La conception régénérative permet d’intégrer les enjeux environnementaux et sociaux, au même titre que les enjeux économiques au moment de la conception des produits / services. C’est pourquoi nous proposons aux organisations pionnières de la régénération du vivant de déposer un dossier de candidature qui sera soumis au jury ci dessous pour sélectionner les produits et services régénératifs le plus à même d’inspirer d’autres organisations dans plusieurs secteurs d’activités. Déposez un dossier gratuitement https://form.typeform.com/to/bItfBqCN
Un dispositif favorisant la collaboration, le partage et les apprentissages animé par nous sommes vivants : Pierre Yves Ratel We Regen, Albane Roussot KAP, Laurence Pintenat Next 10 !, Evelyne Cohen Lemoine Cité des transitions, Marie-Anne Decaux Versant Conseil, Feriel Poizat FP Conseil, Jacques Yves Dardin Kuleana Consultant, Thomas Busuttil La 5ème Saison, Cyrille Souche Cdurable, Nicolas GEORGE Blooming Futures, Cécile Boulay Le Bulbe, Vincent Maignier Tribaleo, et Gaelle Brunetaud de Entrelacs Ainsi que les porte paroles du vivant : 15 places gratuites pour que la diversité du vivant soit représentée https://lnkd.in/e78bfpHW
INFOS
En savoir plus : https://noussommesvivants.co/les-lauriers-de-la-regeneration/
Rédigé le 10 avril 2025 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
La mode dite régénérative est un dérivé de l’agriculture régénérative dont sont issues les fibres textiles employées pour sa fabrication. Les cultures reposent sur différents principes qui visent en toute étape à enrichir et restaurer les sols dans leur biodiversité micro-organique, leur capacité à séquestrer du carbone ou à retenir l’eau. Le produit quant à lui doit avoir un cycle de vie également régénératif : ne pas devenir un déchet mais une ressource en bout de course. Si quelques grands noms comme Patagonia ou Kering s’intéressent à cette nouvelle approche du vêtement, les initiatives des grandes marques sont infimes en parallèle de la production conventionnelle de vêtements qui galope. Les marques de mode dont l’entièreté de l’offre est régénérative sont encore principalement artisanales et indépendantes. On en trouve notamment en Californie, au Royaume-Uni et quelques-unes en France qui, bien souvent, ne revendiquent parfois pas cette appellation.
L’agriculture et la mode régénérative se consacrent à la régénération des sols : il s’agit d’enrichir la matière organique que l’on a appauvrie ces dernières années, réparer la terre et augmenter ses capacités à séquestrer du carbone et à retenir l’eau, à développer la vie micro-organique. Pour cela, on emploie diverses méthodes comme le non-labour ou le labour minimal, les cultures de couverture, l’agroforesterie, la rotation des pâturages et les cultures… Etc. La part-belle est faite aux plantes ayant une forte capacité à nettoyer les sols comme le chanvre ou le lin. La composante sociale est aussi présente, assurant notamment le respect des populations autochtones avec qui les exploitations sont co-gérées et qui sont économiquement autonomes. L’agriculture et la mode régénérative peuvent s’appliquer à de grandes exploitations commerciale.
Bravo aux pionniers de la filière ortie dans le nord de la France qui investissent dans le textile avec une ambition régénérative 👉 https://lnkd.in/e_mxKYYm #regeneration #RegenBMC #noussommesvivants
Leurs enjeux :
- Développer une alternative au coton en réunissant les acteurs de la chaîne de valeur textile dans les trois régions du nord de la France
- Créer des emplois non délocalisables avec un effet de levier des savoir faires et de l'investissement industriel (et agricole)
- Viser la régénération de la nature, des humains avec équité
- Identifier un modèle économique viable en valorisant l'ensemble de la plante en textile et hors textile
- Valoriser les bonnes pratiques avec des labels et certifications qui font sens pour les consommateurs
La méthode :
Le business model régénératif, une série d’ateliers pour lancer des innovations issues de pratiques régénératives avec son réseau de partenaires réunis sur une chaîne de valeur régénérative https://lnkd.in/erZGmfb5
La plupart des marques de mode dont l’offre est intégralement régénérative sont de petites marques artisanales. Les marques comme Timberland ou Patagonia sont pionniers sur le sujet, mais l’offre constitue une partie infime des vêtements qu’ils commercialisent.
