Rédigé le 03 octobre 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
Qui est Michel Barnier, le nouveau premier ministre de Emmanuel Macron ? Et surtout l'ancien ministre de l'écologie fera t'il de l'écologie une priorité pour cette année au pouvoir avant (re)dissolution de l'assemblée nationale ? hashtag#michelbarnier hashtag#1erministre hashtag#ecologie
C'est certainement la carte a jouer pour continuer la politique économique de ces 7 dernières années de Emmanuel Macron. Il a été ministre de l'écologie en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a également été deux fois commissaire européen, et finalement entre 2016 et 2021 négociateur de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, le Brexit.
On retiendra de sa fonction de ministre de l'écologie le fond Barnier, créé en 1995, de prévention des catastrophes naturelles qui est alimenté par un prélèvement de 12 % sur la prime « catastrophes naturelles » des contrats d'assurance habitation et automobile. Seuls les aléas suivants sont éligibles à indemnités (le bien doit être couvert par une assurance): mouvements de terrain, affaissements de terrain, avalanches, crues torrentielles.
Un sujet qu'il avait porté en 1992 avec son livre "atlas des risques majeurs" qui comporte plus de cent cartes faisant apparaître deux types de menaces de nature différente. D'une part, les menaces naturelles (séismes, éruptions volcaniques,..), d'autre part les menaces que font peser les activités humaines sur l'environnement. Rappelons que le plan d'adaptation au changement climatique avait raté de quelques jours sa mise en consultation en raison de la dissolution.
Un engagement de la première heure mais une focale un peu datée alors que l'ONU lance l'indicateur de vulnérabilité qui vise une justice climatique plus équitable et à protéger les populations les plus exposées aux risques climatiques et économiques. L'écologie c'est l'environnemental ET le social.
Lors de la primaire des républicains de 2021( score : 23,9 % des voix), il a assuré qu'il ferait tout son possible pour lutter contre "le changement climatique qui va tout bouleverser". Nous savons maintenant que 85 % des entreprises dépendent fortement de la nature pour délivrer leurs produits et services. Mais la pause sur les réglementations environnementales sera probablement maintenue.
Ancien commissaire européen on peut espérer qu'il saura exploiter ses talents de négociateur sur les dossiers écologiques. Prochain RDV lorsque Ursula von der Leyen présentera « (une vision) une feuille de route pour l’agriculture ». Il faut, a t'elle expliqué « protéger la nature », tout en « assurant des revenus suffisants aux agriculteurs ».
Michel Barnier craint que des mesures, bien qu’ambitieuses, soient perçues comme trop punitives par les entreprises. En 2023, dans une tribune publiée dans Le Monde aux côtés du député Antoine Vermorel-Marques (LR) — le nouveau référent sur l’écologie au sein du parti de droite —, il avait par exemple regretté que l’interdiction des voitures thermiques en 2035 et la diminution de 50 % de l’usage des pesticides d’ici à 2030 donnent un caractère « punitif » à la politique environnementale européenne. « Nous préférons le contrat à la contrainte. [Nous] partage[ons] les grands objectifs affichés par l’Union européenne dans le cadre du Green Deal [Pacte vert], mais [nous nous attacherons] à ce qu’on le fasse avec les gens », écrivaient les deux hommes, évoquant le cas de l’Amérique qui préfère « utiliser l’arme des subventions industrielles pour inciter à produire écologique plutôt que de punir l’industriel et le consommateur ».
A suivre...
Rédigé le 05 septembre 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
A titre de comparaison, cette progression est de 5% pour le classement des marques allemandes.
Cette croissance est avant tout soutenue par les marques du secteur du luxe (+47% pour les marques de mode, + 42% pour celles d’alcool). Cette évolution montre la polarisation de la société, la valeur refuge des marques de luxe dans un contexte d’anxiété et d’inflation mais aussi la capacité unique des marques de luxe à susciter et renouveler le désir.
Mais cela ne doit pas occulter la croissance très dynamique des marques d’autres secteurs comme la beauté (21%), la banque /assurance (+24%), l’énergie (+16%) et l’arrivée en force de nouveaux entrants issus de secteurs de la distribution, du jeu, de la mobilité ou des médias.
