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Rédigé le 22 octobre 2021 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
Rédigé le 02 décembre 2020 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
La reine rouge
L’hypothèse de “la reine rouge” vient d’une scène d’ Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll au cours de laquelle Alice et la reine courent pour s’enfuir sans savoir pourquoi elles courent. C’est à la fois une théorie historique et biologique, une forme de théorie de l’évolution. Elle sous-entend qu’on ne peut évoluer que face à un ennemi. Et que la perte de diversité mène à l’extinction de tous.
En 1973, la thèse de la reine rouge a été forgée par Leig van Valen. La « reine rouge », c’est une règle imposant aux espèces de développer de nouvelles cartes pour être utilisées dans le jeu de la sélection naturelle en considérant que d’autres espèces peuvent user aussi de leurs propres cartes. Le cas du lièvre et du renard permet de comprendre aisément la loi de la reine rouge en mettant en scène dans le jeu de la sélection naturelle un prédateur et sa proie. Pour avoir un avantage supplémentaire face au prédateur, les générations successives de lièvres ont intérêt à se doter de pattes leur permettant de courir plus vite. Mais alors, pour compenser cette évolution, les renards doivent faire de même avec des générations capables de courir plus vite. Ou alors plus rusées, ce qui suppose une évolution des dispositifs cérébraux. La règle de la reine rouge suppose une compétition dans la nature. Ainsi, quelques uns concluent, s’appuyant sur des données expérimentales, que la vie doit évoluer pour éviter l’extinction. Autrement dit, la reine rouge explique non pas la genèse des espèces mais leur disparition. C’est ce qu‘a établit une étude menée par deux chercheurs de Berkeley sur des fossiles de mammifères (T. Quintal, C. Marshall, Science, 20/06/2013). En bref, la vitesse d’extinction est plus élevée que celle de l’apparition des espèces. Ils en concluent que la perte de diversité est associée à l’extinction de ces espèces. Autrement dit, ces espèces n’ont pas pu suivre le timing adaptatif imposé par l’environnement changeant. Ils n’auraient pas appliqué la loi de la « reine rouge ». Source : https://bdugue.typepad.com/a/2013/09/darwin-mis-en-%C3%A9chec-par-la-reine-rouge.html
Les grands groupes de communication mondiaux doivent faire évoluer leur modèle face à des clients qui ne les considèrent plus comme les intermédiaires obligés pour communiquer à l’ère du numérique.
La croissance des groupes de publicité et marketing, qui suivait bon an mal an celle du PIB, décroche, et la capitalisation des quatre grands du secteur (WPP, Omnicom, Publicis et Interpublic) a perdu 17% l’an dernier.
John Wren, le PDG du leader américain du secteur Omnicom, a reconnu également que “2017 a été une année mouvementée pour les industries du marketing et de la publicité” lors de la présentation des résultats annuels de son groupe: le bénéfice net a cédé 4,9% à 1,088 milliard de dollars pour un chiffre d’affaires de 15,274 milliards de dollars (+1%). (©AFP / 20 mars 2018 12h12)
Un nouveau groupes de communication affiche une ambition féroce pour les prochaines années : « Figurer parmi les leaders mondiaux de l’optimisation des campagnes de marketing digital, grâce à une utilisation pertinente et ciblée des données, aux côtés de groupes tels qu’Accenture, Deloitte, et le groupe S4C de Martin Sorrell, indique Marc Ladret de Lacharrière aux « Echos ». Déterminé à « disrupter » l’univers du marketing numérique, la holding de Marc Ladreit de Lacharrrière fusionne sa filiale Tradelab avec le londonien Jellyfish pour donner naissance à un groupe valorisé 580 millions d’euros.https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/fimalac-penetre-en-force-sur-le-marche-du-marketing-digital-1145675
Si les grands groupes de communications ne peuvent évoluer que face à un ennemi… Leur enemi est probablement les cabinets de consulting avec Accenture en tête.
Le Top 10 des agences digitales aux UK par revenu en 2017
Accenture a été placé en tête du classement à nouveau par Advertising Age en 2019 avec une croissance de 30% et ses $8.5 Billion de dolars sur l’année fiscale 2018. https://newsroom.accenture.com/news/accenture-interactive-ranked-worlds-largest-digital-agency-network-by-advertising-age-in-annual-agency-report-for-fourth-year-in-a-row.htm
Accenture Interactive a racheté dix agences à travers le monde. Dont des petites pépites créatives comme The Monkeys, la londonienne Karmamara, et Rothco (source)
Depuis 2004, 70 agences de Design ont été rachetées par des Cabinets de Conseil et des Agences de Branding (John Maeda, Design in Tech Report 2017). Parmi les exemples plus connus: la toute récente acquisition de Frog par Altran, Cap Gemini et Backelite; Publicis et Nurun; PWC et Nealite; Accenture et Fjord; Capital One et Adaptive Path; McKinsey et Lunar …). On peut se demander si le Design ne serait pas en train de remplacer le “Conseil” au sens classique du terme (source)
Une perception immuable des groupes de publicité comme prisonniers de leur positionnement traditionnel
Voici le constat de Pierre Reboul. CEO d’EBG & La Transition maintenant “Il apparaît clairement que les annonceurs rechignent à commander aux groupes de publicité des prestations dans le domaine de la transformation digitale, du commerce électronique, de l’UX, de la relation client et même de la publicité digitale. Le plus souvent, ils préfèrent se tourner vers les géants du conseil pour les grands projets de transformation et vers des sociétés plus petites, mais très agiles et très compétentes, comme Artefact ou Ekimetrics, pour du conseil plus spécialisé. Dans leur esprit, les groupes de publicité sont avant tout des créatifs, des concepteurs de films promotionnels ou des acheteurs d’espace, soit des métiers en déclin, et qui correspondent davantage aux conditions du marché des années 1990 qu’aux projets actuels, dans lesquels le digital joue un rôle central. Un article récent des Echos consacré aux investissements de Fimalac dans le digital (notamment Webedia, Tradelab et Jellyfish) cite Accenture, Martin Sorrell et son nouveau groupe S4C, entièrement composé d’acteurs du digital, mais ne mentionne pas Publicis. Et pourtant, sous la présidence de Maurice Lévy, et encore actuellement sous celle d’Arthur Sadoun, Publicis n’a cessé d’acquérir des sociétés de qualité, notamment Sapient et Epsilon, 100% digitales.”
Le défi de demain c'est de rester une option pour les annonceurs. Pour y parvenir 3 enjeux sont à surmonter.
Une récente étude réalisée par eConsultancy pour la Society of Digital Agencies démontre que : 27% des marques ne travaillent plus du tout avec des agences (contre 13% l’année précédente).
Délivrer une expérience personnalisée massivement à chaque consommateur, ca repose sur 3 points.
Le premier point, c’est l’exploitation des données clients pour cibler personnellement les clients dans les medias. Les datas, c’est le nerf de la guerre car elles permettent d’offrir aux annonceurs des contenus et des expériences ultra-personnalisées. Les grandes marques sont de moins en moins désireuses de les partager avec leurs agences de création. Les agences médias cherchent toutes à se renforcer dans ce domaine crucial pour leur avenir. Cela passe par des acquisitions à coût élevé. En témoigne, par exemple, le rachat, estimé à plus d’1 milliard de dollars, de l’agence Merkle, spécialisée dans la data, le CRM et le marketing à la performance, par Dentsu (source).
Le 2eme point, c’est la capacité de produire du contenu de marque spécialement conçu pour les différents canaux. La communication digitalisée repose sur la diffusion de contenus par la marque au fil de touchs points aussi divers que la TV, le magasin, le produit, une conversation….Plus questions de produire d’un coté les spots TV et de l’autre produire des contenus pour les réseaux sociaux. Ainsi la limite entre les différentes agences et entre les différents métiers est plus que jamais floue : communication, marketing, médias,… Tout le monde se flatte de pouvoir — et de savoir — tout faire.
Enfin, le dernier point est organisationnel, par défaut c’est le client qui coordonne ses différentes agences incapables de se coordonner sur ses projets…. “Toutes les agences ont subi une “fonte des pôles”, avec la raréfaction des contrats-cadres explique Wale Gbadamosi Oyekanmi CEO de Dare Win. Il y a une accélération des prises de décision et une rotation plus rapide des directeurs marketing. Beaucoup de clients veulent maintenant travailler autour de projets : ils cherchent toujours à construire des marques, mais par l’accumulation de projets. Par exemple, récemment, nous avons eu deux semaines pour créer la campagne d’un client. On s’est mis en mode “war-room” et plutôt que d’échanger par mail, le client est venu à l’agence tous les jours.”(source)
Images : Metamorphosis — Les transformations du corps humain par Me and Edward
Comment j’ai réinventé un groupe de communication ?