Peu de marques de mode sont régénératives, encore moins clament le concept. En France, deux marques sont régénératives sans en parler. Parmi les points communs à tous les produits régénératifs : des matières 100% naturelles et biologiques, pas de teintures ou des teintures naturelles, pas d’apprêts/finishing chimique. La nuance est importante ici : des fibres régénératives ne signifient pas un vêtement régénératif. Si les teintures ou les apprêts sont pétrosourcé, la culture des fibres est vertueuses et bénéfique pour les sols, le vêtement en revanche à la fin de son cycle de vie sera un déchet à revaloriser autrement que par biodégradabilité/compostabilité.
LES LAURIERS DE LA RÉGÉNÉRATION #NOUSSOMMESVIVANTS
Regenerative Organic Certified® est un label supervisé par Regenerative Organic Alliance qui certifie les fermes, les ranchs, les marques et les produits. La certification est à l’initiative de la marque Patagonia. Au-delà de la certification biologique, les entités doivent respecter les critères des piliers suivants du cadre ROC : santé des sols et gestion des terres, bien-être animal et équité envers les agriculteurs et les travailleurs. Cela concerne les fibres textiles mais aussi l’alimentaire.
Land to Market est un autre programme avec des marques membres et des produits vérifiés garantissant qu’un produit particulier, qu’il s’agisse d’un aliment ou d’un textile, a été fabriqué selon des pratiques qui « réparent la planète au lieu de la dégrader ». Le programme compte parmi ses membres certaines des plus grandes entreprises de mode au monde, comme UGG, Kering (qui possède Gucci et Saint Laurent) et Tapestry (qui possède Coach).
Fibershed est une organisation à but non lucratif basée en Californie. Leader des fibres régénératives, elle s’appuie sur un vaste réseau d’agriculteurs, d’éleveurs, de gestionnaires de terres, d’écologistes, d’exploitants d’usines, de filateurs, de colorants naturels, de filtres, de concepteurs, de couturiers et de tricoteurs pour faire progresser les systèmes de fibres régénératrices et régionales.
Les pionniers de la filière ortie pour le textile en France…
Rédigé le 07 janvier 2025 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
Forte baisse des pratiques responsables déclarées des Français qui se détournent des écogestes source
Une raison invoquée c'est le manque de marge de manœuvre de certaines personnes pour faire évoluer leur mode de vie.
La capacité à s’investir dépend fortement des ressources des ménages : quand « on s’en sort très difficilement », 44 % des répondants ont le sentiment de « faire leur maximum » (vs 31% pour la moyenne des Français) et 29 % qu’ils pourraient faire plus d’efforts » (vs 64% en moyenne).
A l’inverse, quand « on s’en sort très facilement » : 23 % estiment « faire leur maximum » et 60 % « qu’ils pourraient faire plus ».
Il y a bien une affinité entre l’écologie du geste et les catégories les plus diplômées qui rejoint le constat fait de la surreprésentation des individus les plus diplômés dans certaines pratiques de consommations engagées, notamment l’achat de produits issus de l’agriculture biologique (Dubuisson-Quellier, 2018; Kennedy et al., 2019).
Plus largement, elle renouvelle le constat de l’appropriation privilégiée par certaines catégories moyennes et supérieures des normes de comportement institutionnellement valorisées (Boltanski, 1967 ; Régnier et Masullo, 2009 ; Barrey et al., 2016).
Les composantes au cœur des discours et dispositifs publics de promotion de l’écocitoyenneté font l’objet d’une appropriation privilégiée de la part des catégories sociales moyennes et supérieures (cadres et professions intermédiaires) particulièrement dotées en capital culturel.