On doit évidemment se réjouir de ces performances remarquables. Mais comment s’assurer que cette croissance sera durable au sens économique mais aussi d’un point de vue environnemental et sociétal ?
Sur la composante économique, les marques, y compris celle du secteur de luxe, qui ont élargi leurs cibles au-delà des populations affluentes, sont confrontées à la problématique de l’inflation. Quelles solutions proposer à des consommateurs au pouvoir d’achat restreint ? La question du rapport entre le prix et l’attractivité de la marque devient centrale, chacun de ces leviers devant faire l’objet d’une réflexion approfondie.
Des marques engagées avec des stratégies de réduction d'impact via l'économie régénérative et circulaire.
L’arrivée dans le Top 50 France 2023 de 6 nouvelles marques issues de secteurs variés (jeux et divertissements, distribution, beauté, mobilité, alcool) renforce la diversité du Top 50 France et l’importance croissante de l’économie régénérative et circulaire en France (Back Market rejoint Leboncoin qui fait partie du classement depuis 2021). Pour FDJ (27ème place), Canal+ (39ème place) et Back Market (44ème place), il s’agit d’une première fois, tandis que Guerlain, Air France et Martell font respectivement leur retour à la 46ème, la 48ème et la 50ème place. Pour beaucoup d’entre elles, cela récompense de beaux résultats financiers mais aussi un engagement envers la société, l’environnement et les salariés : promouvoir le jeu responsable pour FDJ, le reconditionné pour Back Market, protéger les abeilles pour Guerlain ou être reconnu comme un employeur exemplaire pour Air France.
Sur la composante environnementale et sociale, leurs études montrent très clairement que les consommateurs souhaitent en grande majorité s’orienter vers des styles de vie plus sobres, moins centrées sur la consommation et renforcer leurs achats de produits et service respectueux de la planète. La première responsabilité des marques est de les accompagner à transformer ces intentions en comportements, alors même que la pression sur les prix les en fait douter. Quelles solutions leur proposent-elles pour ne pas briser cet élan nécessaire ? Alors pour autant, il ne s’agit pas de parler de décroissance, de privation ou de régression, mais de redéfinir ce qu’est la croissance et la finalité d’une entreprise.
Nécessaire, car la question centrale que nous devons nous poser est la suivante. La planète peut-elle supporter des tels niveaux de croissance, qui reposent essentiellement sur des produits et services classiques, basés pour l’essentiel sur une logique de de production linaire (vs. circulaire) ? La réponse est négative : nous consommons les ressources 1,7 fois plus vite que ce que la Terre est capable de régénérer. Sur les 9 limites des ressources planétaires identifiées par les scientifiques, 6 ont déjà dépassé leur seuil d’alerte (Rapport 2022 de la Convention des Entreprises pour le Climat). La croissance telle que nous la définissons ne peut donc plus perdurer : vendre plus pour gagner plus est une injonction intenable dans un contexte de limites planétaires dépassées et de fin d’abondance. En imputant sur l’EBITDA des entreprises du CAC 40 la facture du CO² émis par leurs activités, 50 % des valeurs de l’indice deviennent déficitaires (Etude Axylia).
Le monde de l’entreprise est évidemment en marche dans ce mouvement. Des solutions existent, fondées sur le développent de l’économie du partage, de la location ou de l’occasion. Notons à ce titre que deux marques fondées sur l’économie circulaire font désormais partie du Top 50 (LeBonCoin qui l’a rejoint en 2021 et Back Market qui y accède cette année).
Des labels internationaux (B Corp) ou de nouveaux cadres juridiques permettent de réinventer les contours de l’activité d’une entreprise. Ainsi le label « l’entreprise à mission » lancé en France 2019 désigne en France les formes d'entreprises qui se donnent statutairement une finalité d'ordre social ou environnemental en plus du but lucratif. Il y en a désormais plus de 600 dont plusieurs marques patrimoniales (dont trois marques du Top 50 France, Activa et Evian du groupe Danone et le Crédit Mutuel) au-delà de marques « Impact Native » à forte croissance comme le Slip Français ou Greenweez.