J'ai été recruté comme directeur du planning stratégique d'un groupe de communication qui était à construire en créant des synergies entre les agences. Mon rôle était de concevoir des plateformes de communication et faire travailler ensemble les talents des différentes agences pour les vendre et les délivrer.
R9, c'est une holding qui, en cinq ans, a racheté 85 agences de communication et marketing, pour employer au total près de 250 salariés.
Le Vaisseau, le siège de R9, un bâtiment conçu par Jean Nouvel est le symbole de la grande ambition des dirigeants de R9, les frères Olivier et Xavier Baillet et Nicolas Bianciotto.
Il s'agissait de construire une « Alliance » d’agences « post-digitales » aux compétences variées réunies autour de l'agence digitale d'origine des frères Baillets.
Le rapport d'experience complet est ici :
La vision : le design d'expérience...
L’expérience client est, par erreur, envisagée comme la somme de toutes les rencontres d’un client avec un produits et un service. En fait, l'expérience client résulte à la fois de la valeur perçue communiquée par la marque et de la qualité des moments vécus par le client / usager.
Tout est expérience : la mission sociale de l'entreprise, la création d'un service, le brand content de la marque sur mobile, les espaces de rencontre du magasin, le nouveau format de réunion, le logiciel de collaboration inter services...
C'est une bonne façon d'aligner communication, marketing et media dans un parcours client fluide.
Les 3 axes de la transformation:
Le premier point crucial était la data. C'est une nouvelle façon de penser qu'il m'a fallu diffuser en interne : collecte des données, culture de l'objectif, de la mesure, et de l'amélioration rapide en fonction des résultats.
Le deuxième point important, le brand content. Produire à plusieurs agences du contenu de marque pour les différents canaux passe par réunir les créatifs, les DA, les concepteurs rédacteurs dans un pool central. D'un point de vue pratique j'ai lancé un format de brief nouveau : un brief créatif unique pour le pool de créatifs et un brief sur les moyens de diffusion diffusé auprès de chaque agence.
Le dernier point, le point organisationnel a été complexe. Nous avons réunis les agences en pôles métiers en anticipant l'impact du digital et la marge de progression de chaque métier. De facon pratique nous avons monté des teams d'agences configurables en fonction des enjeux des briefs clients.
La mise en place de facebook at work a permis aux collaborateurs échangent et s'organisent en réseau de façon autonome.
Les gains :
Un retour d’expérience complet à lire ici :
REINVENTER L’AGENCE DE COMMUNICATION https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/04/comment-reorganiser-un-groupe-de-communication-pour-delivrer-une-experience-client-satisfaisante-marketing-media-creation.html
Rédigé le 13 décembre 2019 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
L’Interactive Advertising Bureau France (IAB France) a publié, en 2018, les résultats de son tout premier baromètre des métiers et compétences de la transition digitale dans le secteur du marketing et de la communication. Découvrez quels sont ceux qui ont un avenir prometteur.
Le baromètre met en lumière les dix métiers amenés à perdurer. En plein développement, ce sont également ceux qui vont certainement beaucoup recruter dans les prochaines années. Le trio de tête repose sur des enjeux majeurs de la transformation digitale:
– analyste de données à 85% (lire, sur le même sujet, notre article sur l’importance de la maîtrise des mégadonnées en entreprise);
– chef de projet web mobile à 81%, et responsable de la stratégie mobile à 78%;
– chef de projet en gestion de la relation-client sur Internet (e-CRM) à 78%.
L’IAB France estime en revanche que les métiers de consultant IT, administrateur réseaux, intégrateur Web, développeur multimédia et chef de projet technique Web ne sont pas amenés à se développer avec la même importance dans les prochaines années.
De nouveaux métiers bien spécifiques
L’évolution des métiers du marketing et de la communication numérique est intrinsèquement liée à celle, rapide, de la technologie. Si tous les métiers sont concernés, les plus récents le sont encore davantage. La taille de l’entreprise et sa souplesse jouent également un rôle décisif dans cette évolution.
L’étude propose une cartographie des métiers de la communication et du marketing digital afin de réaliser un état des lieux des métiers actuels et de se projeter vers leurs possibles évolutions. En croisant le degré de maturité des métiers (résiduel, dominant, émergent) avec leur niveau de spécificité, on constate que les 10 métiers en vogue sont plutôt émergents et spécifiques.
Les compétences essentielles auxquelles se former
Le baromètre s’intéresse également aux compétences qui seront indispensables, à l’avenir, aux professionnels des secteurs du marketing et de la communication. Selon les personnes interrogées, les 10 compétences clés sont:
– la gestion de projet digital (73%),
– la maîtrise des leviers de performance (62%),
– la maîtrise des outils d’analyse (59%),
– les médias sociaux (54%),
Viennent ensuite l’engagement comportemental ou DMP (46%), les bases de données ou CRM (43%), le référencement ou SEO (40%), les courriels marketing (39%), la maîtrise d’AdWords (32%) et la connaissance des systèmes de gestion de contenus ou CMS (24%).
Les 4 premières compétences sont jugées « indispensables » pour les marketeurs, et doivent donc faire l’objet de formations adaptées. Concernant ce volet, les personnes sondées sont 57% à estimer que la meilleure formation reste la pratique et l’expérience acquise lors de la réalisation de projets.
51% pensent que les séminaires sont efficaces, et 37% penchent pour les formations en ligne.
Rédigé le 05 octobre 2019 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
LE DESIGN D'EXPERIENCE, EN 1 MN TOP CHRONO
La valeur économique est aujourd'hui liée à la personnalisation de l’offre, son absence engendre la banalisation ayant comme conséquence, une concurrence qui s’exerce principalement sur le critère prix.
L’expérience client est, par erreur, envisagée comme la somme de toutes les rencontres d’un client avec un produits et un service. En fait, l'expérience client résulte à la fois de la valeur perçue communiquée par la marque et de la qualité des moments vécus par le client / usager.
Tout est expérience : la mission sociale de l'entreprise, la création d'un service, le brand content de la marque sur mobile, les espaces de rencontre du magasin, le nouveau format de réunion, le logiciel de collaboration inter services...
Ne pas développer une expérience de marque c'est se priver d'une approche qui va personnaliser l'offre afin de séduire ceux qui n'ont pas encore essayé ce produit, ce service, ce canal relationnel pour des raisons souvent irrationnelles comme par exemple des habitudes bien installées.
Il s'agit de libérer la créativité pour concevoir expériences personnalisée que les clients peuvent à vivre sur tous les points de contact avec l'entreprise.
La tentation est grande de juste améliorer les services existants, de fluidifier les processus, de simplifier les parcours... Il est vrai que des fois rattraper le retard sur les pure players digitaux apparait comme une prouesse. Nous pouvons proposer mieux à leurs clients, du "time well spent" , c'est à dire des expériences où il ne s'agit plus de faire gagner du temps aux clients mais de le réenchanter.
Une telle démarche exige, au-delà des logiques de «silos», que le responsable de l'expérience devienne central au sein de l’entreprise. Les postes actuels de "experience strategist" ne permettent pas cette transversalité : ils ne sont pas "designer d'expérience". C'est aux directeurs de la communication / marketing de prendre cette responsabilité en investissant le champ applicatif de la marque.
Rédigé le 26 juin 2019 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
Au total, les médias en ligne captent 41 % des investissements nets, mais ne représentent que 29 % du total de « l'utilité publicitaire ».
L'analyse publiée dans les echos d'Erik-Marie Bion vice-président France et Allemagne de Verizon Media à lire ici est alarmante.
Près de 5 milliards d'euros : c'est ce qu'ont dépensé l'ensemble des annonceurs français en 2018 en publicité digitale. C'est près de 40 % du total des investissements publicitaires, et la proportion ne cesse de grimper. Logique : les Français passent aujourd'hui quatre fois plus de temps sur Internet qu'il y a dix ans (Médiamétrie, février 2019), aller les chercher là où ils se trouvent semble purement une affaire de bon sens.
Mais cette publicité est-elle efficace ? Deux études récentes sèment le doute. Elles montrent que 71 % des Français jugent les médias « traditionnels » plus efficaces que le digital pour guider leur parcours d'achat (Media Impact, avril 2019), et que 62 % jugent la publicité digitale intrusive (Baromètre Integral Ad Sciences, avril 2019).
En 10 ans, les annonceurs cloisonnent toujours leurs investissements entre medias traditionnels et digitaux, répliquent des formats TV, et utilisent des formats intrusifs.
Autre élément essentiel, le type d'écran : le mobile, pourtant roi de l'investissement digital (il pèse à lui seul 56 % du total) s'avère un piètre relais publicitaire : la publicité qui y est diffusée enregistre une visibilité inférieure de 12 points à celle obtenue sur ordinateur et tablette (étude Verizon Media Group/Oath, janvier 2019). Pourquoi ? Tout simplement parce que la majorité des annonces sur mobile se contentent de répliquer des formats TV. Or, un message diffusé sur mobile doit être pensé spécifiquement pour ce format : de la création au contenu en passant par son mode d'affichage, s'il a été créé pour le mobile, il sera accepté et performant.