Elles s’approprient et adhèrent ainsi le plus systématiquement au cadrage individualisant de la question environnementale et aux pratiques les plus immédiatement liées. Source https://www.youtube.com/watch?v=EFCZcEoKELs
Il s'agit donc plus que jamais de proposer des alternatives de consommation responsables et désirables, accessibles.
Le business model canvas de l’entreprise régénérative c'est une série d’ateliers pour lancer de nouveaux produits, services issus de pratiques régénératives avec son réseau de partenaires ou un projet territorial à visée régénérative. https://lnkd.in/gY8KPu2T
Le business model canvas de l'entreprise régénérative
Rédigé le 10 décembre 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
Les nombreuses initiatives axées sur le changement de comportement ou de système cherchent des moyens de coordonner leurs efforts depuis des décennies, mais ont été confrontées aux défis d'articuler des visions communes des futurs souhaités et de collaborer efficacement entre divers intérêts et visions de la réalité.
Et si un langage visuel d'interprétation systémique pouvait permettre à des personnes qui ne parlent pas le même langage de se rassembler, d'articuler et de partager ce qu'elles savent du fonctionnement interne du système, de réfléchir sur la complexité et le potentiel. C'est ce que Christopher Alexander a décrit comme la « qualité sans nom ».
Un projet open source rassemble l'intelligence collective des communautés déjà actives dans le changement social, ainsi que dans la conception et la pratique de langages modèles. A découvrir ici
A une moindre échelle la fresque des imaginaires se base sur 4 relations à la nature pour faire prendre conscience que 4 imaginaires de l'écologie cohabitent dans la société occidentale.
LES MYTHES DE L'ÉCOLOGIE MODERNE
Rédigé le 01 novembre 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
Rédigé le 03 octobre 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
Qui est Michel Barnier, le nouveau premier ministre de Emmanuel Macron ? Et surtout l'ancien ministre de l'écologie fera t'il de l'écologie une priorité pour cette année au pouvoir avant (re)dissolution de l'assemblée nationale ? hashtag#michelbarnier hashtag#1erministre hashtag#ecologie
C'est certainement la carte a jouer pour continuer la politique économique de ces 7 dernières années de Emmanuel Macron. Il a été ministre de l'écologie en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a également été deux fois commissaire européen, et finalement entre 2016 et 2021 négociateur de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, le Brexit.
On retiendra de sa fonction de ministre de l'écologie le fond Barnier, créé en 1995, de prévention des catastrophes naturelles qui est alimenté par un prélèvement de 12 % sur la prime « catastrophes naturelles » des contrats d'assurance habitation et automobile. Seuls les aléas suivants sont éligibles à indemnités (le bien doit être couvert par une assurance): mouvements de terrain, affaissements de terrain, avalanches, crues torrentielles.
Un sujet qu'il avait porté en 1992 avec son livre "atlas des risques majeurs" qui comporte plus de cent cartes faisant apparaître deux types de menaces de nature différente. D'une part, les menaces naturelles (séismes, éruptions volcaniques,..), d'autre part les menaces que font peser les activités humaines sur l'environnement. Rappelons que le plan d'adaptation au changement climatique avait raté de quelques jours sa mise en consultation en raison de la dissolution.
Un engagement de la première heure mais une focale un peu datée alors que l'ONU lance l'indicateur de vulnérabilité qui vise une justice climatique plus équitable et à protéger les populations les plus exposées aux risques climatiques et économiques. L'écologie c'est l'environnemental ET le social.
Lors de la primaire des républicains de 2021( score : 23,9 % des voix), il a assuré qu'il ferait tout son possible pour lutter contre "le changement climatique qui va tout bouleverser". Nous savons maintenant que 85 % des entreprises dépendent fortement de la nature pour délivrer leurs produits et services. Mais la pause sur les réglementations environnementales sera probablement maintenue.
Ancien commissaire européen on peut espérer qu'il saura exploiter ses talents de négociateur sur les dossiers écologiques. Prochain RDV lorsque Ursula von der Leyen présentera « (une vision) une feuille de route pour l’agriculture ». Il faut, a t'elle expliqué « protéger la nature », tout en « assurant des revenus suffisants aux agriculteurs ».