La régénération est un facteur clé de succès pour les marques selon Kantar avec des marques engagées qui intègrent le BrandZ Top 50 France.
Anne-Lise Toursel, Head of Brand Guidance, Media & Creative, Kantar Insights France, déclare : "Les performances remarquables des plus grandes marques françaises, dont la valeur a augmenté de près d'un tiers en seulement deux ans, confirment que construire les marques à long terme est un vrai moteur de croissance. Pour maintenir cette dynamique, les marques françaises doivent adopter un état d'esprit orienté régénération. Cela implique d’utiliser sa force et ses moyens pour apporter au monde et à la société, et non plus de se contenter d’objectifs commerciaux à court-terme. À ce titre, la communication de marque jouera un rôle majeur, non seulement en faisant la démonstration de la durabilité, mais aussi en la rendant désirable."
Au-delà des cadres légaux, La France fait émerger depuis quelques temps le concept d’entreprise régénérative (par opposition à une entreprise fondée sur une économie extractive). Il devient de plus en plus discuté et attractif, y compris dans les sphères économiques les plus influentes et au sein des comités de direction des marques françaises les plus fortes. Ainsi AXA, n°13 du classement avec une croissance de 21% en fait un axe structurant de sa stratégie.
L’idée de base d’une entreprise régénérative est de redonner davantage à la nature qu’elle ne lui prend. Il ne s’agit donc plus d’atteindre la neutralité mais de contribuer positivement. L’entreprise est ici considérée une entité vivante comme les autres, qui doit accepter sa profonde dépendance. Elle n’est rien sans les ressources de la planète, les collaborateurs, les fournisseurs, les institutions, les infrastructures. Si l’entreprise prospère, alors chaque entité de l’écosystème prospère et réciproquement. Trois principes éthiques d’une entreprise régénérative : se fixer des limites de développement et redéfinir des règles de partage du surplus, prendre soin des humains sur un plan physique et mental et les associer aux décisions ; et prendre soin de la planète par la mise en œuvre d’une économie circulaire et locale et l’utilisation d’énergies renouvelables. Les objectifs d’impact sont définis, contrôlés par une instance indépendante et communiqués. Les profits sont la résultante d’une ambition plus large d’avoir un impact positif sur son écosystème, avec pour finalité de bâtir un futur durable.
Le marketing a un role central a jouer dans les stratégies de régénération basées sur les indicateurs RSE
Le marketing peut être le chef d’orchestre de cette transformation des entreprises en refondant les offres et en faisant la pédagogie de ce modèle responsable pour le rendre désirable. La marque peut être repensée autour d’un nouveau système de valeur, d’un nouveau contrat relationnel faisant émerger des récits qui rendent la sobriété heureuse. La croissance des marques reste donc un objectif essentiel, mais il s’enrichit désormais de nouvelles ambitions, au-delà des performances financières.
L'étude Kantar confirme qu'en 2024 les jeunes adultes sont prêts à accepter le changement en matière de mobilité durable, à condition que des solutions innovantes leur soient présentées. Ils sont également les plus ouverts à l'adoption d'options de transport multimodales. ici
L’étude Kantar / union des marques 2023/2024 permet de comprendre quels sont les grands leviers thématiques permettant de construire un discours RSE convainquant et crédible. Parmi la vingtaine de thématiques RSE identifiées, le Top 5 des dimensions permettant la plus forte mobilisation est identique à la première vague de 2011 :
L’analyse détaillée du rapport des Français aux différentes dimensions de la RSE en 2023 permet de mapper les dimensions selon deux axes : l’importance RSE et le contexte d’achat dont la combinatoire est indispensable à prendre en compte pour relier l’importance accordée aux dimensions RSE et l’association de ces dimensions à des logiques très liées aux actes d’achat. Ce mapping permet de mettre en évidence le caractère incontournable de certaines dimensions pour créer de l’engagement : le Made in France, la lutte contre le gaspillage, la gestion des déchets et l’impact environnemental sont ainsi les quatre dimensions les plus efficaces pour créer de l’engagement auprès des citoyens.
Source : étude Kantar Insights pour 366 et l’Union des Marques 2022 & 2023
Comment impliquer les consommateurs ?