Enfin, une tendance de fond apparaît : une forte appétence pour l'éditorial digital. Les moins de 35 ans en particulier le jugent aussi utile que la TV pour guider leur parcours d'achat (baromètre Integral Ad Sciences, avril 2019). Ce qui explique le succès du « native advertising » : ces articles ou posts publicitaires, parfaitement intégrés à leur environnement éditorial, enregistrent un taux de clic huit fois supérieur à celui d'une publicité classique.
Se montrer plus créatif qu'intrusif. Voilà le mot d'ordre du brand entertainment, ces dispositifs de marque qui, pour capter l'audience, investissent le créneau du divertissement et de la culture populaire. "Web-série, court-métrage, jeu vidéo, concert... La pub n'est plus un format en soi et ne se résume plus à un spot de 30 secondes ou à une parution presse", face à des consommateurs multi-écran qui ont désormais les moyens d'éviter la pub traditionnelle, la bataille de l'attention se joue désormais sur le contenu. Les annonceurs divertissent et proposent des expériences immersives et engageantes. Loin du placement de produit ou du sponsoring, le brand entertainment vise à créer des univers fictionnels, transformant les marques en agents et producteurs culturels.
L'authenticité et la vraie vie sont une autre des tendances de fond du brand entertainment. Et les résultats sont au rendez-vous, pour peu toutefois que ces campagnes soient soutenues car leur médiatisation et leur intégration sont la condition sine qua non de leur émergence.
J'ai organisé Paris 2.0 pour donner la parole à 60 annonceurs et mesuré l'efficacité du brand content pour éviter aux marque de dépenser leur argent sans retour probant....Voila les enseignements.
Rédigé le 06 juin 2019 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
Ce qui caractérise l’innovation sociale c’est son impact positif au sens large : des employés aux clients, de l’économie locale à l’environnement.
L’impact social consiste en l’ensemble des conséquences (évolutions, inflexions, changements, ruptures) des activités d’une organisation tant sur ses parties prenantes externes (bénéficiaires, usagers, clients) directes ou indirectes de son territoire et internes (salariés, bénévoles, volontaires), que sur la société en général.
L’impact social recouvre les dimensions politiques, sociétales, environnementales et économiques. S’intéresser à l’impact social généré par une organisation, c’est dépasser la dimension uniquement économique de la valeur créée.
Toutes fois, il n’y a pas de consensus sur la mesure de l’impact social.
L’innovation sociale est devenue une nécessité :
L'innovation sociale c'est quoi :
L’innovation sociale consiste à aller au devant des besoins insatisfaits d’une population.
À l’inverse des approches marketing traditionnelles, qui travaillaient sur les masses, la dimension de personnalisation et la réflexion sur les usages sont ici fondamentales. La conception et le repérage des futurs services exigent une capacité d’empathie. Cela implique une vraie immersion dans la tête de l’utilisateur, pour mieux le comprendre, aller au-delà de ses propres besoins, les assimiler et anticiper les crises qui vont le secouer.
Il s'agit d'innover en étant utile aux personnes appartenant à toutes les classes sociales dont les classes moyennes, pour avoir une portée sociale. Selon un rapport de l’OCDE, les mutations de l’emploi, l’automatisation ou la hausse du coût du logement expliquent un lent déclin des classes moyennes dans les économies industrialisées (article)
On peut citer notamment, sans prétendre à l’exhaustivité, les circuits courts alimentaires, la consommation collaborative, la mutualisation des services comme le covoiturage ou l’autopartage entre particuliers, l’habitat participatif, les projets d’énergie renouvelables participatives, les communautés énergétiques locales…
L'innovation sociale se développe dans tout type d’entreprise, pour tout type de produits et de services, pour tout type de population.
Le social business n'est plus périphérique à l'activité économique, utilité sociale et activité économique sont intrinséquement liées.
Développer des produits et services positifs dans une entreprise à but commercial n’est plus systématiquement incompatible avec le progrès social et l’écologie. Et ce n'est plus "réservé" aux entreprises de l'économie sociale et solidaire, dont l'innovation est par contre "solidaire" (différents types d’entreprises peuvent contribuer à un objectif social). Ce qui est d'autant plus vrai désormais avec les entreprises à mission.
Ce qui a changé c’est que, pour la premiere fois, la responsabilité sociale et écologique n’est plus perçue comme “un frein” au developpement d'une entreprise commerciale, mais comme “une condition” de la croissance économique et financière, croissance qui doit avoir un impact positif sur les économies locales et l’environnement pour se maintenir.
L'innovation sociale permet d'intégrer toutes ces considérations dés la conception des produits / services, les process de production / distribution, l'organisation des équipes / partenaires.
Profit et RSE ne s'opposent plus.
La grande nouvelle c'est que les marques qui s’engagent dans cette voie affichent aussi de meilleurs résultats financiers : ainsi, la dernière édition de l’étude menée par Havas Media sur les « meaningful brands » (les marques qui ont placé au cœur de leur mission l’amélioration du bien-être et de la qualité de vie) fait apparaître une performance boursière supérieure de 133% au marché. De manière intéressante, elle établit aussi que 74% des marques pourraient disparaître aujourd’hui sans que les consommateurs n’en soient affectés - d’autant que 28% seulement sont perçues comme impactant positivement la vie des consommateurs. Mieux encore : une amélioration de 10% du score de « meaningfulness » se traduit par une augmentation significative du sentiment de proximité/familiarité avec la marque (+2,5%), de l’impression générale positive (+4,9%), de l’intention d’achat (+6,6%) et de ré-achat (+3,2%), de la capacité de convaincre d’autres gens de l’acheter (+4,8%) et enfin de la capacité à payer un prix plus élevé (+10,4%).
Les 50 marques engagées de l’indice « Stengel 50 » (constitué par l’ex-patron du marketing chez Procter & Gamble Jim Stengel, avec l’institut d’études Millward Brown) affichent une croissance de leurs résultats de 382,3% entre 2000 et 2011... alors que l’indice boursier classique S&P 5000 enregistre sur la même période une baisse de 7,9% ! Parmi les marques de l’indice, à nouveau choisies pour avoir inscrit le développement durable et l’engagement responsable au cœur de leur mis- sion et de leur offre : l’enseigne de fast-food respon- sable déjà citée Chipotle, les marques de cosmétique engagées Natura et L’Occitane, les marques de luxe Hermès et Louis Vuitton, les cafés Starbucks, le pionnier américain du yaourt bio Stonyfield Farm, la marque de smoothies Innocent, les fabricants de détergents écologiques Method et Seventh Generation, des marques high-tech comme Apple et Sam-sung, etc.
L’innovation sociale comme réponse aux attentes des consommateurs
« Nous le constatons tous les jours : nos clients achètent moins mais plus de qualité. » Ce témoignage dans Les Échos de Thierry Cotillard, patron d’Intermarché, résume l’évolution de la consommation en France. Ainsi, selon Kantar Worldpanel, les volumes de produits de grande consommation achetés baissent. Et certains chiffres sont éloquents : sur le premier trimestre 2017, les ventes de produits d’hygiène et de beauté reculent de 3,2 %, celles des colas chutent de 5,6 %. Ce n’est pas uniquement une question de pouvoir d’achat, car dans le même temps, les achats progressent en valeur. Autrement dit, les Français consomment moins mais mieux.
Les consommateurs sont en attente de réelles alternatives que les entreprises se doivent d’adresser comme le détaille Pascale Hébel responsable du pôle Consommation du Crédoc : « Les consommateurs se détournent des grandes entreprises ». :
La motivation est d’abord économique mais, comme souvent, les tendances naissent d’une crise, qui accélère l’évolution des comportements. Un nouveau mode de vie s’est ainsi mis en place, plus proche de la nature et reposant sur une moindre consommation.
Ceux qui sont le plus impliqués dans cette norme écologique, ce ne sont pas les plus jeunes, mais les 45–54 ans, surtout les urbains et les plus diplômés. Pour eux, le changement de comportement est voulu, alors que pour d’autres catégories moins aisées, il peut être subi et vécu comme une contrainte, une injonction environnementale.
Dans l’alimentaire, par exemple, Pascale Hébel observe un vrai rejet des multinationales. Les grosses entreprises de ce secteur souffrent de ce phénomène, qui affecte fortement leur chiffre d’affaires : de plus en plus de consommateurs refusent d’acheter des produits de multinationales. Cela va au-delà de considérations économiques, ou même environnementales. C’est le rejet d’un système, ici aussi surtout chez les plus diplômés et les urbains.