Michel Barnier craint que des mesures, bien qu’ambitieuses, soient perçues comme trop punitives par les entreprises. En 2023, dans une tribune publiée dans Le Monde aux côtés du député Antoine Vermorel-Marques (LR) — le nouveau référent sur l’écologie au sein du parti de droite —, il avait par exemple regretté que l’interdiction des voitures thermiques en 2035 et la diminution de 50 % de l’usage des pesticides d’ici à 2030 donnent un caractère « punitif » à la politique environnementale européenne. « Nous préférons le contrat à la contrainte. [Nous] partage[ons] les grands objectifs affichés par l’Union européenne dans le cadre du Green Deal [Pacte vert], mais [nous nous attacherons] à ce qu’on le fasse avec les gens », écrivaient les deux hommes, évoquant le cas de l’Amérique qui préfère « utiliser l’arme des subventions industrielles pour inciter à produire écologique plutôt que de punir l’industriel et le consommateur ».
A suivre...
Rédigé le 05 septembre 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
A titre de comparaison, cette progression est de 5% pour le classement des marques allemandes.
Cette croissance est avant tout soutenue par les marques du secteur du luxe (+47% pour les marques de mode, + 42% pour celles d’alcool). Cette évolution montre la polarisation de la société, la valeur refuge des marques de luxe dans un contexte d’anxiété et d’inflation mais aussi la capacité unique des marques de luxe à susciter et renouveler le désir.
Mais cela ne doit pas occulter la croissance très dynamique des marques d’autres secteurs comme la beauté (21%), la banque /assurance (+24%), l’énergie (+16%) et l’arrivée en force de nouveaux entrants issus de secteurs de la distribution, du jeu, de la mobilité ou des médias.
On doit évidemment se réjouir de ces performances remarquables. Mais comment s’assurer que cette croissance sera durable au sens économique mais aussi d’un point de vue environnemental et sociétal ?
Sur la composante économique, les marques, y compris celle du secteur de luxe, qui ont élargi leurs cibles au-delà des populations affluentes, sont confrontées à la problématique de l’inflation. Quelles solutions proposer à des consommateurs au pouvoir d’achat restreint ? La question du rapport entre le prix et l’attractivité de la marque devient centrale, chacun de ces leviers devant faire l’objet d’une réflexion approfondie.
Des marques engagées avec des stratégies de réduction d'impact via l'économie régénérative et circulaire.
L’arrivée dans le Top 50 France 2023 de 6 nouvelles marques issues de secteurs variés (jeux et divertissements, distribution, beauté, mobilité, alcool) renforce la diversité du Top 50 France et l’importance croissante de l’économie régénérative et circulaire en France (Back Market rejoint Leboncoin qui fait partie du classement depuis 2021). Pour FDJ (27ème place), Canal+ (39ème place) et Back Market (44ème place), il s’agit d’une première fois, tandis que Guerlain, Air France et Martell font respectivement leur retour à la 46ème, la 48ème et la 50ème place. Pour beaucoup d’entre elles, cela récompense de beaux résultats financiers mais aussi un engagement envers la société, l’environnement et les salariés : promouvoir le jeu responsable pour FDJ, le reconditionné pour Back Market, protéger les abeilles pour Guerlain ou être reconnu comme un employeur exemplaire pour Air France.
Sur la composante environnementale et sociale, leurs études montrent très clairement que les consommateurs souhaitent en grande majorité s’orienter vers des styles de vie plus sobres, moins centrées sur la consommation et renforcer leurs achats de produits et service respectueux de la planète. La première responsabilité des marques est de les accompagner à transformer ces intentions en comportements, alors même que la pression sur les prix les en fait douter. Quelles solutions leur proposent-elles pour ne pas briser cet élan nécessaire ? Alors pour autant, il ne s’agit pas de parler de décroissance, de privation ou de régression, mais de redéfinir ce qu’est la croissance et la finalité d’une entreprise.
