Malgré les preuves scientifiques, les discours dominants ont tendance à minorer les conséquences de l'activité humaine sur le climat et la biodiversité, ou à imaginer pouvoir les inverser.
Le réchauffement climatique est une épopée, celle de la mainmise de l'humanité sur la biosphère, d'une coupe réglée de la nature pour certains, de progrès technologiques majeurs pour d'autres. Nous sommes désormais dans l'ère de l'anthropocène. L'équilibre du « système Terre » a été durablement influencé, perturbé, déréglé par l'activité humaine. Une seule espèce, l'homme, met en péril l'ensemble de l'écosystème. L'universitaire Nathanaël Wallenhorst met à nu six discours sur le dépassement des limites planétaires (climat, biodiversité, ressources naturelles…) : le récit mensonger, celui des climatosceptiques ; le récit chinois, celui des autocrates ; le récit californien, celui des technophiles, libertariens ou pas ; le récit bisounours-mais-pas-que, celui des volontaristes ; le récit pervers, celui des politiques ; le récit alternatif, celui des écologistes activistes.