En parallèle, ce qui se développe dans l’alimentaire, ce sont notamment les circuits courts. Ce n’est pas encore énorme, mais 12 % des Français vont dans une ferme acheter à manger. Encore une fois, surtout les plus riches. S’ils font ce choix, c’est qu’ils ne veulent plus donner d’argent aux intermédiaires et soutenir le modèle en place. C’est ce qui explique le développement des spécialistes du bio comme Biocoop, et d’ailleurs, plus de Biocoop que de Carrefour Bio, par exemple. Biocoop, c’est un modèle de coopérative, où l’on ne retrouve pas de grandes marques dans le magasin. À l’inverse, pour les grandes multinationales de l’agro-alimentaire, le marché diminue : les consommateurs sont d’abord friands de bio et de labels rouge.
Le grand public attend que les entreprises participent activement à la vie sociale des territoires dans lesquelles elles sont implantées. Ce constat pose plus fondamentalement la question du rôle des entreprises dans la société civile pour les années à venir, d’une part ; de leur capacité à rendre lisible la cohérence de leur démarche d’intégration des performances sociale et financière par le plus grand nombre, d’autre part : André Benayoun “L’entreprise à visage humain”.
Les entreprises qui prennent ce tournant, explorent de nouveaux business modèles / façons de produire / réseaux de distribution...et gouvernance....
La nouvelle approche sociale encouragée par le 17e Objectif de Développement Durable des Nations Unies – va progressivement révolutionner toutes les industries, et profondément changer la manière de penser l’innovation en entreprise.
Les grands groupes ont prit la mesure ddu changement climatique, mais pas encore compris la dimension systémique de la nature. Les actions humaines doivent donc etre prises en compte au global (développement durable : économie, environement, société) mais ausssi pour chaque bien (l'eau, l'air...) et dans chaque territoire (le local comme le monde). Le défit à venir : priorité au vivant
Guibert Del Marmol donne 5 piliers pour une économie dite régénératrice qui permettent d’orienter la transformation des entreprises :
Ainsi l’innovation sociale requiert de sortir du cadre et de repenser les modèles conventionnels, d’intégrer des réflexions sociales et environnementales au coeur d’enjeux économiques.
Alors que la loi PACTE arrive à l’Assemblée Nationale, plus de cinquante entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire ont signé une tribune, parue dans Le Monde.fr et dans La Tribune, pour demander une meilleure prise en compte d’une économie plus respectueuse de l’Homme et de l’environnement. Hugues Sibille, président du Labo de l’ESS, et Françoise Bernon, déléguée générale, en sont signataires.
Si l’entreprise dans laquelle nous travaillons ne partage pas notre ambition, à nous de la transformer en innovant pour avoir un impact social et écologique positif.
En effet, aprés l’open innovation pour collaborer avec les starts ups, les grands groupes s'ouvrent à la société pour collaborer et co créer et vont jusqu'a se réinventer en créant des starts ups dans des start up studio pour se lancer dans ce nouveau monde qui s’ouvre à elles.
Le leadership du top management et en particulier du directeur de l'innovation évolue (donner Du Sens A L’Intelligence : Comment Les Leaders Eclairés Réconcilient Business Et Sagesse). Il s'agit pour lui :
C’est le moment d’oser innover AVEC et POUR la société, de faire émerger un sens qui motive les collaborateurs, d’ouvrir des perspectives durables à l’entreprise. Nous oublions trop souvent que nous innovons pour améliorer le quotidien des gens, dont le notre et celui de nos proches. A nous de concevoir des innovations à la hauteur des attentes profondes de la société : PSST le réseau des acteurs de l'innovation sociale.
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Rédigé le 17 avril 2019 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
L’enjeu majeur des entreprises aujourd’hui c’est la satisfaction client
Le ticket d’entrée dans le digital a été cher à payer pour les nombreuses entreprises qui se sont lancées dans le digital ces 10-20 dernières années. Ces pionniers du digital ont été confrontés à la nouveauté puisque le digital était un territoire jusque-là inexploré qui représentait de nombreuses opportunités pas encore explorées.
Il est désormais plus simple pour une entreprise de se lancer dans le digital en suivant l’exemple de grands groupes, PME, starts ups dans les nouvelles technologies, la téléphonie, les medias, le divertissement, voire même dans l’agroalimentaire et maintenant l’industrie lourde ou les institutions publiques.
Maintenant que le nouveau terrain de jeu n’est plus que digital mais omnicanal, les entreprises doivent délivrer une expérience client supérieure quel que soit le point de contact client pour rester dans la course.
Le nouveau maitre mot est aujourd’hui l’expérience. Il s’agit d’une étape de plus dans la dématérialisation, consécutive à la standardisation des services et la volonté / nécessité de générer un engagement plus fort de la part des utilisateurs.
La collaboration de tous au sein de l’entreprise est nécessaire pour délivrer une expérience client satisfaisante
L’expérience client est, par erreur, envisagée comme la somme de toutes les rencontres d’un client avec un produit et un service.
En fait, l'expérience client résulte à la fois de la valeur perçue communiquée par la marque et de la qualité des moments vécus par le client / usager. C’est un ensemble de moments client au contact de l’entreprise. .
Tout est expérience : la mission sociale de l'entreprise, la création d'un service, le brand content de la marque sur mobile, les espaces de rencontre du magasin, le nouveau format de réunion, le logiciel de collaboration inter services...
Selon le rapport Digital Trends D’Adobe, “L’expérience client ne peut incomber uniquement aux départements marketing ou aux services clients : elle doit être pilotée par chaque fonction de l’entreprise, des pôles marketing et informatique aux pôles développement produits et design”.
La création d’expériences client d’exception n’est pas l’apanage des services marketing : l’étude révèle qu’une collaboration transverse entre les équipes en charge de la création, du contenu, du marketing et du web joue un rôle de plus en plus déterminant dans la réussite des entreprises. Selon l’étude, les entreprises qui travaillent sur leurs initiatives de manière collaborative inter-équipes ont presque deux fois plus de chances de dépasser leurs objectifs.
Le design d’expérience pour que l’entreprise se pense comme un ensemble, au service de l’expérience client.
En effet, avec le digital c’est le client final qui a prit le pouvoir : pouvoir de choisir, pourvoir de se passer d’intermédiaires, pouvoir de payer le prix le plus juste, pouvoir de se faire rembourser si le produit n’est pas arrivé dans l’heure.
Reste à décider quel pouvoir on lui accorde collectivement pour que chacun puisse exercer pleinement son métier et s’épanouir dans celui ci. Si on se met au service d’un client qui veut toujours tout plus vite pour moins cher, la bataille est perdue…pour le client final aussi.
C’est un exercice difficile, éminemment politique, qui consiste à trouver le juste équilibre entre besoins des bénéficiaires, aspirations des collaborateurs et enjeux de l’entreprise.
Le designer peut faire émerger la vision de l’expérience client à délivrer pour permettre aux collaborateurs de se projeter.
Le terme « design » provient du mot latin « designare » qui se traduit indifféremment par designer ou dessiner.
Il recouvre donc à la fois la notion de dessin, c’est à dire la concrétisation d’un projet par une composition visuelle, une matérialisation, mais aussi celle de dessein, d’intention et de processus.
En ce sens, « faire du design, ce n’est pas seulement marquer quelque chose d’un signe (signifiant), mais aussi forger un « projet », qui s’incarnera dans le signe, c’est-à-dire donner un sens (signifié) ». Brigitte Borja de Mozota, spécialiste du design management, a ainsi résumé le design par l’équation : « DESIGN = DESSEIN + DESSIN ».
Le design est une approche centrée client, une intervention créative sur la forme et le fond, le livrable est un concept global : une expérience à vivre.
Le design thinking est encore trop souvent utilisé comme démarche de “résolution de problèmes complexes et persistants” dans nos sociétés. Dans ce cas, le designer permet de rendre visible, visuelle ou tangible la vision, et permet ainsi de donner vie aux scénarios imaginés.
Revenons aux fondamentaux du design, c'est à dire penser l'expérience client en amont avec des études client et marque, faire émerger un concept central qui détermine l'objet innovant, et manager l'expérience client en planifiant son implémentation.
La méthode c’est le service design qui vise aussi bien à améliorer l’expérience côté utilisateur mais aussi côté employeur. Ainsi le service design va considérer le changement en interne comme une partie intégrante de l’expérience client à délivrer.
Le design d’expérience permet aux collaborateurs de définir l’expérience client souhaitée, de visualiser collectivement l’expérience à délivrer et de comprendre leur rôle et impact.
Le designer d’expérience réunit les parties prenantes autour d’une vision.
Cette vision ne peut pas être qu’une vision de marque ou de service, c’est une vision plus globale qui englobe tous les éléments constitutifs de l’expérience. A la fois l’expérience communiquée par la marque, celle expérimentée par les clients, et celle partagée.
L’apport du principal du design d’expérience, c’est sa capacité d’intégration, en rassemblant les éléments de la proposition de valeur d’une organisation dans un récit cohérent : l’expérience cible.
