Selon de nombreux scientifiques, il s'agit de maintenir le système Terre dans un état habitable pour tous les êtres vivants. Ce qui appelle " l’association nouvelle entre des êtres surprenants qui viennent briser la certitude confortable d’appartenir au même monde commun" comme disait Bruno Latour qui expliquait que la société n’existe pas, elle n'est qu'une somme d'individus qui ne tient pas en raison d’une superstructure. Inspirons nous de son constant pour nous réunir « rien ne se réduit à rien, rien ne se déduit de rien d’autre, tout peut s’allier à tout ».
Si les instruments du changement de comportement sont nombreux, dans les politiques publiques, ils relèvent pour la plupart de la carotte ou du bâton.
- Pour susciter la motivation intrinsèque, l'écologie ne doit donc plus apparaitre comme contraignante, une doctrine exigeant par responsabilité de renoncer aux avions, à quelques degrés de chauffage et aux sapins coupés de leurs forêts. Au contraire s'incarner dans un nouveau mode de vie, désirable que l'on adopte avec plaisir.
- Pour susciter la motivation extrinsèque, il s'agit de lever les freins de désirabilité sociale associés aux représentations que les gens ont d’un consommateur responsable.
La transition écologique, si nous voulons la mener collectivement, suppose donc de donner véritablement envie à chacun d'adopter volontairement de nouvelles façons d'être au monde, de vivre et d'habiter sur terre et l'adhésion à de nouvelles valeurs ou des valeurs plus profondément ancrées en nous pour réorienter les comportements.
J'ai pour ma part envie de voir advenir une écologie populaire qui s'infiltre dans toutes les disciplines artistiques, de la littérature à la danse. Une pensée écologiste portée sur scène par des artistes et non plus uniquement par des politiques dans des livres. Une écologie qui n'est plus synonyme de lutte des classes (et des sexes) mais qui rassemble. Une écologie qui ne vise pas un appauvrissement de nos vies mais qui préserve nos conditions de vie. Qui n'organise pas l'accès aux ressources limités mais qui pose la questions des arbitrages nécessaires et des enjeux démocratiques du mieux vivre tous ensemble. Une écologie qu'on mange, boit, porte, chante et partage tous ensemble. Une écologie du champ à l'assiette, mais surtout dans l'assiette. Pas contre la juste rémunération des producteurs mais qui porte surtout son attention sur une alimentation non seulement accessible mais saine. Bref, une écologie du bien vivre qui parle de pouvoir d'achat et de pouvoir de vivre mais aussi de comment cuisiner. Un écologie populaire qui va en retour soutenir l'écologie politique.
"Pour être populaire l'écologie doit faire sa révolution culturelle en retrouvant ses fondamentaux. Le vivant est sur toutes les lèvres. A lire ici #noussommesvivants https://lnkd.in/ez7is6wJ
NOUS SOMMES VIVANTS, LE COLLECTIF DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE #NOUSSOMMESVIVANTS #noussommesvivants