L’étude ci dessus montre qu’aujourd’hui, plus de 50% des français déclarent prendre en compte comme critère, lors de l’acte d’achat, le fait que les entreprises luttent contre le gaspillage ou agissent pour une gestion vertueuse des déchets.
Si on observe aujourd’hui une forte prise de conscience RSE, elle est en décalage avec la réalité des achats. Bien que les dimensions RSE soient jugées importantes dans l’absolu, ces déclarations sont parfois contradictoires avec la réalité des pratiques. Alors qu’une majorité des individus déclarent que les questions sociales et environnementales sont importantes pour eux, la pénétration des produits et services durables se situe généralement dans des proportions bien moindres. Les consommateurs sont tiraillés entre ce qu’ils aimeraient faire et ce qu’ils arrivent à faire, et trop souvent le désir de bien agir et de changer ses habitudes se heurte aux contraintes du quotidien et à ce que l’on connait.
Au-delà des dimensions RSE incontournables, l’étude montre que pour engager les consommateurs il est important que les marques communiquent autour de leurs engagements et actions RSE, de manière crédible, réaliste et sincère.
Lorsque ces conditions sont réunies, l’étude démontre que communiquer sur ses engagements RSE tels que l’environnement, le recyclage ou l’écologie permet d’améliorer de plus de 30% l’opinion des Français sur la désirabilité d’une marque.
En savoir plus sur le classement BrandZ Top50 France
LES LAURIERS DE LA RÉGÉNÉRATION #NOUSSOMMESVIVANTS
Rédigé le 04 septembre 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
En février 2022, l’Institut Culturel d’Architecture Wallonie-Bruxelles (ICA), la Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles et Wallonie-Bruxelles Architectures (WBA) lançaient conjointement l’appel à participation pour l’Inventaires #4 2020-2023. Une première collaboration amenée à se pérenniser puisque l’ICA a à présent en charge de piloter la collection Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires # Inventories.
251 propositions ont été recueillies, rassemblant des projets construits, des concours, des recherches, des événements, des actions qui se déploient en milieu urbain ou rural, émanant de citoyen·nes, d’architectes, de paysagistes, d’artistes, d’urbanistes, de sociologues, d’activistes issu·es de la Fédération Wallonie- Bruxelles.
Pour explorer cette matière, un comité de rédaction a été mis en place cumulant l’expertise des métiers de l’architecture et de l’édition, ancrée en Belgique et à l’international. Martina Barcelloni Corte, Oana Bogdan, Christophe Catsaros, Norbert Nelles, Anne Norman et Bernard Wittevrongel ont commencé l’exploration de cette matière individuellement puis ont eu l’occasion d’échanger lors de différentes rencontres et des visites des projets.
Leurs discussions ont fait émerger six thèmes récurrents, symptomatiques de cette production 2020-2023 qui font également écho aux enjeux actuels de l’architecture au-delà des frontières belges : la nouvelle ruralité, la frugalité dans les modes de construction, la gouvernance, la réappropriation, le rôle des espaces ouverts et, enfin, la mutation des pratiques architecturales en lien avec l’évolution des usages.
À l’issue de ces explorations, de ces discussions et de ces sélections, le comité de rédaction a souhaité se positionner davantage.
Agacé par le contraste entre, d’une part, l’ingéniosité et l’engagement déployés par certains porteurs
et auteurs de projets et, d’autre part, le manque d’intérêt encore trop important des politiques en matière d’architecture et d’aménagement du territoire - particulièrement en Wallonie - le comité s’est lancé dans la co-écriture d’un manifeste.
Vers une démarche architecturale régénérative propose en 29 points de participer à l’écriture d’un nouveau récit qui vise la régénération de notre territoire et, par conséquent, de notre planète.
À cet effet, il propose des trajectoires de projet autant que des revendications pour ouvrir la perception d’un nouveau mode d’habiter et de transformer notre cadre de vie.