Le designer replace le client/usager au coeur de la stratégie. C’est en faisant visualiser le client final à l’ensemble des parties prenantes qu’il fait émerger une intention collective dans les groupes de travail qu’il anime.
Le design d'expérience c’est à la fois
· une approche de conception qui permet de visualiser l’expérience à delivrer
· des outils qui permettent aux membres d’une équipe de collaborer ensemble
Le prisme du design d’expérience permet aux collaborateurs de comprendre le backend à mettre en place (les processus nécessaires pour fournir un produit ou un service) pour qu’il corresponde à ce que le client veut.
Cette capacité à être en phase avec les utilisateurs finaux aide les collaborateurs à savoir exactement ce qui est attendu d’eux et avec qui collaborer pour delivrer ensemble l’expérience globale.
Le design d’expérience aide les entreprises à concentrer leurs efforts sur les domaines qui importent le plus à leurs clients.
Les designers et les planneurs, agents d'innovation et de transformation : https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/04/le-designer-dexp%C3%A9riences-est-un-planneur-strategique-et-vis-versa-by-jeremy-dumont-.html
LIRE L'ARTICLE COMPLET SUR LE DESIGN D'EXPERIENCE : https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/06/le-design-d-experience-pour-des-exp%C3%A9riences-de-marque-satisfantes-quels-que-soient-les-produits-serv.html
Rédigé le 29 octobre 2018 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
L’innovation sociale est devenue une nécessité :
L'innovation sociale c'est quoi :
Avec l'innovation sociale, il n'y a plus d'antagonisme entre objectifs financiers, marketing, sociaux et environnementaux. Toutes les entreprises, quels que soient leur status et domaines, sont concernées.
L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales (source : CSESS)
Elle nécessite la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et des usagers, souvent dans un même territoire.
Ces innovations concernent aussi bien le produit ou le service, que le mode d’organisation ou de distribution.
C’est l’impact social de l’innovation qui est utilisé pour qualifier une innovation de sociale. L’impact social recouvre les dimensions politiques, sociétales, environnementales et économiques.
Les entreprises de l’ESS sont en tête de pont de l’innovation sociale et commencent à s’impliquer dans l’environnement
40 % des acteurs de l’ESS et plus d’un tiers de leurs bailleurs de fonds déclarent mener des démarches de mesure d’impact social
« Les acteurs de l’ESS se sont vraiment saisis du sujet, et développent des outils de mesure d’impact social, qui leur permettent de mieux comprendre l’impact de leurs actions sur leurs bénéficiaires, et de les valoriser auprès de leurs partenaires. » explique Bernard Bazillon, Associé KPMG, Directeur National du secteur Economie Sociale et Solidaire.
Près de 20 % des structures interrogées ont intégré la mesure d’impact social à leur gestion quotidienne. Une proportion similaire (21,7%) n’y a recours que ponctuellement. Près d’un tiers des acteurs et des bailleurs de fonds déclarent également envisager de mesurer leur impact social dans un futur proche, considérant que le sujet sera probablement amené à prendre de l’ampleur
Pour 85 % des acteurs interrogés, l’amélioration de l’activité de financement est l’objectif le plus important.
« La mesure d’impact social a des retombées positives sur les acteurs de l’ESS, aussi bien en termes opérationnels qu’en termes de communication et de financement de leur activité. » indique Eve Durquety, Responsable Nationale Mesure d’impact social chez KPMG.
Au-delà d’atteindre des objectifs concrets, les acteurs de l’ESS estiment également les effets de la mesure d’impact social sur leur activité, leur communication et leur organisation. Pour Eve Durquety, « La démarche d’évaluation peut vraiment contribuer à faire bouger les lignes ».
Près de 80 % des répondants déclarent ainsi que la mesure d’impact social a conduit à changer la façon dont ils perçoivent le rôle et la mission de leur organisation. Plus de 83 % d’entre eux déclarent également que cette démarche a fait évoluer la façon dont leur organisation communique sur son activité.
Alors que la loi PACTE arrive à l’Assemblée Nationale, plus de cinquante entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire ont signé une tribune, parue dans Le Monde.fr et dans La Tribune, pour demander une meilleure prise en compte d’une économie plus respectueuse de l’Homme et de l’environnement. Hugues Sibille, président du Labo de l’ESS, et Françoise Bernon, déléguée générale, en sont signataires.
L’innovation sociale est encore naissante dans les grands groupes mais elle va émerger en 2019 portée par les directions générales.
La nouvelle approche sociale encouragée par le 17e Objectif de Développement Durable des Nations Unies – va progressivement révolutionner toutes les industries, et profondément changer la manière de penser l’innovation en entreprise."
"Chacun, quel que soit son secteur d’activité, devient acteur de changement". Explique Stéphanie Schmidt, directrice du pôle Changemaker Alliances d’Ashoka Europe
Dans cette économie de demain, les acteurs de secteurs différents font tomber les barrières entre social, public et privé, et mettent en place de nouveaux modes de collaboration pour répondre efficacement et à grande échelle aux défis sociaux et environnementaux.
Opinion Way à mené une étude auprès des dirigeants de 165 entreprises en France :
- 83% des dirigeants interrogés pensent que profit et impact sociétal sont compatibles dans leur secteur d’activité
- 94% considèrent leur entreprise comme un acteur de changement
- 90% d’entre elles se considèrent eux-mêmes comme acteurs de changement
>> version longue du baromètre 2016
Emmanuel Fabert, Président-Directeur Général de Danone, en avait fait l’un de ses objectifs : la certification B Corp de la filiale américaine de Danone est désormais une réalité. Rachetée en avril 2017, Whitewave devenue Danonewave avait déjà le statut de Public Benefit Coorporation. Ce statut, de droit américain, permet aux entreprises de se donner un objectif plus large que la simple réalisation de profits financiers. Danone s’était alors laissé jusqu'à 2020 pour obtenir la certification B corp pour son entité américaine. 200 critères examinés Ce label B Corp, créé en 2006 par des entrepreneurs, promeut un modèle d'entreprise responsable. Il est géré par l’ONG, B Lab, qui certifie les entreprises souhaitant s'engager sur cette voie. De l’égalité salariale au travail des enfants en passant par la transparence ou les questions de gouvernance, la certification examine plus de 200 critères. 80 points sont nécessaires pour être reconnu B-Corp. Elle est renouvelée tous les deux ans. "La certification B Corp fournit aux consommateurs, aux investisseurs et aux autres parties prenantes un cadre solide qui permet d’évaluer si l’entreprise a une empreinte positive sur la société et la planète" a déclaré Emmanuel Fabert dans un communiqué.
Pendant du virage technologique, les entrepreneurs sociaux préfigurent aujourd’hui une nouvelle révolution.
Pour s’attaquer à la cause des problématiques sociétales, ils utilisent les codes et les outils du monde économique, qu’ils mettent au service d’une mission d’intérêt général. Ils démontrent depuis une vingtaine d’années la compatibilité entre création de valeur sociétale et création de valeur économique. De l’économie collaborative à la micro-finance, les modèles qu’ils développent annoncent souvent des mutations économiques majeures. Que nous disent ces entrepreneurs sociaux aujourd’hui ? Ils crient haut et fort que la solution ne viendra pas d’un secteur seul. Ils nous montrent qu’il est temps que tous les acteurs de l’économie s’impliquent ensemble dans la résolution de problématiques sociétales, et même mieux : ils commencent à prouver que tout le monde en sortira gagnant. Ils appellent les entreprises à aller au-delà de la simple RSE ou du mécénat et à entrer dans de véritables partenariats gagnants-gagnants, qui adressent les enjeux sociétaux tout en répondant aux besoins d’innovation et de performance.
Le groupement tech for good se repositionne pour accompagner non plsu la transformation digitale des entreprises mais la transformation sociales de ces même entreprises.
Ashoka a choisi de contribuer activement à l'émergence d'une tendance repérée au sein de son réseau international d'entrepreneurs sociaux : l'émergence d'une économie d'acteurs de changement, dans laquelle chaque individu et organisation joue un rôle dans la résolution des plus grands enjeux sociétaux.
Des lois et financements pour libérer l’innovation sociale et écologique
La mise en place simultanée de la loi PACTE et du Pacte de croissance de l’ESS est une chance unique de promouvoir de nouveaux modèles de développement économique où chacun.e est encouragé.e à prendre sa part des nécessaires transitions à venir, et a les moyens d’y réussir. Nous ne voulons pas que ce moment soit une occasion manquée à l’heure où une nouvelle génération de citoyens et d’entrepreneurs sont prêts à s’engager dans un nouveau modèle pour demain."