Nécessaire, car la question centrale que nous devons nous poser est la suivante. La planète peut-elle supporter des tels niveaux de croissance, qui reposent essentiellement sur des produits et services classiques, basés pour l’essentiel sur une logique de de production linaire (vs. circulaire) ? La réponse est négative : nous consommons les ressources 1,7 fois plus vite que ce que la Terre est capable de régénérer. Sur les 9 limites des ressources planétaires identifiées par les scientifiques, 6 ont déjà dépassé leur seuil d’alerte (Rapport 2022 de la Convention des Entreprises pour le Climat). La croissance telle que nous la définissons ne peut donc plus perdurer : vendre plus pour gagner plus est une injonction intenable dans un contexte de limites planétaires dépassées et de fin d’abondance. En imputant sur l’EBITDA des entreprises du CAC 40 la facture du CO² émis par leurs activités, 50 % des valeurs de l’indice deviennent déficitaires (Etude Axylia).
Le monde de l’entreprise est évidemment en marche dans ce mouvement. Des solutions existent, fondées sur le développent de l’économie du partage, de la location ou de l’occasion. Notons à ce titre que deux marques fondées sur l’économie circulaire font désormais partie du Top 50 (LeBonCoin qui l’a rejoint en 2021 et Back Market qui y accède cette année).
Des labels internationaux (B Corp) ou de nouveaux cadres juridiques permettent de réinventer les contours de l’activité d’une entreprise. Ainsi le label « l’entreprise à mission » lancé en France 2019 désigne en France les formes d'entreprises qui se donnent statutairement une finalité d'ordre social ou environnemental en plus du but lucratif. Il y en a désormais plus de 600 dont plusieurs marques patrimoniales (dont trois marques du Top 50 France, Activa et Evian du groupe Danone et le Crédit Mutuel) au-delà de marques « Impact Native » à forte croissance comme le Slip Français ou Greenweez.
La régénération est un facteur clé de succès pour les marques selon Kantar avec des marques engagées qui intègrent le BrandZ Top 50 France.
Anne-Lise Toursel, Head of Brand Guidance, Media & Creative, Kantar Insights France, déclare : "Les performances remarquables des plus grandes marques françaises, dont la valeur a augmenté de près d'un tiers en seulement deux ans, confirment que construire les marques à long terme est un vrai moteur de croissance. Pour maintenir cette dynamique, les marques françaises doivent adopter un état d'esprit orienté régénération. Cela implique d’utiliser sa force et ses moyens pour apporter au monde et à la société, et non plus de se contenter d’objectifs commerciaux à court-terme. À ce titre, la communication de marque jouera un rôle majeur, non seulement en faisant la démonstration de la durabilité, mais aussi en la rendant désirable."
Au-delà des cadres légaux, La France fait émerger depuis quelques temps le concept d’entreprise régénérative (par opposition à une entreprise fondée sur une économie extractive). Il devient de plus en plus discuté et attractif, y compris dans les sphères économiques les plus influentes et au sein des comités de direction des marques françaises les plus fortes. Ainsi AXA, n°13 du classement avec une croissance de 21% en fait un axe structurant de sa stratégie.
L’idée de base d’une entreprise régénérative est de redonner davantage à la nature qu’elle ne lui prend. Il ne s’agit donc plus d’atteindre la neutralité mais de contribuer positivement. L’entreprise est ici considérée une entité vivante comme les autres, qui doit accepter sa profonde dépendance. Elle n’est rien sans les ressources de la planète, les collaborateurs, les fournisseurs, les institutions, les infrastructures. Si l’entreprise prospère, alors chaque entité de l’écosystème prospère et réciproquement. Trois principes éthiques d’une entreprise régénérative : se fixer des limites de développement et redéfinir des règles de partage du surplus, prendre soin des humains sur un plan physique et mental et les associer aux décisions ; et prendre soin de la planète par la mise en œuvre d’une économie circulaire et locale et l’utilisation d’énergies renouvelables. Les objectifs d’impact sont définis, contrôlés par une instance indépendante et communiqués. Les profits sont la résultante d’une ambition plus large d’avoir un impact positif sur son écosystème, avec pour finalité de bâtir un futur durable.