Enfin et surtout, il tend la main à une mobilisation plus large dans les années à venir :
« Et si la Wallonie faisait preuve d’ambition pour son territoire ? Pourquoi la régénération de son territoire ne deviendrait- elle pas exemplaire à l’échelle européenne et ne pourrait-elle pas essaimer ? Le momentum semble atteint et les réflexions sont posées. Pourquoi ne pas se lancer ensemble et de concert dans ce grand chantier ? »
https://cellule.archi/fr/diffusion-promotion/actualites/2023-05/inventaires-4-2020-2023-en-librairie
Rédigé le 02 juillet 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
LES LAURIERS DE LA RÉGÉNÉRATION #NOUSSOMMESVIVANTS
Le 28 mai dernier, le collectif « nous sommes vivants » a organisé les « Lauriers de la régénération 2024 ». Rassemblés à la Maison des Canaux à Paris, les 30 lauréats ont exposé leurs produits et services issus de pratiques régénératives après des tables rondes sur l’avenir du mouvement régénératif dans plusieurs secteurs d’activité et la tribune du vivant avec les principales organisations qui accompagnent les entreprises dans leur transition écologique : https://noussommesvivants.co/les-lauriers-de-la-regeneration/
Les entreprises se mobilisent pour l’écologie
Quand les écosystèmes se dégradent, les ressources naturelles viennent à manquer et les relations avec les fournisseurs sont essentielles pour sécuriser les approvisionnements, l’écologie apparaît comme un impératif pour sécuriser son activité économique dans le temps.
En février dernier, 100 000 entreprises se sont engagées pour soutenir le Green Deal et la transition écologique en Europe au sein du mouvement Business for a Better Tomorrow.
En avril, l’opération milliard s’est lancée avec pour objectif de réunir un milliard d’euros pour financer les organisations qui sont porteuses d’innovation sociale et écologique sur tous les territoires.
Tout récemment, le Mouvement Impact France appelle les entrepreneurs et dirigeants à se mobiliser contre l’extrême droite avec un objectif commun : mettre la performance économique au service des grands défis sociaux et écologiques.
Les enjeux économiques, environnementaux et sociaux sont donc plus que jamais intrinsèquement liés. Et les entreprises se mobilisent pour une écologie au croisement des enjeux environnementaux et sociaux.
Le mouvement régénératif pourrait réunir les entreprises les plus engagées dans l’écologie.
La régénération entend remettre le vivant, qu’il soit humain ou non humain, au cœur de chaque décision en mobilisant une coalition de parties prenantes autour d’une activité économique ancrée dans un territoire.
Les organisations pionnières du mouvement régénératif ont mis en place des pratiques vertueuses aussi bien envers la nature que les humains avec leurs parties prenantes.
Ces pratiques régénératives sont un levier d’innovation pour aller à la rencontre des consommateurs qui souhaitent acheter des alternatives responsables et désirables.
Des pistes de réflexion pour inciter les entreprises à agir
A l’occasion de cette journée des « lauriers de la régénération » 4 grandes orientations se sont dégagées pour favoriser l’émergence des innovations dans les entreprises à visée régénérative.
L’économie régénérative s’oppose à l’idée conventionnelle selon laquelle la croissance économique nécessite fatalement l’exploitation intensive des ressources naturelles. Elle propose, à contrario, de contribuer aux écosystèmes : de la biodiversité à la santé humaine en passant par le carbone.
Le modèle économique de l’économie régénérative, c’est l’économie de la mutualité qui postule que les ressources naturelles et humaines sont à valoriser comme capitaux de l’entreprise au même titre que le capital financier et que la création de valeur s’effectue dans des relations mutuellement bénéfiques entre les parties prenantes réunies dans un intérêt commun.
Pour trouver un modèle économique viable, encore faut-il commercialiser des offres alternatives, des produits et services issus de pratiques régénératives qui rencontrent les attentes des consommateurs responsables.. Et ceci à un prix raisonnable alors que l’inflation baisse mais incite toujours à revoir ses priorités.
Transformer le business model des entreprises passe par le lancement de produits et de services issus de pratiques régénératives.
Des produits qui intègrent, dès leur conception, les responsabilités de l’entreprise devant la nature et les générations futures. Des produits qui contribueront à la régénération de la nature (dont les humains) à l’horizon des 5 à 10 ans tout en restant viable économiquement à court terme.