Aucune incitation claire de l’Etat n’encourage les entreprises qui naissent à choisir des modes de fonctionnement qui parient sur le partage et qui placent au coeur de leur modèle leur impact social ou écologique. Or si l’ambition affichée par la loi PACTE est bien de renforcer le rôle positif des entreprises, alors c’est le moment de donner un signal politique fort aux acteurs d’une économie plus respectueuse de l’Homme et de l’environnement.
Cela peut, cela doit se faire avec des mesures fortes, aussi concrètes que symboliques :
Appel à un "Pacte Finance-Climat"
Ce projet de Pacte imaginé par le climatologue, Jean Jouzel, et l’économiste, Pierre Larrouturou, serait basé sur un double financement. D'un côté, un impôt européen sur les bénéfices d'environ 5 % qui pourrait générer chaque année "100 milliards d'euros" pour dégager "un budget" pour la recherche (stockage de l'énergie, transports...) et lutter contre le réchauffement en Europe et en Afrique. De l'autre, un nouveau "fléchage" de la création monétaire de la Banque centrale européenne vers l'économie réelle et en particulier vers le financement des énergies renouvelables.
Le Collectif CLIMAT 2020 veut tout faire pour provoquer un sursaut collectif dans la lutte contre le dérèglement climatique. Agir ensemble pour que 2019, soit adopté le projet de Pacte rendu public le 7 décembre 2017 : adoption en 2019 pour application dès le début 2020.
Le collectif qui défend ce projet veut également profiter des "consultations citoyennes" sur l'avenir de l'Europe voulues par Emmanuel Macron, qui seront lancées à la mi-avril en France, pour le faire connaître du grand public. Il espère pouvoir en faire de même dans les autres pays de l'Union européenne où se tiendront des consultations similaires entre avril et octobre. L’objectif est d’apporter quelques millions de signatures de citoyens et l'ébauche du traité aux chefs d’Etat européens, lors de la COP24 qui aura lieu en décembre prochain en Pologne. La liste des signataires en faveur de ce pacte, est plutôt éclectique, du prince Albert de Monaco au patron de la Confédération européenne des syndicats Rudy de Leeuw, en passant par l'ancien président de la Commission européenne Romano Prodi. Ont également signé : des économistes (James Galbraith, Tim Jackson, Alain Granjean), des politiques, des représentants du monde du spectacle ainsi que des philosophes et des écrivains.
jeremy dumont, planneur strategique, instigateur d'innovation et animateur de collectif
ARTICLE COMPLET SUR L'INNOVATION SOCIALE
Rédigé le 29 octobre 2018 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments
Nous avons un problème ...
Une grande partie des employés des grands groupes n’est plus solidaire de leur entreprise au moment ou l’implication personnelle de chacun et la collaboration de tous est nécessaire pour réussir à délivrer une expérience client satisfaisante face aux pure players digitaux et low cost.
PLAN ET ACCES DIRECT AUX ARTICLES
1- Pour (re)engager les collaborateurs l’activité économique de l’entreprise doit (re)faire sens et donc se réinventer
L'innovation sociale : https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/01/-et-si-la-vraie-innovation-consistait-%C3%A0-transformer-lentreprise-j%C3%A9r%C3%A9my-dumont.html
2- Le design d'expérience pour faire visualiser individuellement et collectivement l'expérience client à délivrer
Le design d'expérience https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/06/le-design-d-experience-pour-des-exp%C3%A9riences-de-marque-satisfantes-quels-que-soient-les-produits-serv.html
3- L'engagement des collaborateurs et l'animation du collectif pour delivrer une expérience client exceptionnelle.
L'engagement des collaborateurs et l'animation du collectif https://www.levidepoches.fr/weblog/2017/07/comment-impliquer-les-collaborateurs-dans-la-transformation-de-lentreprise-pour-d%C3%A9livrer-une-exp%C3%A9rie.html
4- Le planneur stratégique comme agent de la transformation avec la direction: redonner du sens, faire visualiser l'expérience et animer le collectif
Les designers et les planneurs, acteurs des transformations : https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/04/le-designer-dexp%C3%A9riences-est-un-planneur-strategique-et-vis-versa-by-jeremy-dumont-.html
Par jeremy dumont, planneur strategique, instigateur d'innovation et animateur de collectif
1- Pour (re)engager les collaborateurs l’activité économique de l’entreprise doit (re)faire sens et donc se réinventer
L’engagement des salariés est aujourd’hui LE challenge des entreprises.
Dans l’étude Deloitte sur les « HR Trends 2016 », 85% des entreprises jugent cette tendance « importante » ou « très importante ».
L’objectif étant d’obtenir une implication durable des collaborateurs, d’une part obtenir l’implication personnelle nécessaire pour faire face aux enjeux nouveaux et de l’autre favoriser la retentions de talents.
L’engagement n’est pas seulement une question de transformation d’une organisation en un environnement de travail exceptionnel pour le bien être des salariés. Cela commence d’abord par s’intéresser profondément aux individus, pour développer des équipes particulièrement impliquées, concernées et qui aiment leur travail. Les définitions traditionnelles de l’engagement doivent ainsi être étendues pour inclure cinq leviers clés : l’utilité du travail, la proximité terrain du management, l’ouverture de l’espace professionnel, les opportunités de développement, et la confiance dans les comités de directions.
Selon l’institut Gallup, seuls 3 employés sur 10 dans le monde sont activement, personnellement, engagés dans leur travail – un ratio qui a à peine bougé en une décennie. Et l’impact du coût pour l’entreprise atteint des centaines de milliards de dollars.
Mais quand l’engagement des employés se porte bien, la performance des actions monte en flèche avec un bénéfice par action de près de 150 %. Les employés génèrent des taux de productivité, de rentabilité et de satisfaction client beaucoup plus élevés, et connaissent moins d’incidents en rapport avec la sécurité.
Et si le sens de la vie professionnelle, le sens que chacun de nous donne aux efforts que nous faisons au travail, était en train de devenir le cœur du développement économique ?
Quelle est la recette pour que les entreprises soient en phase avec les aspirations de leurs employés au delà des évolutions de carrière et de salaire ? Il n’y a pas de solution miracle mais celà commence souvent par une recherche de but ou de sens, selon Jennifer Jenkins.
Pour Aaron Hurst, auteur de The Purpose Economy (Une économie du sens). « Les individus trouvent un sens à leur vie lorsqu’elle les enrichit personnellement, quand ils entretiennent des relations importantes avec les autres et quand ils sont au service de quelque chose de plus grand qu’eux, écrit-il. Ils poursuivent des objectifs personnels, sociaux et sociétaux. »
Le mot « sens » (en anglais, purpose) semble appartenir à une autre époque. Or, c’est ce mot qu’a choisi l’auteur Aaron Hurst pour décrire un ensemble de changements qui s’opèrent dans l’économie mondiale. Aaron Hurst a d’ailleurs lui-même vécu le changement qu’il décrit. En 2001, il a quitté un emploi bien rémunéré dans le domaine des technologies pour lancer la Fondation Taproot, organisme sans but lucratif qui s’assure le concours de professionnels offrant leurs services à titre gracieux.
Pour Aaron Hurst, le besoin que nous avons d’enrichir nos relations à autrui et celui de participer au développement de l’humanité sont en train de prendre le pas sur d’autres considérations.
La définition d’un travail qui fait sens varie en fonction de l’âge.
L’auteur rappelle les résultats de deux études: celle réalisée à Princeton qui a montré qu’au-delà de 75000$ de revenu annuel, l’humeur et la satisfaction des gens ne changent plus. Et l’autre par PricewaterhouseCoopers au dernier World economic forum qui montrait que les consommateurs sont eux-mêmes en quête de sens plutôt que d’un prix ou d’une fonctionnalité selon Ghislain Deslandes - Professeur à l’ESCP Europe et directeur de programme au Collège International de Philosophie.
Les étudiants interrogés dans l’étude Ipsos-BCG-CGE estiment qu’il s’agit d’un emploi “qui améliore la vie des gens” (49%) alors que les alumnis, qui travaillent depuis quelques années, considèrent qu’il s’agit d’un travail qui “crée de la valeur, de l’emploi” (41%, contre 23% des étudiants).
Pour les jeunes, un travail qui a du sens signifie un travail dont ils mesurent l’impact”, résume Manuelle Malot. Peu surprenant, de la part d’une génération que l’on surnomme “génération feedback”, pour son constant besoin de commentaires sur ses accomplissements.
Alors que le GIEC a publié son rapport sur le réchauffement climatique, des étudiants de grandes écoles ont lancé ce mois ci un Manifeste étudiant pour un réveil écologique. L’initiative provient d’élèves de Polytechnique (360 signataires), d’HEC (130), de l’Agro, des Écoles normales supérieures et d’autres établissements prestigieux. Beaucoup de jeunes ont rejoint le mouvement et la pétition recense désormais plus de 5 500 signatures. ces étudiants soulignent qu’ils ne se reconnaissent pas dans le modèle de société consumériste promu aujourd’hui. Ils pointent le manque de «vision à long terme» et de «décisions ambitieuses effectives pour un renouveau de société». Pour eux, l’individualisme croissant engendre un déni de la finitude des ressources qui risque de conduire l’humanité à sa perte.
