Les trois modalités émotionnelles de la relation à l’autre.
1 / La contagion émotionnelle se présenterait donc comme une aptitude biologique innée à se laisser envahir, happer par les émotions d’autrui, caractérisant plus particulièrement les états fusionnels ou symbiotiques qui précèdent ontogénétiquement l’empathie. Dans ce cas, il n’est plus possible de se représenter distinctivement les intentions et les ressentis d’autrui, le processus de projection peut alors devenir dominant, ce qui s’oppose à l’alphabétisation émotionnelle que nous cherchons à développer auprès des élèves.
2 / L’empathie apparaît comme une capacité acquise au cours de la psychogenèse de se représenter ce que ressent ou pense l’autre ou les autres tout en le distinguant de ce que l’on ressent et de ce que l’on pense soi-même.
3 / La coupure par rapport aux émotions se manifesterait comme un processus pour mettre à distance et se couper d’émotions ou d’affects dont on redoute, le plus souvent inconsciemment, la perte de contrôle et/ou la souffrance qu’ils occasionnent. Processus qui s’oppose à l’empathie envers autrui ou envers soi mais qui peut, en situation d’urgence, constituer une parade utile à la contagion émotionnelle « dangereuse ».