Des produits issus de pratiques régénératives du vivant qui transformeront l’entreprise progressivement en entreprise régénérative au fil des innovations lancées.
Les équipes au sein des entreprises ont besoin d’un cadre qui permet à la régénération d’émerger au sein d’une nouvelle gouvernance, de type Bcorp.
Il en est de même pour les coalitions de parties prenantes afin de réussir à s'accorder sur les pratiques à adopter et les valoriser via des labels comme ROC ou des systèmes de type planet-score dans l’alimentation ou clearfashion dans le textile.
En effet, les pratiques régénératives doivent être certifiées par des organismes tiers sur base des cahiers des charges. Les impacts aussi bien dégénératifs que régénératifs doivent être communiqués en toute transparence aux consommateurs, usagers et habitants.
Une attention particulière à été portée sur comment, à travers ses interactions avec les autres parties prenantes chacun contribue à la « régénération » de l’autre. Par exemple, en lui prêtant une écoute empathique permettant à chacun d’être compris dans sa singularité, y compris dans ses vulnérabilités, et de développer son potentiel propre.
L’entreprise régénérative nécessite un changement de modèle mental. Sortir de la prédation des ressources naturelles, humaines mais aussi financières. Adopter la régénération dans une logique de prendre soin du vivant
Elle demande enfin un ré-alignement des parties prenantes au niveau local pour délivrer ensemble des services socio écosystémiques. Avec un changement de gouvernance pour donner une voix à toutes les parties prenantes de la qualité de vie dans un territoire, y compris la nature et les générations futures puisque nous sommes tous vivants
Le collectif « Nous sommes Vivants » accompagne les organisations dans leur transition écologique vers la régénération du vivant
Concrètement, ils ont développé plusieurs ateliers pour accompagner la transition écologique dans les entreprises et les collectivités locales en réponse au dépassement des limites planétaires et en particulier la prédation du vivant. www.noussommesvivants.co
LE BUSINESS MODEL CANVAS DE L'ENTREPRISE REGENERATIVE ORANG…
Rédigé le 23 juin 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
Résumé
Le processus entrepreneurial est habituellement décrit comme suit : un entrepreneur visionnaire a une grande idée, il rédige un plan d’affaire, crée son entreprise, rassemble une équipe, lève de l’argent auprès d’un investisseur et se lance, met son entreprise en bourse et se retire aux îles Maldives. La réalité est très différente : les entrepreneurs partent souvent avec une idée assez simple, voire pas d’idée du tout – Facebook a commencé comme une blague de potache et Google n’avait toujours pas de modèle économique trois ans après sa création. Ils s’appuient sur les moyens dont ils disposent : leur personnalité, leur réseau de contact, leur savoir, rarement beaucoup d’argent. Ils ne rédigent pas de plan, mais inventent leur affaire en cours de route, tirant parti des surprises et des rencontres. Ils n’étudient pas un marché, mais le créent en faisant des essais à coup de perte acceptable. Comment le sait-on ? Eh bien en observant les dits entrepreneurs. C’est ce qu’ont fait les auteurs du livre, et c’est de cette observation qu’est née l’effectuation.
L’effectuation trouve son origine dans les travaux de recherche menés à la fin des années 90 par Saras Sarasvathy, une jeune doctorante d’origine indienne, ancienne entrepreneuse, conduits sous la direction d’Herbert Simon, prix Nobel d’économie, à l’université Carnegie Mellon. Sarasvathy cherchait à identifier les fondements microéconomiques du raisonnement entrepreneurial. Ses résultats bouleversent notre manière de voir comment les entrepreneurs raisonnent et agissent dans leur démarche de création.
Rédigé le 21 avril 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
LES LAURIERS DE LA RÉGÉNÉRATION #NOUSSOMMESVIVANTS
Les produits et plus largement les offres de service et les projets lancés dans le monde démontrent que la régénération s’incarne depuis des dizaines d’années dans des alternatives à impact positif avec un business model qui permet aux parties prenantes de vivre décemment de pratiques écologiques sans pour autant systématiquement coûter plus cher. C’est une tendance émergente en France.