Selon l’étude d’Opinionway pour l’UDES, une entreprise “socialement responsable” est à la fois une entreprise “qui se soucie de l’environnement” et une entreprise “à l’écoute de ses employés” selon les répondants.
Les start-ups « tech for good » et les entreprises de l’économie sociale et solidaire apportent ce sens. Mais elles ont trop peu nombreuses aujourd’hui pour solutionner le problème de la (re)implication massive des employés dans toutes les entreprises.
Mais la viabilité économique des grands groupes est encore basée sur la production et la distribution de biens et de services qui ont un impact négatif sur la société. Engagés dans une course poursuite à la croissance, ils cherchent à produire et vendre des produits et services au meilleur prix, ce qui passe par l’excellence opérationnelle et donc presque toujours la réduction des effectifs. Course poursuite exacerbée par la peur de se faire uberiser par des pure players du digital qui fonctionnent à faible effectifs.
L’impact sur l’environnement dans un monde de ressources finies est mal maitrisé, les entreprises faisant, au mieux, des efforts pour limiter l’impact négatif de leur activité mais peu de grands groupes se sont positionnés sur la production et la vente de véritables alternatives écologiques qui conjuguent croissance économique, respect des écosystemes et progrés social.
Les dirigeants sont des acteurs du changement
Les temps changent, une première édition a été menée en collaboration avec Opinion Way auprès de 165 entreprises en France à montré que
- 83% des dirigeants interrogés pensent que profit et impact sociétal sont compatibles dans leur secteur d’activité
- 94% considèrent leur entreprise comme un acteur de changement
- 90% d’entre elles se considèrent eux-mêmes comme acteurs de changement
L’innovation sociale est devenue une nécessité :
L'innovation sociale c'est quoi :
Avec l'innovation sociale, il n'y a plus d'antagonisme entre objectifs financiers, marketing, sociaux et environnementaux. Toutes les entreprises, quels que soient leur status et domaines, sont concernées.
L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales (source : CSESS)
Elle nécessite la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et des usagers, souvent dans un même territoire.
Ces innovations concernent aussi bien le produit ou le service, que le mode d’organisation ou de distribution.
C’est l’impact social de l’innovation qui est utilisé pour qualifier une innovation de sociale. L’impact social recouvre les dimensions politiques, sociétales, environnementales et économiques.
L'innovation sociale : https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/01/-et-si-la-vraie-innovation-consistait-%C3%A0-transformer-lentreprise-j%C3%A9r%C3%A9my-dumont.html
2- Le design d'expérience pour faire visualiser individuellement et collectivement l'expérience client à delivrer
L’enjeu majeur des entreprises aujourd’hui c’est la satisfaction client
Le ticket d’entrée dans le digital a été cher à payer pour les nombreuses entreprises qui se sont lancées dans le digital ces 10-20 dernières années. Ces pionniers du digital ont été confrontés à la nouveauté puisque le digital était un territoire jusque-là inexploré qui représentait de nombreuses opportunités pas encore explorées.
Il est désormais plus simple pour une entreprise de se lancer dans le digital en suivant l’exemple de grands groupes, PME, starts ups dans les nouvelles technologies, la téléphonie, les medias, le divertissement, voire même dans l’agroalimentaire et maintenant l’industrie lourde ou les institutions publiques.
Maintenant que le nouveau terrain de jeu n’est plus que digital mais omnicanal, les entreprises doivent délivrer une expérience client suppérieure quel que soit le point de contact client pour rester dans la course.
Le nouveau maitre mot est aujourd’hui l’expérience. Il s’agit d’une étape de plus dans la dématérialisation, consécutive à la standardisation des services et la volonté / nécessité de générer un engagement plus fort de la part des utilisateurs.
La collaboration de tous au sein de l’entreprise est nécessaire pour délivrer une expérience client satisfaisante
L’expérience client est, par erreur, envisagée comme la somme de toutes les rencontres d’un client avec un produit et un service.
En fait, l'expérience client résulte à la fois de la valeur perçue communiquée par la marque et de la qualité des moments vécus par le client / usager. C’est un ensemble de moments client au contact de l’entreprise. .
Tout est expérience : la mission sociale de l'entreprise, la création d'un service, le brand content de la marque sur mobile, les espaces de rencontre du magasin, le nouveau format de réunion, le logiciel de collaboration inter services...
Selon le rapport Digital Trends D’Adobe, “L’expérience client ne peut incomber uniquement aux départements marketing ou aux services clients : elle doit être pilotée par chaque fonction de l’entreprise, des pôles marketing et informatique aux pôles développement produits et design”.
La création d’expériences client d’exception n’est pas l’apanage des services marketing : l’étude révèle qu’une collaboration transverse entre les équipes en charge de la création, du contenu, du marketing et du web joue un rôle de plus en plus déterminant dans la réussite des entreprises. Selon l’étude, les entreprises qui travaillent sur leurs initiatives de manière collaborative inter-équipes ont presque deux fois plus de chances de dépasser leurs objectifs.
Le design d’expérience pour que l’entreprise se pense comme un ensemble, au service de l’expérience client.
En effet, avec le digital c’est le client final qui a prit le pouvoir : pouvoir de choisir, pourvoir de se passer d’intermédiaires, pouvoir de payer le prix le plus juste, pouvoir de se faire rembourser si le produit n’est pas arrivé dans l’heure.
Reste à décider quel pouvoir on lui accorde collectivement pour que chacun puisse exercer pleinement son métier et s’épanouir dans celui ci. Si on se met au service d’un client qui veut toujours tout plus vite pour moins cher, la bataille est perdue…pour le client final aussi.
C’est un exercice difficile, éminemment politique, qui consiste à trouver le juste équilibre entre besoins des bénéficiaires, aspirations des collaborateurs et enjeux de l’entreprise.
Le designer peut faire émerger la vision de l’expérience client à délivrer pour permettre aux collaborateurs de se projeter.
Le terme « design » provient du mot latin « designare » qui se traduit indifféremment par designer ou dessiner.
Il recouvre donc à la fois la notion de dessin, c’est à dire la concrétisation d’un projet par une composition visuelle, une matérialisation, mais aussi celle de dessein, d’intention et de processus.
En ce sens, « faire du design, ce n’est pas seulement marquer quelque chose d’un signe (signifiant), mais aussi forger un « projet », qui s’incarnera dans le signe, c’est-à-dire donner un sens (signifié) ». Brigitte Borja de Mozota, spécialiste du design management, a ainsi résumé le design par l’équation : « DESIGN = DESSEIN + DESSIN ».
Le design est une approche centrée client, une intervention créative sur la forme et le fond, le livrable est un concept global : une expérience à vivre.
Le design thinking est encore trop souvent utilisé comme démarche de “résolution de problèmes complexes et persistants” dans nos sociétés. Dans ce cas, le designer permet de rendre visible, visuelle ou tangible la vision, et permet ainsi de donner vie aux scénarios imaginés.
Revenons aux fondamentaux du design, c'est à dire penser l'expérience client en amont avec des études client et marque, faire émerger un concept central qui détermine l'objet innovant, et manager l'expérience client en planifiant son implémentation.
La méthode c’est le service design qui vise aussi bien à améliorer l’expérience côté utilisateur mais aussi côté employeur. Ainsi le service design va considérer le changement en interne comme une partie intégrante de l’expérience client à délivrer.
Le design d’expérience permet aux collaborateurs de définir l’expérience client souhaitée, de visualiser collectivement l’expérience à délivrer et de comprendre leur rôle et impact.
Le designer d’expérience réunit les parties prenantes autour d’une vision.
Cette vision ne peut pas être qu’une vision de marque ou de service, c’est une vision plus globale qui englobe tous les éléments constitutifs de l’expérience. A la fois l’expérience communiquée par la marque, celle expérimentée par les clients, et celle partagée.
L’apport du principal du design d’expérience, c’est sa capacité d’intégration, en rassemblant les éléments de la proposition de valeur d’une organisation dans un récit cohérent : l’expérience cible.
Le designer replace le client/usager au coeur de la stratégie. C’est en faisant visualiser le client final à l’ensemble des parties prenantes qu’il fait émerger une intention collective dans les groupes de travail qu’il anime.
Le design d'exéprience c’est à la fois
· une approche de conception qui permet de visualiser l’expérience à delivrer
· des outils qui permettent aux membres d’une équipe de collaborer ensemble
Le prisme du design d’expérience permet aux collaborateurs de comprendre le backend à mettre en place (les processus nécessaires pour fournir un produit ou un service) pour qu’il corresponde à ce que le client veut.
