindre mal. (ici)
Il nous faut dépasser la pensée rationnelle.
Durant les dernières années, cette affirmation a été de plus en plus critiquée. En 2002, le psychologue Daniel Kahnemann, lauréat du prix Nobel de l’économie, a montré que les humains n’agissaient souvent pas de façon rationnelle, mais qu’il étaient plutôt guidés par un processus de décision irrationnel. ici
Mario Varvoglis dévoile les multiples facettes de ces potentiels humains que notre société cherche encore à reléguer à l’irrationnel. Pourtant, une recherche expérimentale rigoureuse existe depuis plus de soixante ans et a établi que les phénomènes psi, bien réels, sont une expression normale - bien que rarement encouragée et développée - de l’esprit humain. Sommes-nous confrontés à une autre rationalité que seul un nouveau paradigme nous permettra d’appréhender pleinement ? ICI
Le dernier quart du 20ème siècle a été accaparé par le modèle hérité de la Seconde Guerre mondiale, selon lequel la colonne vertébrale des sociétés doit être la raison économique. Le raisonnement est le suivant : nous devons produire des richesses, et pour ça rien de plus efficace que le marché et la libre concurrence. Grâce à ces richesses nous pouvons par la redistribution développer un modèle social et grâce à ce modèle social nous pouvons garantir la paix civile. Autrement dit : croissance économique = progrès social = paix civile. C’est à peu près exactement le raisonnement inverse qui est vrai : paix civile = progrès social = croissance économique. ici
Pierre Charbonnier est philosophe, chargé de recherche au CNRS et enseignant à Sciences Po. Pour lui c'est avant tout une question philosophie politique moderne, donc un choix de vie en collectivité. "Pour construire l'idéal écologiste. Il faut dépasser le bien et le mal. Se demander quel type d'avenir on construit ? Il n'y a pas d'avenir universellement radieux, et de réconciliation définitive avec la terre. Mais il y a des jeux ou se combinent des demandes sociales, des rapports de force géopolitiques, des possibilités/impossibilités techniques, et des contraintes écologiques. Mais comment construire ce le "pacte libéral" entre l'émancipation des sociétés occidentales et une consommation illimitée des ressources. Soit l'union de la liberté et de l'abondance, qui se délite aujourd'hui face à la réalité de la catastrophe climatique même si elle reste prégnante dans nos imaginaires". A écouter ici https://lnkd.in/g9tw5h4r
Eloi Laurent propose de parler de revitalisation sociale. Et dans cet épisode des combattants du pacifique, Pierre Gilbert de l'institut Rousseau développe l'idée que l’écologie doit être culturelle et qu’elle est une action continue depuis des siècles (ici)Proposons de nouveaux imaginaires. Désirables. Pour vivre mieux, tous ensemble, sur terre.
Nous avons besoin de croire en autre chose que le grand récit de la (de)croissance économique ou de la (de)croissance numérique. Nous avons besoin de récits poétiques et lumineux. Cyril Dion a entièrement raison sur ce point.
« Pour une pensée écologique positive », ce plaidoyer convaincant pour une écologie bienveillante nous rappelle que la pensée écologique n’est pas née d’hier, qu’elle nous accompagne depuis Aristote. Un exemple. George Sand qui a toujours eu une relation intime avec La Forêt de Fontainebleau. Elle a été un soutien de la ZAD créée par les artistes peintre de Barbizon, dont Théodore Rousseau ou Jean-François Millet. Elle a contribué à faire de la forêt une zone protégée en 1861. Une première mondiale ! Enfin, son dernier combat en 1872 sera pour l’Ecologie, et la préservation de la forêt de Fontainebleau. Ici
Un être humain peut faire basculer l’Histoire, du mauvais côté, lorsqu’il détourne son regard des enjeux majeurs, ou du bon côté, lorsque qu’il reconnaît ce qui est précieux et se confronte aux enjeux humains et terrestres. Si l’on peut supporter de sacrifier notre putain de facteur humain et de le transformer en un précieux facteur humain, nous pouvons peut-être changer le cours de l’histoire.
L'espoir que même si l'humain n'est pas naturellement bon, il peut apprendre au sein de la société à évoluer, à sa façon, à son rythme. Ce qui nous demande de prendre le temps de comprendre notre part d'humanité, connectés à notre animalité, à ce qui fait de nous des êtres vivants. Ouverts à ce qui fait de nous des êtres dignes de leur humanité. En pleine conscience des facteurs qui nous amènent à commettre des actes inhumains ou au contraire vivre en harmonie avec le vivant.
C'est en se connaissant, en cherchant en lui-même, que l'homme peut trouver la sagesse. Chez Socrate, la philosophie ne désigne pas, comme chez les sophistes, l'acquisition d'un savoir, mais une manière de s'interroger, de se mettre en question, une forme de souci de soi. On était déjà dans le prendre soin de soi, des autres et de la planète comme piste pour le mieux vivre tous ensemble sur terre.
Reprenons espoir, prenons conscience de ce qui fait notre humanité, pour explorer comment mieux vivre tous ensemble sur terre #facteurhumain.
🥰 Dépassons les rapports de prédation pour mieux vivre ensemble #facteurhumain 🌍 #regeneration #ecologie #entransition
RDV LE 21 MARS A 18H30, avec les interventions de :
- Jérémy Dumont, Planneur stratégique pourquoitucours, président de #noussommesvivants
- Jacques Fradin, Président du GIECO IPBC (ipbc.science)
- Yolaine de la Bigne, Fondatrice de L'Animal & l'Homme
RDV lundi, 21 mars 2022, 18:30 - 19:30. ZOOM
Inscriptions : https://lnkd.in/gEW75dfA