En France, les pionniers du mouvement régénératif que nous avons identifié sont en lien direct avec la nature (agriculture, alimentation, alcools dont vins, textile, cosmétiques, tourisme, construction,…). Ils ont mis en place des pratiques régénératives aussi bien envers la nature que les humains. Ce qui ne signifie pas que les principes de la régénération ne sont pas opérants pour des organisations avec un lien moins direct avec la nature (en savoir plus)
Dans cette nouvelle économie, les entreprises et collectivités locales réunissent l’ensemble de leurs parties prenantes pour délivrer des services socio écosytémiques sur un territoire : climat, eau, sols, biodiversité, nutrition, juste rémunération, éducation… Ces services rendus par les humains en connexion avec la nature visent à permettre aux êtres vivants (dont les humains) à atteindre leur plein potentiel dans leur écosystème. Nous souhaitons mettre en lumière ces initiatives.
Notre conviction c’est que transformer son business model passe par l’abandon des produits, services et projets délétères et le lancement de produits / services et projets régénératifs du vivant :
Nous réunissons l’écosystème Français des acteurs de la régénération le 28 mai 2024 pour :
C'est pourquoi nous proposons aux organisations pionnières de la régénération de déposer un dossier de candidature qui sera soumis à un jury pour sélectionner celles le plus à même d’inspirer d’autres organisations dans plusieurs secteurs d’activité.
Les inscriptions aux lauriers de la régénération sont officiellement ouvertes !
Peuvent candidater, gratuitement, les marques, structures, organisations qui ont des produits ou services issus de pratiques régénératives déjà commercialisés sur le marché ou des collectivités ayant lancé des projets à visée régénérative sur un territoire (même si une catégorie “pépite” existe).
Les critères d'éligibilité sont:
CANDIDATER AUX LAURIERS DE LA RÉGÉNÉRATION
EN SAVOIR PLUS SUR LA JOURNÉE DU 28 MAI 2024
S’inscrire sur la liste d’attente
Exemples issus de pratiques régénératives
LES PRODUITS REGENERATIFS EN FRANCE #NOUSSOMMESVIVANTS
Rédigé le 01 avril 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
Les produits végétaux sont les principales sources de nombreux produits cosmétiques. Ils sont présents à des états plus ou moins transformés, comme des ingrédients, des huiles essentielles, des molécules aromatiques, les fibres…, seules ou en combinaison. Les plantes à l’origine de ces produits sont cultivées depuis la nuit des temps, certaines à petite échelle telles certaines plantes à parfum, d’autres à de nettement plus grandes échelles, telles les plantes utilisées pour les huiles ou les alcools utilisés. Sur le plan cultural, si on se pose actuellement beaucoup la question des conduites techniques pour les plantes de grande culture, en fonction des risques environnementaux, pour la santé humaine, le grand public, très utilisateur de produits cosmétiques se pose beaucoup moins la question en ces termes pour les produits cosmétiques. Sur le plan réglementaire, la mise sur le marché d’un produit cosmétique est extrêmement surveillée, comme celles des produits phytosanitaires, des additifs et des médicaments à base de plante. L’interdiction de l’expérimentation animale pour prouver l’inocuité des produits a forcé l’industrie du cosmétique à être très innovante. Qu’en est-il exactement ? Comment les Sociétés impliquées dans la production des cosmétiques se mettent en ordre de marche vis-à-vis de la législation / réglementation? Comment suivent-elles les filières de la production jusqu’aux produits en rayons ? Comment s’impliquent-ils dans l’exploitation de co-produits, investissent-ils le « produire localement », avec des méthodes adaptées aux questions environnementales, de maintien de la biodiversité –circuits courts-, à l’économie circulaire… ?