Cette capacité à être en phase avec les utilisateurs finaux aide les collaborateurs à savoir exactement ce qui est attendu d’eux et avec qui collaborer pour delivrer ensemble l’expérience globale.
Le design d’expérience aide les entreprises à concentrer leurs efforts sur les domaines qui importent le plus à leurs clients.
Le design d'experience https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/06/le-design-d-experience-pour-des-exp%C3%A9riences-de-marque-satisfantes-quels-que-soient-les-produits-serv.html
3- L'engagement des collaborateurs et l'animation du collectif pour delivrer une experience client exceptionnelle.
L’excellence opérationnelle conjuguée à l’implication des collaborateurs constitue l’expérience vécue et ressentie par le client.
L’expérience client ne se résume pas uniquement à vendre en ligne, proposer de nouveaux services, à améliorer la gestion des points de contacts, proposer une relation client « sans couture » ou résoudre les points de friction. L’expérience client est un voyage que le consommateur commence avant même l’intention d’achat avec la publicité et qui se poursuit au delà de la consommation des produits et des services utilisés. Elle demande donc aux parties prenantes de collaborer ensemble et simultanément….toutes les parties prenantes !
L’expérience délivré est le fruit de l’ensemble des actions menées par les collaborateurs en contact ou non avec le client (front et back), les managers, les services automatisés, le site Web, les fournisseurs et prestataires. Le niveau de satisfaction et de ressenti final de l’expérience client est le résultat d’interdépendances entre tous ces acteurs, à tous les moments.
Chacun, quel que soit son poste doit donc être motivé par les intérêts du client final mais aussi être en capacité d’impacter son expérience et pouvoir relever des défis collectivement
Comme le digital a été abordé comme un point de contact parmi d’autres, les compétences qui se sont additionnées au fil des « transformations digitales » et la collaboration est complexe pour délivrer une expérience satisfaisante au fil d’un parcours client maitrisé.
Ainsi, les talents sont souvent en place, mais pas à la bonne place ou mal exploités. Et les problèmes de communication entre les personnes sont bien plus importants qu’on ne l’imagine.
C’est un vrai challenge pour l’équipe de direction qui doit faire fonctionner les équipes marketing, communication et media "comme un seul homme" afin de délivrer une expérience client exceptionnelle.
L’ensemble des parties prenantes doit donc être impliquée de facon participative dans cette nouvelle aventure pour identifier collectivement l’organisation qui délivre effectivement une meilleure expérience mais aussi l’organisation qui correspond le mieux aux réalités actuelles de leur poste et à leurs attentes futures.
Ce collectif est à redéfinir : culture, process, rituels ! Et surtout en terme de récompense / participation aux réussites.
Le management de demain repose sur 4 piliers. Certains sont une réponse aux limites de pratiques managériales devenues inopérantes (confiance, convivialité), d'autres sont un alignement aux valeurs, systèmes et attentes émergents (co-créativité, choix).
Une réflexion collective sur l’organisation du travail est nécessaire pour permettre à toutes les parties prenantes de l’expérience client d’être pleinement acteurs de l’expérience client.
Les parties prenantes de cette transformation sont aussi bien à des postes de direction qu’à des postes opérationnels au sein de l’entreprise, et aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise.
Elle implique que les personnes à l’opérationnel, voire même en bout de chaine d’un processus, participent à la stratégie jusque là réservée aux cadres dirigeants, et aient une vision d’ensemble et la possibilité de l’impacter si besoin.
Ce qui est en jeu c’est la coopération des parties prenantes jusque là habituées à se coordonner au niveau opérationnel via leurs managers respectifs.
Or la coopération au même titre que l’impliquation personnelle ne se décrète pas, c’est une décision volontaire de chacun et une dynamique de groupe qui s’enclenche et qui s’anime. La réorganisation doit être aussi bien au bénéfice du consommateur que des collaborateurs : l’expérience client et l’expérience collaborateurs sont intrinsèquement liées.
Le meilleur moyen c’est de faire appel à l’intelligence collective mobilisée pour faire émerger une nouvelle culture d’entreprise : culture de l’innovation, de l’autonomie, de la responsabilité, de la transparence, de la coopération. Une culture qui donnera naissance à une organisation collective dans laquelle chacun a des droits et des devoirs. Par exemple, le droit à l’erreur pour oser innover aussi bien sur les projets en cours de l’entreprise que dans sa façon de s’organiser avec les autres. Ou le devoir de rémunérer les collaborateurs et prestataires qui vont au dela de ce qui leur ai demandé dans leur fiche de poste.
Recruter un responsable de l’expérience client pour piloter l’innovation, la communication, la collaboration.
Les postes de direction de l’innovation sont des postes transverses qui font collaborer des talents diverses autour d’un projet majeur.
Mais c’est désormais la connaissance client qui est à l’origine des développements produits ou de la communication. Et l’enjeu n’est pas uniquement la conduite de projets mais également la conduite du changement en aidant chacun à progresser à son rythme.
Le directeur de l’expérience client est le mieux placé pour faire collaborer les parties prenantes et les accompagner dans leur évolution professionnelle.
Il peut aider l'équipe de direction à animer le collectif, à réunir les collaborateurs dans un cercle vertueux qui aligne leurs compétences avec les attentes des consommateurs finaux ...dans une vision commune de l'expérience de marque.
4- Le planneur stratégique comme agent de la transformation avec la direction: redonner du sens, faire visualiser l'expérience et animer le collectif
Le planneur stratégique donne du sens
Le planneur stratégique travaille dans les agences de communication pour orienter l'expression des marques dans les medias, mais on le trouve aussi dans les agences marketing et media, voire dans les entreprises, souvent au sein du département études ou business reporting.
Il est la voix du client en interne et il porte cette voix jusque dans l'innovation produits et services.
Un expert en études pour être la voix du client
Le planneur stratégique va capter les tendances en faisant de la veille, voire indiquer les tendances en dressant des scénarios prospectifs. En France il va plutot utiliser des cahiers de tendances et aux UK des études de marché. C’est un pro des études qualis, des observations terrains. Et il maitrise l‘observation des clients dans leur environnement pour comprendre les usages.
Chaque intuition s’inspire de micro faits et est validée ou infirmée avec des chiffres et /ou des éléments factuels.
C’est en observant les clients dans des situations rééles qu’il comprend le contexte “ou, quand, a quelle heure, avec qui”, ce qui est fondamental dans le design d’expérience.
C'est en analysant les attentes des clients envers la marque et leur expérience vécue avec les produits qu'il définit les stratégies qui permettent d'atteindre les objectifs business.
Le planneur stratégique concoit des expériences
Le planneur stratégique oriente les concepts de campagnes publicitaires et plannifie les actions de communication à mettre en place. Son objectif c'est de construire le positionnement ou la stratégie de communication d'une marque, en cohérence avec la stratégie produit, les attentes du consommateur et les objectifs d'image ou de vente.
Il concoit une expérience de marque dans laquelle le produit est un des éléments clé au même titre que le magasin.
Cette expérience doit créer un lien entre les attentes des consommateurs et les éléments essentiels de la marque.
En plus, de la plateforme d’expérience, il livre des personas et des parcours pour formaliser et structurer la réflexion. Il livre les concepts produits en même temps que les concepts magasin ou site web.
Il facilite la collaboration
Il est l’un des acteurs du « triangle » de compétences que l’on retrouve assez systématiquement dans les entreprises qui innovent, et dans les équipes qui managent les projets de A à Z : le designer, l’ingénieur et le marketeur comme le précise Maurile Larivière, designer, co-fondateur et CEO de la Sustainable Design School.
Le planneur stratégique en agence fait ainsi collaborer les responsables produits et les créatifs : d’un coté le monde du marketing avec ses objectifs et contraintes et de l’autre l’univers des idées avec de nombreuses opportunités à explorer. Si son titre c’est planneur stratégique c’est justement qu’il indique la direction stratégique ET qu’il plannifie par étapes les projets de réflexion et de réalisation.
Il est le seul à avoir une vision globale sur les clients / usagers et sur l’entreprise / la marque, ou du moins le seul à pouvoir mettre d’accord le directeur marketing avec le responsable communication et celui qui gère les études
Il joue un rôle d’inspiration avec les créatifs dans les agences de publicité et/ou de marketing, leur donnant les clefs d’accès afin qu’ils laissent travailler leur imagination, puis les oriente afin de trouver celles qui permettront d'établir la connexion avec les consommateurs et d'atteindre les résultats attendus :
Les designers et les planneurs, agents d'innovation et de transformation : https://www.levidepoches.fr/weblog/2018/04/le-designer-dexp%C3%A9riences-est-un-planneur-strategique-et-vis-versa-by-jeremy-dumont-.html
Par jeremy dumont, planneur strategique, instigateur d'innovation et animateur de collectif
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Rédigé le 27 octobre 2018 dans 01 Rapports d'innovation @ jeremy dumont | Lien permanent | 0 Comments