Le marketing a un role central a jouer dans les stratégies de régénération basées sur les indicateurs RSE
Le marketing peut être le chef d’orchestre de cette transformation des entreprises en refondant les offres et en faisant la pédagogie de ce modèle responsable pour le rendre désirable. La marque peut être repensée autour d’un nouveau système de valeur, d’un nouveau contrat relationnel faisant émerger des récits qui rendent la sobriété heureuse. La croissance des marques reste donc un objectif essentiel, mais il s’enrichit désormais de nouvelles ambitions, au-delà des performances financières.
L'étude Kantar confirme qu'en 2024 les jeunes adultes sont prêts à accepter le changement en matière de mobilité durable, à condition que des solutions innovantes leur soient présentées. Ils sont également les plus ouverts à l'adoption d'options de transport multimodales. ici
L’étude Kantar / union des marques 2023/2024 permet de comprendre quels sont les grands leviers thématiques permettant de construire un discours RSE convainquant et crédible. Parmi la vingtaine de thématiques RSE identifiées, le Top 5 des dimensions permettant la plus forte mobilisation est identique à la première vague de 2011 :
L’analyse détaillée du rapport des Français aux différentes dimensions de la RSE en 2023 permet de mapper les dimensions selon deux axes : l’importance RSE et le contexte d’achat dont la combinatoire est indispensable à prendre en compte pour relier l’importance accordée aux dimensions RSE et l’association de ces dimensions à des logiques très liées aux actes d’achat. Ce mapping permet de mettre en évidence le caractère incontournable de certaines dimensions pour créer de l’engagement : le Made in France, la lutte contre le gaspillage, la gestion des déchets et l’impact environnemental sont ainsi les quatre dimensions les plus efficaces pour créer de l’engagement auprès des citoyens.
Source : étude Kantar Insights pour 366 et l’Union des Marques 2022 & 2023
Comment impliquer les consommateurs ?
L’étude ci dessus montre qu’aujourd’hui, plus de 50% des français déclarent prendre en compte comme critère, lors de l’acte d’achat, le fait que les entreprises luttent contre le gaspillage ou agissent pour une gestion vertueuse des déchets.
Si on observe aujourd’hui une forte prise de conscience RSE, elle est en décalage avec la réalité des achats. Bien que les dimensions RSE soient jugées importantes dans l’absolu, ces déclarations sont parfois contradictoires avec la réalité des pratiques. Alors qu’une majorité des individus déclarent que les questions sociales et environnementales sont importantes pour eux, la pénétration des produits et services durables se situe généralement dans des proportions bien moindres. Les consommateurs sont tiraillés entre ce qu’ils aimeraient faire et ce qu’ils arrivent à faire, et trop souvent le désir de bien agir et de changer ses habitudes se heurte aux contraintes du quotidien et à ce que l’on connait.
Au-delà des dimensions RSE incontournables, l’étude montre que pour engager les consommateurs il est important que les marques communiquent autour de leurs engagements et actions RSE, de manière crédible, réaliste et sincère.
Lorsque ces conditions sont réunies, l’étude démontre que communiquer sur ses engagements RSE tels que l’environnement, le recyclage ou l’écologie permet d’améliorer de plus de 30% l’opinion des Français sur la désirabilité d’une marque.
En savoir plus sur le classement BrandZ Top50 France
LES LAURIERS DE LA RÉGÉNÉRATION #NOUSSOMMESVIVANTS
Rédigé le 04 septembre 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
En février 2022, l’Institut Culturel d’Architecture Wallonie-Bruxelles (ICA), la Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles et Wallonie-Bruxelles Architectures (WBA) lançaient conjointement l’appel à participation pour l’Inventaires #4 2020-2023. Une première collaboration amenée à se pérenniser puisque l’ICA a à présent en charge de piloter la collection Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires # Inventories.
251 propositions ont été recueillies, rassemblant des projets construits, des concours, des recherches, des événements, des actions qui se déploient en milieu urbain ou rural, émanant de citoyen·nes, d’architectes, de paysagistes, d’artistes, d’urbanistes, de sociologues, d’activistes issu·es de la Fédération Wallonie- Bruxelles.