2:54 : Introduction, par Dominique PARENT-MASSIN
8:53 : La filière cosmétique française : enjeux et défis de demain, par Amandine GOUBERT
33:42 : Les enjeux agricoles pour une cosmétique respectueuse des limites planétaires, par Patrick CHOISY
58:00 : Filières responsables dans le domaine de l’oléochimie : défis, perspectives et solutions pour l’industrie cosmétique, par Hervé PLESSIX
1:34:00 : Re-introduction de la naturalité dans le monde cosmétique, par Jean-Yves BERTHON
2:05:00 : discussion
2:32:00 : Conclusion, par Michel DRON
Rédigé le 01 avril 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
📣 Le manifeste d’UFC-Que Choisir met Planet-score à l’honneur, pour un #affichageenvironnemental porteur de sens, pertinent pour les #consommateurs et capable de lutter contre le #greenwashing
Les attentes des consommateurs convergent avec les recommandations des scientifiques (rapport du Comité d’Expertise Scientifique Interdisciplinaire sur l’Affichage Environnemental : https://bit.ly/3RptzMc), les demandes des ONG et des associations étudiantes, et avec les besoins des #producteurs et des #entreprises pour faire valoir de manière claire leurs démarches de progrès
(https://bit.ly/3v2oU6Y)
✅ Plus de 300 entreprises qui sont déjà engagées pour relever le défi (immense) de la #transparence et de l’#écoconception dans le secteur des produits alimentaires.
Très heureux de fournir cet éclairage précieux pour tous, avec notre méthodologie indépendante, exigeante, basée sur les grands enjeux scientifiques du secteur, et résolument distante des comptabilités hors-sol favorisées par ceux qui ont une furieuse envie de statu quo (https://bit.ly/48aDaN3).
🌱 Une vision claire sur la #transitionécologique du secteur, et sur le sens de notre action, non seulement avec les associations de consommateurs et les ONG, avec de nombreux scientifiques, mais aussi avec les structures qui accompagnent de manière positive la transition sur le terrain, de l’amont à l’aval.
Pour plus d’infos sur Planet-score, reportage de franceinfo https://bit.ly/3N7YSsy
Le business model canvas de l'entreprise régénérative
Rédigé le 12 mars 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments
Cargo s’inscrit dans une approche art-science résolument interdisciplinaire et expérimentale. À partir de témoignages et de travaux de recherches, il apporte un éclairage sur les motivations profondes de la mobilité en Méditerranée. Ces déplacements sont ainsi analysés de manière sensible au prisme des récits et des ambiances sonores. De cette démarche innovante émerge une œuvre commune co-construite, partagée, questionnée, diffusée entre artistes, universitaires et citoyens : une vision artistique sur la circulation en Méditerranée aujourd’hui nourri par celui scientifique, de sociologues, anthropologues ou démographes.
Cargo pose un regard contemporain sur les flux sud-nord et nord-sud, et plus généralement sur les échanges entre les peuples qui nourrissent nos civilisations. Anne de Giafferri et Christian Delécluse se sont rencontrés à La Muse en Circuit, cette belle maison musicale créée par Luc Ferrari, au sein de L’Ormador (orchestre de musiques jouées par ordinateur), avec cette même passion pour le son capturé du réel et sa métamorphose en paysage sonore. Les thèmes du voyage et de l’altérité ont permis de renouer vers une collaboration artistique autour de Cargo, avec un modeste désir de déplacer la mer sur la place publique et avec elle, autant de mondes et d’impressions différentes sur la traversée.
Dans le contexte actuel, où le voyage est marqué par la frontière et l’enfermement, où le déplacement est entaché par le rejet de l’Autre, il nous semble nécessaire d’unir à nouveau les côtes méditerranéennes, ces berceaux de la civilisation occidentale, territoires aux identités multiples et hybrides, qui se sont façonnées au hasard des déplacements et des rencontres individuelles et collectives. La crise mondiale du Covid-19, provoquée par la mondialisation des flux migratoires, nous invite à regarder les mouvements de population autrement, au-delà du prisme du migrant, dans sa diversité. Au-delà de celui qui – en bouc émissaire – serait le coupable de tous les maux et de tous les fantasmes.
Le “migrant” devient ainsi un “déplacé”, animé par un désir de changement ou une nécessité économique, politique, religieuse... Se placer à bord de ces navires de la traversée périodique permet d’identifier les liens qui se tissent entre ces vastes cultures millénaires et de s’interroger sur leurs bouleversements passés et à venir.
Anne de Giafferri et Christian Delécluse
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Rédigé le 10 mars 2024 dans 03 Avant-Garde : économie, société, environnement (écologie) | Lien permanent | 0 Comments