Pour explorer cette matière, un comité de rédaction a été mis en place cumulant l’expertise des métiers de l’architecture et de l’édition, ancrée en Belgique et à l’international. Martina Barcelloni Corte, Oana Bogdan, Christophe Catsaros, Norbert Nelles, Anne Norman et Bernard Wittevrongel ont commencé l’exploration de cette matière individuellement puis ont eu l’occasion d’échanger lors de différentes rencontres et des visites des projets.
Leurs discussions ont fait émerger six thèmes récurrents, symptomatiques de cette production 2020-2023 qui font également écho aux enjeux actuels de l’architecture au-delà des frontières belges : la nouvelle ruralité, la frugalité dans les modes de construction, la gouvernance, la réappropriation, le rôle des espaces ouverts et, enfin, la mutation des pratiques architecturales en lien avec l’évolution des usages.
À l’issue de ces explorations, de ces discussions et de ces sélections, le comité de rédaction a souhaité se positionner davantage.
Agacé par le contraste entre, d’une part, l’ingéniosité et l’engagement déployés par certains porteurs
et auteurs de projets et, d’autre part, le manque d’intérêt encore trop important des politiques en matière d’architecture et d’aménagement du territoire - particulièrement en Wallonie - le comité s’est lancé dans la co-écriture d’un manifeste.
Vers une démarche architecturale régénérative propose en 29 points de participer à l’écriture d’un nouveau récit qui vise la régénération de notre territoire et, par conséquent, de notre planète.
À cet effet, il propose des trajectoires de projet autant que des revendications pour ouvrir la perception d’un nouveau mode d’habiter et de transformer notre cadre de vie.
Enfin et surtout, il tend la main à une mobilisation plus large dans les années à venir :
« Et si la Wallonie faisait preuve d’ambition pour son territoire ? Pourquoi la régénération de son territoire ne deviendrait- elle pas exemplaire à l’échelle européenne et ne pourrait-elle pas essaimer ? Le momentum semble atteint et les réflexions sont posées. Pourquoi ne pas se lancer ensemble et de concert dans ce grand chantier ? »
https://cellule.archi/fr/diffusion-promotion/actualites/2023-05/inventaires-4-2020-2023-en-librairie
Rédigé le 02 juillet 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
LES LAURIERS DE LA RÉGÉNÉRATION #NOUSSOMMESVIVANTS
Le 28 mai dernier, le collectif « nous sommes vivants » a organisé les « Lauriers de la régénération 2024 ». Rassemblés à la Maison des Canaux à Paris, les 30 lauréats ont exposé leurs produits et services issus de pratiques régénératives après des tables rondes sur l’avenir du mouvement régénératif dans plusieurs secteurs d’activité et la tribune du vivant avec les principales organisations qui accompagnent les entreprises dans leur transition écologique : https://noussommesvivants.co/les-lauriers-de-la-regeneration/
Les entreprises se mobilisent pour l’écologie
Quand les écosystèmes se dégradent, les ressources naturelles viennent à manquer et les relations avec les fournisseurs sont essentielles pour sécuriser les approvisionnements, l’écologie apparaît comme un impératif pour sécuriser son activité économique dans le temps.
En février dernier, 100 000 entreprises se sont engagées pour soutenir le Green Deal et la transition écologique en Europe au sein du mouvement Business for a Better Tomorrow.
En avril, l’opération milliard s’est lancée avec pour objectif de réunir un milliard d’euros pour financer les organisations qui sont porteuses d’innovation sociale et écologique sur tous les territoires.
Tout récemment, le Mouvement Impact France appelle les entrepreneurs et dirigeants à se mobiliser contre l’extrême droite avec un objectif commun : mettre la performance économique au service des grands défis sociaux et écologiques.
Les enjeux économiques, environnementaux et sociaux sont donc plus que jamais intrinsèquement liés. Et les entreprises se mobilisent pour une écologie au croisement des enjeux environnementaux et sociaux.
Le mouvement régénératif pourrait réunir les entreprises les plus engagées dans l’écologie.
La régénération entend remettre le vivant, qu’il soit humain ou non humain, au cœur de chaque décision en mobilisant une coalition de parties prenantes autour d’une activité économique ancrée dans un territoire.
Les organisations pionnières du mouvement régénératif ont mis en place des pratiques vertueuses aussi bien envers la nature que les humains avec leurs parties prenantes.
Ces pratiques régénératives sont un levier d’innovation pour aller à la rencontre des consommateurs qui souhaitent acheter des alternatives responsables et désirables.
Des pistes de réflexion pour inciter les entreprises à agir
A l’occasion de cette journée des « lauriers de la régénération » 4 grandes orientations se sont dégagées pour favoriser l’émergence des innovations dans les entreprises à visée régénérative.
L’économie régénérative s’oppose à l’idée conventionnelle selon laquelle la croissance économique nécessite fatalement l’exploitation intensive des ressources naturelles. Elle propose, à contrario, de contribuer aux écosystèmes : de la biodiversité à la santé humaine en passant par le carbone.
Le modèle économique de l’économie régénérative, c’est l’économie de la mutualité qui postule que les ressources naturelles et humaines sont à valoriser comme capitaux de l’entreprise au même titre que le capital financier et que la création de valeur s’effectue dans des relations mutuellement bénéfiques entre les parties prenantes réunies dans un intérêt commun.
Pour trouver un modèle économique viable, encore faut-il commercialiser des offres alternatives, des produits et services issus de pratiques régénératives qui rencontrent les attentes des consommateurs responsables.. Et ceci à un prix raisonnable alors que l’inflation baisse mais incite toujours à revoir ses priorités.
Transformer le business model des entreprises passe par le lancement de produits et de services issus de pratiques régénératives.
Des produits qui intègrent, dès leur conception, les responsabilités de l’entreprise devant la nature et les générations futures. Des produits qui contribueront à la régénération de la nature (dont les humains) à l’horizon des 5 à 10 ans tout en restant viable économiquement à court terme.
Des produits issus de pratiques régénératives du vivant qui transformeront l’entreprise progressivement en entreprise régénérative au fil des innovations lancées.
Les équipes au sein des entreprises ont besoin d’un cadre qui permet à la régénération d’émerger au sein d’une nouvelle gouvernance, de type Bcorp.
Il en est de même pour les coalitions de parties prenantes afin de réussir à s'accorder sur les pratiques à adopter et les valoriser via des labels comme ROC ou des systèmes de type planet-score dans l’alimentation ou clearfashion dans le textile.
En effet, les pratiques régénératives doivent être certifiées par des organismes tiers sur base des cahiers des charges. Les impacts aussi bien dégénératifs que régénératifs doivent être communiqués en toute transparence aux consommateurs, usagers et habitants.
Une attention particulière à été portée sur comment, à travers ses interactions avec les autres parties prenantes chacun contribue à la « régénération » de l’autre. Par exemple, en lui prêtant une écoute empathique permettant à chacun d’être compris dans sa singularité, y compris dans ses vulnérabilités, et de développer son potentiel propre.
L’entreprise régénérative nécessite un changement de modèle mental. Sortir de la prédation des ressources naturelles, humaines mais aussi financières. Adopter la régénération dans une logique de prendre soin du vivant
Elle demande enfin un ré-alignement des parties prenantes au niveau local pour délivrer ensemble des services socio écosystémiques. Avec un changement de gouvernance pour donner une voix à toutes les parties prenantes de la qualité de vie dans un territoire, y compris la nature et les générations futures puisque nous sommes tous vivants
Le collectif « Nous sommes Vivants » accompagne les organisations dans leur transition écologique vers la régénération du vivant
Concrètement, ils ont développé plusieurs ateliers pour accompagner la transition écologique dans les entreprises et les collectivités locales en réponse au dépassement des limites planétaires et en particulier la prédation du vivant. www.noussommesvivants.co
LE BUSINESS MODEL CANVAS DE L'ENTREPRISE REGENERATIVE ORANG…
Rédigé le 23 juin 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments